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EAN : 9782869599314
185 pages
Arléa (01/02/2011)
3.06/5   16 notes
Résumé :
Le fantôme d’Hokusai Katsushika (peintre japonais, 1760-1849), est venu hanter B. Smolarz, qui a écrit sous sa dictée, à la première personne, cette vie peu commune d’un homme fou de dessin. Au fil du pinceau, il revit son passé, mêlant à ses souvenirs des réflexions sur l’art (importance de la nature et des voyages, négligence du nu, charme d’une courbe, découverte du bleu, etc.), sur son époque.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je suis sûre que Bruno Smolarz a pris un grand plaisir à se mettre dans la peau du Grand Hokusaï, le créateur de la fameuse estampe de la vague, devenue depuis un archétype. On sent qu'il a pris un soin méticuleux à retrouver le chemin qui a permis la rupture entre les artisans de l'époque et l'art d'Hokusaï. Il faut lire avec concentration pour ne pas confondre les noms japonais des maîtres, des élèves, ceux des villes, des ateliers, sans oublier qu'Hokusaï, comme cela se faisait, change lui-même plusieurs fois de nom... mais une fois que c'est fait c'est un vrai bonheur. Écris à la première personne, comme un journal, Hokusaï au crépuscule de sa vie raconte son évolution artistique. Rebelle et insatisfait, il a confiance en lui et en son talent. Il ouvre une à une les portes techniques qui lui permettront d'exprimer son génie. Il y a dans ce texte quelque chose d'universel et c'est cela qui le rend passionnant, le dépassement de soi, la quête de l'excellence, la recherche de la liberté dans la création, une forme de renoncement "plus la réalité s'obscurcit, plus l'imagination s'envole, cherche refuge dans l'illustration.Il faut être fou de dessin pour ne pas devenir fou". On referme ce livre en n'ayant qu'une seule envie ouvrir un livre d'estampes de Hokusaï.
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Ce livre se présente sous la forme d'une autobiographie imaginaire du grand peintre japonais Hokusaï. Inclassable, n'appartenant à aucune école bien que les ayant toutes pratiqué, Hokusaï su donner du Japon de son temps (1760-1849) une vision d'une prodigieuse diversité. Loin de tout carriérisme, la curiosité sans limite d'Hokusaï se tournait vers tous les domaines du vivant saisi dans son instantanéité et par son coté éphémère. Chez Hokusaï, le cadre n'existe pas: l'oiseau s'est déjà envolé, le dragon a déjà consumé l'espace autour de lui, la vague a déjà englouti la barque des pêcheurs.
Il est fort difficile de restituer l'âme et l'imaginaire d'un aussi grand créateur et c'est en quoi il est possible d'avoir quelque réticence pour ce livre, très honorable pour le reste.
On notera qu'au Japon, Hokusaï, esprit indépendant et frondeur, est généralement fort sous-estimé; pour ces raisons mêmes fort probablement.
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Magnifique roman qui retrace la vie – imaginée en partie –d'Hokusai, le fou de dessin.
Vie d'errance à travers la campagne et les côtes japonaises, vie de souffrance aussi (avec en toile de fond la question de la souffrance comme condition nécessaire à la création) mais vie libre, loin de de toute complaisance pour les puissants, de toute mode et de toute concession qui entrave la création.
L'écriture est superbe, délicate, légère, vivante, tout à l'image de l'oeuvre du peintre.
Quelques longueurs sont parfois à déplorer pour les personnes qui, comme moi, ne s'y connaissent pas en art japonais et l'on se perd parfois dans les références aux différentes écoles. Mais la poésie, la délicatesse et la justesse de l'ensemble font vite oublier ce petit désagrément.
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Cela a été un achat coup de coeur, sans préméditation. La couverture, en premier lieu m'a attirée. le titre lui-même était prometteur.
Mais finalement, le livre me tombe des mains alors que je n'en ai pas atteint la moitié.
Je pense que cet ouvrage est certainement très riche et juste historiquement. Malheureusement, la dimension romanesque y est bien trop maigre à mon goût. On assiste à une succession d'évènements, mais ni les personnages ni leurs relations n'ont de saveur. Ainsi, ne parvenant à m'attacher à eux, je me suis détachée du livre...

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Hokusai aux doigts d'encre est un récit autobiographique retraçant la vie du peintre Japonais Hokusai, écrit par Bruno Smolarz qui est laborieux à lire. le style est ennuyeux et l'histoire est compliquée, même en persévérant dans la lecture. Livre abandonné au bout de même pas 24 heures
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Mais c’est du fond de cette douleur inconnue, sans doute, que j’ai puisé ma capacité illimitée à créer. Parfois, souvent, cette douleur revenait. Elle revient encore à la surface, par moments, comme une brûlure de l’épiderme, et m’envahit d’une mélancolie, d’une nostalgie pour ce qui n’est plus, pour ce qui aurait pu être aussi ma vie, si j’avais accepté de prendre une autre voie, si je m’étais résigné à rester dans le chemin qui m’avait été tracé et dans lequel je m’étais engagé. Mais je ne regrette pas ces écarts, ces bifurcations qui m’ont amené là où je suis maintenant, en cette heure dernière.
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Je me promis alors de ne jamais laisser personne me parler sur ce ton, et de rester libre comme l’air, comme les oiseaux sur le rivage, toujours sur le qui-vive et prêts à s’envoler si quelqu’un vient les déranger, libre comme le feuillet qui virevolte au vent. En repensant au feuillet, j’ai dû me dire que c’était la solution : ne pas dépendre d’outils trop lourds, ni de matériaux qu’il faut manipuler dans un atelier, ni des commandes des seigneurs orgueilleux, et que le dessin au fil du pinceau est aussi libre que l’oiseau, si l’on parvient à être le pinceau même.
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Le spectacle de ces éléments déchaînés qui semblaient ne jamais vouloir cesser, comme une impulsion de vie pareille à celle qui bat en nous, m’a fortement impressionné ; j’étais moi-même ces vagues qui vont et viennent, et, plus je les observais, plus je m’imaginais que la mer était en moi, que j’étais la mer elle-même, avec cet entêtement, cette obstination, cette obsession à toujours vouloir avancer, toujours recommencer sans se lasser de se heurter au rivage, toujours avoir le désir de dépasser les limites qui nous emprisonnent, enfreindre les interdits et aller au-delà de l’infranchissable.
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Il n’y a guère que les bâtonnets d’encre et les brosses à peindre pour savoir reconnaître une ligne tracée par une main de maître. Les pinceaux ne gardent-ils pas un peu de la sensibilité de l’animal dont leurs poils sont faits ? Les peintres leur parlent amicalement, et les encouragent comme des êtres vivants. Si quelqu’un me regarde travailler en cachette, lorsque je murmure des mots doux à mes outils, il doit hocher la tête et se dire que mon surnom n’est pas usurpé : Hokusai, c’est vraiment un fou qui peint.
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Le soir, au contraire, à l’heure bleue du crépuscule, la lumière chute brusquement, et c’est la nuit, d’un noir impalpable. Le noir est une teinte tout en nuances : il y a le noir antique, mêlé de rouge ; le noir aux reflets de bleu, plein de fraîcheur ; le noir mat, comme éteint par un mélange de blanc ; le noir brillant, auquel on ajout de l’alcool de riz pour lui donner de l’éclat ; le noir de pleine lumière où scintillent des traces de gris ; et le noir d’ombre, noir dans le noir.
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