AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,04

sur 282 notes
5
7 avis
4
15 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Miaou ! Miaou ! Contrairement à mes congénères et amis du quartier, Kuro un gros matou un peu bourru et Mikeko une gracieuse petite chatte, je suis un chat sans nom.

La maîtresse de maison et les fillettes m'ignorent, la bonne m'a en horreur, seul mon maître m'apprécie et me caresse.
Ce dernier est un drôle d'animal qui fait des gargouillis d'oie étranglée dès le matin. Il est professeur et quand il revient de l'école il s'enferme dans son bureau ; son entourage le croit studieux mais en fait il s'endort aussitôt. Les livres qu'il entasse autour de lui font penser qu'il est un peu savant mais, détrompez-vous, ils sont rarement ouverts…

Ses amis, Meitei et Kangetsu, lui rendent souvent visite et les trois hommes adorent s'écouter parler : ils sont toujours dans la surenchère, c'est à celui qui racontera avec pédanterie l'histoire la plus loufoque. Ils se réfèrent constamment aux auteurs étrangers et se croient obligés de les citer, lorsque l'un parle les autres ne savent jamais s'il dit vrai ou s'il affabule, ils sont vraiment très perturbés. A voir tout cela d'un oeil de chat, quelle tristesse !

A leur décharge, il faut dire que l'ère Meiji transforme radicalement le pays depuis quatre décennies. le Japon encore moyenâgeux au milieu du siècle dernier s'occidentalise à marche forcée et en ce nouvel an 1905 la guerre russo-japonaise qui fait rage perturbe de surcroît les esprits.
La période n'est pas facile pour ces intellectuels mal dans leur peau dont l'horizon se rétrécit au profit des politiques et affairistes de tout poil. S'il est dans l'air du temps de railler la civilisation occidentale, de se rattacher aux traditions ancestrales, encore faut-il éviter le ridicule d'une analyse simpliste et stérile.

Tapi dans mon coin j'observe ces êtres à deux pattes pérorer à qui mieux mieux.
C'est drôle, c'est affligeant, à peine croyable !

Toutes griffes rentrées, en faisant patte de velours et bouffer mes 88 880 poils, je vous invite à découvrir cette prose féline, cette satire nipponne qui interpelle et parfois même défrise les moustaches.
Commenter  J’apprécie          730
C'est la guerre entre la Russie et le Japon. En ce début d'année 1905 Port-Arthur a été pris par l'armée japonaise. Un jeune chat sans nom vagabonde et entre par effraction, à cause de la faim et du froid, dans la maison d'un professeur, bravant à plusieurs reprises la violence de la domestique qui le jette dehors; mais le professeur finit par le laisser entrer. Celui-ci est un homme taciturne, miné par une maladie d'estomac, s'intéressant peu à sa femme et ses filles... Bref le portrait est peu flatteur et notre chat observe avec un regard caustique, dans la maison du professeur, un monde d'intellectuels désoeuvrés, d'huluberlus, dont les conversations sont interminables et vaines, d'hommes d'affaires cupides et vulgaires. Dans ce roman publié d'abord en feuilleton, Sôseki fait une satire de la société japonaise de l'ère Meiji, avec autant d'humour que d'amertume.
Commenter  J’apprécie          677
Instinct de survie, culot et persévérance ont conduit le chat dans la maison du professeur Kushami où il a été recueilli malgré l'opposition farouche d'O-San, la bonne. Ignoré par la maîtresse de maison, harcelé par les fillettes du professeur, détesté par la bonne, le chat n'est pas très apprécié, on ne s'est même donné la peine de lui donner un nom, mais il a un toit sur la tête, des repas réguliers et un certain prestige, dû au statut de professeur de son maître. Aussi mène-t-il tranquillement sa vie de chat, entre exploration du quartier, rencontres avec ses congénères et surtout observation des humains qui l'entourent et qu'il juge avec acuité et ironie.

