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4,1

sur 6022 notes
Bon comme j'avais déjà lu ce livre à plusieurs reprises, je me suis lancée dans cette re re re re re ... lecture pour un challenge avec des amis.

Par contre, je l'ai lu non pas avec sérieux, non pas en analysant le style de l'auteur, l'action... le contexte historique ... mais en faisant une relecture en mode déjanté.

Et là... Grosse surprise !
J'ai redécouvert le livre sous d'autres facettes 😆

Bon ... amis de la littérature, je vous demande de me pardonner pour ce qui va suivre... je vais écharper un GRAND CLASSIQUE de la littérature mondiale

Avec une lecture déjantée, on est moins centré sur l'histoire (puisque nous la connaissons, mais sur les faits relatés et.. il y a de quoi rire :P


💉ÉPISODE DE LA TRANSFUSION SANGUINE :💉
La petite Lucie reçoit le sang de 4 personnes différentes... vous me direz... Quelle abnégation ... et moi ... je rigole
La compatibilité sanguine ... on oublie !
Autant de donneurs universels dans la même pièce ... moi je dis BRAVO ou quelle chance !

Toujours dans la même veine... (sans jeu de mots 😆 )... les docteurs (Van Helsing et Seward notamment) s'inquiètent sur l'effet que pourrait avoir le sang de 4 HOMMES COSTAUDS dans le corps de la pauvre petite et fragile Lucie....
Là aussi... quelle abnégation... et rire !!!
Devions-nous dire à ces messieurs que Papy Dracula se chargeait... ou plus exactement... déchargeait Lucy de ce tracas en se sacrifiant dignement afin de lui éviter les effets nocifs que pourrait donner ces 4 costauds 😆

Bref, les 4 costauds remplissaient le bar le matin et ... Dracula vidait ce dernier le soir


🍽LA CHAÎNE ALIMENTAIRE :🍽
Autre moment assez sympa... la description par Seward de la psychologie de Reinfield
Reinfield demande du sucre.
Avec ce sucre, il attrape des mouches...
Avec les mouches, des araignées...
Avec les araignées, des moineaux....
Et là... il voulait un chat.

Allez savoir pourquoi, mais j'aurai bien aimé connaître la suite de cette chaîne pour savoir quand le docteur ou le gardien était au menu😆


👶LA NAÏVETÉ DES PROTAGONISTES :👶

Alors là... Bram Stoker a fait fort !!
Vous vous souvenez de la scène où ils sont tous dans le cabinet du Dr Seward et fomentent un plan pour éradiquer Dracula..... Devinez qui était à la fenêtre sous forme de chauve-souris pour écouter ? DRACULA !
Quand on pense que quelques pages avant van Helsing affirmait que Dracula était capable de prendre l'apparence d'une chauve-souris... personne n'a tiqué

Autre moment :
La pauvre Mina devient de plus en plus pâle chaque nuit et semble épuisée...
PERSONNE ne fait le lien avec les symptômes de Lucie (et ils se disent médecins.....)

👗L'IMAGE DE LA FEMME DANS LE ROMAN :👗

Alors là, Bram Stoker ne s'est pas trop foulé !
Vous avez le choix entre deux types de femmes :
Choix 1 : Modèle Lucy/ Mina ... c'est-à-dire Miss Perfection. Elles sont parfaites, innocentes, belles, altruistes ....
Choix 2 : Les harpies de Dracula assoiffées de sang !

Entre les deux, pas de femme NORMALE !
Pour preuve, lorsque Mina part soigner son fiancé, celui-ci lui confie son journal et... cette Miss Perfection, décide de le ranger soigneusement sans le lire.
En tant que femme "NORMALE", combien d'entre nous auraient lu le journal de monsieur en catimini afin de savoir où il était passé et... avec QUI il était ?

