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4,1

sur 6059 notes
Je ne connais pas Bram stoker mais Dracula qui ne connait pas ce personnage mythique ? Ce roman est paru en 1897 et a même été apprécié par Oscar Wilde. Passionnée d'Anne Rice et de ses vampires, je n'ai pas résisté à ce titre révélateur et plein de mystère.
Quelle agréable surprise de découvrir que cette histoire est écrite sous forme d'un journal intime a plusieurs mains car chacun des protagonistes y met du sien. Ce qui permet au lecteur de voir les autres « facettes » de cette aventure.
Ces différentes « plumes » donnent à ce récit du caractère. On retrouve également la noblesse des siècles passés dans ce livre. Néanmoins, un léger essoufflement se fait sentir par la répétition des phrases mais vite l'auteur attise le feu de l'action et nous plonge dans une chasse impitoyable qui nous glace le sang.
Finalement, j'ai bien aimé ce roman et les dernières pages (549- 564) sont très instructives.

Lire Dracula avec une tasse non de sang mais de thé au gingembre.

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Dracula de Bram Stoker appartient à cette catégorie d'ouvrages assez rares : ceux qui ont marqué leur époque et la littérature de manière générale. Composé au XIXème siècle et qualifiable de Pavé (plus de 500 pages), dans un style d'une autre époque, il peut de prime abord démotiver un certain nombre de vocations, ce qui serait tout simplement une grave erreur.

Le style épistolaire donne une profondeur certaine et une qualité indéniable au texte. Cette force combinée aux points de vue rétrospectifs des personnages embarque le lecteur dans une aventure à part entière. Il est ainsi possible de lire, d'essayer de reconstruire l'histoire, voir de l'analyser pour les plus audacieux. Les relectures permettent à chaque fois de découvrir un autre pan de l'histoire. Contrairement aux Liaisons dangereuses, les supports ne lassent jamais, tant ceux-ci sont divers : lettres, journaux intimes, récits oraux retranscrits, billets et mêmes quelques (trop rares, hélas) coupures de presse.

Le rythme de l'intrigue monte crescendo. Les lecteurs contemporains, et notamment ceux de L'Assassin royal ne pourront qu'être séduits. Certes, le récit est un peu long à démarrer et quelques longueurs viennent retarder le dénouement mais celui-ci reste haletant et bien travaillé.

Ce grand classique est l'une des pierres angulaires de la mythologie vampirique. Une certaine orientation sensuelle sous-jacente est indéniable. Elle tranche avec les grands principes et témoignages de valeur (l'honneur, l'amitié, les principes religieux) fréquemment évoqués par tous les personnages. L'approche est toutefois bien plus maitrisée que celle d'Anne Rice.

Les personnages sont passionnants à suivre, même si l'on peut regretter que Lucy ne tienne pas une place importante et soit aussi vite remplacée. de même la personnalité de Jonathan Harker semble décidément bien falote malgré une première partie prometteuse. Quincey Morris qui fait l'objet de tant d'éloges semble ne tenir aucune correspondance, même avec son Texas natal, ce qui est quelque peu étrange à la réflexion. Une place laissée libre pour un éventuel continuateur ?

Certains choix de l'éditeur J'ai Lu demeurent pour le moins contestables. Il a été décidé de placer une nouvelle introductive « L'invité de Dracula » après le dénouement de l'oeuvre éponyme. le préjudice est ici double : le lecteur va se sentir frustré de ne pouvoir bénéficier de cette mise en bouche préalable. Elle aurait certes contribué à retarder le démarrage de l'intrigue mais cette attente fait partie de l'aventure et il s'agit du choix de Bram Stoker. Par ailleurs, les événements de Dracula prennent ainsi un sérieux coup dans l'aile, leur conclusion donne même l'impression d'être niée. Des commentaires viennent enrichir le texte original. Dommage que ceux-ci oublient de faire référence à un écrit de Dom Calmet. C'est pourtant ce texte-là qui est à l'origine du roman. Dommage, car l'écrit en question est basé sur des faits… ayant réellement eu lieu.

