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Françoise Maurel (Autre)
EAN : 9782748537116
256 pages
Syros (09/02/2023)
4.05/5   110 notes
Résumé :
Bearfoot, Santee et Ray ont 16, 10 et 6 ans. Elles vivent dans la réserve indienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Leur vie bascule quand leur mère écope d’un an de prison pour conduite en état d’ivresse.
En apprenant qu’elles vont être séparées et placées dans des familles, Bearfoot s'enfuit avec ses sœurs dans un vieux Break, sans permis et presque sans argent. Direction la Californie, à 2 000 kilomètres de là.
Un road trip amérindien palpita... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Bearfoot (patte d'ours), et ses petites soeurs, Santee et Ray vivent sur la réserve indienne de Oine Ridge dans le Dakota du nord, une réserve pauvre où le taux de chomage et d'alcoolisme est assez élevé... Un soir, une assistante sociale les appelle, leur mère ne rentrera pas , elle a été arrêtée en état d'ivresse, elle écopera d'un an de prison. Les filles seront placées en famille d'accueil et séparées. Mais Bearfoot ne veut pas l'entendre et en pleine nuit, s'enfuit avec ses soeurs vers la Californie, où, c'est sûr, elle trouvera du boulot ,même si elle est mineure...

Une antique voiture, le soleil au zénith, une petite poignée de dollars , des soeurs qui réclament à manger, à boire, que le manque d'argent rend difficile... et un certain racisme anti native américans, le voyage pourrait très vite tourner à la tragédie, mais les filles feront aussi de belles rencontres. ..


On est dans un roman pour adolescents, donc même si on laisse entrevoir tous les dangers auxquels elles sont exposées, il ne se passera rien de grave, le but étant d'élever les conscience, d'apprendre des choses aux lecteurs sur un pays qu'ils connaissent au final assez mal, ou tout du moins côté blancs ou côté noirs. C'est très rare qu'un auteur français parle des native américans, et le fait qe Benoît Séverac ait roulé sa bosse, exercé pas mal de métiers, fait qu'il s'en sort bien, on n'a pas cette impression d'appropriation culturelle, Il sait soulever les problèmes de ces "tribus", l'alccolisme, le chômage , sans paraître donneur de leçons. Il montre à la fois le côté positif et négatif de cette appartenance.
Il échappe aussi au côté "belle gosse exotique", son héroïne ayant un pied bot..

Mes réserves ( pas indiennes ! ) viennent du fait que le public visé, de par le ton employé, est niveau collége, et qu'ayant dépassé depuis belle lurette cet âge merveilleux, je préfére le young adult dans lequel je me sens plus à ma place.
Mais pour des 11- 14 ans, c'est parfait, instructif et original...
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Bearfoot, 16 ans, vit avec ses petites soeurs Santee, 10 ans, et Ray, 6 ans, dans la réserve indienne de Pine Ridge dans le Dakota du Sud. Elles sont de la tribu des oglalas lakotas. Lorsque leur mère est arrêtée en état d'ivresse et condamnée à un an de prison, Bearfoot n'hésite pas une seconde. Si elles restent, elle et ses soeurs seront placées en famille d'accueil et séparées. Pour la jeune fille, il en est hors de question ! Bearfoot décide donc de prendre la route, direction la Californie. Mineure, sans permis, sans argent et surtout ne connaissant rien de la vie « extérieure » si ce n'est ses multiples dangers pour trois filles "native americans", Bearfoot se lance dans un périple plein d'aventures.

