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3,27

sur 278 notes
Quand ça ne veut pas , ça ne veut pas...

Grande fan du vrai Millenium, et grande frustrée que Stieg Larson n'ai pu aller au bout, je tente a chaque fois les nouveaux tomes.
Si le tome 4 a pu me plaire, les suivants n'ont pas été concluants.
Alors évidemment, les deux auteurs qui ont eu le courage de reprendre la succession de Stieg Larson n'ont évidemment pas sa plume.
Mais mon problème ne se situe pas là.

Ce qui pour moi a fait le succès de Millenium ce sont les deux personnages principaux, extrêmement travaillés, atypiques. C'est également l'atmosphère qui se dégage des romans.
Si l'auteur originel a autant travaillé ses personnages c'est pour les rendre attachants aux lecteurs malgré leur côté déjanté.
Malheureusement, je ne retrouve absolument pas cela chez les auteurs de substitution.
Je n'arrive plus a m'attacher à cette nouvelle Lisbeth, ni au nouveau Michaël.

Je n'ai pas non plus été convaincue par le scénario. Après je me suis peut être trop focalisée sur les personnages.

Je tente donc a chaque fois avec l'espoir de retrouver ces personnages que j'ai tant aimé sous la plume de Stieg Larson mais en vain...
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+++++ MILLÉNIUM 7 : LE CRI DE L'AIGLE DE MER +++++

Ce roman constitue le septième épisode de la série à succès commencée par la trilogie Millénium de Stieg Larsson (1954-2004), publiée à titre posthume entre 2005 et 2008, suivi des 3 suites écrites entre 2015 et 2019 par le journaliste suédois David Lagercrantz.

En dépit du succès difficilement égalable d'une série littéraire à suspense, j'ai été fort surpris que presque un quart de siècle plus tard sorte à Stockholm une nouvelle suite de la main de l'écrivaine suédoise Karin Smirnoff, connue chez nous pour son beau roman "Mon frère" de 2021.

Cette dernière suite "Havsörnes skrik" en version originale et traduit en Anglais comme "The Girl in the Eagle's Talons" et dans ma langue - traduit par mes soins en Français - "Le cri de l'aigle de mer" vient de paraître ce 23 mai 2023. La version française suivra probablement incessamment chez l'éditeur Actes Sud, comme les 6 volumes précédents de la collection.

Pour les lectrices et lecteurs qui ont aimé la collection une bonne nouvelle : l'excentrique et énigmatique Lisbeth Salander est de retour !
En plus, elle est accompagnée dans ses aventures périlleuses par une espèce de sosie : Svala Sandberg, une fille de 13 ans appartenant au peuple Sami et frappée de la maladie rare d'insensibilité congénitale à la douleur (ICD). Par ailleurs, la jeune Svala dispose d'une mémoire prodigieuse qui lui permette d'emmagasiner des connaissances encyclopédiques de nature à bluffer même Lisbeth.

À Gasskas dans le grand Nord suédois, à quelque 900 kilomètres de Stockholm, le secrétaire communal, Henry Salo, rêve d'un développement économique fabuleux de sa région. Une initiative fort louable en soi, mais les méthodes pour y arriver, basées sur des pots-de-vin et de dessous-de-table substantiels le sont évidemment beaucoup moins. L'auteure, qui a vécu à Paris et parle très bien notre langue n'a apparemment pas choisi le nom du bonhomme au hasard.

Quoi qu'il en soit, son ambitieux projet de mettre une surface considérable de terrain disponible pour l'ouverture de mines industrielles et surtout l'aménagement du plus grand parc éolien d'Europe et si possible du monde ne recueille nullement l'enthousiasme de la population locale, qui préfèrent continuer la pêche de saumon, la culture des rennes et autres occupations traditionnelles.

Certains habitants refusent tout simplement de céder leur terrain, peu importe le prix, ce qui rend le puissant entrepreneur sans scrupules, Marcus Branco, fou furieux et l'incite à avoir recours à la violence pure.

Cette évolution inquiétante précipite l'arrivée à Gasskas de Lisbeth Salander de la lointaine capitale suédoise et la mobilisation de l'ingénieuse Svala Sandberg.