❣️LE POMPON :❣️
La mort de Dracula est d'un pathétisme affligeant !!!!!!
La scène où ce dernier est tué est d'une banalité telle que cela enlève toute la tension et la grandeur véhiculée par ce personnage pendant tout le récit ! 😆
Il aurait été génial d'avoir une scène finale avec du peps quoi... un combat à mort entre nos héros et le comte.... Non... on jette son cercueil par terre et on le tue. Circuler, y'a plus rien à voir
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Oscar Wilde disait de cette oeuvre qu'elle était, peut-être, le plus beau roman de tous les temps.
Assurément, c'est le livre qui réussit à cristalliser en une expression durable le mythe fascinant du vampire, à en incarner l'archétype, à en construire la silhouette évocatrice et pittoresque.
Bram Stoker, un écrivain irlandais, s'inspira, pour créer son personnage, du personnage de Vlad, fils de feu le prince Mircea, Voïvode des régions transalpines qui fut surnommé "Drakula" dès 1438 du fait de sa grande cruauté.
Dracula est inséparable du pays qui l'a vu naître. le terme "Drakul", employé en Roumanie pour désigner les mauvais esprits, désigne aussi les vampires.
L'âme de ces monstres ne quitte pas leur corps et, en attendant la délivrance de leur malédiction, ils vont, la nuit venue, sucer le sang des villageois.
Ce roman est assez classique dans son récit. Jonathan Harker quitte son pays pour une destination lointaine qui se révèle cacher un terrible secret.
Sa route est semée d'avertissements, de mauvais présages. - Quelques unes des plus belles pages sont celles, reprises en 1914 sous la forme d'une nouvelle intitulée "l'invité de Dracula", et qui initialement faisait partie du roman - Il devra, finalement, affronter le monstre.
Mais le talent de Bram Stoker fait de cet ouvrage un chef d'oeuvre de la littérature romantique et fantastique.
Le livre, tombé dans l'oubli, remporte à nouveau, depuis de nombreuses années, un énorme succès, sûrement grâce au cinéma qui s'est emparé du mythe.
En avril 1963, Jean Boullet organisa une belle exposition à la librairie "Mandragore" qui, entièrement consacrée à Dracula, comportait des couvertures de livres, de disques et d'illustrés, différentes éditions de l'oeuvre, des extraits de journaux mais aussi de nombreux documents cinématographiques de tout premier ordre.
Depuis, le public a su remonter à l'oeuvre originale et le succès ne s'est jamais démenti.
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Je ne noterai pas ce livre parce que je viens de l'abandonner à la moitié de sa lecture.
Je ne noterai pas ce livre parce que j'en savais déjà tout et qu'il m'a paru long, long, long.
Je ne noterai pas ce livre parce que j'aurais adoré le lire il y a un siècle.
Je ne noterai pas ce livre parce que ce serait désavouer Oscar Wilde qui l'avait trouvé magnifique.
Je ne noterai pas ce livre parce que les romans épistolaires m'ennuient et que, de ce fait, je serais un mauvais juge.
Je ne noterai pas ce livre parce que j'aurais tellement voulu le lire que je me déçois de mon impatience et de ma paresse.
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« Sans aucun doute, les vampires existent : certains d'entre nous en ont la preuve ! Et même si nous n'avions pas fait nous-mêmes cette malheureuse expérience, l'histoire du passé fournit des preuves suffisantes de leur existence. Je reconnais qu'au début j'étais sceptique. »

Et moi donc!
Si on m'avait dit qu'un jour je lirais une histoire de vampires, pire, que je viendrais m'abreuver aux sources mêmes du mythe créé par Bram Stoker à la toute fin du dix-neuvième siècle, que non seulement j'y prendrais un intense plaisir, mais qu'en plus je parviendrais à y croire, du moins à y croire assez pour éprouver l'envie irrépressible de poursuivre ma lecture jusqu'au bout…
Si on m'avait dit que je me rendrais en Transylvanie, plus précisément dans un château terriblement lugubre et isolé, habité depuis des siècles par un comte à la force herculéenne et au teint cadavérique, aux canines carnassières et aux lèvres vermeilles gorgées de sang humain…
Si on m'avait dit que soir après soir, le coeur palpitant et l'épiderme frissonnant, je ferais le gué dans un cimetière de Londres à l'abri d'un antique cyprès, guettant une silhouette fantomatique se faufilant entre les tombes, serrant dans ses bras de non-morte un malheureux enfant innocent…
Si on m'avait dit, enfin, que mon esprit rationnel finirait par céder devant l'accumulation de faits aussi extraordinaires qu'irréfutables et, ostie sur le calice, qu'en dépit de mon aversion pour tout ce qui relève de la superstition et de l'idolâtrie, je finirais par convenir que, ma foi, quelques chapelets de fleurs d'ail et un ou deux crucifix, ça pouvait toujours être utile…
… J'aurais esquissé une moue sceptique et je serais retournée à mon cher Proust.

