Un être cher nous quitte, mais ne cesse de nous irradier. Un amour meurt, mais se prolonge dans nos mémoires. Les fameuses empreintes indélébiles.
Pour ma part, je considère que le sexe est comme la mémoire. Si vous ne le faites pas travailler, il s'atrophie.
Les rencontres ne sont pas toujours le fruit du hasard. Les fils qui tissent nos vies sont beaucoup plus complexes et mystérieux. Femmes, hommes, animaux, enfants, tout n'est que hiéroglyphes.
Je me méfie des passions. Elles brûlent mais ne réchauffent pas.
Finalement, les êtres ne devraient s'aimer que dans l'impossible, le péril et le doute.
Je n'aime pas la lâcheté. Ces types qui font des enfants comme on fait des pâtés de sable, puis se foutent pas mal de savoir qu'une fois partis, la première vague détruira leur oeuvre, ces types ne méritent pas de nous manquer.
Ne le prenez pas mal, mais le mot élégance appartient rarement au vocabulaire des hommes. Sans vouloir passer pour une de ces féministes qui, la plupart du temps, n'ont rien de féminin, je trouve les femmes plus nobles.
Les êtres humains possèdent d'extraordinaires ressources. On les pourchasse, les bâillonne, les torture, ils réussissent quand même à résister.
La vie est mal faite. Les bons payent toujours la facture des méchants.
Il ne reste que mes souvenirs, comprends-tu ? Je m'y accroche. J'ai mal au corps tellement je m'y accroche et je me réconforte avec les images du passé.