AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 123 notes
5
8 avis
4
3 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
4 avis
Depuis des années, Sylvain Tesson s'amuse avec la mort, la croque et la caricature dans une circonstance très précise, celle qu'on se donne soi-même : le suicide.

Compilation de croquis, crayonnés et esquisses à l'humour très noir.

Une collection de pendus comme un exorcisme, une tentative de l'apprivoiser ou la volonté de la regarder droit dans les yeux !

Un assez gros livre quand même un peu léger
Lien : https://www.noid.ch/noir-tex..
Commenter  J’apprécie          101
Voilà que je plonge dans ce roman de 287 pages.

Ce roman comporte 250 dessins.

Un texte vous explique les croquis.

Des dessins noirs pour croquer la vie à pleines dents et se dire que nos vies ne tiennent à rien lorsque l'on referme ce roman.

Je peux vous dire simplement de venir découvrir ce roman et de laisser parler les dessins et les pendus !

Je ne connais pas l'auteur, mais je pense m'intéresser à ses autres livres, car, qui sait, peut-être qu'un (ou plusieurs) titillera ma curiosité !
Lien : https://www.instagram.com/le..
Commenter  J’apprécie          60
On pourrait discuter des heures entières du rapport que Sylvain Tesson entretient avec la mort sans jamais avoir la certitude d'y trouver une vérité. Noir, qui sortira aux éditions Albin Michel le 4 mai, propose quelques pistes écrites et dessinées pour entrevoir un peu plus de l'esprit sibyllin de l'auteur de la panthère des neiges (Gallimard).

Sylvain Tesson croque des pendus depuis trente ans en désarmant l'acte de mort pour le changer en situation cocasse, drolatique ou terriblement sarcastique. du pendu à un arbre à celui qui défie la faucheuse, le décès prête à sourire, le macabre n'existe plus sous le coup de plume de l'auteur et laisse place à l'audace de rendre la mort présente au quotidien pour mieux rappeler l'importance de la vie. de noir, il n'y a que la couleur de l'ouvrage, les dessins, eux, montrent simplement que nous sommes encore là pour les voir !

On croirait lire Montaigne dans ses Essais lorsque Sylvain Tesson revient sur l'expérience qui changea en grande partie sa vision de la mort – à défaut de chuter d'un cheval, il chute du toit. D'une expérience dramatique, il tire quelques pensées philosophiques sur cette peur constante de la mort : à trop y penser, on ne vit plus. A ne jamais y penser, on se fait prendre par surprise.

Alors comment faire ? A coup de bagues en forme de crâne qui rappellent le vieil adage du memento mori ? Oui, certes, mais pas seulement. Dessiner le pendu sous toutes ses formes pour le tourner au ridicule, dompter la mort par le dessin et s'en éloigner le plus possible ? Totalement, mais ne jamais oublier qu'elle reste l'unique issue.

Alors l'auteur et voyageur dresse quelques pensées connues de l'Antiquité à nos jours osant aborder sans fard la question de la mort et la pendaison. Cendrars, Jankélévitch ou Billie Holiday font partie du panel qui illustre sa philosophie de vie (ou de mort) pour laisser place aux dessins en seconde partie d'ouvrage. Décalés et prêtant à faire sourire la majeure partie du temps, le pendu de Sylvain Tesson n'a plus rien d'un simple suicidé à travers ces deux cents croquis.