Et pourtant, à moins que je n'ai rêvé ou plutôt cauchemardé durant ces deux semaines passées en compagnie du comte Dracula, tout cela a réellement existé.
« Nous ne pouvions croire que les choses que nous avions vues de nos propres yeux, entendues de nos oreilles eussent été vivantes et réelles. Toute trace en avait été effacée. Mais le château était toujours debout, dominant une étendue de désolation. »
Les voix conjuguées des deux récitants le talentueux Pierre-François Garel et la délicieuse Mélodie Richard — oui, j'ai opté pour la lecture audio m'assurant une plongée plus immersive encore — m'ont accompagnée durant mes promenades solitaires, s'amusant de me voir sursauter au moindre bruit suspect dans les fourrés. Elles m'ont tendrement bercée, ces voix, lorsque, douillettement lovée près du feu de cheminée dans le réconfort de bras aimants, je me retrouvais transportée au temps de mon enfance, à cette heure précieuse où ma mère, chaque soir avant de m'endormir, me lisait un conte de Perrault ou des frères Grimm.

Bref, ce fut une lecture en tous points merveilleuse, enfin… presque en tous points, mon intérêt et mon attention s'étant quelque peu relâchés dans le dernier tiers. Après avoir assez longuement réfléchi à la question, je dirais qu'il y a essentiellement deux raisons à cela.
La première tient à l'évolution de l'un des personnages à mes yeux le plus prometteur et le plus original du livre : Mina Harker. Fiancée, puis épouse de Jonathan Harker, l'infortuné jeune homme prisonnier du comte Dracula en début de roman, dotée d'une intelligence exceptionnelle (« un cerveau d'homme (sic) incroyablement doué, avec un coeur de femme (re-sic) »), faisant preuve en toutes circonstances d'un sang-froid exemplaire, elle m'a paru tout droit sortie d'un roman de Jane Austen. Aussi ma déception fut grande quand Bram Stoker, obéissant aux contraintes de l'intrigue à moins que ce ne soit aux préjugés de son époque, lui fait subir une métamorphose aussi soudaine que parfaitement injuste et, qu'après l'avoir hissée au rôle si convoité de l'héroïne déterminée prenant en main son destin, il la relègue sans état d'âme à celui, maintes fois ressassé, de l'héroïne romantique, exsangue et éthérée, ne pouvant plus compter, pour son salut, que sur le concours chevaleresque des hommes.
La seconde raison, moins évidente, tient à la tension narrative. le roman, constitué de plusieurs récits enchâssés — lettres, coupures de presse, journaux intimes de Mina et Jonathan Harker, journal de bord du Docteur Seward — est habilement construit pour créer le suspense. Basculant sans cesse d'une situation, d'un personnage à l'autre, n'hésitant pas à interrompre l'action au pire moment, le tout en opérant des reculs dans le temps, il place le lecteur dans une attente insoutenable. Ce procédé, diablement efficace, sera longuement analysé plusieurs décennies plus tard par le maître du suspense, Alfred Hitchcock :
« La différence entre le suspense et la surprise est très simple. [...] Nous sommes en train de parler, il y a peut-être une bombe sous cette table et notre conversation est très ordinaire, il ne se passe rien de spécial, et tout d'un coup : boum, explosion. Maintenant, examinons le suspense. La bombe est sous la table et le public le sait [...]. Il sait que la bombe explosera à une heure et il sait qu'il est une heure moins le quart. Dans le premier cas, on a offert au public quinze secondes de surprise au moment de l'explosion. Dans le deuxième cas, nous lui offrons quinze minutes de suspense. »
Durant les deux premiers tiers du roman, j'étais en plein dans la situation décrite par Hitchcock, je détenais des éléments cruciaux que les personnages ignoraient, j'étais véritablement sur des charbons ardents, brûlant de les voir, enfin, comprendre la situation, tout en me demandant comment ils allaient y parvenir. Sauf qu'une fois qu'ils l'ont bien comprise et longuement analysée (et même, très longuement), il ne leur reste plus qu'à traquer Dracula pour tenter de l'éliminer. On quitte alors définitivement l'état d'anticipation angoissée créé par le suspense si habilement déployé par Bram Stoker pour s'acheminer vers un dénouement assez conventionnel dont l'issue ne fait guère de doute.

