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EAN : 9782091908939
185 pages
Nathan (28/03/2000)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Le théâtre et le spectacle n’existent que dans le présent d’une rencontre entre deux groupes : celui des acteurs porteurs de la fiction et celui de l’assistance, du public, des spectateurs. Une fois la rencontre passée, il ne reste plus que des traces : un texte, des images, des souvenirs. La scénographie est l’une des traces les plus lisibles du présent de la rencontre.
À travers l’analyse de nombreux textes, dessins, plans, enluminures, peintures et photogr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans un petit livre de moins de 200 pages, Anne Surgers fait le point sur la scénographie du théâtre occidental, en évoquant d'abord le théâtre grec antique, puis le théâtre antique romain, le théâtre du moyen âge, le théâtre médiéval, le théâtre à l'italienne, le théâtre baroque, celui du XVIIe siècle en France...Jusqu'au théâtre actuel. Comme le titre de l'ouvrage l'indique, il s'agit d'approcher la scénographie, c'est à dire l'art d'organiser l'espace dans lequel s'inscrit la représentation théâtrale. Différents éléments participent à cet espace : l'architecture, la forme de la salle de représentation, la scène, mais aussi les décors, accessoires, machineries, costumes etc. L'auteur s'attache à montrer comment la conception de la représentation théâtrale dans son ensemble joue sur la scénographie et définit sa place et ses limites.

C'est évidemment très rapide et donc par moments schématique. L'ouvrage a été conçu pour les étudiants, à qui il donne en peu de pages une vision d'ensemble, l'essentiel, sans doute étoffé par d'autres sources d'informations. Je me sens souvent un peu frustrée pas ce type de manuel, sans doute utile mais un peu scolaire. La partie la plus contemporaine, en particulier, n'a droit qu'à un seul petit chapitre, or la scénographie en tant qu'art, élément essentiel d'une représentation est quelque chose de relativement récent. de même pour la notion de mise en scène. Mais j'imagine que la question aurait été trop complexe à traiter d'une façon plus poussée compte tenu de la taille de l'ouvrage. Néanmoins, une bibliographie fournie permet de trouver des références pour le lecteur qui voudrait approfondir telle ou telle question.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Avec l'humanisme et l'affirmation de la primauté du point de vue de l'homme, le tabernacle-skènè de l'Antiquité grecque a perdu sa signification originelle, parce qu'il a perdu son essence sacrée. Le caché a été dépossédé de son mystère. Le non-vu, le hors-scène deviennent alors concevables : ils sont une prolongation imaginaire du visible de la scène, visible donnant une illusion de réalité. La skènè était le lieu du divin irreprésentable, du mystère invisible. Au Rinascimento, elle devient le lieu de l'acteur qui représente un prince-dieu. Elle devient un objet, que l'on peut manipuler, où l 'homme peut se montrer, et être vu.
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L'absence de référence à des termes ayant trait au théâtre à l'époque médiévale est d'ailleurs révélatrice : le "théâtre", ne se concevait alors ni comme un spectacle, ni comme un événement autonome, mais comme un moment d'un rituel, religieux le plus souvent.
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Dans la pensée grecque, la frontière symbolique n'est pas située comme dans le théâtre moderne, entre réalité et fiction, mais entre le divin invisible et caché d'une part, et sa manifestation visible par la représentation d'autre part.
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La filiation du théâtre grec au théâtre romain était directe dans la forme. La filiation du théâtre romain au théâtre à l'italienne, elle, est directe dans l'esprit mais détournée dans le forme : comme le théâtre romain, le théâtre à l'italienne est un spectacle, ou un divertissement, indépendant du rituel religieux. Comme lui, mais de façon plus radicale, il s'organise à partir du regard du spectateur.
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