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Il s'agit d'une chronique hilarante de la vie de gens ordinaires au Japon à la fin du XIX° siècle ou au début du XX°, racontée par un chat très observateur ; la population du pays n'a pas encore digéré la modernisation à marche forcée, une quarantaine d'années seulement après la révolution Meiji, et le livre montre des personnages perdus entre modernité, mode, et tradition, à la recherche de nouveaux codes qu'ils maîtrisent encore mal. Leur chat est vraiment très critique!
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Passionnée par les chats, et très attirée par la littérature et la culture japonaises, ainsi que son histoire, ce livre semblait tout pour moi. Oui. Mais son accès mérite l'ascension ou le détour. Aussi magnifique que compliqué et complexe. parfois décourageant, je l'avoue. Cette lecture est exigeante, comme jamais je n'en ai connue. Une ascèse... véritablement. Mais si l'on parvient à franchir ces obstacles, alors que de plaisir, de rire, de folie...inoubliables. Il faut y aller et en revenir. Mais il faut y aller.
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Dans les romans sur le Japon, on trouve souvent sous entendue une certaine supériorité des japonais, plus raffinés que nous. Dans celui-ci pas du tout puisqu'il s'agit d'une satire.
Les personnages sont tous plus ridicules les uns que les autres, vus par ce chat qui dresse le portrait d'une dizaine de personnages, essentiellement des hommes et plutôt des intellectuels en principe.
L'humour est plus présent dans les premiers chapitres, ou alors je me suis habituée.
Cet ouvrage fini je me suis lancée dans un autre Soseki Matsumé , ( voir Botchan ).
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Deux sagesses superposées. Celle du chat, narquois et facétieux, celle de Soseki, l'homme érudit, discrète mais précise. A travers le regard félin, on découvre ce Japon en mutation, si difficile à comprendre pour nous, européens.
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Soseki a de l'humour a n'en point douter. A travers les yeux d'un chat, il critique avec ironie le comportement des hommes japonais du fin du XIXéme siècle.
Le chat de ce roman, malin et observateur, a réussi à se faufiler dans la maison du professeur Kushami grâce à son instinct de survie, son culot et sa persévérance. Bien que la famille ne lui donne pas de nom, il est nourri régulièrement, protégé des éléments et a une certaine reconnaissance en raison du statut de son maître en tant que professeur. le chat mène une vie tranquille, explorant le quartier, rencontrant d'autres chats et observant les humains avec acuité et ironie. Son maître, docteur en ..., est un homme vaniteux, peu intelligent et qui a une haute opinion de lui-même. Son entourage est du même acabit et on sourit souvent.
Pourtant, ce roman suscite des sentiments ambigus. D'une part, il est très agréable de suivre les aventures de ce chat malin et attachant. le personnage du chat exprime les opinions de l'auteur sur la nouvelle société japonaise qui se dessine avec l'ère Meiji. Il met en lumière la glorification aveugle de tout ce qui vient d'Occident sans esprit critique. D'autre part, les discussions plus ou moins philosophiques entre les personnages de l'histoire finissent par devenir ennuyeuses et répétitives, faisant perdre l'intérêt du lecteur. Il faut savoir que ce roman à l'origine a été publié en 11 épisodes pour une revue, ce qui peut expliquer les redondances et la longueur ( élements reconnus par l'auteur lui-même).

Je suis un chat est un livre original qui permet de mieux comprendre la période charnière du Japon qui a vu l'évolution de la société traditionnelle vers une ère plus occidentalisée. Bien que la lecture soit parfois difficile, ce roman-essai est recommandé pour les passionnés de l'histoire du Japon.
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Malédiction ! c'est imprimé en tout petits caractères, très serrés ! Est-ce que l'éditeur ne sait pas que nous les chats ne voyons pas si bien que ça de près ? Au moins, je prends ce livre avec moi. Je le transporte d'un coin de la maison à l'autre mais le nez sur la page, je ne vois rien, à cinquante centimètres ce sont des pattes de mouche illisibles ! Ces signes minuscules sont vraiment rédhibitoires... Il ne reste plus qu'à me procurer une bonne grosse loupe ou à changer de lunettes.
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Curieux, attendrissant, bavard, impertinent, candide mais lucide, c'est un maître chat qui « tient le crachoir » tout au long de cet épais roman de Soseki. Ecrit et publié en 1905 sous forme de feuilleton au moment où le Japon s'était ouvert à l'occident, ce chef-d'oeuvre reste étonnamment moderne pour le lecteur qui y trouve d'abord un délicat plaisir mais aussi reçoit le privilège de pénétrer (un peu) l'insondable âme japonaise. Et c'est bien la traduction, autre chef-d'oeuvre, qui avec élégance nous rend proche ce monde si lointain.
Lien : http://www.reseau-colibris.fr
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Bonne idée en 1905 de donner la parole à un chat qui observe les humains et a lui-même, de son côté, des considérations au moins aussi élaborées qu'eux sur la vie, la philosophie, le progrès...
L'ouvrage est truffé de références issues de la culture sino-japonaise, mais aussi, et tout autant, tirées de la culture occidentale. L'auteur les connaissait bien toutes les deux et a quelque peu tendance à le montrer.
Il est notamment influencé par le Tristram Shandy de Laurence Sterne, mais ans parvenir, comme ce dernier, à distiller de l'humour tout au long de l'ouvrage.
Le livre est tout de même très long, et le lecteur peut être lassé des balivernes présentes en abondance, et en toute connaissance de cause de la part de l'auteur, ce qui est très regrettable. On y trouve cependant des considérations assez profondes sur le progrès, la société, la civilisation, l'amour.
Une curiosité à recommander aux amateurs motivés de littérature japonaise.
Traduction Jean Cholley
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Mon deuxième Soseki, je vais commencer fort. 'Je suis un chat' est une oeuvre plus qu'importante dans l'histoire. Tout le monde devrait le lire au moins une fois dans sa vie.