Il reste qu'en dépit de ces bémols ce roman fut une formidable expérience de lecture. L'une de ses plus grandes réussites à mes yeux est de mettre en scène des personnages aux profils variés, puissamment incarnés qui, s'ils n'échappent pas toujours aux clichés de l'époque — l'Angleterre victorienne — sont profondément attachants. Quant à Dracula, ni tout à fait un homme, ni tout à fait le Diable, il est cruel, certes, mais par nécessité. Au fond, il cherche seulement à persévérer dans son être, comme dirait Spinoza, un philosophe cher à mon amie Hélène. S'il survit depuis des siècles, c'est parce qu'il suce le sang des hommes, et s'il est condamné à le faire jusqu'à la fin des temps, c'est parce qu'il a lui-même été vampirisé. D'une certaine façon, lui aussi est à plaindre, comme l'explique Mina à l'un de ses compagnons d'infortune. Ce qui n'empêche pas de le combattre sans merci, au contraire, puisque l'avenir de l'humanité en dépend et, peut-être plus important encore, le salut de nos âmes…

Un grand merci à Doriane (@Yaena) ainsi qu'aux copains (@NicolaK, @Patlancien, @Djdri25) dont les retours enthousiastes et incitatifs m'ont donné une folle envie de découvrir ce livre.




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Je n'ai jamais été particulièrement attirée par la thématique des vampires mais disons que dans ma quête de connaissance des classiques de la littérature internationale, je ne voyais pas d'un mauvais oeil le fait de clouer Dracula à mon tableau de chasse.

Quitte à lire une histoire de vampire, autant commencer par le commencement, non ? Alors, ça y est, c'est fait.

Le style de Bram Stoker est très "XIXème siècle" (comprendra qui voudra, cette expression ne signifiant pas grand chose mais étant évocatrice), très gothique (comprendre un bon compromis entre fantastique et noirceur) et assez marquant même si pour moi l'écriture traîne souvent en longueur, plombant le rythme à plus d'une occasion. En clair, le récit m'a paru beaucoup trop long. Sur les 500 pages que compte l'édition "J'ai lu" que j'ai eue entre les mains, j'en aurais volontiers retranché un tiers.

Pourtant, ça commençait plutôt bien, avec le journal de Jonathan Harker, ce jeune avoué envoyé en Transylvanie chez l'un des clients de son étude, le mystérieux comte Dracula... Connaissant bien la Roumanie (l'ancienne grande Hongrie à cette époque), les Carpates, la Transylvanie, etc... j'ai beaucoup aimé me retrouver dans des paysages évocateurs. D'ailleurs, s'il y a une contrée d'Europe orientale qui peut se prêter à une atmosphère fantastique, c'est bien celle-ci ! A cet égard, je trouve que Bram Stoker aurait souvent pu davantage "forcer le trait". Toute la première partie du roman où Jonathan est l'hôte contraint du comte Dracula m'a vraiment tenue en haleine, j'ai frissonné, j'ai eu peur...

