26 tableaux en filigrane, sur lequel se détachent 26 choses, tendrement animées, au coeur d'histoires quotidiennes. Puis de la macro, on passe au téléobjectif : elles sont toutes là, les choses, anodines soudain au coeur des joies et drames dont sont témoins les habitués du café de Berthe, rue Saint-Sauveur. Un abécédaire minutieux pour mettre en lumière les anecdotes de la vraie vie. J'y ai passé un agréable moment, dans ce café.
Commenter  J’apprécie         70
Merci à l'opération Masse critique et aux Editions du Retour sans lesquelles je n'aurais pas découvert cet ouvrage.
J'avoue que j'ai été quelque peu chamboulée par cet abécédaire qui m'a perdue, troublée dans les thèmes abordés mais également au sujet des objets dont il était question. Quelquefois, j'ai été parasitée par l'écriture aux mots et aux thématiques souvent crus sans que je puisse retrouver l'objet en question. J'ai eu, plus d'une fois une sensation de malaise, en lisant notamment la nouvelle sur le collier, qui pour moi me faisait penser dans son écriture à une camisole ou une ceinture de chasteté. L'auteur montre un talent certain de l'équivoque, peut-être trop à mon goût...
J'ai souvent triché avec la liste des objets, après avoir lu un objet désigné par une lettre de l'alphabet, pour vérifier ou connaître l'objet en question. J'ai nettement préféré la deuxième partie dans le café de la rue Saint-Sauveur où j'ai reconnu certains objets précédemment lus. Ce n'est qu' à ce moment-là que je suis revenue aux objets proprement dits de la première partie et que j'ai pris du plaisir à lire les petites nouvelles qu'ils constituaient.
Commenter  J’apprécie         10
Tout d'abord, je remercie l'opération « masse critique » et les Éditions du Retour de m'avoir offert cet ouvrage et permis de le découvrir.
L'Alphabet des Choses est un petit livre qui se présente comme un condensé de 26 nouvelles fort originales et distrayantes.
Il s'agit de 26 objets de la vie quotidienne qui décrivent leur environnement à la 1ère personne. Ce sont 26 autoportraits tendres et touchants, sans complaisance pour les humains qui les utilisent …
Ils ne se nomment pas et c'est au lecteur de deviner, à travers le descriptif et grâce à l'initiale, quel est l'objet.
Dans une seconde partie, « rue Saint Sauveur », tous ces objets observés en plan serré en première partie se retrouvent mêlés à la vie des habitants de cette rue et partie prenante d'une fresque urbaine aux accents doux-amers.
Ce livre brille par sa fraîcheur et son originalité stylistique. Je le conseille vivement pour un moment de détente en livre de chevet ou comme compagnon de plage.
Commenter  J’apprécie         00
De cet alphabet parfois grave, l'aspect ludique ne doit pas être occulté. Original dans sa forme, ce livre comprend vingt-six nouvelles suivies d'un récit où les objets de cet alphabet prennent vie, ensemble, le temps de quelques heures, rue Saint-Sauveur. Très bien écrites, ces histoires se savourent et interrogent ces objets, ces compagnons, ces spectateurs muets qui le temps de ces pages, prennent la parole.
Commenter  J’apprécie         20
J’en viens à penser que l’homo sapiens de quinze ans, surtout lorsqu’il se trouve être du sexe masculin, développe une maladie, normalement conjoncturelle, dont les principaux symptômes sont une vue qui devient sélective, une fatigue chronique affichée sur un teint soigneusement protégé de la bonne mine et une indifférence naturelle à la plupart des choses concrètes. Surtout si elles intéressent les vieux, c’est-à-dire les dix-huit ans et demi et plus et les gosses, c’est-à-dire les quatorze ans et demi et moins.