Il n'y a pas à hésiter : Dracula est une référence qu'il faut absolument lire. Sa lecture aura pris quelques rides (le lecteur contemporain déjà habitué à la faune vampirique peut avoir du mal à se laisser porter par le suspens de l'époque), mais celles-ci sont vite reléguées au second plan, tant le récit est riche et profond. N'oublions pas que nous avons ici affaire à un grand classique qui pose les jalons d'une mythologique, avec de nombreuses surprises et sans les rajouts des auteurs qui se lancés dans la brèche ainsi ouverte.
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A tous les amateurs de fantastique, d'épouvante, d'Angleterre du XIXe siècle et de vampires' JETEZ-VOUS sur ce livre !!!
Bram Stoker, de sa plume magistrale, a fait de son Best Seller la genèse et la référence des oeuvres sur Dracula.
Lorsque l'on aime les histoires de vampires (ou pas), on ne peut pas faire l'impasse sur ce livre !! Beaucoup d'autres s'en sont servis comme référence et quel bonheur de découvrir avec quelle imagination, et une bonne connaissance des superstitions sur le sujet, Bram Stoker a créé toutes ces caractéristiques sur les « non-morts » qui sont encrées dans notre mémoire et qui nous reviennent dès que l'on parle de vampires : l'absence de reflet dans le miroir, la transformation en chauve-souris'
Le roman démarre par la visite, qui devient vite une captivité, de Jonathan Harker au comte Dracula dans son château de Transylvanie. Nous y faisons la rencontre de ce personnage effroyable, que l'auteur décrit, malgré l'horreur de ses actes, d'un raffinement si grand qu'il contribuera je pense à faire de lui un personnage séducteur et attirant pour ses victimes féminines dans la mémoire colléctive.
Vient ensuite toute l'enquête mise en place par les personnages du professeur van Helsing (docteur en paranormal), le docteur John Seward (psychiatre), Arthur Godalming (fiancé de Lucy), Quincey Morris (américain amoureux de Lucy), ainsi que le couple Mina et Jonathan Harker, pour trouver où se cache Dracula, pour finir par une chasse au non-mort afin de la mettre hors d'état de nuire.
Sous la forme épistolaire, Bram Stoker va raconter au lecteur toute l'avancée du plan d'attaque des protagonistes, et de cette manière nous faire connaître les sentiments de tous sur un même évènement et parfois être le « complice » de celui qui souhaite cacher quelque chose aux autres mais le note par écrit dans son journal de bord.
Les personnages féminins, Mina Harker et Lucy Westenra, seront bien sur au coeur de l'intrigue car « convoitées » par le monstre. Mais je ne rentre pas plus dans l'histoire pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui ne connaissent pas l'histoire.
Pour ma part, j'ai vraiment frissonnée à la lecture du récit concernant l'arrivée du comte Dracula en Angleterre par la mer à bord du bateau russe « le Déméter »'. le style est si parfait que l'on « scénarise » tout à fait l'action' cela fait froid dans le dos !!
Malgré le fait que Bram Stoker ne nous apprend rien sur la « cause » qui a transformé le comte en un être damné ou non-mort, on ne peut oublier les atrocités que le Vlad Tepes a perpétré et on comprend pourquoi l'auteur a décidé de donner à son vampire le statut de « 1er vampire » , celui à la base de tout, et dont la mort (ou plutôt la destruction) fera tout s'arrêter..
Bref, ce livre m'a tout a fait conquise!
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Jonathan Harker est envoyé dans les Carpates, dans le but d'arranger le prochain voyage du comte Dracula en Angleterre. Ce dernier y a acquis une propriété, et désire de plus amples informations sur les formalités à accomplir. Les personnes que Jonathan croisent sur son chemin font preuve de nervosité quand il leur indique le but de son déplacement. On lui confie une croix, on essaie de retarder son arrivée au château du comte. Quand il y parvient enfin, il ne tarde pas à remarquer quelques bizarreries : le comte ne se reflète pas dans les miroirs, il ne le voit jamais manger. Son angoisse est son paroxysme quand il se rend compte que Dracula le retient prisonnier, et qu'il compte le livrer à trois femmes qui semblent beaucoup s'intéresser à son sang. Il parvient tout de même à s'échapper en escaladant les murs du château. Quand Jonathan et ses amis commencent à voir des traces de l'activité du comte en Angleterre, ils décident de tout faire pour le détruire.