Hélas, tel un soufflet au fromage qu'on laisse refroidir à sa sortie du four, le récit s'est progressivement "dégonflé", laissant peu à peu place à l'ennui. J'ai encore été réceptive jusqu'à la tragédie qui frappe Lucy mais ensuite, je n'ai plus ressenti de frayeur et je me suis lassée de la narration indirecte où l'action passe entièrement par le croisement des journaux et chroniques écrites par les différents protagonistes ; cela gâche, à mon sens, une grande part de la spontanéité de l'aventure car évidemment quand vous lisez un journal qui vous narre ce qui vient de se passer, vous savez que celui qui écrit ledit journal en a "réchappé" et s'il ne commence pas son récit par des "Oh, mon Dieu, oh, terrible Humanité, etc.", c'est que dans l'ensemble tout va bien, vous me suivez ?

Saupoudrez là-dessus une misogynie condescendante très XIXème, à peine voilée par le pudique écran d'une romantique galanterie et des sentiments étrangement intenses étant donnée leur soudaineté (les protagonistes vont en effet devenir aussi unis que les doigts de la main en seulement quelques instants alors que peu d'entre eux ont un passé commun par lequel une réelle amitié peut s'enraciner en toute légitimité)... Ainsi, aussi singulier que cela puisse paraître, je n'ai pas du tout été touchée par le sort de Mina. Cette jeune personne qui est pourtant le pivot du roman et qui fait l'admiration de tous les protagonistes, pour laquelle se déchaînent passions et dévotions m'a complètement laissée de glace, voire m'a agacée. Partant de là, difficile de compatir et difficile de rendre le péril qui la menace crédible à mes yeux.

Enfin, et c'est sans doute pour cette ultime raison que je n'ai pas été entièrement séduite par cette oeuvre (même si je ne peux pas affirmer dans le même temps ne pas avoir aimé), je n'ai pas honte de dire que je n'ai pas tout compris ! Par exemple, comment Jonathan réussit à s'évader du château du comte où il est tenu prisonnier, ou le rôle de Renfield, le patient du Dr Seward, ou encore le dernier chapitre (dommage, sans doute est-ce la clé du récit ?) qui sonne comme un prologue déguisé en épilogue. Enfin, j'avoue être passée à côté de la plupart des raisonnements du Pr van Helsing quant à ses théories sur les non-morts...

Alors, oui, ce roman m'a partiellement captivée, non, ce roman ne m'a pas complètement bouleversée, oui, je pense que je l'oublierai assez rapidement, non, je ne regrette pas de l'avoir découvert et oui et non, ce récit est obscur, mystérieux et envoûtant (ça dépend des moments).

Dracula illustre ni plus ni moins que l'éternelle lutte entre le Bien et le Mal, entre Dieu et le Diable et ce roman plante en profondeur le mythe d'une humanité partagée entre les mortels et les immortels. S'il a servi de terreau à tout un genre littéraire, c'est qu'il est riche en éléments fantastiques qui ravivent la soif de l'homme pour une nature humaine divinisée, moins terrestre, moins fugace, moins humble... sans pour autant se démarquer suffisamment de la superstition ce qui, à mon sens, lui nuit.