Pour ne pas décevoir de futurs lecteurs, je ne puis en dire davantage sur le combat acharné qui se développe entre bons et méchants, sauf qu'il s'agit d'un récit captivant avec des personnages crédibles et certains même touchants.

Comme l'auteure Karin Smirnoff est originaire d'Umeå dans le grand Nord, ses descriptions de la nature en hiver dans cette partie du globe évoquent des décors grandioses que nous connaissons seulement par des cartes postales.

Mme Smirnoff défend avec conviction le respect des droits des "petits" peuples dans ces régions, tels les Sâmes et Lapons. Elle prend également la défense des efforts de la célèbre Greta Thunberg. Voir à ce propos mon billet du 13 septembre 2019 de son ouvrage "Scènes du coeur ".
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Karin Smirnoff, ce n'est toujours pas la bonne descendance de Stieg Larsson.

Certes un peu mieux que David Lagerkrantz dans l'écriture, le style et la structure, mais toujours rien à voir avec les trois premiers Millenium écrits par Stieg Larsson. Celui-ci avait le don de vous captiver. Malgré les descriptions de scènes terribles, ses livres étaient des page-turner ou si je veux parler un français correct, des accrolivres. Avant Stieg Larsson je ne supportais pas les scènes trash mais étonnamment, avec lui, ça passait.

Dans ce 7ème volume il y a aussi quelques très moches actions, mais ce sont surtout certains personnages qui m'ont foncièrement déplu. Blanco, par exemple, un sombre entrepreneur postulant pour l'acquisition d'un immense terrain pour l'implantation d'éoliennes dans un magnifique environnement suédois, est physiquement et moralement plus près de l'animal primitif que de l'humain.

On retrouve de temps en temps les deux personnages principaux que sont Lisbeth Salander l'extraordinaire et attachante hackeuse et Mikael Blomkvist, le rédacteur du journal Millenium ; mais pas assez à mon goût, d'autant qu'à part la petite Svala de 13 ans, fille du demi-frère de Lisbeth, les autres sont fades.

L'histoire. Mikael Blomkvist rejoint la ville de Gasskas dans le Nord de la Suède où sa fille doit épouser l'excentrique Henry Salo, éminent ponte municipal. En parallèle, Lisbeth apprend qu'elle doit s'occuper de la fille de son horrible demi-frère qu'elle avait elle-même dû abattre dans un précédent Millenium.

Les propositions d'acquisition de terrains pour l'implantation du gigantesque parc éolien affluent d'autant plus que dans cette région il y a déjà une production hydroélectrique qui génère une telle quantité d'électricité que le prix de l'énergie est modique dans cette région.
Bien sûr la municipalité va devoir régler des refus de vente : celui d'une sympathique mamie qui veut mourir dans sa maison près de la forêt et des ruisseaux, ainsi que celui des éleveurs de rennes et des écolos. C'est là que Blanco va semer la terreur et utiliser les failles du passé d'Henry Salo, le futur gendre de Blomkvist, pour semer la recteur dans les deux familles.

Si, comme moi, on n'a que ce livre sur soi, on le lit : l'écriture et la traduction étant plus que corrects eux !
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J'aurais dû le savoir pourtant. Que la quantité ne remplacerait pas le talent. Que pratiquer le speed reading pour m'assommer de meurtres serait vain. Me voilà avec une gueule de bois sans m'être jamais vraiment abstraite de ce monde qui cloche en rouge et blanc. Cuite et pleine conscience, c'est au moins un de trop.

Je vous épargne ma désastreuse tentative de saoulerie avec Son espionne royale et les conspirations du palais, de Rhys Bowen, décidemment pas assez titrée pour moi : 360 pages, un seul meurtre, et encore, d'un personnage tout ce qu'il y a de plus secondaire. A peine un coupable. Lady Georgina et le beau Darcy ne passent toujours pas aux travaux pratiques, l'enquête est inexistante, le suspense également. Un non polar pour une non ivresse. « Entre Downton Abbey et Miss Marple » qu'ils appâtaient sur la 4e de couv. Mouais… avec un « entre » qui s'étale à perte de vue avant de faire se rejoindre les deux termes alors. Waterloo, à côté, c'est escarpé. Bref, je ne changerai pas ma déconvenue en prétérition et vous dirai pour finir sur ce sujet que Son espionne royale ne m'a même pas fait l'effet d'une camomille.

