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sur 2994 notes
Après un grave accident, Sylvain Tesson a décidé de traverser la France à pieds, par les sentiers oubliés de tous, serpentant entre les propriétés privées, évitant villes et routes le plus possible. Marcher pour se reconstruire physiquement, pour ordonner ses pensées, voilà le but de l'auteur.

J'en avais entendu parlé sans savoir du sujet traité et encore moi que c'était sa propre expérience. Ce livre est court et se lit donc rapidement. Il n'y a pas vraiment d'histoire puisqu'il s'agit là d'une expérience personnelle, mais on s'habitue vite à suivre les pensées de l'auteur en même temps que ses pas. Les réflexions sont intéressantes, ça donne également envie de partir sur les routes.

Un livre personnel qui ne plaira pas à tous, mais qui a le mérite de faire réfléchir !
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Si vous rêvez de longues journées de marche, perclus de douleurs aux pieds, perdus dans un massif, ce livre est fait pour vous. Le projet de Sylvain Tesson est de traverser la France des Alpes-Maritimes à la Manche en empruntant des petits sentiers. Il souhaite suivre la diagonale du vide, éviter au maximum le territoire urbanisé, aménagé et organisé. En clair, contourner les parkings d'Intermarché, les zones d'activité et les lotissements pavillonnaires pour découvrir le « vrai » pays. Sylvain Tesson va donc traverser le désert français. Pour ce faire, il récupère une carte de l'« Hyper-ruralité » issue d'un rapport gouvernemental sur l'aménagement des campagnes. Il va aussi se munir de cartes IGN qui vont lui permettre d'éviter les itinéraires balisés. En route !

« C'était un voyage né d'une chute ». C'est un homme au coeur et au corps meurtris qui se lance dans cette longue pérégrination sur les chemins noirs. L'auteur a été hospitalisé plusieurs mois après un accident grave. Son corps est désormais diminué, déformé et blessé. La marche est appréhendée comme un exercice salutaire qui doit permettre la rémission. Elle doit aussi l'aider à faire le deuil de sa mère. Il reconnaitra parfois son visage dans les paysages majestueux. Il poursuit également un objectif de fuite. Il s'agit d'éviter le "dispositif", de se cacher du regard d'une société omnisciente et bruyante.

L'aventurier est diminué et l'écrivain a gardé ses raideurs . Ce texte a à mes yeux les mêmes défauts que « Dans les forêts de Sibérie ». Cela manque de naturel et de naïveté. Sylvain Tesson a une lecture trop intellectuelle de son aventure. Il s'agit plus d'un carnet de réflexions que d'un véritable récit de voyage. Son constat sur la France est pourtant juste et argumenté. Il emprunte à de nombreux domaines : littérature, géographie, histoire. Le résultat est un texte sentencieux qu'agrémentent parfois des envolées poétiques ou des fulgurances.

Si les terroirs de l'« Hyper-ruralité » sont un terrain de jeu pour l'aventurier convalescent, il ne faut pas oublier que ceux qui y naissent sont démangés par l'envie de gagner une métropole. Ces territoires ont échappé bien malgré eux à la modernisation et à l'aménagement et sont victimes de leur faible attractivité. L'auteur est-il si différent dans sa quête d'authenticité que les touristes américains venus visiter une Provence "fantasmée" ?

