Eh ben voilà comme d habitude après une lecture de Tesson je me découvre une envie de faire la mm chose ..
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Il y a tout ce que j'aime dans ce livre : la critique des espaces quadrillés, la recherche du sauvage (« vivre à l'écart permettait (…) d'échapper à la défaite du temps et de l'espace »), c'est un éloge de la fuite, le choix de « disparaitre dans la géographie ».
« On doit toujours répondre à l'invitation des cartes, croire à leur promesse, traverser le âys et se tenir quelques minutes au bout du territoire pour clore les mauvais chapitres ».
Il sera accompagné par moment par des amis qui vivent à l'autre bout du monde et qui vivent une existence qu'il a mené par moment et à laquelle il va devoir faire quelques entailles. Mais ce voyage lui fait comprendre – outre l'aspect rituel pour exorciser la menace d'une vie sédentaire- qu'l n'est pas nécessaire de traverser des océans et escalader des pics pour explorer l'inconnu. Il invoque à juste titre Blixen, « je suis bien là où je me dois d'être ».
Il y a aussi cette ambiguïté entre cette volonté d'être en mouvement et sa fascination pour des personnes enracinées comme ce vieux couple, une de ses dernières rencontres, appartenant » « à un peuple rare : les gens qui se taisent et s'enracinent ».
Serait-ce un aveu de l'auteur qui fait écho à ma propre ambivalence perpétuelle entre un désir de partir et l'envie de se poser, de s‘enraciner « là où je me dois d'être ». Cette dernière invocation est d'ailleurs apaisante quand on est dans ces dispositions.
Il y a certes un côté parisien, snob dans sa posture (il a sans doute eu un portable pour mener le voyage tel qu'il est décrit alors que c'est recourir à une technologie qu'il arbore) mais il sait aussi trouver les mots justes, avec une érudition, une plume légère, précise et belle, pour exprimer sa volonté de parcourir le monde ou la campagne, d'être libre
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fini au début du confinement , un grand plaisir
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Un road trip pédestre, introspectif et en même temps qui donne tellement envie de laisser s'échapper nos idées, envies, rêves et autres peurs.
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Ce récit fait suite à l'accident de l'auteur. En guise de rééducation, celui-ci entreprend de cheminer sur des sentiers non balisés, les chemins noirs parfois accompagné, le plus souvent seul. Il traverse la France du sud jusqu'au Cotentin, en marchant, en dormant sous les étoiles. Avec pour idée de "comprendre le pays où il vivait", un pays en mutation avec notamment la migration des paysans vers les villes depuis 50 ans.
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