J'ai donc opté pour la méthode suédoise, quelques crans au-dessus : du sordide, de la violence, des pourris incroyablement pourris, des gros dégueulasses que t'imagines même pas dans tes pires cauchemars, une défense sans concession des droits des femmes, des personnages écorchés au point que la morale n'a plus d'autre place que des recoins insolites, Millenium et les excellents quoi que brumeux souvenirs que j'en avais.

Oh la gamelle !
Ca commençait plutôt pas mal avec un bon petit shoot d'expectative dégoutée : en pleine forêt, un mystérieux Nettoyeur offre en festin à des aigles de mer des livres de chair qu'il tire d'un grand seau. Origine de la barbac inconnue mais éminemment suspecte. Ensuite, on nous présente d'autres personnages. Un gang de motards vraiment vilains, quelques politiciens plus ou moins véreux. Et de vieilles connaissances qu'on retrouve avec plaisir. Mikael Blomkvist, l'éditorialiste à succès du journal Millenium, Lisbeth Salander, la jeune prodige asociale qui a assez morflé durant ses jeunes années pour détester la terre entière. Il semblerait qu'il y ait eu embrouilles entre ces deux là dans les tomes précédents. Les raisons de leur présence simultanée sur le lieu d'un crime tiennent donc d'un hasard objectif, l'une doit voler à la rescousse de sa nièce quand l'autre marie sa fille. Ben voyons ! Il n'en fallait pas plus pour réveiller mon sens critique que l'aigle de mer vorace avait eu toutes les peines du monde à anesthésier.

Le cadre ? le nord de la Suède, ses grandes étendues venteuses où paissent les rennes et tentent de survivre quelques familles samis propriétaires de ces immenses terres incultes.

L'intrigue : ces terres sont convoitées par d'affreux crapuleux qui ont bien l'intention de les convertir en or vert via l'installation de centaines d'éoliennes. Dit comme ça, ça casse pas trois pattes à un canard. Vous ajouterez donc : une enfant surdouée (encore), un jeune garçon kidnappé, un mariage foireux, des pots de vin et un affreux méchant qui n'a pas de jambe mais une bite d'étalon (subtilité, nuance, passez votre chemin). Des disputes, des personnages tourmentés par leur passé (pitié !), quelques scènes de séduction tellement balourdes qu'on préfère regarder ailleurs. Un peu de course poursuite, parce que faut bien. Dans la neige et le froid, préférez donc mettre les héroïnes en chemise de nuit, ça fera monter la tension. D'autres personnages qui n'ont tellement rien à faire là que je les suppose plantés pour les deuxième et troisième tomes à venir. Bref, un truc laborieusement assemblé à partir de tous les ingrédients réputés indispensables à un polar suédois. Une daube en kit.

Je crois que je vais arrêter les polars. Quitte à rester consciente, autant penser.
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Je ne me souvenais pas que Millénium était aussi violent. Et j'étais perplexe. Comment se faisait-il que j'ai pu oublier cette violence? Qu'est-ce qui faisait que j'avais autant aimé les premiers tomes alors?
C'était Salander et Blomkvist. Bien sûr. Ha quels personnages ! Travaillés, atypiques, intelligents, attachants. Également la défense des droits, sans concession. Celui des femmes, des enfants, de l'homme en général. Malgré le sordide et les personnages entourant nos héros tous plus abjects, répugnants et immoraux les uns des autres, j'ai aimé Millénium.
Alors je me suis dit, tiens je vais retrouver Lisbeth et Mikaël avec bonheur sous une autre plume (encore) celle de Karin Smirnoff.
Que nenni ! Quelle déception. En ce qui concerne Blomkvist, il vient faire le jars quelques instants dans un journal local et le reste du temps ma foi, il fait le bibelot. Salander, se découvre une nièce, quasi un clone d'elle même côté QI et se demande ce qu'elle pourra bien en faire.
Le reste du récit ce sont des personnages insipides qui jouent les gros durs et les gros bras, ce sont des édiles municipaux corrompus au service du développement régional sans concession, bref des personnages sans couleur dans un récit confus et maladroit. Pour donner du goût à cette sauce qui ne prenait pas, on y a ajouté des scènes, bien évidemment, de violence, de violence sexuelle, de bagarres bien senties et de batifolage. Malgré tout, le plat est, disons, plus qu'imparfait.
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Après plusieurs années de silence, voilà que le Millenium va refaire parler de lui. Et pour cause, le journal a tiré sa révérence pour laisser place aux podcasts ce qui n'est pas au goût de tous ses actionnaires.