On va suivre un certain chat qui n'a pas de nom, son maître ? L'auteur lui-même. Et grâce à ce procédé farfelu, il va tisser une critique de la société japonaise durant l'ère Meiji (1868-1912), là où tout a changé. Mais il va surtout faire une satire de lui-même. le personnage du maître est insupportable durant la majorité du livre et est même repoussant.

Discussions interminables sur des sujets de savants qui n'en valent pas la peine, un cancer de l'estomac dont il rabaisse la gravité (dont il va mourir en 1916, 10 ans après la sortie du livre), des réflexions philosophiques dont il abandonne l'idée quand on le contredit, ce maître est un vrai numéro. Mais c'est cela qui fait toute la beauté de ce livre.

Tout un paquet de références historiques, géographiques, tout ce que vous voulez, jusqu'à faire une référence à un de ses élèves qui s'est suicidé en 1903.

Ce chat est un chat, il ne comprend donc pas pourquoi les humains sont comme ça, pourquoi sont-ils aussi débiles ? Pourquoi font-ils ceci, pourquoi font-ils cela ? C'est de ce point de vue qu'on se rend compte de la débilité humaine.

501 pages bien chargées qui m'ont pris pas mal de temps, je l'avoue. Mais ça ne m'a pas empêché d'avoir beaucoup aimé ce livre. Je trouve ça passionnant de se plonger dans le Japon du début du 20ème siècle, en compagnie de personnes qui ont vraiment existé. J'avais déjà lu 'Botchan' de Natsume Soseki et cet auteur continue de me surprendre. Un grand homme
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"Je suis un chat. Je n'ai pas encore de nom.

Je n'ai aucune idée du lieu où je suis né. La seule chose dont je me souvienne est que je miaulais dans un endroit sombre et humide."

Le jeune matou va se faire une place dans la demeure du professeur Kushami, quitte à insister (on connaît ces animaux-là). Seul le professeur l'aime bien, moins son épouse, leurs filles et la bonne. Gare à lui s'il veut chaparder (ce qui lui joue des tours). Curieux, il observe les humains, se sentant légèrement supérieurs à eux (oui, c'est effectivement un chat). Il n'est pas vraiment un bon chasseur (après un flop dans ce domaine, fort amusant, il ressent vite un besoin de sieste)(beaucoup de siestes dans ce roman)

Mais l'intérêt de ce livre est dresser un portrait vivant du Japon en cette année 1905. Kushami est un professeur d'anglais. D'ailleurs Soseki (lire sa fiche wikipedia) a séjourné en Angleterre, et on sent qu'il connaissait Tristram Shandy.

C'est le chat qui raconte, en particulier les discussions quasi sans fin de Kushami et de ses amis parfois envahissants, dont l'un a l'habitude de raconter des histoires à dormir debout. Il est question du mariage potentiel de Kangetsu, de sa thèse qui l'incite à polir des billes, de sa recherche d'un violon narrée à grand renfort d'interruptions ("Chaque fois que Meitei fait irruption dans une conversation, on s'éloigne à des lieues du sujet").

Ne pas rater non plus le reportage du chat aux bains publics, les démêlés de son maître avec les élèves de l'école voisine, etc. Puis de longues longues discussions fort vivantes cependant sur tous les sujets, même si je sens qu'il ne faut pas tout prendre pour argent comptant et tenir compte de l'humour de Soseki.

Je recommande chaudement cette lecture, 500 pages, 15 euros, où vous vivrez réellement dans la maison de Kushami, entendant les cloisons coulisser...
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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