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3,93

sur 10076 notes
448 critiques et moi, et moi , et moi qui arrive après la bataille , ayant attendu des mois , pour lire ce roman , que dis-je ce Goncourt ...
Tout d'abord je voudrais remercier tous mes amis Babelio dont les critiques unanimement favorables m'ont fortement incitée à vaincre mon indifférence aux prix littéraires quels qu'ils soient ...
Le pitch est connu.
Des les premières lignes on sait que la nounou d'un couple de bobos parisiens vient d'assassiner les deux enfants qu'elle gardait .Le pourquoi du comment , on l'apprendra par un retour en arrière .
Les parents qui ont trouvé la perle rare, la nounou parfaite au point qu'elle outrepasse sa fonction . Elle sera leur bonne fée , la femme de ménage, la cuisinière . Elle ne comptera pas ses heures . Le petit couple aura des scrupules mais ils l'exploiteront comme des mauvais patrons, sauf qu'ils l'emmèneront en vacances avec eux aussi, car ce sont des gentils patrons ..Il y aura des signes mais ils passeront outre car elle est devenue indispensable à leur quotidien .
.
Ce roman n'est pas un roman policier , ni un roman à suspens, il y a bien trop de distance et de pudeur dans la plume de Leila Slimani.
Jamais de médiocrité, jamais de "facile" , jamais de vulgaire .
Ce roman est un roman social et sociétal, plus que psychologique . On est très loin de la tension insoutenable , du malaise dans lequel nous plonge Ruth Rendell dans" L'analphabète "...
Leila Slimani (qui n'a pas d'enfants , pas encore...), est arrivée à merveille à nous parler de notre génération . Celle des femmes qui veulent tout cumuler sur leurs petites épaules , le travail (forcément épanouissant ) la maternité (forcément épanouissante ) , le couple ... , les enfants ...
Elle parle des différences de classes sociales , des "serviteurs", des invisibles , de la relation employée/employeurs , toutes ces personnes qui rentrent dans l' intimité de leurs patrons sans aucune réciprocité . Toutes ses personnes qui jouent le rôle des mères et qui , une fois les enfants grandis , ne les reverront plus . Terminé . Jetées, oubliées ...
Et il est très habile de sa part d'avoir choisi une nounou française et une maman d'origine maghrébine . Grace à cela , elle place la relation "employeur/employée ", sous le signe de l'instruction, du diplôme,de la réussite sociale, de la famille très entourée (/ l'employée ultra seule ), plutôt que sous le signe pays riche /pays pauvre .
Elle esquisse plutôt qu'elle ne démontre, elle nous décortique sans qu'aucun des personnages ne soit épargné, aucun ne soit jugé et sans (aussi) qu'on s'identifie à l'un d'eux ...

Oui, tout ceci est fort bien construit, la première et la dernière phrase sont implacables . Il mérite tout le succès qu'il rencontre .
De là, à dire que c'est le meilleur roman de l'année .. .Je reste avec mes doutes concernant les prix, mes doutes, mes affres ,♫ les affres de la création ...
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"Mélancolie Délirante" c'est incroyable ce qu'on peut écrire ou imaginer de plus pitoyable avec ces deux mots.
En tout cas, merci au jury du prix Goncourt de lui avoir décerné ce prix.
Si c'est grâce à un registre des plus pathétiques qu'on peut recevoir un tel prix avec une écriture des plus décousues, un incipit qui démarre fort, des ellipses à foison et une fin euh non il n'y en n'a pas, eh bien chapeau!!!
Bon, l'histoire est dérangeante, les personnages sont insignifiants et même pas crédibles. J'ai juste eu l'impression de lire une accumulation de scènes les unes avec les autres sans qu'il y ait quoi que ce soit d'expliqué clairement.
Le pourquoi du comment, on ne le saura pas, ça c'est clair!!!
J'arrête là sinon je vais moi aussi déteindre dans le "pathos".
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Myriam est aux anges : elle va pouvoir reprendre son travail d'avocate après avoir passé quelques années à la maison pour élever ses deux enfants. Elle vient de trouver la nounou idéale, qui répond au doux prénom de Louise. Elle est parfaite : elle s'occupe à merveille des enfants, elle est une divine cuisinière, elle est la reine du ménage et du rangement, et d'une discrétion !!! Louise n'est pas transparente, non, elle arrive même à se rendre indispensable à la famille. Mais on sent que Louise est fragile, qu'elle a plus besoin des enfants que Myriam a besoin d'elle. Leur relation devient fusionnelle, jusqu'au drame...
Un roman puissant et d'un suspens insoutenable. Leïla Slimani écrit avec justesse un drame psychologique qui défile sous nos yeux, lecteur impuissant. Elle détaille avec précisons les enjeux de la relation entre cette nourrice et le couple et elle nous entraîne dans les affres de la folie et des enfers... Pour notre plus grand plaisir !!!
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Comprendre… Ou du moins, essayer… C'est ce que j'ai tenté de faire lorsque j'ai commencé « Une chanson douce »… Je me suis retrouvée face à une première page effroyablement dérangeante qui met en scène un meurtre d'enfants perpétré par une nourrice. Dès lors, j'ai été captivée par ce récit… Partagée entre le malaise et le désir malsain de savoir, j'ai observé Louise tisser sa toile dans la famille de Myriam et Paul…

