Vincent Teresa était un membre de la branche bostonienne de la Mafia dirigée par Raymond Patriarca aux Etats-Unis dans les années 50-60.
Après s'être fait épinglé par la police, il a décidé de profiter de la protection du FBI en devenant un témoin à charge dans une quarantaine d'affaires et ainsi dénoncer ses anciens partenaires de crime.
On lui a proposé d'écrire un livre sur son entrée dans la Mafia, son quotidien, et sa chute :
Ma vie dans la Mafia.
J'ai aimé découvrir ce qui se passe réellement dans ce monde aussi sombre qu'impitoyable. Nous y découvrons un sens de l'honneur propre aux Siciliens admirable, des plans de génie diaboliques, mais aussi la peur. le fait que chaque jour Teresa n'avait qu'un but : rester en vie. Car même si l'honneur fait partie du système, il suffit d'un faux-pas ou d'un malentendu (volontaire ou involontaire...) pour qu'en moins de temps qu'il faut pour le dire votre meilleur ami vous tire une balle dans la nuque. La peur aussi par rapport à la famille. Ce ne serait pas drôle si vos patrons ne jouaient pas avec vos nerfs en menacant femme et enfants si vous ne leur rapportiez pas assez d'argent !
A part les 2-3 premiers chapitres où l'on suit l'enfance et l'adolescence de Teresa, la suite n'est pas écrite dans l'ordre chronologique. Les chapitres correspondent à différents aspects de la Mafia. Ainsi, dans les pages consacrées à la Mafia et le milieu du spectacle, on en apprend de belles sur Dean Martin et Frank Sinatra pour ne citer qu'eux.
Au fil des pages, on se rend compte à quel point la Mafia a la main mise sur tout le pays, des informateurs dans la police et même dans le gouvernement.
Fascinant. C'est le mot que je retiendrai de cette autobiographie de 413 pages.