Challenge AUTOUR DU MONDE
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Il m'en aura fallu du temps pour ouvrir ce chef-d'oeuvre, et sans ma Yaya, ce ne serait pas encore fait.
Bien entendu, j'ai déjà lu pas mal de livres sur le personnage, mais pas celui-ci. Shame on me.
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Le récit se présente sous forme d'écrits, lettres ou journaux intimes, émanant de divers personnages du récit.
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Jonathan Harker, jeune notaire, débute les festivités en nous narrant son voyage en Transylvanie, alors qu'il se rend dans le château d'un certain comte Dracula, lequel souhaite acquérir une propriété à Londres.
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Arrivé sur place après maintes péripéties, il est somptueusement reçu par le comte lui-même.
Les appartements qui lui sont réservés sont somptueux, la nourriture excellente, Jonathan est mitonné aux petits oignons.
Mais ça lui semble vite suspect... certains ne sont jamais contents, que voulez-vous... déjà à l'époque.
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Il faut reconnaître que l'ambiance n'est pas vraiment festive, et qu'il se sent à l'étroit dans les superbes pièces qui lui sont allouées, mais qu'il ne peut quitter.
Et puis sa fiancée, Mina, lui manque horriblement.
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Il pensait faire un aller-retour aussi rapide que possible, vu les conditions de déplacement de l'époque, et n'avait pas signé pour le séjour 4 étoiles tout compris et gratuit, durée illimitée.
Pourtant ça en laisse plus d'un rêveur. Moi-même, je me sens vraiment tentée.
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Mais reprenons le fil de ma non-critique.
Nous naviguons au rythme des missives et journaux intimes de quasiment tous les personnages principaux, sauf Dracula qui est très occupé par ailleurs.
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J'ai tout adoré dans ce roman. Les paysages traversés magnifiquement détaillés, la description très pointue de Dracula, ses aptitudes à changer de forme, de corps, humain ou animal, ses pouvoirs de commander les éléments naturels.
Tous les personnages principaux sont remarquables et je me suis attachée à tous.
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Bram Stoker nous entraîne dans l'horreur (mais pas trop), nous sommes comme suspendus à chaque mot, chaque phrase, rédigés dans un style impeccable et fluide, mais pour contrebalancer l'horreur, il y a la force de l'amour et de l'amitié qui soude les protagonistes.
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J'ai ressenti tout un panel d'émotions et de sensations très fortes et je ne peux que vivement conseiller la lecture de ce roman à toute personne qui hésiterait encore, s'il en reste.
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Un grand merci aux amis qui m'ont accompagnée dans cette lecture.
Tout d'abord ma Yaya (Yaena), qui a dit un jour par hasard dans l'un de ses commentaires constructifs qu'elle voulait lire Dracula, m'incitant à la suivre sur-le-champ, sans même savoir de quel livre elle parlait, ainsi qu'à mon Patounet (Patlancien) et à mon amie Djamila (Djdri25), qui nous ont rejointes.
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Je m'attendais à un spectacle grand guignolesque, teinté à la couleur rouge de l'hémoglobine, je suis tombé sur un beau roman épistolaire. le Dracula de Bram Stoker, écrivain irlandais, est raconté au travers de lettres, de journaux intimes et de quelques articles de journaux d'époque. Ce puzzle littéraire accompagné d'un style un peu suranné, arrive cependant à capter toute notre attention et à nous entraîner jusqu'au bout de ce classique de la littérature fantastique.

Comme vous pouvez l'imaginer, le comte Dracula est le personnage principal du roman. Nous assistons à la découverte d'un des tous premiers vampires de la littérature. Bram Stoker nous le décrit avec des canines acérées, un costume noir et une peau blanchâtre presque translucide. Il peut se transformer en chauve-souris, en brouillard ou en particule de lumière dansante. Il est capable d'hypnotiser ses proies humaines afin de les mordre pour en sucer leur sang. Malheur à la victime qui deviendra à son tour vampire. Si l'immortalité est acquise aux vampires par ce procédé, la contrepartie sera une damnation éternelle qui les transformera en monstres sanguinaires et diaboliques.

La dualité entre le bien et le mal n'échappe pas au scénario de Bram Stoker. Après le côté maléfique de Dracula, il nous livre celui du bien en la personne du professeur Abraham van Helsing. Cet homme aussi fort physiquement que mentalement, se définit comme l'ennemi juré des vampires. Une connaissance des forces occultes, associée à une foi inébranlable en Dieu ; en fait un adversaire redoutable. C'est grâce à lui que les principaux protagonistes de l'histoire viendront à bout des monstres buveurs de sang. C'est au moyen d'eau bénite, de gousses d'ail ou de pieux en bois qu'ils parviendront tous à leurs fins.

