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EAN : 9791096997114
220 pages
Omblage Editions (14/11/2019)
4.5/5   5 notes
Résumé :
Un homme a, selon lui, le travail le plus étrange au Royaume-Uni : Christopher Skaife, le maître des corbeaux de la Tour de Londres. La Tour, l’un des monuments les plus distinctifs et les plus anciens de Londres, fut bâtie il y a presque mille ans par Guillaume le Conquérant pour montrer son ascendant sur une Angleterre récemment conquise. Toujours le centre emblématique de Londres, le siège de la monnaie royale et le trésor des joyaux de la couronne, elle abrite e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Christopher Skaife, élève médiocre et adolescent turbulent, s'est engagé au début des années soixante dans l'armée britannique où il a fait carrière comme fantassin, tireur de mitrailleuse et tambour ; poussé plus souvent qu'à son tour par son caractère casse-cou à être volontaire pour des missions difficiles partout dans le monde. Mais à l'âge de la retraite le sergent-chef a choisi une nouvelle orientation, postulant pour devenir garde de la Tour de Londres. Ainsi en accord avec sa passion de l'histoire, après une très bonne préparation, Christopher réussit pour sa plus grande joie l'oral difficile du poste de « beefeater ».

Habillés d'un uniforme très reconnaissable, les beefeaters, autrefois garde personnelle du souverain, en charge de la surveillance de la Tour de Londres, se sont transformés en personnages folkloriques et en guides de visite de la Tour pour les nombreux touristes curieux de découvrir ce lieu symbolique du pouvoir. Bâtie par Guillaume le Conquérant pour surveiller la Tamise et la ville, une forteresse qui au fil du temps a abrité les joyaux de la Couronne, des canons, une fonderie de monnaie, la ménagerie du Roi, des prisonniers et des... corbeaux (dans une tradition qui pourrait être récente, selon Skaife) dont on dit que la monarchie s'effondrerait s'ils venaient à disparaître.

Des corbeaux (à ne pas confondre avec les corneilles beaucoup plus répandues) très gros à la voix rauque qui, après avoir été chassés dans le pays, accusés qu'ils étaient de nuisances, sont aujourd'hui protégés. Au sein de la Tour, les beefeaters qui en ont la charge sont loin de considérer l'affaire simple comme le raconte avec humour (anglais) et passion Christopher Skaife, maître des corbeaux depuis une dizaine d'années. Car explique-t-il si les corbeaux sont très intelligents, ils ont aussi une hiérarchie sociale affirmée, des velléités d'évasion, ils aiment faire des niches aux visiteurs et surtout ils détestent les modifications de leur routine...

Dans « Le maître des corbeaux », Christopher Skaife, qui ne se prend pas pour un spécialiste des oiseaux mais s'en occupe tous les jours, a creusé le sujet en multipliant les anecdotes savoureuses pour nous faire pénétrer avec simplicité dans le monde fascinant des corbeaux et dans la vie des hommes qui leur sont dévoués.
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L'auteur est un garde yeoman. Depuis 2011 il est le gardien des corbeaux à la Tour de Londres. Des corbeaux vivent dans l'enceinte de la Tour, y sont nourris, entourés de soins. Si les corbeaux venaient à disparaître, le Royaume-Uni s'effondrerait, dit la légende ou la rumeur. C'est dire l'importance de la tâche du maître des corbeaux. Et ces corbeaux ne peuvent pas être moins de 6 individus. Notre yeoman prend sa tâche très au sérieux et nous emmène à ses côtés, vivre les journées consacrées, entre autres, à ses amis corbeaux.
Engagé dans l'armée à 16 ans, l'auteur sait ce qu'est la discipline, la rigueur, il a vécu des situations très difficiles. Et s'est adapté à sa nouvelle vie qui le comble, semble-t-il.
Construite par Guillaume le Conquérant il y a plus de 1000 ans, la Tour est un emblème londonien, elle fait partie du paysage, juste à côté de la Tower Bridge, autre symbole de Londres. La Tour qui a un passé historique important, a été témoin d'atrocités. Anne Boleyn, seconde femme du roi Henry VIII, y fut décapitée en 1536, et Catherine Howard, sa 5e épouse y subit le même sort. Onze espions allemands y furent fusillés pendant la Seconde Guerre mondiale.
C'est dans la Tour également que l'on peut admirer les Joyaux de la Couronne qui valent la visite.
Avec humour et sans se prendre la tête, notre gardien yeoman raconte sa vie avec les corbeaux, oiseaux intelligents s'il en est, les facéties dont ils sont capables. Il est parfois entraîné dans des situations périlleuses à cause d'eux. Mais il ne leur en veut pas pour autant. Et cela va sans dire, notre yeoman s'attache à ses compagnons de vie. Ils sont devenus de vrais êtres avec qui il faut composer, s'adapter.
Chaque corbeau porte un nom, a sa personnalité, son caractère parfois farceur. Notre garde les reconnaît, échange avec eux comme avec des humains. Et il avoue un faible pour Merlina, corbeau femelle, à la personnalité bien marquée.
Il nous narre aussi ses contacts avec les très nombreux visiteurs, enfants, adultes, de toutes nationalités et le plaisir qu'il prend à ses échanges.
J'ai passé un bon moment de lecture et cela d'autant plus que je projetais un petit séjour à Londres, début mars 2020. le Coronavirus planait déjà mais aucune précaution sanitaire n'y était encore d'application. Les musées, les restaurants, les grands magasins étaient ouverts, les métros circulaient. J'ai ramené dans mes bagages le virus qui m'a terrassée pendant plusieurs jours après mon retour en Belgique. Je m'en suis bien sortie.
J'ai eu l'occasion de revoir cette Tour célèbre où le passé est tellement présent.
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Une très chouette découverte avec cette masse critique (merci Babelio et Omblage Editions).
J'aime découvrir tout ce qui touche à l'Angleterre et j'ai donc bien évidement sélectionné ce livre dans la liste.
Je n'ai pas encore eu l'occasion de visiter la Tour de Londres, mais c'est un endroit qui m'intrigue et j'étais très heureuse de recevoir ce livre.