« Les soeurs Lakotas » de Benoît Séverac est un roman de littérature ado qui nous entraîne dans un road trip à travers les grandes plaines américaines. A travers l'histoire de Bearfoot et ses soeurs, nous abordons le thème des "native americans" (ne dites plus Indiens !) et les problématiques qui leur sont liées aujourd'hui. Ainsi, de manière générale est évoquée la vie dans les réserves où se multiplient les problèmes de pauvreté, d'alcool, de drogue, de chômage, d'agressions sexuelles ou disparitions des jeunes femmes autochtones et enfin l'absence de perspectives d'avenir pour les jeunes. Mais tout en évoquant ces tristes réalités et beaucoup d'autres choses sur les relations entre les tribus notamment, l'auteur nous offre avec le personnage de Bearfoot l'espoir de briser cette condition. En effet, la jeune fille, en quittant la réserve, va s'affranchir des peurs de sa mère et découvrir que les Blancs ne sont pas tous d'horribles racistes. Plus encore, elle va prendre conscience qu'elle est citoyenne américaine comme les autres (si ce n'est plus en fait) et que sa vie, elle peut la mener où l'entend. Si Bearfoot est fière de ses racines, elle ne veut pas s'enfermer dans l'histoire de ses ancêtres mais vivre SA vie.

J'ai beaucoup aimé ce roman positif et très éclairant sur la condition des « native americans ». Il porte un regard très ouvert, loin de l'apitoiement habituel sur ce sujet et les personnages, tous très attachants, nous entraînent agréablement à leur suite.
Un très bon moment de lecture.
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La vie n'est pas facile dans la réserve indienne de Pine Ridge (Dakotas du Sud, USA) mais Bearfoot (nom indien en liaison avec son pied-bot), 16 ans, et ses deux petites soeurs se sont construit un îlot préservé autour de leur mère. Hélas, son incarcération pour récidive d'ivresse entraîne le placement en familles d'accueil des trois fillettes.
Plutôt que d'être séparée de ses soeurs, Bearfoot préfère les emmener dans la vieille Dodge familiale, direction la Californie où elles prévoient d'attendre sereinement la libération de leur maman.
Coursées par un paysan furieux du vol de ses pommes, recueillies par un généreux cow-boy retraité, dormant à la belle étoile, victime de la haine ordinaire des imbéciles, elles approchent doucement de leur but.
Un beau roman pour adolescents/jeunes adultes sur la tendresse familiale, le handicap, la tolérance, la solidarité des démunis et l'importance d'avoir des racines.

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Un roman jeunesse qui a une saveur particulière puisque j'ai pu bénéficier d'éclairages sur la conception de cette histoire ainsi que sur les conditions de vie de ceux que l'ont a longtemps appelés « Indiens d'Amérique », de la part de l'auteur, durant ma lecture. « Les soeurs Lakotas », c'est un récit initiatique, mais également une réflexion profonde sur le déterminisme social.

« En même temps, je sens qu'il n'y a pas que cela qui se joue ; je n'embarque pas mes soeurs dans cette aventure uniquement pour échapper au placement dans des familles d'accueil. Quelque chose d'autre me force à partir, quelque chose de plus... grand... Que j'ai du mal à expliquer. » Bearfoot, 16 ans, décide d'embarquer ses deux petites soeurs pour un road trip de 2 000 kilomètres. Finie la réserve de Pine Ridge ; direction la Californie ! En effet, leur mère vient d'entrer en prison après s'être fait arrêter une énième fois au volant en état d'ivresse. Leur père ayant disparu, elles se retrouvent à deux doigts d'être séparées et placées en famille d'accueil. Impensable pour l'aînée.

« Mes soeurs et moi sommes les dernières représentantes d'une espèce menacée, que les Blancs parquent dans des réserves soi- disant pour la sauver, comme des félins dans des zoos. Les Blancs ne peuvent plus nous exterminer, ce serait politiquement incorrect, alors ils cherchent à nous assimiler. » Bearfoot est une jeune fille sensée, consciente de la discrimination dont les siens sont victimes dès qu'ils mettent un pied en dehors de la réserve dans laquelle le gouvernement américain les a parqués. Elle rêve de s'affranchir des stéréotypes appliqués aux « Native Americans » et de s'intégrer à la société en tant qu'Américaine.

« Déterminisme social. Cela veut dire que toi, tu es ce que tu es parce que tu viens d'un milieu favorisé qui t'a donné confiance en toi. Tu as des parents qui t'ont éduqué de manière que tu croies en ta légitimité, en tes projets, dans les opportunités qui se présenteront à toi. » Lors de leur périple, les trois soeurs vont faire des rencontres, parfois hostiles, mais souvent bienveillantes. Des personnes croisées au fil du hasard vont aider Bearfoot à grandir, à poser un regard neuf sur le monde et à croire en un avenir meilleur.