Sentiments ambigus à la lecture de ce roman : plaisir et ennui.
Plaisir d'abord parce que tout commence très bien avec ce jeune chat qui s'immisce dans un foyer où il n'est pas forcément le bienvenu. L'animal est malin, sagace, attachant et très drôle. Par sa bouche, Sôseki met à mal la nouvelle société japonaise qui se dessine avec l'ère Meiji et l'ouverture du Japon sur le monde. On rejette les valeurs traditionnelles, on glorifie tout ce qui vient d'Occident sans esprit critique et les intellectuels perdent de leur prestige au profit des hommes d'affaires. Plaisir aussi devant l'autodérision de Sôseki qui, s'il parle avec la voix d'un chat, s'est également mis en scène dans le personnage du professeur Kushami avec qui il a de nombreux points communs. Discrètement, le chat écoute son maître et ses amis refaire le monde. Histoires abracadabrantes, théories loufoques, batailles d'ego sont au menu des discussion de ces pédants ridicules qui sont plus sots que malins.
Mais si l'on s'amuse de cet homme dépassé par l'évolution de la société, entêté dans ses certitudes et aux prises avec ses voisins, on finit par se lasser des discussions philosophiques de ses acolytes. Au fil des pages, l'humour s'étiole et l'intérêt aussi, dommage.
Je suis un chat reste un livre au ton original qui met la lumière sur cette période charnière où le Japon a opéré sa mutation d'une société traditionnelle vers une ère plus ''occidentalisée'', provoquant une vague de suicides chez les intellectuels. En même temps roman et essai, il est parfois ardu à suivre et demande beaucoup d'attention. A réserver aux passionnés de l'histoire du Japon.
Commenter  J’apprécie          480
« Je suis un chat » est une critique acerbe, cynique, ironique et souvent très drôle, de la société Meiji. Un professeur voulant absolument évoluer avec les nouveaux critères sociaux, en adoptant un mode de vie occidentalisé, est vu à travers le regard sagace de son chat, qui lui, ne s'y trompe pas. Son maître se ridiculise sans s'en apercevoir. C'est une fois de plus, cette société en transition, qui est épinglée par Soseki. Peut-être un des meilleurs récits de l'auteur !
Commenter  J’apprécie          450
Un chat se retrouve dans le jardin d'un homme qui l'adopte. Il fait alors partie de la famille et assiste aux élucubrations, rituels et conversations humains avec beaucoup de critique...

Honnêtement, c'est drôle, plein d'esprit, intelligent, bien foutu et pensé.
Mais honnêtement, c'est trois fois, cinq fois trop long pour ce que c'est.
Une fois qu'on a compris la structure des "scènes" auxquelles le chat assiste, on remarque vite que les dialogues sont interminables. Certes, ils montrent combien la race humaine peut être pleine de contradictions, auto-centrée, égoïste, ridicule et j'en passe. Mais le format est beaucoup trop long pour faire de ces histoires à l'origine des historiettes publiées les unes après les autres un roman complet, avec les quatre volumes compilés en un alors qu'ils sont déjà eux-mêmes des compilations. Bref, vous avez compris le jeu de poupées russes en termes d'édition.
Honnêtement, faut le lire. Un peu, en partie. Pour se rapprocher du canon de la littérature japonaise classique.
Mais honnêtement, faut pas se le farcir d'un coup, sinon c'est l'ennui dû à la répétition et au manque d'action assuré.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          441
Un chat trouve refuge sous le toit d'un professeur d'anglais. L'animal n'a pas de nom ; ce qui ne l'empêche pas d'observer ces étranges animaux que sont les humains. Et ce n'est pas à leur avantage...
En prenant les traits d'un matou, Soseki peut se livrer à une critique de la société japonaise alors en pleine ouverture à la culture occidentale. Qui est donnée en exemple, sans vraiment prendre de recul. Or il semblerait que notre auteur n'en soit pas satisfait. il place ses griefs dans la bouche d'un fantasque et asocial professeur d'anglais que personne ne prend au sérieux; Les personnages qui l'entourent sont à l'avenant : un excentrique affabulateur, un pseudo philosophe zen et des étudiants peu dégourdis. Tout ce petit monde, ridicule et vaniteux, évolue sous les yeux attentifs de notre chat, juge de l'espèce humaine à travers cet échantillon. Verdict : lâche, étroit d'esprit, vaniteux (et en tirant fierté), stupide, cupide,... Des opinions (toujours argumentées) qui sont pour certaines toujours d'une actualité brûlante (argent, individualisme, insatisfaction chronique, caractère de l'humain...) alors même que le roman date de 1906.
Cette mise à distance par le biais du chat m'a fait penser aux Lettres Persanes de Montesquieu : le regard de l'étranger sur la société qu'il est amené à côtoyer (bien que notre félin n"échappe pas à certains travers humains). Et bien souvent je n'ai pas pu m'empêcher de penser au théâtre de boulevard, avec des entrées et des sorties intempestives et fracassantes de la maison du professeur (les lieux du roman sont restreints : maison, bain public, maison des Kaneda, jardin).
Le roman invite à la réflexion, n'est pas toujours facile à aborder mais prête à sourire et parfois même à rire. Alors c'est sûr, ce n'est pas ce qui est communément appelé une légère lecture d'été mais le lecteur a beaucoup à y gagner.
Commenter  J’apprécie          324
"A un oeil non averti, les chats semblent tous les mêmes, sans aucune différence ni particularité personnelle, mais quand on entre dans leur société, on s'aperçoit qu'elle est passablement compliquée, et que le diction des hommes "autant de têtes, autant d'avis" s'y applique directement. le regard, l'aspect du nez, la fourrure, la façon de marcher, tout a ses particularités. Depuis le port des moustaches jusqu'à la mesure dans laquelle on laisse pendre sa queue, en passant par la façon de dresser ses oreilles, il n'y a rien qui soit uniforme. Beauté et laideur, goûts et dégoûts, élégance et vulgarité, tout existe bel et bien en mille et mille nuances".