Qui dit nouveauté dans cette saga signifie également nouvel auteur ! La fille dans les serres de l'aigle constitue le premier tome d'une nouvelle trilogie écrite par la romancière suédoise Karin Smirnoff pour laquelle la maison d'édition lui a donné carte blanche.

Dans ce premier opus, Karin Smirnoff va évoquer de nombreux sujets d'actualité notamment en lien avec les questions environnementales. En proposant une intrigue qui se déroule dans le grand Nord de la Suède, l'auteure va se pencher sur la question très intéressante du peuple lapon et de leur devenir dans cette région tiraillée entre tradition et expansion économique.

J'ai pris plaisir à découvrir les différentes intrigues, mais, j'ai regretté que leurs résolutions soient trop rapides et fassent l'objet de certaines facilités même si la plume de Karin Smirnoff est agréable à lire et se révèle moins journalistique et plus romancée que celle de Steig Larsson.

On retrouve nos deux protagonistes principaux ainsi que d'autres rencontrés ponctuellement, mais finalement, Michaël devient un personnage très secondaire au profit d'une nouvelle génération constituée de la nièce de Lisbeth.
En redistribuant les cartes et en offrant une place centrale à la jeune Svala, Karin Smirnoff insuffle un vent de fraîcheur et d'espoir qui marque son souhait de tracer son propre chemin à l'instar de celui pris par David Lagercrantz.

Je tiens à remercier les Éditions Actes Sud et Babelio pour l'organisation de cette rencontre qui m'a permis d'en apprendre plus sur le travail d'écriture de Karin Smirnoff pour cette nouvelle trilogie.
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La fille dans les serres de l'aigle, le roman qui va réconcilier les fans avec la série.
Quand ce Millenium 7 a été annoncé, tous mes sens se sont mis en éveil. Depuis l'incontournable  trilogie originale du regretté Stieg Larsson, échaudé par la déception d'une suite signée David Lagercrantz, pourtant romancier reconnu, je me méfie.
Que fallait-il attendre d'une nouvelle venue dans l'aventure Millenium, Karin Smirnoff ?
Les premiers échos étaient plutôt positifs.
C'est donc avec un peu d'appréhension, mais une grande impatience que je me suis lancé dans cette lecture.
Un titre dont on pourrait d'ailleurs discuter, mais sur lequel je ne m'attarderai pas pour ne pas spoiler les futurs lecteurs.
Si l'on  retrouve ici les personnages de l'histoire originale, le journaliste Mikael  Blomkvist et l'incontrôlable Lisbeth Salander, avec des rôles plus ou moins importants, il faut bien se rendre à l'évidence, ils ne sont plus les personnages centraux du thriller. Les successeurs de Larsson, s'approprient, et c'est normal, l'histoire et de nouveaux protagonistes.
Il faut se faire une raison.
D'ailleurs, même s'ils ne sont pas des éléments essentiels du récit, il n'en reste pas moins que c'est leur présence qui donne de la saveur au récit. Ils ne sont quand même pas devenus tout à fait secondaires.
Contrairement aux trois épisodes précédents, qui n'ont pas été pour moi à la hauteur de l'attente, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.
Addictive, rythmée, angoissante, violente parfois.
Mikael doit assister au mariage de sa fille avec un homme, impliqué politiquement et au comportement suspect, qui met la vie de sa famille et notamment celle de Lukas, le petit fils de Blomkvist, en danger.
Lisbeth, elle, se retrouve à materner, contre son gré, une ado de 13 ans, ça sent la poudre et ça tient toutes ses promesses...
On sait depuis le tout premier opus, qu'il ne faut pas chercher des poux dans la tête de ces deux là.
Pas touche à ceux qu'on protège, sinon...
Cette nouvelle trilogie démarre sous les meilleurs auspices, dans la droite ligne de celle du début.
Smirnoff, en digne héritière de Larsson, nous offre, là, le roman qu'on attendait, maintenant il lui faudra confirmer.
Le seul problème pour le lecteur ?
Attendre la suite.
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Et si on laissait Lisbeth Salander et Mikael Blomkvist reposer en paix au panthéon des personnages de romans policiers ?