Avec Dracula, Bram Stoker a construit le portrait du vampire tel qu'on le connait aujourd'hui : pas de reflet, a besoin de sang frais pour vivre, liens profonds avec les chauve-souris, craint l'ail et les objets sacrés. À la différence des créatures plus modernes, le comte est un être maléfique, rusé et prêt à tout pour obtenir ce qu'il désire. La qualité de l'écriture est à souligner. L'auteur arrive avec des descriptions anodines (portrait du comte, morsure) à nous faire éprouver un mélange de fascination et d'horreur, là où d'autres auraient surenchéri dans le gore pour obtenir le même résultat.

Alors, l'histoire n'est pas parfaite : il y a quelques longueurs, notamment entre la mort de Lucy et les explications de van Helsing sur les vampires, et les femmes du roman sont assez caricaturales (à notre époque en tout cas, je ne sais pas si c'était dans les normes de l'époque). Malgré tout, Dracula est une oeuvre incontournable qui vaut le détour.
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Coup de coeur 💝 !!

En lecture commune avec Nicolas (Nick1905) j'ai découvert cette plume magistrale, et le mot est faible.

Tout d'abord je tiens à remercier Nicolas pour ces moments de partages d'anecdotes, de questionnements, et de ressentis très enrichissants, ça a été du pur bonheur. En plus, grâce à toi, j'ai pensé à faire le parallèle avec Salem de Stephen King, et ça c'est juste génial pour la fan que je suis. On a été de bons enquêteurs !

Maintenant, en ce qui concerne ce grand classique, j'ai découvert un auteur de talent, qui nous transmet les émotions de manière incroyable. Il y a un peu de tout : suspense, angoisse, tristesse, anxiété, peur, compassion, rire aussi, j'en passe et des meilleures, vraiment une lecture de qualité indispensable pour tout amateur du genre.

L'histoire en elle-même est très addictive, menée de main de maître, et quand je pense que ça a été écrit il y a presque 150 ans je suis épatée et j'éprouve le plus grand respect pour Bram Stoker, un génie !

Pour une immersion amplifiée, j'en ai lu une bonne partie le soir, avec le volet ouvert, ça a été efficace !

Bonnes lectures à vous !
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A ma grande surprise ,je me suis laissée happer par cette histoire de Dracula !Après un début fastidieux le roman prend un rythme plaisant , les personnages entrent en scène ,surtout le Pr van Herling ...L'écriture , très 19ème siècle est parfois un peu "poussive" mais on se laisse embrigader dans la chasse à Dracula .
Dire que je garderais un souvenir extraordinaire de ma lecture serait mentir mais cette ambiance , ces personnages qui nous apparaissent comme sortis d'un autre monde (bonjour ,l'image de la femme de l'époque"soit belle et tais toi") cette bondieuserie à tout va ce climat limite réalité /fantastique m'ont finalement davantage plu que déplu.
Je crois sincèrement qu'un décalage de géneration et d'âge important ne nous permet d'avoir le même ressenti que des plus jeunes vis a vis de ces histoires vampiresques.
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Un livre à l'histoire aussi froide que ces créatures sans âmes et avides d'hémoglobine!
Toutefois, l'échange de courriers rend l'ensemble très vivant, et on frissonne à certaines pages, un must qui a copieusement essaimé au cinéma et ailleurs, mais le roman reste incontournable pour tous!
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Je ne m'attendais pas à une oeuvre aussi longue avec plus de 500 pages en version intégrale. La forme est très originale avec un début sous forme de journal intime d'un seul personnage, puis les journaux de plusieurs, des coupures de journaux, des télégrammes, des journaux enregistrés. On se retrouve donc avec un livre, qui même s'il semble avoir l'apparence de compilation de documents, se lit comme un roman.
Le livre contient beaucoup de psychophobie et de sexisme (assez habituel pour l'époque malheureusement).
Il y a plusieurs moments de suspense qui monte avant des conclusions partielles des sous-histoires dans l'histoire. J'ai été impressionnée par le suspense final qui a une puissante apogée à la fin du livre et ne se résout que 2 pages avant la fin.
Un classique à lire!
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Cela faisait un moment que je voulais lire ce classique de la littérature. J'aime aller explorer les livres qui sont à l'origine d'un mythe littéraire, décliné ensuite de façons multiples.