A une ère post épidémie dans laquelle la mort devient un concept que l'on souhaiterait mentionner le moins possible, Noir fera sûrement grincer les dents de certains lecteurs qui n'adhèreront pas l'anticonformisme de cette pensée et en confortera d'autres qui ne cesseront d'imaginer la vie à travers la mort. A savoir désormais où se trouve le juste milieu ! Mais Sylvain Tesson prend soin de ne pas mentionner Aristote pour nous le dire…
Lien : https://troublebibliomane.fr..
Commenter  J’apprécie          60
Ce texte illustré par des dessins ne me semble pas morbide. Au contraire, je pense que l'auteur voit la mort comme quelqu'un ou une chose à combattre tout en acceptant qu'elle aura un jour le dernier mot. C'est un constat honnête de la part de Tesson car beaucoup d'entre nous ne veulent même pas la nommer. Les dessins non plus ne sont pas morbides, ils évoquent des réalités de notre monde. Quel talent de pouvoir parler de la mort tout en parlant de la vie.
Commenter  J’apprécie          40
Quand j'aime, je lis ... J'aime Sylvain Tesson donc j'emprunte et je lis tout ce qui rencontre mon chemin. Aujourd'hui, c'est Noir ... Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir chantait Johnny (décidément lui aussi m'inspire, cfr critique de "ceci n'est pas un fait divers de Besson rédigée à l'instant).
Mais revenons à Noir. On sait que Sylvain Tesson aime jouer avec la grande faucheuse, il l'a d'ailleurs aperçue de très près il y a quelques années. Mais ce n'était pas encore son heure.
Dans les premières pages du livre, il évoque sa relation avec elle, il convoque la Bible, des philosophes, il parle un peu en latin, il parait que la mort parle le latin. C'est intelligent tout en était facile à lire comme à chaque fois.
Viennent ensuite de nombreuses pages issues de ses carnets de dessins. Il parait qu'il dessine la mort, le suicide et plus particulièrement des pendus depuis une trentaine d'années.
Il nous prévient d'emblée il n'est pas dessinateur, mais tout à son cynisme et son humour, ces petits croquis de pendus et les légendes de ses dessins valent la peine que l'on s'y intéresse. Souvent pour sourire, puis pour se dire: mais non, il n'a pas osé ... ou encore: ouf, bien vu ...
Bref, une lecture /découverte d'une heure environ, je prendrai le temps de relire le texte que je trouve inspirant, et probablement aussi de regarder à nouveau les dessins une ou deux fois avant de rendre le livre à la médiathèque.
Une belle rencontre sans être le coup de coeur du mois.
Commenter  J’apprécie          40
« Je suis prêt à demander pardon à celles et ceux (et aux corps intermédiaires) qui verraient dans ces fantaisies de plume et d'encre une désinvolture. Je leur présenterai mes excuses mais j'ajouterais qu'ils se trompent. Je ne voudrais en rien qu'ils m'accusent de mépriser la belle vertu de désespoir. Chacun fait ce qu'il peut avec l'imminence. »
À mon tour de m'excuser : je ne vois pas l'intérêt de ce livre à part de partager des idées suicidaires. Sur cette même plateforme, des commentaires positifs soulignent que les auteurs de ces commentaires traversent eux mêmes une période très sombre de leur vie et qu'ils se sont retrouvés dans ce livre. J'ai trouvé ce livre malsain et d'un point du vu subjectif, moi qui ai eu des « idées noires » pendant une certaine période de ma vie, ces dessins me « font replonger en enfer » et ne me donnent guère envie de conseiller cette « lecture ».
Commenter  J’apprécie          30
Après de nombreuses hésitations, j'ai fini par m'offrir ce nouveau Tesson. J'ai lu toute son oeuvre et j'admire. le livre est surprenant comme le prix de 25 euros.
Aucun regret au final, surtout pour le texte superbe digne de l'auteur. Chacun appréciera pour les dessins.


Commenter  J’apprécie          30
Après le «Blanc»( en majuscule) le noir (en minuscule)!
«Arrière la mort» s'exclame -t-il en prélude. On l'imagine en Superdupont brandissant sa baguette de pain pour conjurer la faucheuse «Vade retro satana»
Dernière toquade littéraire de Frère Sylvain: le dessin, précédé quand même d'un petit prologue manuscrit où on retrouve cette incurable propension à l'esbroufe, à étaler son «érudition» en 24 pages aérées : 38 références littéraires placées !Comme le disait je ne sais plus qui «Le dessin abstrait fait très souvent braire les ânes... » aphorisme non tessonien aménagé
24 pages de doctes pensées de notre bénédictin.
Scoop !
Frère Tesson le Nostradamus de la littérature contemporaine nous l'affirme: «La mort nous pend au nez. Elle frappera» de qui le tient-il? Mystère. de Christ? L'a-t-il lu dans Évangile son vade-mecum de rando?
Pour convaincre il ajoute, Frère Tesson fait dans le latin, «Stat sua cuique dies»* qu'il complète par un «Memento mori»**
Frère Tesson « Respice post te! Hominem te esse memento! » *** lui répondrait un jésuite et aussi que «Æquo pulsat pede»****
Sans transitions
Frère «Gribouillons» nous dit en parlant des transhumanistes «Ce sont de tristes sires, plus infatués que des grenouilles.» Magnifique démonstration de l'inanité de sa prose: des grenouilles infatuées? Il est sérieux le fat, le ladre? Un aphorisme bien tessonien version prémuimisée.
Il nous parle de «ses frères humains» Mon dieu et si Tesson était un avatar qui s'ignore de Villon?
Il nous rappel ses exploits d'acrobate urbain pour narguer la mort. Ciel et s'il était le Zéphyr ancien? Mais non sans plus un comic Araignée même pas un précurseur de rodéo acrobatique urbain!
Là, par contre, Christ lui a donné un avertissement et Frère Sylvain n'a pas du être mécontent d'être réparé par la technologie qu'il excrète et vomit tant et par des soignants qui se sont «briqués au gel hydro-alcoolique» à «s'en javelliser l'âme» (p16)!Frère Sylvain a la moquerie facile mais de reconnaissance nenni. Il reconnaît que la mort n'a pas voulu de lui: pas un mot pour ceux qui l'ont ramené du coma! Édifiant.
Frère Sylvain l' himalayen juxtapose des anecdotes, souvenirs, savoirs encyclopédiques toujours avec la même bonhommie L'ermite des plateaux télé, il faut vraiment l'y pousser, l'y traîner de force, plusieurs fois par an, dans plusieurs émissions, promotions de ses livres 2 ou 3 fois l'an, le malheureux et conférences, en plus d'aphoriser il croque, il croque, le courageux, la mort et la plus belle : celle du suicidé. Et de nous faire une petite rétrospective des suicidés célèbres.
Si Picasso a «mis toute sa vie à savoir dessiner comme un «enfant», Frère Tesson, lui, l'a fait en trente ans et pour sa présentation de ses 200 «planches» parmi des milliers d'autres (ça fait peur) et, non pas dessins ou gribouillons (les Cro-Magnon de Lascaux ont fait mieux et en couleur), on peut dire que c'est grossier, malhabile et inabouti (dixit lui-même) mais bon à 25€ son livre d'art il pourra racheter son trrrrrrrès mauvais bilan carbone.
Très difficile de dessiner une corde et c'est curieux si l'ordre est chronologique on ne constate pas de différence entre les premiers dessins et les derniers, notre élève Ducobu a glandé au cours de graphique.
En attendant le prochain