Vous l'avez compris, le Dracula de Bram Stoker n'échappe pas aux règles qui définissent les romans de vampire. Vous voyagerait dans les forêts profondes de Transylvanie comme vous vous perdrez après minuit, dans les ruelles du vieux Londres de 1884. Vous tremblerez pour un jeune héros enfermé contre son grès dans un lugubre château des Carpates. Vous vous cacherez d'effroi au coin d'un bois afin d'échapper aux meutes de loups affamés. Vous vous précipiterez suite aux hurlements poussés par votre jeune fiancée en pleine nuit pour vous retrouver bloquer devant la porte de sa chambre qui refusera de s'ouvrir. Avec vos amis, vous découvrirez une tombe profanée pour tomber nez à nez devant un horrible (…).

Je ne dévoilerai pas tout le contenu de cette histoire même si elle a été maintes fois reprise dans la littérature comme au cinéma. Je peux vous assurer que l'écriture gothique de l'écrivain n'a rien à envier au Frankenstein de Mary Shelley ou au Moine de Matthew Gregory Lewis. Sa prose qui peut vous paraître difficile au premier abord, sait vous attraper et vous conduire pas à pas dans les dédales de ses fines descriptions, de sa multitude de personnages, et des multiples rebondissements de son récit. Une belle découverte que je dois à mes amies Nicolak, Yaena et Djdri25 qui m'ont accompagné durant toute cette lecture. Et si le coeur vous en dit, je peux y retourner avec vous…

« Nul homme ne sait, tant qu'il n'a pas souffert de la nuit, à quel point l'aube peut être chère et douce au coeur. »
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La lecture de ce grand classique épistolaire demande une bonne dose de patience.
Les longueurs sont de mise et largement admises…. Mais il faut admettre que la narration au présent et l'effet de réalité provoqué par l'échange de lettres garantit suspense et mystère.

Obscur et envoûtant, tous les ingrédients tels l'horreur, l'épouvante, le désir, le plaisir et l'angoisse sont hautement présents dans le récit.

Le mythe de Dracula, exploité universellement dans la littérature, le cinéma, les séries télévisées de plus ou moins bonne facture et les costumes d'Halloween depuis plus d'un siècle, a d'abord vu le jour sous la plume noire de Bram Stocker.

L'auteur irlandais a donné naissance à l'univers du vampirisme et à tout le champ lexical imbibé d'hémoglobine qui va avec, créant un intérêt et un engouement assez étonnants pour ces créatures assoiffées de sang, aux pouvoirs surnaturels et aux désirs voluptueux.
Le personnage de Dracula est complexe. Il est terrifiant mais poli et raffiné, son humanité est déstabilisante et insaisissable.
L'intrigue, très bien ficelée aborde l'incarnation de nombreux thèmes psychanalytiques ainsi que la malédiction d'immortalité dont les vampires sont victimes.

Dracula c'est plus qu'un conte, c'est une véritable légende, symbolisme du mal contre le bien et de la mort contre la vie.


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D'habitude, je ne fais jamais de résolution mais cette année, j'ai fait exception : lire des romans classiques, fondateurs de la Littérature de l'Imaginaire comme entre autres, Frankenstein, 1984, Je suis une légende et ... Dracula. J'avais quand même un peu honte à chaque fois de révéler que je ne les avais pas (encore!) lu... Chose faite avec Dracula et je n'ai pas été déçue.

Pour résumer, le mystérieux Comte Dracula souhaite émigrer en Angleterre et investir dans une maison. Pour cela, il fait appel aux services d'un jeune notaire Jonathan Harker qui se rend en Transylvanie pour s'occuper des formalités. Malheureusement, pour le jeune homme, rien ne va se passer comme prévu : sa fiancée Mina, restée en Angleterre, n'a plus de nouvelles de sa part et commence à s'inquiéter.

Le récit s'articule autour de trois parties : le voyage de Jonathan Harker en Transylvanie, le séjour du Comte Dracula en Angleterre et sa traque par les cinq protagonistes principaux, de retour en Roumanie. Il est composé essentiellement des journaux intimes, de rapports médicaux et des lettres de Jonathan Harker et son épouse Mina, Lucy, le docteur Seward et de van Helsing. le comte Dracula, hormis par le biais d'une lettre de consigne, n'intervient jamais directement.

