J'ai vu le film (j'ai pris sur moi de ne pas sortir avant la fin, par respect pour les personnes qui, il y a plus de 60 ans, n'ont pas pu "sortir du film" pour échapper au cauchemar qu'elles vivaient 24h/24), beaucoup de personnes dans mon entourage ont lu le livre. J'ai mieux compris ce que représentaient le quotidien d'un ghetto, la peur de mourir (de la manière que nous craignons tous) d'une seconde à l'autre, et, plus que jamais, j'admire les personnes qui, comme mes grands-parents, ont risqué leur propre vie pour cacher les Juifs et combattre pour la liberté, la vraie.
Et voici venu le moment de lire, en duo avec ce pianiste.
J'ai mieux "supporté" cette lecture que la vue du film, et pourtant, les faits rapportés sont autrement plus affreux que ceux qui ont été montrés. Certaines horreurs étaient, d'ailleurs, à peine racontables.
Szpilman y parvient en écrivant de manière distanciée, ce qui le protège, et protège également le lecteur.
Le film accablait les Allemands, là où l'auteur montre les recrues lituaniennes et ukrainiennes coupables des crimes immédiats et gratuits, là où les Allemands épargnent, diffèrent ou sauvent...
Les occasions de perdre la vie furent si nombreuses que
le pianiste apparaît et comme un miraculé, et comme un élu (ce qu'il ne formule bien sûr jamais : c'est moi qui le dis).
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