Un télégramme de l'asile
Auteur : Valentin Steinmtez
Auto édition
Résumé
Boris, devenu vétéran de la Grande Guerre, est en quête, celle de la vérité. Après avoir tenté de défendre son ancien compagnon de galère, Joseph, héros de guerre désavoué, Boris entreprend de faire éclater la vérité au grand jour. Une plongée dans l'enfer.
:)
Arrivée au terme de ce roman je ne sais encore quoi en pensé. A part que je ne m'attendais pas à cela.
On tombe tout d'abord dans le journal intime d'un soldat russe durant la seconde guerre mondiale. J'ai beaucoup aimé ce choix de point de vue qui n'est pas ordinaire. Jour après jour on entre un peu plus dans sa peau, on assiste à ses déboires, aux horreurs de la guerre, aux injustices et incompréhensions auxquelles il doit faire face. C'est un véritable et prenant huis clos entre Joseph, nous et la guerre.
L'ambiance est pesante mais tout de même allégée par les petites piques et frasques du soldat. On y retrouve même une histoire d'amour dont on voudrait en savoir plus. Pourquoi pas un jour un second tome avec le point de vue de l'infirmière ?
Les personnages sont vibrant, touchant et en tant que lecteur on souhaite en apprendre davantage.
J'ai été moins touchée par la seconde partie du roman. Il s'agit de la vie de Boris, un compagnon d'arme de Joseph qui tente à la fois de redorer la mémoire de ce dernier mais aussi de le retrouver, de découvrir la fin de son histoire.Si l'idée est très intéressante je m'attendais plus à trouver les récits et les affres d'un vétéran, notamment le syndrome du survivant, de ce qu'il advient des hommes après la guerre. C'est cette dimension là qui m'a donné envie de lire ce livre et elle n'y est pas vraiment présente.
La conclusion du roman est assommante de réalité et véritablement bien imaginée, elle aura su me surprendre.
:(
S'il y a quelque chose qui m'a empêché de profiter totalement de ma lecture il s'agit des passages en russe. En effet, si cela peut ramener du cachet, une sensation de réalité, le fait que ces extraits / dialogue de parfois plusieurs lignes ne soient pas traduits ni en note de bas de page ni en annexe ni sous entendus dans le texte en français conjugué à ma méconnaissance totale de cette langue rend parfois la compréhension très compliqué.
Il en est de même pour les nombreuses coquilles, problèmes de concordance des temps etc.
J'ai également eu du mal à adhérer avec ce qui reste toutefois un des points forts du récit : le côté très réaliste et presque procédurier concernant la technique. Il y a beaucoup de définitions et de précisions concernant les machines et les combats, parfois plus que sur les humains en eux même. J'ai trouvé cela autant intéressant que déshumanisant. Sans doute cela est-il lié au fait que je pensais tomber dans un récit de mémoire de guerre avec un côté plus prononcé pour le mental, la psychologie.
De plus il est régulièrement question des différents grades de l'armée russe sans que l'on trouve en annexe une échelle ou un vocabulaire qui nous permettrait de plus facilement comprendre qui a le pouvoir sur qui et de quelle manière s'organise l'armée soviétique de l'époque.
De manière générale je pense que des annexes ou des notes de bas de page faisant références aux évènements et au matériel dont il est question aurait été une véritable plus value au texte.