Sur les chemins noirs

Sorti indemne d'une chute de toit,cet homme se lance un défi fou :
Parcourir la France à pied,loi de la civilisation,par l'arrière pays.
Des rencontres touchantes avec des habitants reclus,une remarquable odyssée !!!

De belles pages pour un voyage sur les chemins de traverse en France, et un voyage intérieur.

Il est des livres qui nous parlent tout au fond de notre intimité. "Sur les chemins noirs" en est un pour moi.
Au-delà de la douleur du corps, source de renaissance, de l'obligation de s'adapter à une vie nouvelle, Sylvain Tesson nous parle (bien) d'une (recon)quête de sens à la vie. D'une plume alerte, il nous montre que la vie est le chemin (à moins que ce ne soit l'inverse) et surtout, il nous indique qu'à travers un dédale de méandres pas toujours simples à aborder, il est toujours possible de renaître et d'avancer tant que nous sommes vivants.
Voilà de quoi "me" parle ce livre. Et je m'en suis largement réjoui tout au long de cette lecture, voire inspiré pour de prochains pas sur mes chemins noirs...

Ce livre m'a été prêté par un collègue, avec "Bérézina".
Je les ai lu dans l'ordre chronologique de leur parution : "Bérézina" puis "Sur les chemins noirs". Entre les deux, il y a la chute de S. Tessson. Ce n'est plus tout à fait le même homme. Il écrit avoir pris "cinquante ans en huit mètres".
Il faut lire les deux pour se rendre compte à quel point cela est vrai.

Ce petit livre de 144 pages est en réalité un journal de bord. Loin d'entrer dans une fiction, on suit le périple qu'entreprend Sylvain Tesson entre le sud-ouest et le nord-est de la France (voir photo ci-contre avec l'itinéraire qu'il a lui-même dessiné). Car oui, le voyage se passe sur notre territoire, ce qui n'empêche pas l'écriture de l'auteur de nous dépayser complètement. La première partie nous propulse dans une analyse et une critique de notre société actuelle, parfois avec force, toujours avec poésie. le projet de Sylvain Tesson était de parcourir la France via ses chemins noirs, ses chemins de traverse oubliés, de retourner aux racines, à la source de ce qu'était le territoire avant son « aménagement ». En bref, se replonger au coeur de la ruralité française.



Cette lecture m'a énormément fait penser à l'oeuvre de Jean Giono (notamment à Un de Beaumugnes et Les Grands Chemins), grâce à l'écriture sensible et franche et la description des paysages traversés. J'ai aussi beaucoup pensé à la chanson de Jean Ferrat, La Montagne ou encore Ce petit chemin (moins nostalgique) chantée par Georges Brassens.



On sent la Provence, la montagne, la mer, la nostalgie du temps passé. Mais ce n'est pas la vision touristique et chorégraphiée par les agences de voyage. Non. En sortant des sentiers battus par la société moderne, Sylvain Tesson nous prend la main pour nous mettre sous le nez une France oubliée et asphyxiée par le progrès, un territoire riche d'histoire(s) et de coutumes, un pays hors du temps qui se meurt peu à peu. Je ne pense pas que l'auteur soit dans une logique passéiste, c'est à dire tournée vers le passé, rétrograde. Mais plutôt une nostalgie de n'avoir pu vivre et voir cette époque sans artifices. La critique de notre société actuelle, toujours en mouvement, trop pressée, est fine et très bien menée.

Ce qui m'a beaucoup plu, c'est également cette envie de découvrir les trésors que recèle notre environnement après avoir couru le monde. Car finalement, ne suffit-il pas de se baisser pour trouver le l'or ? Toute la première partie du livre est une ode au retour à soi et à l'essentiel, et ça fait un bien fou. Une vraie bouffée d'air frais, un voyage poétique qui fait réfléchir à notre impact sur ce qui nous entoure, une ode à la patience et la prise de recul. Je pensais avoir un coup de coeur pour ce livre, vraiment. Mais j'ai un peu décroché dans les 30/40 dernières pages, je trouvais que la narration tournait trop en rond. Je conseille tout de même vivement cette lecture aux amoureux de la nature et de la remise en question 😉
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un bon Sylvain Tesson comme tous les autres ! et on est content qu'il se remette à marcher. Longue route à lui !

un joli voyage t uele leçon de vie

C'est le premier livre que je lis de cet auteur et j'ai vraiment apprécié le style d'écriture.
Les chemins noirs sont les lignes noires sur les cartes IGN, loin des grands axes passagers, et après une chute d'un toit qui lui laisse de grave séquelles, Sylvain Tesson décide de faire sa rééducation en traversant la France du Mercantour au Cotentin en suivant au maximum ces chemins noirs. Au cours de ce voyage dans la France "hyper" rurale, il nous fait part de ses réflexions sur le monde.
Malgré quelques longueurs, j'ai vraiment apprécié ce livre qui nous fait découvrir au pas du randonneur une France dont on parle bien peu, bien éloignée des réseaux sociaux.
Ce court livre (142 pages) se lit vite et nous épargne de longues descriptions de la nature pourtant omniprésente.
Le récit est bien calibré entre la description de la marche et des paysages et les pensées de l'auteur.
Je recommande, surtout aux amateurs de randonnée.

"Sur les chemins noirs" de Sylvain Tesson est un récit de voyage unique qui offre une expérience immersive dans la marche solitaire, la nature et la réflexion personnelle. C'est une lecture recommandée pour ceux qui apprécient la prose poétique et la méditation philosophique.

"Sur les chemins noirs" est avant tout un voyage littéraire tout simplement captivant. À travers les pages de ce récit, j'ai eu l'impression de marcher à ses côtés le long des routes solitaires de la France. Tesson sait parfaitement allier la beauté de la nature à la profondeur de la réflexion personnelle. Son style poétique et introspectif, m'a immergé dans ses pensées et ses aventures avec un grand plaisir. Ce livre m'a rappelé l'importance de la solitude et du recul dans notre vie moderne trépidante, tout en célébrant la splendeur de notre pays. En convalescence, cette lecture enrichissante me donne envie de me reconnecter à la nature.