L'impression la plus manifeste à la lecture de ce roman est un sentiment de maîtrise : chaque partie s'imbrique parfaitement l'une dans l'autre, à la manière d'un puzzle. Et l'auteur amène naturellement son lecteur à basculer de la réalité cartésienne et scientifique à des considérations plus surnaturelles et fantastiques, en même temps que les personnages. J'avoue que ma partie préférée reste la première (la plus dynamique pour moi) où Jonathan Harker se confronte au Comte Dracula. Ce dernier disparaît du récit et n'apparaît toujours qu'indirectement au travers de personnages secondaires qui l'aurait cotoyé ponctuellement pour n'apparaître qu'à la scène finale. le mystère du personnage est donc entretenu même au terme de la lecture. En revanche, la seconde partie comportait beaucoup de longueurs : il faut dire que l'auteur prend son temps pour bien expliquer à son lecteur le cheminement intellectuel adopté par les protagonistes afin de combattre leur ennemi. Enfin, j'ai beaucoup apprécié l'écriture : le style n'est pas suranné ; au contraire, il est très fluide et je lui ai trouvé une certaine modernité. Enfin, moderne sur la forme, pas dans le fond car le discours de ces chers Messieurs sur la faiblesse des femmes m'a profondément agacé mais il convient aussi de le replacer dans le contexte de la fin du XIXème siècle.

En conclusion, Dracula est un roman que j'ai beaucoup apprécié et intéressant dans le sens où il permet de comprendre les origines de la mythologie du vampire développée depuis, dans les adaptations cinématographiques.

Lien : https://labibliothequedaelin..
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"Amen"

L'histoire de Dracula démarre fort, et ce dès le début.
Dès les premières pages, une force secrète m'a séduite, et contrainte à poursuivre de plus en plus vite, de lire encore et encore, jusqu'à plus soif. ( de sang?) Oh mais tant besoin de savoir, tant envie de cohabiter avec chacun d'eux.

J'ai ainsi voyagé avec le beau Jonathan ( Keanu Reeves dans mon esprit), j'ai été apostrophée, tout comme lui, par les belles et au combien désirables succubes, j'ai frissonné devant le Comte quand à la fois je fus prise d'une profonde admiration pour son esprit ô combien aiguisé. Tout ceci dans une ambiance des plus sombres.

Quittant ensuite brutalement mon prisonnier affolé, pour me retrouver avec la belle Lucie... Quelle joie alors! Moi qui m'attendait tellement à trouver une jeune femme libérée, presque libertine au propos choquant et à l'esprit jouette! Qu'elle ne fut pas ma surprise en découvrant alors, une femme d'une toute autre nature.

Coppola m'a trompé à son sujet!

Car la Lucie dépeinte par Bram Stoker, n'a rien à se reprocher. Et si le coeur des hommes fond pour celle-ci, elle ne le doit qu'à sa belle personnalité! Pleine de vie, amusante, charmante, belle, loyale... MERCI!

Mina? Oh ben Mina.... C'est l'archétype de la femme parfaite. Une jolie madame, toute tendre, et pleine de tendresse, d'amour, de compassion à offrir. Un bouquet de qualités offert aux protagonistes mâles de l'histoire. Je lui ai trouvé quelques points de ressemblance avec la douce Mélanie d'autant en emporte le vent.

Non mais... ennuyeuse par sa perfection exacerbée! Un peu de folie bon sang!

Seward, van Helsing, le Lord, Morris, .... tant de personnages attachants....

Ayant un faible pour les histoires épistolaires, je n'ai ressenti aucune contrariété à la longueur du roman. Je dois même avouer que je l'ai lu bien plus vite que certains romans bien plus court que celui-ci mais dont l'histoire avait moins de panache.


Petit Bémol sur la fin...











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