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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est terriblement difficile de faire une critique sur ce livre tant le sujet traité, le suicide, est encore tabou. La dépression, pour beaucoup de personnes qui ne l'ont jamais vécue, est déjà difficile à comprendre, mais quand elle va dans les abysses d'une souffrance qui n'a pas de nom, elle est incompréhensible.
Pour l'entourage d'une personne atteinte de ce mal et qui n'a comme seule solution que se donner la mort, c'est tout simplement inimaginable.
Ce que nous livre ici William Styron dans son livre Face aux ténèbres-chronique d'une folie, est une plongée dans l'univers de cette souffrance innommable, mais avec cette note d'espoir que l'on peut -parfois- s'en sortir.
Quand cela arrive, quand on s'en sort, on n'est plus jamais le(la) même.
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Je ne connais pas grand-chose à la psychologie et à la psychiatrie mais je suis sensible à ces disciplines et j'ai trouvé ce récit de Styron très éclairant, édifiant par moments. Il raconte sa dépression, cette « tempête déchaînée dans [le] cerveau », les causes probables de son mal (il émet des hypothèses, bien sûr, car rien n'est certain), ses idées d'autodestruction et de suicide, son hospitalisation et sa guérison. Oui, car nombreux sont ceux qui l'oublient ou qui ne comprennent pas la dépression : c'est une maladie grave qui peut avoir une issue tragique. L'auteur l'illustre en racontant son expérience et en citant des écrivains et artistes qui ont vécu cette « tempête des ténèbres » intérieure comme Romain Gary, Virginia Woolf, Sylvia Plath, Ernest Hemingway ou encore Diane Arbus. Tous se sont suicidés. Styron raconte encore la douleur, l'hypocondrie, la haine de soi, le sentiment de perte ou d'inutilité qu'entraînent la dépression, qui sont autant de symptômes de la dépression. Son récit est également une mise en garde pour tous ceux qui n'ont jamais été plongés dans cet état de désespérance et qui seraient tentés de dire à un dépressif qu'il ne tient qu'à lui de s'en sortir : « Une rude tâche que de lancer : ‘‘courage !'' quand on est en sécurité sur le rivage à quelqu'un qui se noie, ce qui équivaut à une insulte […]. » Il les encourage plutôt à faire preuve d'un « soutien fervent et impliqué ».