Pas de déception ici, le livre est particulièrement intéressant.
Dans sa forme tout d'abord, puisqu'il emprunte à son siècle la tradition du roman épistolaire mais qu'il le rend original de deux façons:
- par la multiplicité des sources d'abord, puisque ce sont non seulement des journaux intimes et des lettres échangées entre les différents protagonistes, mais également des articles de journaux, des télégrammes qui se succèdent.
- par le fait que ce mode de narration s'applique à un récit fantastique. On a plus l'habitude au 19ème du récit épistolaire amoureux, et le voir ici dévié de son cours normal rend l'exercice différent.

Le style est également plaisant, bien recherché comme celui de ses contemporains mais sachant aussi se simplifier à certains moments quand le rythme s'accélère.

Deux petits bémols m'empêchent de lui décerner la cinquième étoile qu'il n'est pas loin de mériter:
-une difficulté certaine à ménager un suspense dans certains moments. L'auteur laisse des indices trop évidents de la suite à certains moments, qui gâchent certaines surprises qui sont pourtant agréables dans ce type de récit.
-certaines répétitions dans certains passages, dûs sans doute en partie au croisement des différents récits des personnages, mais aussi semble-t-il à une volonté de l'auteur de s'assurer que son lecteur a bien compris son propos. Heureusement ce ne sont que des moments particuliers de la narration, cela ne se retrouve pas tout au long du roman.

Bref, même si certains soupçons de plagiat d'autres oeuvres plus anciennes planent sur l'ouvrage de Stoker, il est indéniable qu'il a su fixer à jamais une image impressionnante d'une figure essentielle de nos mythologies contemporaines: le vampire.
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J'ai vraiment adoré! Je n'avais pas été passionnée par un livre comme ça depuis trop longtemps. Par contre, petit bémol: l'édition en pocket que j'ai lue est truffée de petites erreurs désagréables: il est mentionné le départ de quatre personnages, puis de cinq deux pages plus loin ; il est écrit Lucy au lieu de Mina (or, Lucy est morte et délivrée de l'emprise de Dracula depuis plus d'une centaine de pages!) Je déconseille donc fortement cette édition.

En dehors de ça, j'ai été surprise par l'histoire: ayant vu la comédie musicale avant de lire le livre, j'en viens à me demander si j'ai bien vu une adaptation du Dracula de Bram Stoker! Je n'ai trouvé nulle part dans le livre trace d'une histoire d'amour entre Mina Harker et Dracula notamment et surtout... Ce "contretemps" aura au moins permis que le suspense dure jusqu'au bout pour moi aussi, contrairement à ce que je ne pensais.

J'ai vraiment trouvé ce roman passionnant: en à peine deux jours et demi, je l'ai fini ; arrêter ma lecture, peu importe l'endroit, me laissait toujours l'envie irrésistible de lire la suite et de savoir!
La forme de narration comme journal et lettres m'a parue agréable à lire, bien que Bram Stoker aurait pu en profiter pour développer davantage les points de vue de chaque personnage sur les évènements, et pas seulement pour alterner le "tour de parole" des personnages chronologiquement lorsqu'ils étaient ensemble.
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