Ainsi, avec ce doux ton, le chat qui n'avait pas de nom nous invite à découvrir sa condition féline, et par jeu de miroir, la condition humaine dans le Japon de l'ère Meiji (1868-1912), cette période de basculement brutal entre une société féodale et le monde moderne.

Recueilli par un vieux professeur de littérature anglaise, notre ami mène sa vie de chat avec ses voisins, multipliant les rencontres de personnages haut en couleur et aux conditions si différentes. Parallèlement, il se livre à l'observation cynique de la vie de la maison : le maître Kushami, dépassé par son temps, oisif et solitaire, les étudiants déjantés, aux prétentions philosophiques déplacées ou à la bêtise poussée à l'extrême, les enfants insupportables, sa grande ennemie la bonne O-San, et les nombreux visiteurs aux trait grossiers... Autre cible : une famille remplie de parasites, les Kaneda, des Fenouillard en kimono dont les travers ridicules n'échappent jamais à l'ironie de notre matou. Sa gouaille réjouit et la société japonaise s'écroule sous ses griffes comme un château de cartes, avec ce commentaire : "Il y a dans le bout de ma queue assez d'esprit chevaleresque pour que je puisse m'embarquer dans ces confessions."

Nasume Soseki était un écrivain japonais de la fin XIXe siècle, il fut professeur de littérature anglaise après avoir vécu en occident. Grand maître de Haiku et auteur de nombreux romans, homme d'une grande culture traditionnelle dans un société en plein bouleversement, il fit de son "chat" son porte parole.

Une oeuvre très originale et jubilatoire à prendre au premier degré pour tous les amoureux des chats.


Commenter  J’apprécie          300
Voici une lecture que je n'ai guère trouvée facile. Par l'édition d'abord car il s'agit de la polycopie d'un ancien texte que l'on a réduit, ce qui rend le caractère petit et que dire des notes parfois mal imprimées, mais indispensables tant les références à la culture japonaise ou autres sont nombreuses et riches, ce qui a représenté une seconde difficulté pour l'inculte de la culture et de l'histoire japonaises que je suis.

Et pourtant quel délice ! Un chat, qui restera anonyme, trouve refuge chez un professeur d'anglais à Tokyo. Ce professeur n'est autre qu'un sosie de Soseki, l'auteur, qui a vécu à cheval sur le 19e siècle et le début du 20e.

Et ce chat érudit, s'il en est, regarde de son oeil avisé de félin les drôles créatures que sont ces hommes manquant parfois cruellement de bon sens. Et de la sorte, l'auteur, qui connaissait le chat Murr d'Hoffmann, nous livre une critique acerbe de l'ère Meiji qui va révolutionner la société japonaise. La guerre sino-russe vient de se terminer. L'argent prend le pouvoir et l'occidentalisation de la société bat son plein.

Lecture vraiment intéressante et l'angle de vue, par les yeux de ce jeune mais gros matou, m'a tout à fait séduite.
Commenter  J’apprécie          250
Le héros et narrateur de ce roman est un chat recueilli par un professeur d'anglais. Il n'a pas de nom, ne fait pas partie de ces minous gâtés par leurs maîtres. Ça ne le gêne pas autrement et ne l'empêche pas d'observer avec attention la maisonnée dans laquelle il vit désormais.

Soseki Natsume, lui-même enseignant en langue anglaise, recourt ici à un procédé narratif simple et efficace : étudier la société et ses évolutions par le biais d'un animal. Et des changements, il y en a à cette période au Japon! L'ère Meiji a bouleversé l'ordre établi médiéval pour faire entrer l'archipel dans la modernisation et l'ouverture au monde.

Il s'agit d'un thème récurrent chez Soseki, comme chez Tanizaki. Dans Je suis un chat, les modifications apportées par la nouvelle ère transparaissent au-travers des discussions du maître d'anglais avec les amis qui viennent le visiter. L'ordre nouveau balaie nombre de traditions sur son passage. Les intellectuels voient leur influence diminuer au profit des commerçants et des politiciens de tous bords. Même les chats subissent cette empreinte, ceux d'un simple garagiste tendant à renverser les hiérarchies anciennes.