Dans un long flash-back déroutant, on va donc suivre le quotidien des employeurs, mais aussi de la nourrice et de sa famille chaotique. La narration passe à travers tous les protagonistes afin de creuser chaque personnalité et d'avoir un aperçu de tous les points de vue… N'ayez pas peur de ces narrations alternées : le tout est d'une fluidité déconcertante ! C'est très bien écrit. le style est vif, percutant et simple à suivre. de plus, Leïla Slimani arrive à tenir le lecteur en haleine tout en pointant du doigt certains problèmes de notre société comme l'éducation des enfants ou encore le rapport ambigu entre une employée et ceux pour qui elle travaille. En effet, si on peut jeter la pierre à Louise, on constate également à quel point ses employeurs vont avoir besoin d'elle : ils en abusent et l'usent à outrance. Ils emmènent partout cette nounou qui prend soin des enfants à leur place, même en vacances ! C'est qu'elle rend la vie agréable, et tellement moins stressante… Oui, mais d'un autre côté, on se méfie d'elle : on exige qu'elle soit irréprochable et on n'imagine pas qu'elle puisse tomber malade ou bien qu'elle puisse avoir des problèmes… de son côté, Louise ressasse son lourd passé, traîne sa solitude et se laisse submergée par diverses pensées obsédantes…

Progressivement, on assiste à la déchéance des personnages et on espère comprendre… L'auteure joue avec cela… Mais peut-être un peu trop ? Finalement, le dénouement ne m'a pas apporté de véritables réponses et c'est cela qui m'a le plus frustrée… Après tout le bruit qu'a fait ce roman et le prix qu'il a obtenu, je m'attendais à une autre conclusion. J'avais une sensation d'inachevé et la tête remplie de questions. Même après avoir tourné toutes les pages, j'ai eu l'impression de ne pas avoir percé à jour Louise. Malgré cette déception, j'ai vraiment aimé le fait que Leïla Slimani expose les faits, donne la parole à tous ses personnages et ne juge pas. Sans oublier le côté addictif : on tourne les pages avec une aisance déconcertante ! Voilà un livre dérangeant qui fait réfléchir…

