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Pierre Leyris (Traducteur)Matthieu Blanchin (Illustrateur)
EAN : 9782013210270
346 pages
Hachette Jeunesse (13/04/1994)
3.96/5   23 notes
Résumé :
Pour assurer l'héritage de leur oncle Joseph (qu'ils détestaient mais choyaient conciencieusement), Maurice et Jean doivent dissimuler sa mort accidentelle. Le cadavre, mis dans un tonneau est envoyé à Londres où il sera caché. L'ennui, c'est que le mort n'est pas Joseph...et qu'un plaisantin a changé l'étiquette du colis!

Un Stevenson insolite où, derrière l'histoire hilarante, se dissimulent plaisamment une satire sociale et une subtile dérision du ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Tantôt, je me suis laissé tenter par la tontine de tonton !
Sans le nom sur la couverture, difficile de deviner que cette comédie mordante est signée de la plume de Robert Louis Stevenson. Circonstances atténuantes pour le lecteur, ce roman a été coécrit avec son beau fils Lloyd Osbourne et son titre a changé d'identité plus souvent que Constantinople au gré des caprices des traducteurs : « le Mort Vivant », « Un mort en pleine forme », « Un mort encombrant », « le grand bluff » et désormais « La mort vous va si bien !» dans sa dernière édition. C'est Byzance !
Ce n'est plus une lecture mais une chasse au trésor ! Point d'île déserte pourtant ici, pas plus de pirates avec des jambes de bois, de contrées exotiques ou de plateaux de fruits de mer puisque le butin est un plan d'épargne dont la propriété revient au dernier souscripteur survivant… On pourrait croire que l'écrivain écossais a sorti les charentaises mais un accident de train va faire dérailler les personnages plus bornés qu'un âne des Cévennes dans une série de combines rocambolesques gâchées par des coïncidences invraisemblables. Ce qui réunit des vieux qui ne sont pas pressés de trépasser, des avoués qui refusent de passer aux aveux, des neveux en déveine et un cadavre remuant, c'est l'avidité, cible de Stevenson dans cette comédie burlesque. Les pieds nickelés mis en scène par les frères Coen.
L'oeuvre fut d'ailleurs adaptée au cinéma en 1966 dans une comédie britannique avec Michael Caine, Peter Sellers, Dudley Moore… que je vais essayer de dégoter.
Aussi rythmé et léger qu'un vaudeville, j'ai passé un agréable moment de lecture qui m'a rappelé le ton de certaines nouvelles de l'auteur comme « le club du suicide ».
Ce roman ne vaut pas « le maître de Ballantrae » ou « L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde" mais j'ai pour tradition de savourer chaque année un Stevenson pour digérer le chapon et revoir Noel avec mes yeux de petit garçon. Je n'ai pas de meilleure prescription.
Bonne année.

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Cette comédie autour d'un cadavre qui se volatilise m'a fortement rappelé le délicieusement drôle "Mais qui a tué Harry ?" d'Hitchcock. Mais, ici, la question n'est pas de savoir qui a tué mais plutôt comment cacher le corps de l'Oncle Joseph, que ses neveux croient décédé dans un accident de chemin de fer... Car pour les neveux de l'Oncle Joseph, c'est le seul moyen d'hériter enfin de cette fameuse tontine qui a empoisonné leur existence depuis leur naissance.
Le supposé corps de l'Oncle Joseph va beaucoup voyager, de tonneau en piano, par le train, en calèche, en charrette... Les rebondissements sont multiples au grand désespoir de tous ceux qui se trouvent mêlés malgré eux à cette histoire. Mais que ne ferait-on pas pour toucher un héritage ?

C'est très drôle sur plus de la moitié du roman, un peu moins vers la fin, car les rebondissements sont de plus en plus alambiqués et l'intrigue traîne un peu en longueur. le style est léger et très agréable, l'humour froid et british.
Lu dans une édition destinée à la jeunesse, mais je ne suis pas certaine que cela soit apprécié par les adolescents. Cette histoire de tontine sent quand même un peu la poussière !