Puisqu'il ne faut pas attendre de Karin Smirnoff le retour de personnages flamboyants, autant abandonner cette franchise commerciale qui s'appauvrit.

Malgré les efforts de l'autrice de s'ancrer dans l'actualité, autour d'un marché d'implantation d'éoliennes à Gasskas, dans le Nord de la Suède, elle semble constamment flotter à côté de son intrigue et peiner à construire un récit cohérent. Les dialogues sont plats et n'apportent que peu d'informations. Elle donne l'impression d'être passée à côté de scènes importantes qui auraient pu dynamiser la narration, pour privilégier des scènes anecdotiques bien fades. Si l'ellipse est un procédé qui favorise le suspense et donne du rythme à l'action, son utilisation est ici contre-productive. On a l'impression de voir les personnages en ombres chinoises sans comprendre la logique de leurs actions.

Autre problème dans l'écriture du roman : l'absence de passages descriptifs. Les paysages autour de Gasskas, le nid d'aigle de Branco, la ville elle-même sont si peu évoqués qu'ils empêchent toute projection géographique et spatiale. Il en va de même pour les personnages, alors même qu'ils sont nombreux à être nouveaux pour les lecteurs de Millénium, et qui sont à peine esquissés physiquement et psychologiquement.
Restés à distance tels des marionnettes , ces personnages ne suscitent ni identification, ni empathie, ni même colère à part Svala, la nièce de Lisbeth que l'on perçoit rapidement comme le clone de sa tante.

Et puis, il y a Mikael Blomkvist à qui l'autrice a concédé le rôle de potiche. Il s'agite un peu lorsque son petit-fils est enlevé mais est directement mis hors circuit par une blessure. Ses relations avec Pernilla, sa fille inconnue des lecteurs, sont décrites avec le minimum de perspicacité.
"Comme tous les papas, il veut aider son enfant. Comme beaucoup de papas, il ne sait pas comment faire."
En séducteur vieillissant, il se tient à côté de Birna, l'enquêtrice qui a succombé à un charme que l'on n'avait pas soupçonné.

Lisbeth bénéficie d'un espace plus conséquent, mais elle semble ne le mériter que parce qu'elle est la tante d'un nouveau petit prodige sur lequel elle doit veiller. En endossant cette responsabilité, elle perd ses talents de hackeuse, son intelligence et sa mémoire exceptionnelles pour devenir une banale enquêtrice.

Alors même si l'on conçoit que les héros peuvent vieillir, changer de méthodes ou laisser la place à une nouvelle génération, cet épisode raté ne mérite pas que l'on s'y arrête.
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J'ai eu la chance de recevoir ce 7ème tome de la saga suédoise Millenium via Babelio, qui m'a également convié à une rencontre privilégiée avec l'auteure. Un moment constructif et très intéressant, où j'en ai appris plus sur les processus de reprises de la saga d'origine, sur les messages que souhaitez porter Karine Smirnoff, ainsi que sur la direction qu'elle veut faire prendre aux personnages et à cette saga. Pour rappel, les trois premiers tomes de la saga Millenium ont été écrits par Stieg Larsson, subitement décédé en 2004 d'une crise cardiaque. Fort du succès de cette trilogie, les lecteurs étaient désolés de ne jamais pouvoir revoir les personnages principaux, à savoir Lisbeth et Mikael Blomkvist en particulier. C'est alors qu'un autre auteur suédois, David Lagercrantz, décide de poursuivre cette saga, sans utiliser les manuscrits et notes incomplètes laissés par le précédent auteur à sa mort. Il écrira trois nouveaux tomes entre 2015 à 2021, avant de laisser sa place à Karin Smirnoff en 2023.