Lien : https://lespagesquitournent...
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Chanson douce …
Que de critiques (bientôt 1000) sur ce livre qui fait couler l'encre des babeliotes.
Comme une blessure qui suppure encore ou un marais qu'on arrive pas à assécher !
Ce Goncourt 2016 m'attendait dans la pile de mes priorités à lire en 2019.
Chanson douce …
De la douceur d'un malheur, d'une désespérance qui empoisonne Louise.
Le velouté du moisi qu'est devenue la vraie vie de Louise.
Le lecteur sait tout de suite à quoi s'en tenir sur l'issue de l'histoire : Un double-infanticide et une tentative de suicide. le placard aux monstres de la chambre des enfants s'est ouvert en grand
Louise n'arrive plus à laisser à la porte cette véritable existence qui est la sienne (la mouise) en dehors de l'apparence lisse et ripolinée qu'elle offre à ses patrons .
Leïla Slimani nous conte les symptômes d'une escalade et d'un piège affreux qui va refermer ses mâchoires hideuses et dévorer deux vies.
Myriam et Paul, parents des victimes, ont trouvé La perle : cette nounou, cette Louise, cette perfection faite nounou… Ils vont pouvoir vivre pleinement leur vie professionnelle, heureux, louise veille à tout : Enfants, ménage, lessives.
Myriam et Paul, qui s'entassent avec leurs deux enfants - Mila et Adam - dans un appartement trop petit et parisien… Tandis que Louise retourne, après son service, dans son studio glauque de la banlieue. Il y a un petit air de Georges Pérec, là-dedans.
Myriam et Paul qui font confiance à Louise (peut-on le leur reprocher), la laissent prendre ce rôle délicat de mère de substitution. Ah, Louise!
Non, le roman de Leïla Slimani ne m'a pas paru glaçant… Seulement affreusement triste, porteur d'une souffrance que cache Louise. Louise, dont le mari est mort en ne lui laissant que des dettes. Louise, dont la fille est partie dans le sud. Louise qui tuera de n'avoir rien dit, d'avoir tout enfoui dans ce placard trop plein de malheur pour ne pas s'ouvrir brutalement en libérant la folie et la mort.
On ne comprend pas forcément tout, mais est-ce si important ? La suite à Chanson douce qu'il est loisible au lecteur d'imaginer, c'est le réveil de Louise dans une incommensurable horreur ou/et la reconstitution d'une réalité morne et sordide par Nina la policière de l'histoire.
Chanson douce…
Une fiction à lire. Pas vraiment un polar, ni un thriller. Une histoire, en tout cas. Un drame.
Essentielle, je ne sais, mais qui méritait son Goncourt et son retentissement .
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Chanson douce est un excellent roman, que j'ai lu en deux fois, tellement il m'était impossible de le lâcher !
Comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas amatrice des romans primés mais pour la seconde fois je me suis laissée tenter et je ne le regrette pas une minute.
Leïla Slimani rentre dans le sujet dès le premier chapitre, elle nous impose l'horreur, le pétage de plomb d'une femme a qui ses employeurs faisaient entièrement confiance.
Après ce premier chapitre, l'auteure revient en arrière, pour essayer de comprendre comment cette femme a pu en arriver là.
C'est captivant, ça m'a parfois mis mal à l'aise, fait frissonner. Et surtout, il me fallait continuer ma lecture pour savoir pourquoi, pourquoi Louise a fait ça !
Chanson douce est un excellent roman qui mérite tout à fait le prix Goncourt, et je vous invite vivement à le lire à votre tour.
C'est une réussite et je lui mets avec plaisir 5 étoiles :)
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Commencer un livre par la fin est inhabituel. Difficile quand cette fin est abominable et nous livre les aboutissants. Deux premières pages si sordides que j'ai failli en stopper la lecture. Peut-être est-ce le visage de l'auteure imprimé sur des grandes affiches qui ma donné l'envie de poursuivre. un visage qui me promettait un peu plus de douceur. Je n'ai pas regretté mon obstination. Cette histoire tenue par cinq personnages est finement ciselée, après l'explosion du début, Leïla Slimani monte sa trame comme une cuisinière surdouée confectionne son plat. On y trouve la fluidité, le soucis du détail, le piquant des épices, la folie du génie, et l'amour avec ses pleins et délignés.
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Où va la littérature ? le prix Nobel 2016 est attribué à un chanteur, le prix Goncourt 2016 est attribué à un livre qui relève moins de la littérature que du récit journalistique romancé.

L'intrigue de "Chanson douce" peut se résumer en quelque mots : une nourrice assassine les deux enfants dont elle a la garde.

L'incipit démarre fort : « le bébé est mort. Il a suffi de quelques secondes. le médecin a assuré qu'il n ‘avait pas souffert. » Si ces premières phrases sont la promesse d'une histoire haletante et intense, elles n'en sont malheureusement que la promesse. Ce prologue suscite un intérêt et une curiosité que l'on retrouve dans les romans policiers mais cette fois à rebours, car le lecteur sait qui a tué. L'auteur, au fil des pages, essaie à petites doses de remonter les pentes qui expliquent comment ce geste a été possible.
L'écriture, faite de phrases assez courtes et au vocabulaire simple et d'une certaine banalité, m‘a paru d'une grande platitude et essentiellement informative. Certains commentateurs voient un style incisif, je n'ai pas vraiment trouvé de style, même si Slimani développe une écriture pleine d'allusions, de suggestions qui peuvent trainer dans la tête du lecteur.
J'ai regretté le manque de développement de la psychologie des personnages, un comble dans ce genre de récit. Les personnages sont plats, sans personnalité, presque insignifiants, sauf Louise le personnage principal qui est assez insipide et sans âge. Nous assistons à une accumulation de scènes les unes après les autres sans que rien ne soit vraiment expliqué ou développé, rien n'évolue dans le récit et on attend vainement une montée en puissance pouvant apporter une certaine émotion. Tout s'enchaine, aucune surprise, rien d'imprévisible, tout est plat, linéaire, peut-être à cause de l'incipit qui annonçait une véritable émotion.