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J'ignorais que Robert Louis Stevenson eut tant de fantaisie ; ni "La Magicienne", ni l'Histoire de Tod Lapraik, ni "L'Ile au trésor" ne m'avait montré que cet auteur ait ce côté fantaisiste très british que je remarque ici ( il eût été difficile de ne pas le remarquer !... ).
Un peu à la manière de ce que fera plus tard un Roald Dahl, mais en un peu moins fantaisiste, quand même.
C'est un imbroglio fantaisiste et distrayant, qui ne pouvait que me plaire ; mais ce qui m'a plu surtout, c'est le style de Stevenson, cette façon de raconter simple et pleine de charme en même temps.
Les personnages sont tous hauts en couleur et les situations ont très certainement nécessité à l'auteur de déployer beaucoup d'imagination et l'inventivité dudit auteur fait merveilles.
Ce fut donc un plaisir que la lecture d'Un mort encombrant.
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Dans ce roman jeunesse de Stevenson, nous découvrons une autre facette de l'auteur avec une écriture et un phrasé assez " ampoulé", pleins d'emphase et d'exagération qui signent la période où il a été écrit, mais qui peut paraître ardu à la jeune génération.
Cette histoire de tontine, d'héritage, de voyages et de dissimulation de cadavre nous tient en haleine avec un empressement à connaître sa finalité.
Une satire rondement menée.
Dans la collection présente, " le livre de poche jeunesse ", des illustrations humoristiques signées Matthieu Blanchin viennent enrichir l'histoire.
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Un livre ''so british'' agréable à lire, ou l'on va suivre les tribulations d'une poignée de personnages qui vont chacun être entrainés dans une série de mésaventures à la suite d'un quiproquo sur l'identité d'un cadavre, le tout dans une Angleterre victorienne. L'auteur de ''L'ile au trésor'' fait preuve d'une certaine inventivité dans cette aventure burlesque, qui aurait pu être lassante si elle avait été plus longue, mais le texte s'arrête à temps pour refermer le livre sur sur une sensation plutôt plaisante. Rien d'extraordinaire ici, mais le livre est suffisamment atypique, mouvementé et drôle pour passer un bon moment. Il faut évidement être réceptif à l'humour british.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L’infortuné Joseph était soumis avec une rigueur effroyable au régime de sir Faraday Bond. Il avait à ses pieds les bottines de santé ; son pantalon et son veston étaient de véritable drap à ventilation ; sa chemise était de flanelle hygiénique (d’une qualité quelque peu au rabais, pour dire vrai), et il se trouvait drapé jusqu’aux genoux dans l’inévitable pelisse en fourrure de martre. Les employés même de la gare de Bournemouth pouvaient reconnaître, dans ce vieux monsieur, une créature de sir Faraday, qui, du reste, envoyait tous ses patients vers cette villégiature. Il n’y avait, dans la personne de l’oncle Joseph, qu’un seul indice d’un goût individuel : à savoir, une casquette de touriste, avec une visière pointue. Toutes les instances de Maurice avaient échoué devant l’obstination du vieillard à porter ce couvre-chef, qui lui rappelait l’émotion éprouvée par lui, naguère, lorsqu’il avait fui devant un chacal à moitié mort, dans les plaines d’Éphèse.

Les trois Finsbury montèrent dans leur compartiment, où ils se mirent aussitôt à se quereller : circonstance insignifiante en soi, mais qui se trouva être, tout ensemble, extrêmement malheureuse pour Maurice et — j’ose le croire — heureuse pour mon lecteur. Car si Maurice, au lieu de s’absorber dans sa querelle, s’était penché un moment à la portière de son wagon, l’histoire qu’on va lire n’aurait pas pu être écrite. Maurice, en effet, n’aurait pas manqué d’observer l’arrivée sur le quai et l’entrée dans un compartiment voisin d’un second voyageur vêtu de l’uniforme de sir Faraday Bond. Mais le pauvre garçon avait autre chose en tête, une chose qu’il considérait ( et Dieu sait combien il se trompait ! ) comme bien plus importante que de baguenauder sur le quai avant le départ du train.

— Jamais on n’a vu rien de pareil ! — s’écria-t-il, sitôt assis, reprenant une discussion qui n’avait pour ainsi dire pas cessé depuis le matin. — Ce billet n’est pas à vous ! Il est à moi !
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Il y a quelque chose d'excitant à méditer d'aller à l'encontre de la loi, car le projet, dans le temps qu'il s'élabore, revêt des couleurs attrayantes et hardies. Mais, après coup, beaucoup moins roses sont les réflexions du criminel qui songe à la police.
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