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EAN : 9782130633617
128 pages
Presses Universitaires de France (06/06/2014)
4.1/5   5 notes
Résumé :
Guerre « juste », guerre « totale », guerre « conventionnelle », « guérillas »... : si la guerre est une constante de l'histoire des hommes, elle n'en est pas moins en évolution perpétuelle. Aujourd'hui, alors que le nombre de conflits est en diminution, c'est pourtant le thème du « retour de la guerre » qui domine les débats. Et tandis que les armées occidentales ont recours à des moyens de très haute technologie, les modes les plus primitifs du combat restent en v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En matière de guerre, je préfère la théorie à la pratique. J'ai été servi. Sur seulement 128 pages, l'auteur cite et explicite foultitude de théories. Pas forcément dans le détail mais suffisamment pour qu'on comprenne les grands principes. Exactement ce que je cherchais. La guerre est un phénomène complexe, alors il est bon de synthétiser. Bruno Tertrais le fait avec brio grâce notamment à de nombreuses expressions. Il y a d'abord celles qui concernent les grandes thèses connues : guerre ou cause juste, « paix démocratique », « retour de la guerre » ou moins connues : « Greed and grievance ». Il y a celles qui résument une idée : « il y a rébellion lorsqu'il est profitable de se rebeller » (David Sobek). Et puis celles qui permettent d'entrevoir ce qu'est aussi la guerre : la « tyrannie des petites différences » chère à Freud, un « accélérateur d'inventions », « la peur, l'honneur et l'intérêt » (Thucydide) ou « la puissance, la sécurité et la gloire » (Raymond Aron).


Le plan global est assez classique : passé, présent, futur. Mais il y a suffisamment de sous-chapitres ou d'encadrés portant sur des aspects stratégiques ou philosophiques pour étancher notre curiosité de lecteur. On passe assez vite de la vieille philo à la recherche la plus récente. L'auteur développe une approche quantitative particulièrement pertinente avec de nombreuses statistiques à l'appui de son texte. J'ai l'impression que le spécialiste est plutôt optimiste et appartient à l'école de pensée rationaliste : « on a de moins en moins intérêt à faire la guerre ». Espérons qu'il ait raison… Mais ça n'est que mon sentiment. En effet il s'agit d'un Que sais-je, ça reste donc très objectif. Un véritable cours magistral, c'est le cas de le dire. Alors merci monsieur le professeur.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le terme de guerre est couramment employé à titre de métaphore pour évoquer un combat intense, animé par une forte volonté politique. On parle volontiers de « guerre contre la drogue », ou de « guerre contre le terrorisme », alors que l’emploi de la force militaire ne recouvre, dans ces domaines, qu’une partie des moyens employés. Mais au sens strict du terme, la guerre peut être définie comme un conflit armé à grande échelle opposant au moins deux groupes humains : tribus, villes, communautés, mouvements politiques, États, empires, alliances, voire organisations internationales.
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Le nombre de guerres diminue depuis la fin de la guerre froide. Ce phénomène doit être « déconstruit », car il recouvre plusieurs réalités qui se déroulent sur des échelles de temps différentes et dont les causes ne sont pas toutes identiques. Il reflète essentiellement la décroissance rapide du nombre de conflits internes, qui constituent l’essentiel de la conflictualité moderne. Car – et c’est l’autre tendance notable – la guerre interétatique est de plus en plus rare. Il y a de moins en moins de « guerres générales » depuis le XVIIIe siècle, et de moins en moins de guerres interétatiques depuis les années 1970 (.)
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Le nationalisme fait partie des ressorts les plus traditionnels et les plus classiques de la guerre. Il peut jouer de multiples manières : mobilisation de la patrie assiégée en cas d’invasion ; défense de minorités prétendument ou réellement menacées ; volonté d’indépendance face à un colonisateur, un occupant ou un groupe dominant, etc.
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La diminution du nombre de guerres interétatiques peut faire l’objet d’explications très diverses. Les explications d’ordre « réaliste » mettent en avant l’existence, depuis 1945, de systèmes internationaux généralement considérés comme stables : la bipolarité (Est/Ouest), puis l’unipolarité (américaine), mais aussi de la dissuasion nucléaire.
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la guerre peut aussi être synonyme d’enrichissement : pour les pays alliés, l’investissement massif dans la défense contribua à la sortie de la crise des années 1930 et au retour à la prospérité ; et la fin des hostilités peut s’accompagner d’une période d’optimisme et de confiance très favorable à la croissance.
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