Louise fait partie de ces personnes qu'on ne remarque pas et dont on ne se méfie pas. La société est remplie de personnes qui en apparence sont tout à fait normales mais qui soudainement dérivent et perdent la raison. Cela aurait dû être la force du roman, certains gestes sont inexplicables et il est difficile de chercher à comprendre.


Après une longue attente, la fin qui retombe comme un soufflé a confirmé ma déception. Ce roman, ou plutôt ce récit, m'a laissé sur ma faim et sur un sentiment de promesse non tenue, dommage.
« Chanson douce » est en fait plus un roman facile à lire qu'un Goncourt dont il n'y a rien à retenir.
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Voilà un livre dont je connaissais seulement le nom grâce au prix Goncourt obtenu. Nous savons dès le premier chapitre que deux enfants ont été assassinées et que la meurtrière a tenté de se suicider. le talent narratif de Leila Slimani est indéniable mais le roman est un peu trop bâclé à mes yeux : beaucoup de questions et de réfléxions restent en suspens lorsque l'on referme le livre. le roman monte en puissance de page en page, on comprend la détresse et l'isolement de Louise la nounou. On est absorbé par l'histoire jusqu'au dénouement final : le texte est ciselé dans une langue à la fois délicate et violente. Au fil des pages, nous avons le droit à des flashbacks, à la dépendance qui se créée entre les parents et la nourrice mais aussi la folie de Louise qui apparaît petit à petit. C'est grâce à Louise que Myriam, avocate, peut reprendre son job en laissant ses enfants entre de bonnes mains.. Louise est la perle qui remplie les assiettes et les coeurs de tous mais il y a un amour mêlé de haine et de jalousie.. Ce roman est terrifiant, la culpabilité des parents et la femme en mal d'amour nous mène à l'incertitude. Chanson douce est un livre à ne pas mettre entre toutes les parents, jeunes parents s'abstenir..
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C'est vraiment un livre remarquable qui a mérité ce Prix Goncourt. Un véritable thriller, presque un huis-clos, dès le début le ton et l'ambiance sont donnés. Pourtant le titre est tellement paisible... J'ai lu ce roman avec angoisse et tension mais aussi avec grand plaisir. Je l'avais depuis longtemps mis dans ma PAL mais ce n'est que ces jours-ci que j'ai pu le lire. Hasard de l'actualité, le troisième roman de cette auteure vient de sortir.
C'est l'histoire d'une femme et d'une mère, Myriam, qui a deux enfants. Elle aimerait reprendre son activité, malgré les réticences de son mari, Paul. Ils sont à la recherche d'une nounou. Myriam est très exigente. Mais très vite, Louise, se présente, et séduit toute la famille : elle sait y faire avec les enfants et les parents sont conquis. Très vite, elle devient indispensable à cette famille. Malheureusement, dès le premier chapitre, on sait qu'un drame, digne de Stephen King, à eu lieu. Et on comprend peu à peu ce qui s'est passé en étudiant la personnalité de Louise, la nounou. Les parents sont également bien croqués par l'auteure.
C'est très bien écrit et on passe un excellent moment. Je ne peux que vous le recommander si vous ne l'avez pas encore lu.
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Une Chanson pas si Douce

Choisissez parmi les choix offerts : l'objet de discorde qu'un soir, Myriam - cette dernière fatiguée, rentrant du travail dans son appartement plongé dans le noir - découvre au centre d'une petite table où mangent Louise et les enfants de Paul.

Un jouet brisé
Une boîte qui contenait trois pâtes
Une carcasse de poulet
Des mégots de cigarettes

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