Au final, un road- trip touchant qui amène bon nombre de réflexions sur la société d'aujourd'hui, sur nos origines, et ce que l'on peut ou veut en faire en devenant adulte. Touchant et profond.
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Bearfoot, Santee et Ray ont 16, 10 et 6 ans. Elles vivent dans la réserve indienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Leur vie bascule quand leur mère écope d'un an de prison pour conduite en état d'ivresse.
En apprenant qu'elles vont être séparées et placées dans des familles, Bearfoot et ses soeurs quittent Pine Ridge dans un vieux Break, sans permis et presque sans argent. Direction la Californie, à 2 000 kilomètres de là.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a fait voyager à travers l'Amérique et découvrir les différentes cultures amérindiennes.

Nos trois petites héroïnes sont attachantes et j'ai frissonné à leurs côtés. Il faut avouer que les routes vers la Californie ne sont pas toujours très rassurantes et les conditions de leur fuite ne les mettaient pas sous les meilleurs auspices… le voyage est rude malgré la beauté des paysages et riche en rebondissements.

C'est un roadtrip passionnant qui évoque avec justesse le triste sort des amérindiens qui n'ont cessé d'être persécutés par le peuple américain, en étant parqués et victimes de racisme. En sortant de la réserve où elles ont grandi, rien ne va pas leur être épargné !

Ce sont 3 petites filles inoubliables avec cet amour inconditionnel qu'elles partagent qui nous font ressentir beaucoup d'émotions. J'ai adoré vivre ce roadtrip à leur coté et je ne suis pas prête de les oublier ♥️. A dévorer sans modération !
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Ne le prends pas mal, mais vous battez tous les records de misère sur le continent : chômage, suicides, obésité, diabéte, consommation de drogue, alcoolisme...
- Je ne le prends pas mal, parce que c'est la réalité. Sans oublier le taux d' échec scolaire, le nombre de filles mères mineures, de meurtres, de viols... Cela me navre, mais tous les marqueurs de pauvreté sont au rouge dans les réserves.
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Chez nous, les Native Americans, ça marche comme ça. La notion de famille est à géométrie variable. On appelle nos tantes "maman" ; un oncle a la même autorité qu'un père ; un cousin, même éloigné, peut faire office de parent. Si l'un des membres de la tribu est déficient, un autre prend le relais. C'est une question de survie.
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"Il y a des prédateurs qui rôdent, et ils ne sont pas lakotas, je sais de quoi je parle", affirme-t-elle sans que jamais j'aie jamais vraiment su à quoi elle faisait allusion. Je sais ce qu'est un prédateur, et je ne suis plus assez naïve pour ignorer les mauvaises rencontres que l'on peut faire dans un monde dominé par la force physique masculine. Je sais aussi, parce qu'on en a parlé en classe avec nos professeurs, que le danger concerne toutes les filles dans le pays et sur tous les continents, mais que statistiquement, une Native Amarican vivant dans une réserve aux États-Unis a trois fois plus de risques d'être violée qu'une Blanche, dix fois plus d'être agressée.
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Mais parce que je suis la fille d'un peuple qu'on a voulu exterminer et que je vis au sein d'un pays qui n'a jamais voulu le reconnaître, des gens comme David voudrait me voir partir en guerre. Je n'ai pas honte des miens, mais je ne veux pas me battre en leur nom pour autant. Je veux vivre ma vie, pas celle des autres.
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Les Blancs viennent prélever leurs proies sur les réserves indiennes, puis retournent en territoire blanc. S'ils sont arrêtés par la police tribale à l'intérieur des limites territoriales de la réserve, ils ne risquent pas plus d'un an de prison ferme, quel que soit le crime perpétré, même s'il s'agit d'un meurtre, parce qu'un tribunal indien ne peut pas prononcer une sentence supérieure à douze mois à l'encontre d'un Caucasien, d'un blanc.
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