Le titre était séduisant et laissait présager d'un brin d'humour....
Un texte de près de 300 pages qui présente l'originalité de chapitres courts aux titres classés par lettre alphabétique et donc.... 27 lettres car après "Ze end", il y a un "After Z".
Le roman fait référence au vécu d'une héroïne qui va ouvrir ses valises chez sa psy. Il n'y a pas de suite logique dans la succession de la narration et nous passons d'une période de sa vie à une autre, pour y revenir un peu plus loin. le style est léger et teinté d'humour. La lecture est agréable et révèle des relations familiales compliquées qui ont justifié des déménagements, des choix d'enseignement qui la mèneront vers des activités et des reconversions professionnelles toujours bénéfiques. Au long de la lecture toujours empreinte de sourires, on perçoit la capacité à rebondir et à tirer le positif des événements.
Une lecture idéale pour les vacances car elle ne nécessite pas de profondes réflexions.
Reçu dans le cadre d'une masse critique, je remercie Babelio et les Editions Alba Capella, Vincent Daumail qui a aimablement dédicacé le livre.
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On est début juillet, le soleil est chaud sur Marseille. Je ne suis jamais allée dans ce quartier auparavant. Voilà vingt-trois ans, j’ai émigré dans cette grande et belle ville. J’en connais à présent presque tous les lieux touristiques et stratégiques, mais l’anse de Malmousque, pourtant située à quelques encablures du centre-ville, n’a jamais fait partie de mes destinations. Certainement l'un des plus vieux quartiers de la cité phocéenne. Des plus pittoresques, aussi. Les traverses donnent sur des ruelles aussi étroites les unes que les autres, et semblent tisser une toile d’araignée sur les terrains pentus. Les maisons de ville sont pleines de surprises. Souvent, des jardins surgissent à l'improviste dès une première porte franchie. Les odeurs de figuiers se mêlent alors à celle de l’iode marin. La rue Va-à-la-Calanque côtoie la traverse Montplaisir, c’est aussi drôle que beau et ça sent les vacances. Fermez les yeux, vous y êtes presque…
— C’est décidé, je pose mes valises ! lui dis-je en m’asseyant dans l’un de ses fauteuils.
— Profites-en, me répond-elle, mon cabinet est aussi grand qu’un quai de gare. Par où veux-tu commencer ?
C’est vrai ça, par où vais-je commencer ? Je me sens tout à coup bien peu de chose. Mon corps n’est que chair. Toute ma vie se trouve enfermée à l’intérieur de ce tas de valises… Dites donc, va falloir faire du ménage : il y a une de ces poussières là-dedans ! Et je ne vous parle pas des toiles d’araignée : certains souvenirs en sont couverts tellement ils sont vieux. Eh oui, ils sont comme moi, ils prennent de l’âge…
Je viens de passer le cap des soixante ans. Pas les miens, ceux de Robert. Diantre, ça fiche un coup ! Quand j’étais petite, je me disais que soixante ans, c’était vieux. Aujourd’hui, je trouve ça… toujours un peu vieux ! À quelques nuances près, tout de même. Quand ça concerne les autres, cet âge me suggère à l’évidence jeunesse et allégresse. Mais là… il s’agit de mon mari, alors c’est différent.