Le roman est également la présentation vive et souvent ironique du quotidien de la maisonnée. La vie de chat n'y est pas toujours facile. le récit épique d'une chasse aux souris dans laquelle les belles stratégies guerrières du félin fier sont mises à mal est désopilant.
Soseki égratigne ses contemporains avec sa chronique féline. On se gausse avec lui des pédanteries des grands causeurs, brasseurs de vent plus que d'idées, des manigances des parvenus, et des péripéties du chat de la maison. Quant à la fin... j'avoue qu'elle m'a vraiment surprise.

Même si le roman n'est pas toujours très simple à suivre et souffre de quelques longueurs, il montre le talent de son auteur, son acuité et ses observations truculentes ou nostalgiques. En tout cas, un grand classique de la littérature japonaise à lire avec plaisir. Un chat ronronnant sur les genoux et une tasse de thé vert à portée de main, c'est encore plus délectable.
Commenter  J’apprécie          240
L'écrivain japonais Natsumé Sôseki est né en 1867 et mort en 1916. Bien que Natsumé soit son patronyme et Sôseki son prénom, c'est sous son prénom qu'il est le plus souvent désigné. Spécialisé en littérature anglaise, il commença par enseigner. de 1900 à 1903, il vécut en Angleterre. de retour dans son pays natal, Sôseki succéda à Lafcadio Hearn à la chaire de littérature anglaise de l'université de Tokyo. Son ouvrage Je suis un chat, parut d'abord en feuilleton dans une revue en 1905 avant de s'achever en 1906 par lassitude de l'auteur, ce qui explique certainement sa construction chaotique et sa fin abrupte.
Le professeur de littérature anglaise Kushami recueille bien malgré lui un jeune chat abandonné. L'animal sans nom, son nouveau maître ne se souciant guère de le nommer, va devenir le témoin et chroniqueur de la maisonnée où vivent aussi la femme et les trois petites filles du professeur, ainsi que leur bonne.
Sôseki utilise un procédé narratif ayant fait ses preuves chez d'autres écrivains avant lui, comme par exemple Montesquieu dans ses Lettres Persanes, prendre l'oeil complètement neuf et innocent du personnage principal, pour décrire et commenter. L'écrivain qui ne manquait pas d'humour se sert ici d'un chat, ce qui renforce le procédé puisque le fait que ce soit un animal qui commente la vie des hommes renverse les rôles. Cette astuce permet à Sôseki de décrire son pays, le Japon d'alors, d'un oeil critique et emprunt d'une fausse naïveté.
Il faut dire que l'écrivain vécut quasiment en même temps que l'ère Meiji qui s'étend de 1868 à 1912 et qui symbolise la fin de la politique d'isolement volontaire et le début de la politique de modernisation du Japon. Epoque durant laquelle, Edo devint Tokyo. La modernité induite par cette nouvelle période historique ouvrait des perspectives mais prêtait le flanc à la critique de la part des anciens, comme toujours et partout dans ce genre de situation.
Le professeur Kushami est de ceux-là, et à mesure qu'on avance dans le roman, des personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres défilent chez l'homme de lettre, ce qui est une belle occasion de dépeindre la société japonaise en pleine mutation. L'ouvrage s'apparente alors plus à un essai, qu'à un roman ; essai qui aborderait de nombreux sujets et thèmes, comme la fin annoncée du mariage ou la progression inévitable des suicides, au fil des digressions dans lesquelles se lancent les visiteurs venant s'entretenir avec le professeur.
Sosêki, derrière le masque peu dissimulateur du professeur Kushami, développe son mépris pour le monde de l'argent et des affaires où s'engage son pays ainsi que l'activité fébrile qui déjà perce et trahit l'occidentalisation qui s'avance lentement. Par contre, certaines réflexions sur le rôle de la femme sont moins acceptables de nos jours.
Quant au chat, bien qu'anonyme, il ne manque pas de personnalité pour autant. Il adopte vite le statut social de son maître ce qui lui confère une sorte de snobisme et des connaissances dépassant largement ce qu'on est en droit d'attendre d'un animal, même de compagnie. Doté d'un certain bon sens, il n'hésite pas à juger les autres (« Je sais depuis longtemps que mon maître est un égoïste à l'esprit étroit ») comme lui-même (« le fait que j'ai évolué jusqu'à me considérer comme un membre du monde des hommes indique où est mon avenir »).
Un livre très intéressant pour son humour sous-jacent et ses descriptions de la vie et des moeurs japonaises de l'époque mais qui parfois s'étire dans de trop longues digressions qui savent aussi être ennuyeuses.
Commenter  J’apprécie          194




Lecteurs (940) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
885 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..