*«Stat sua cuique dies»« à chacun son jour fixé»
**«Memento mori» Souviens-toi que tu es mortel. Il en existe une belle mosaïque à Pompéi à la «maison des maçons »
***« Respice post te! Hominem te esse memento! » Regarde autour de toi, et souviens-toi que tu n'es qu'un homme !
****«Æquo pulsat pede» La mort frappe d'un pied indifférent
Commenter  J’apprécie          26
Monsieur, Madame,
Plusieurs raisons de choisir ce recueil de pensées très noires dessinées (ce qui n'est pas courant) . Une, c'est du Tesson. Deux, en feuilletant quelques pages dans votre librairie favorite, vous ne ferez qu'en rire de ces pendus. Et là troisième raison, c'est loin des 100 blagues les plus drôles de Tonton Mayonnaise qui sont tout sauf originales et hilarantes.
De plus, cher(e)s ami(e)s comme vous avez une succession imagée sans début ni fin et sans scénario, vous avez mille fois raison de lire sans ordre, sans logique numérique des pages, Tout est autorisé
Enfin, ça vous fera peut-être immédiatement penser, comme moi, a vos petits dessin griffonnés pendant les longues attentes pour obtenir le SAV qui, qui de toute façon, ne décrochera jamais
Commenter  J’apprécie          20
J'ai beaucoup aimé parcourir ce sombre livre de Tesson; l'urgence de vivre se marie fort bien à l'ironie et l'obsession de l'Auteur pour les suicidés. Parcourir ses pages, en prendre une au hasard, c'est s'envoyer avec Sylvain T, une bonne vodka en compagnie de la camarde, rigoler cinq minutes avec elle, lui taper sur l'épaule pour enfin lui dire à bientôt, le plus tard possible. Original, étonnant, mélancolique, poétique, réaliste, philosophique, provoc et violent parfois, donc tout de même pour public averti, amateurs/amatrices d'humour noir. Peut-être que son auteur sous-estime l'impact qu'il peut avoir, car il faut l'avouer, tous les dessins ne font pas sourire, et ne provoquent pas une envie irrésistible de vivre. Ils peuvent même parfois transparaître que certaines existences sont peut-être bien plus terribles à vivre que ce qu'on peut craindre/supposer/espérer de la mort. C'est important de lire les premières pages écrites de Sylvain T. avant de plonger dans les dessins. Dans tous les cas, à l'heure du politiquement correct et de la dictature du tout positif, c'est une bouffée d'air frais qui fera, certes, tousser quelques bisounours, mais qui satisfera Cioran et Schopenhauer, qui doivent bien se marrer de là haut.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (239) Voir plus



Quiz Voir plus

Sylvain Tesson

Quelle formation a suivi Sylvain Tesson ?

histoire
géographie
russe
urbanisme

10 questions
328 lecteurs ont répondu
Thème : Sylvain TessonCréer un quiz sur ce livre

{* *}