Voilà donc un récit intéressant, qui peut éclairer ceux qui ont du mal à comprendre cette maladie et ses souffrances. Non, un dépressif ne « se pénalise » pas tout seul (une phrase que j'ai entendue un jour) ; oui, la dépression est un mal dont il est difficile de se sortir ; non, la seule volonté ne suffit pas toujours ; et oui, la présence et la patience des proches sont souvent indispensables. Enfin, et c'est le plus important, oui, on peut en guérir, William Styron en est la preuve.
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Un récit courageux et douloureux sur la grave dépression qui a littéralement terrassé l'auteur, et dont on se demande presque comment il s'en est sorti. Courageux car il n'est pas simple de se montrer sous un jour si fragile, si désemparé devant l'horreur totale de cette maladie dont le nom, nous rappelle l'auteur, évoquant un léger creux que l'on peut aisément surmonter, est loin de rendre compte.
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Magnifique témoignage du néant effroyable dans lequel se trouve happé l'être humain en proie à la dépression. le clinicien reconnaîtra ce qui fait parfois renoncer à la vie certaines personnes souffrant de ces tourments majeurs de l'âme.A lire pour ceux qui penseraient encore qu'il s'agit uniquement de tristesse, ou de sautes d'humeur ou encore de "fragilité" essentiellement féminine. J'ai laissé une étoile noire: celle de la mélancolie.
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Dans sa Chronique d'une folie, (face aux ténèbres) William Styron tente de nous expliquer le pourquoi et l' état dépressif.... Cette analyse approfondie est à conseiller à tous, ce livre témoin nous apporte un certain nombre de clés pour comprendre cette mélancolie sournoise qui peut nous toucher et nous mener en enfer. " La souffrance occasionnée par une dépression grave est tout à fait inconcevable pour qui ne l'a jamais endurée et si dans de nombreux cas elle tue, c'est parce que l' angoisse qui l'accompagne est devenue intolérable". Intolérable pour Jean Seberg, Romain Gary, Abbie Offmann, Randall Jarell, Primo Levi, Camus.... William Styron lui s'en est sorti après un passage en hôpital psychiatrique.
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Avec courage, et aussi dans le but de dévoiler une maladie curieusement peu connue, dont il décrit les dangers, la dépression, Wiliam Syron raconte sa descente. Il vient de gagner un prix convoité, pour cela il doit se rendre à Paris, perd le chèque de 25 000 dollars qu'il a gagné, se trompe, s'enferme dans le mutisme et la solitude. La dépression est malheureusement peu connue, parce que les angoisses restent le plus souvent intérieures et ne peuvent se communiquer, tellement elles sont mortifères, que les insomnies peuvent être enrayées par des médicaments, (dont Styron dénonce le danger de certains) et que les suicides post dépression sont rapidement niés par l'entourage dévoré de culpabilité et appelés de préférence « accidents ». La dépression grave est tellement peu connue, nous dit Styron, que même son psychiatre a renâclé à ce qu'il soit hospitalisé. Or, c'est ce milieu terne de l'hôpital qui devient un « sanctuaire où l'esprit est à même de retrouver la paix ». Il décide de se faire hospitaliser après des mois terribles où le suicide lui semble la seule solution pour mettre fin à ses angoisses et une nuit où la nécessité du suicide lui semble évidente, quand il écoute par hasard un passage de la Rapsodie pour contralto de Brahms. Il ne peut renoncer à ce plaisir, se dit-il, qui lui rappelle sa mère le chantant et sort enfin de ce « mortel dilemme » dont il était prisonnier.
Cette « tempête des ténèbres » intérieure, nous rappelle Philippe Sollers sur la 4* de couverture, peut frapper n'importe qui à chaque instant, mais plus particulièrement les artistes et les écrivains, comme Hemingway, Virginia Woolf, Romain Gary, Primo Levi, Van Gogh.
Styron évoque certains de ces suicidés et constate que ce n'est pas à cause d'une perte, d'un malheur ou d'une rupture qu'ils ont décidé de se donner la mort. Car l'homme est en général enclin à survivre, même dans des conditions tragiques comme pour Primo Levi à Auschwitz qui se suicide bien après. Il analyse aussi l'attitude des autres, bien que sa femme Rose soit la compassion même. « Quand on dit « courage » alors que l'on est en sécurité sur le rivage à quelqu'un qui se noie » c'est une insulte mais c'est aussi un essai de convaincre que la vie vaut la peine d'être vécue. Pas de recette pour Styron, qui raconte simplement sa descente difficile dans les ténèbres sans présumer jamais d'une solution ni même d'une explication. Pour lui, ce fut un morceau de musique, pour d'autres ce peuvent être un psychiatre ou des médicaments. Il trouve cependant une possible explication à ce terrain dépressif dans la génétique, car son père lui aussi a été en prise à la sombre forêt de la dépression et sa mère meurt lorsqu'il a treize ans …. Et le déclencheur dans la trahison de son corps qui n'admet plus l'alcool, ce qui pourtant lui donnait du nerf et éloignait en apparence la dépression.
Mythe de Sisyphe, toujours, car la remontée est imprévisible, dit Styron, et c'est un hymne à la mémoire de sa mère.
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La depression, le spleen, la morosité...
William Styron auteur du célèbre ouvrage "Le Choix de Sophie"
nous emmène pour une description de la dépression, une véritable maladie,
L'auteur explique à travers ses ressentis, ses émotions, ce qu'il ressent, il prend aussi l'exemple de Albert Camus, et de Romain Gary.
J'ai remarqué que beaucoup d'écrivain, qui sont porté sur l'esprit, la philosophie, qui ont une vive intelligence, vivent une sorte de nuit de l'esprit, nuit de l'âme (un peu comme les mystiques).
Une lecture rapide, mais interessante sur une maladie psychique délétère.
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Très bon livre pour qui veut comprendre ce qu'est la dépression. En une centaine de pages d'une écriture claire, Styron nous fait part de sa lutte contre cette maladie.
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Que dire d'autre que l'horreur, la douleur quotidienne vécue par l'auteur. Une plongée dans les symptômes de cette maladie si peu compréhensible qu'on met souvent sur le compte d'un manque de volonté, la maladie du siècle, dépression grave, ou mélancolie. Instructif de comprendre ce que ressent l'auteur, et cela malgré une réussite sociale, une femme aimante, un entourage présent.
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Face aux ténèbres est un témoignage tout en pudeur et en simplicité de William Styron sur l'épisode dépressif qu'il a vécu.

Cette maladie dont les mots ne font qu'effleurer la réalité est un fléau encore méconnu et tabou pour beaucoup.

Alors comment décrire l'indescriptible ? En témoignant avec sincérité et recul sur ce qu'il a vécu et en mettant des mots sur son histoire même si chaque cas est unique.

Cette sincérité fait mouche et permet de façon relative de lever le voile qui entoure cette maladie.

Victime, proche ou juste lecteur d'un jour, ce petit livre ne contient pas le remède pour cette souffrance mais seulement les mots pour la comprendre.

Styron parle vrai et analyse avec pertinence l'univers globalement inconnu de la dépression.
Une lecture instructive.
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