Au travers des différents chapitres, Christopher Skaife nous balade dans les murs de cette fameuse Tour, des fantômes de son passé aux événements plus récents, il nous raconte son quotidien, mais aussi son parcours avant de devenir le Maître des Corbeaux. Et évidemment il nous raconte sa vie avec ces oiseaux si spéciaux.

Être un garde Yeoman, c'est être un conteur pour les visiteurs de la Tour. Christopher Skaife nous en fait une belle démonstration tout au long de son récit qui se lit très facilement. Se basant sur des informations liées aux corbeaux, il jongle entre une anecdote et des informations pratiques, entre des faits historiques et sa vie de militaire, etc.

A son échelle, de façon très humble, il nous explique tout ce qu'il a appris aux cotés des corbeaux, depuis la légende qui les lie à la Tour jusqu'aux mesures misent en place pour leur bien-être. Pour terminer son récit, il nous propose une très belle bibliographie si nous souhaitons en apprendre plus sur le sujet.

Je vais terminer avec la couverture, sur laquelle je n'ai pas grand-chose à dire, si ce n'est que je trouve dommage qu'il ne nous présente pas le corbeaux qu'il tient entre ses mains.
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Ce livre m'a beaucoup plu. Je l'ai lu en deux jours. Ce livre m'intéressait surtout, je l'avoue, pour la Tour de Londres, monument anglais que j'adore, pour son histoire et ses légendes. Eh bien tout ce qui concerne les corbeaux m'a captivée aussi. Christopher Skaife est doué pour nous intéresser à son sujet. C'est bien écrit, facile d'accès et très agréable. Les photos du milieu du livre sont très sympa aussi. Bref, je recommande cette lecture même si vous n'êtes pas spécialement passionné par les corbeaux.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Cette approche du rognage minimal [des rémiges] a beaucoup d’avantage. Elle permet aux corbeaux de se servir de leurs ailes, ce qui les garde en meilleure santé par l’exercice et l’usage de leurs muscles de vol, et elle leur donne une meilleure chance de survie s’ils sont attaqués par des prédateurs. Cela veut dire que les oiseaux peuvent quitter la Tour — mais c’est un risque que je suis prêt à prendre [le maître des corbeaux].
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... en 1981. Si on allumait la télévision, elle parlait du tueur en série Peter Sutcliffle, des grèves de la faim, des émeutes de Brixton et de Toxteth, le « National Front » organisait des manifestations et Enoch Powell divaguait sur une guerre raciale, le SIDA devenait une épidémie mondiale et le chômage montait en flèche. Thatcher était au pouvoir. L’IRA posait des bombes, tuant des soldats et des civils.
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Pendant mon poste de maître des corbeaux, j’ai vu des corbeaux exprimer de la joie, de la tristesse, de la douleur et du plaisir. Je les ai vus apprendre, retenir, résoudre des problèmes impliquant des principes de cause à effet. Je sais qu’ils sont capables d’abnégation, de compassion, de galanterie et d’un grand courage. Possèdent-ils des capacités cognitives complexes ? Clairement. Jusqu’où exactement vont ces capacités ? Je ne sais pas — je suis encore en train de découvrir.
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J'ai eu beaucoup de chance d'avoir deux carrières : comme soldat et comme garde -yeoman-. Comme soldat, j'ai vu le meilleur et le pire dont sont capables les êtres humains. Comme maître des corbeaux, j'ai eu un accès privilégié à la vie et au comportement de l'une des créatures non-humaines les plus extraordinaires au monde.
L’une des choses que j’ai apprises sur les corbeaux est qu’ils sont étonnamment semblables à nous : ils sont versatiles, omnivores, capables de grande cruauté et de grande bonté, et dans l’ensemble ils réussissent à s’entendre entre eux.
En étudiant les corbeaux, j'ai beaucoup découvert sur la nature humaine: j'ai appris à écouter, à observer et à rester immobile.
Les corbeaux ont été mes professeurs et j'ai été leur élève. (p. 17)
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Les corbeaux font tout pour survivre. C'est ce qui leur vaut leur réputation de cruauté. ils se nourrissent de charognes et de carcasses. Ils vivent partout, dans toutes les conditions. Ils sont prêts à dépasser leurs limites et celles des autres pour obtenir ce qu'ils veulent. C'est assez admirable.
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