Rassurez-vous, il n'est pas nécessaire d'avoir lu l'ensemble des tomes précédents : chacun peut se lire indépendamment les uns des autres. Bien évidemment, vous ne connaîtrez pas la genèse des personnages ni les relations profondes qui les lie. Mais cela n'empêche pas de comprendre l'histoire et de l'apprécier.

Dans La fille dans les serres de l'aigle, l'histoire se déroule dans le grand Nord suédois. Lisbeth, le personnage phare de cette saga, est appelée à Gasskas pour héberger temporairement une nièce qu'elle ne connaît que trop peu, après la disparition de sa mère et le décès de sa grand-mère. Lisbeth accepte à contrecoeur et va faire la rencontre de Svala, une jeune adolescente tempétueuse, au caractère bien trempé. Par le fruit du hasard, c'est également à Gasskas que se rend Mikael Blomkvist, pour célébrer le mariage de sa fille avec Henry Salo, maire de la commune, partie prenante dans un projet de parc éolien qui fait couler beaucoup d'encre dans les médias. Chacun séparément, ils vont enquêter discrètement sur des intérêts qui leur sont propres : Lisbeth s'intéresse à la disparition suspecte de la mère de Svala, tandis que Mikael Blomkvist chercher à mieux cerner son futur gendre. Mais leurs enquêtes respectives va rapidement les rapprocher.

Avec le projet d'implantation d'un parc éolien, les contestations des habitants vont bon train, notamment ceux qui sont sommés de quitter leurs arpents de terre contre leur gré. La convoitise est de rigueur : le projet est d'intérêt, il détient de grands enjeux puisqu'il peut rapporter gros. Une bande de mafieux souhaite s'en emparer et sont prêts à tout pour qu'il puisse se réaliser.

Nous sommes ballotés dans un univers politique où la corruption, le chantage et la convoitise sont légion. le gain financier prime sur le défi climatique et énergétique. En ce sens, Karin Smirnoff milite distinctement pour la préservation écologique, afin que les habitants puissent conserver leurs terres et leurs troupeaux et que l'environnement ne soit pas dénaturé.

L'intrigue est intéressante et le suspense intense. On prend toujours autant de plaisir à redécouvrir Lisbeth et Mikael Blomkvist, même si ces derniers semblent beaucoup plus effacés que dans les précédents tomes que j'ai pu lire. L'image héroïque de Lisbeth est amoindrie, elle s'apparente maintenant à une femme plutôt banale, bien qu'elle garde encore l'aura de mystère qui l'entoure depuis le premier tome. A contrario, Svala, qui fait son entrée dans Millenium, débarque comme un boulet de canon avec son caractère, ses manières, son courage… une Lisbeth en devenir ! J'ai particulièrement hâte de voir comment l'auteure va faire évoluer ce personnage.

Une suite intéressante, plus ou moins conforme aux propositions des deux auteurs ayant écrits les six tomes précédents. Karin Smirnoff fait passer un message écologique et pointe du doigt l'énergie éolienne et toutes les magouilles qui entourent ces avancées technologiques. Un roman policier agréable à lire, avec des méchants, des gentils et toute une flopée de personnages hauts en couleurs !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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(Jusqu'à présent j'écrivais ici essentiellement des critiques de livres que j'avais particulièrement appréciés. En 2024, j'essaierai de chroniquer tous les livres que je lirai jusqu'à la fin.)

Je ressors assez mitigé de ce tome 7 de la saga "Millénium". Il y a des points positifs, et avant tout selon moi un réel respect de l'oeuvre du regretté Stieg Larsson et de ses personnages, avec de réguliers et appréciables rappels d'événements survenus lors des trois premiers tomes.

Mais je n'ai malheureusement accroché ni avec le style d'écriture de l'autrice, ni avec l'intrigue, qui m'a semblée bancale par moments, avec de surcroît un air de déjà-lu (je n'en dirai pas plus car je suis contre le divulgâchis ^^).

Je crois que l'aventure "Millénium" s'arrête là pour moi. J'en retiendrai une première trilogie remarquable, des tomes 4 et 5 presque tout aussi passionnants, puis malheureusement des tomes 6 et 7 qui m'auront nettement moins emballé, surtout ce dernier.
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