Ce que je retiens de ce livre, c'est qu'il est une invitation au voyage. Il y a une autre France en marge, dépassée, anachronique, « ombreuse protégée du vacarme ». Ces contrées sauvages peuvent être reconquises le temps d'une randonnée et permettre ainsi au marcheur de s'éloigner d'une civilisation bruyante et agitée. Pour ma part, j'ai les pieds qui me démangent et j'ai bien l'intention d'emprunter à mon tour les chemins noirs pour trouver dans les paysages ce que ce livre n'a pas su m'offrir.
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Sortir du "dispositif", disparaître à ses yeux, physiquement d'abord puis si possible mentalement, telle est la quête de Tesson, victime d'une cassure, au sens propre mais aussi au sens figuré. Déformé au dehors, écartelé au dedans.
Le livre de 140 pages se lit aisément. Les phrases s'enchaînent à un rythme soutenu, courtes, souvent percutantes. L'auteur a le sens de la formule. Il manie aisément les images, comparaisons et autres métaphores.
Assez fin analyste de la société française actuelle, Tesson brosse le tableau d'une France à double aspect, tel son visage (voir vidéo de l'émission TV "La Grande Librairie) : une partie urbaine et péri-urbaine, dynamique et une autre hyper-rurale, rétractée, quasi paralysée.
Essayant de chasser les regrets et la nostalgie, l'auteur peine à dissimuler son mal-être dans un environnement devenu à ses yeux schizophrénique. Il est vrai que l'homme a cultivé les extrêmes, tantôt écrivant à Paris et se mettant sur le devant de la scène, tantôt disparaissant pendant des mois et se perdant dans les grands espaces du monde.
Ce récit autobiographique est celui d'une randonnée extérieure. Ce wanderer continue son grand écart : il demeure pudique voire secret mais court les media.
Il reste à Sylvain Tesson à poursuivre son itinéraire intérieur jusqu'aux tréfonds de lui-même pour y rencontrer ses propres démons et, avec eux, faire la paix.
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Je n'ai pas trouvé mon compte quant à la connaissance des endroits traversés et des personnages rencontrés mais j'aime profondément la liberté et les êtres libres. Ce livre ne pouvait que me plaire. Se relever, tomber et puis se relever encore. Marcher et distiller au gré de la marche des anecdotes littéraires, botanistes et quelques réflexions sur notre monde TGV. Pour un être extrême, cet amoindrissement du corps et ce deuil de la Mère vont être difficiles à vivre, il va falloir trouver beaucoup de force intérieure pour ce changement profond. C'est un bon livre et vive la liberté de penser.
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Après les ravages causés par sa chute, plutôt que marcher sur un tapis roulant dans un Centre de rééducation, il a choisi la marche, un exercice qui lui est familier.
Après avoir baroudé dans les pays étrangers, sa remise en forme, sa renaissance, il la réalise sur les chemins de France, les chemins noirs, sentiers parfois devenus inexistants. Son voyage salvateur débute le
24 août à la frontière italienne et s'achève le 8 novembre à l'extrémité du Cotentin. S'il a démarré seul, quelques parcours se font en compagnie de son ami Cédric Gras et d'une de ses soeurs ; le voyage s'achève avec ses deux amis, Goisque et Humann. Les chemins noirs, plus qu'un récit de voyage, est une ode au courage et à l'amitié. Sylvain Tesson, un grand écrivain que j'admire. À lire !

Challenge Petits plaisirs - 142 pages
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C'est un privilège d'accompagner Sylvain Tesson sur les chemins noirs qui l'ont mené du Mercantour jusqu'à la pointe de la Hague. A ses côtés, on parle peu, on médite sur la ruralité, on apprécie les choses simples, on redécouvre une France oubliée, celle qui a échappé au "dispositif".
C'est une promenade étonnante, agréable et drôle, et surtout : de haute volée littéraire. Car s'il est un baroudeur, Sylvain Tesson est avant-tout un grand écrivain. Sa prose est fluide, enlevée, riche et se déguste comme un fruit sauvage bien mûr qu'on aurait cueilli sur un sentier oublié.
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Des chemins dissimulés aux regards, des chemins en marge de la civilisation urbaine brutale et envahissante, tels sont les chemins noirs empruntés par Sylvain Tesson pour ses retrouvailles avec la marche, la nature, la géologie et lui-même après l'accident qui le meurtrit.
Pendant ces mois éprouvants, l'esprit chercha, se souvint, découvrit une proximité aguichante : traverser la France de la Provence au Cotentin.
Ce récit en raconte la genèse, le déroulement et l'aboutissement.
Sylvain Tesson avec sa singularité attachante, lucide, piquante, ses belles métaphores qui n'appartiennent qu'à lui, narre les chemins croisés, les lieux, leur histoire, les rares rencontres, la place et l'évolution de la ruralité en France, la ville, le grignotage malsain des campagnes, les départs provoqués, les différentes politiques et l'avenir d'un noir bien différent de celui de ces chemins parcourus.
En filigrane continu, il y a l'homme blessé, une chair meurtrie, un visage différent (supporter les regards), le découragement parfois, la bataille contre ce corps en péril et enfin la relève.
Une reconstruction que l'on suit avec inquiétude, espoir, soulagement et joie.
Pari réussi. La marche aide l'homme à se dépasser. La marche sauve l'homme.
Il y a une force qui surgit, claquant nos faiblesses d'un revers de mots puissants, sans concessions ni avec lui-même, ni avec notre pauvre monde qui s'en va... on n'ose imaginer où.
Merci Monsieur Tesson pour ces voyages que nous faisons grâce à vous et merci pour cette leçon de vie qui fouette.
"De quoi se plaindre?"
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Quand on lit la définition de fascinant on découvre "qui éblouit, qui exerce une vive influence"... Je peux dire que ce livre a exercé, sur moi, une vive influence. Sylvain Tesson c'est ce bel homme, bien né, aventurier de l'extrême amoureux des grands espaces qui a vécu six mois dans une cabane face au Lac Baïkal gelé (dont on a fait un film "dans les forêts de Sibérie), qui a suivi en side-car la route glacée et glaçante des grognards de la désastreuse Bérézina, cet homme de tous les déserts qui... tombe d'un toit, chute de 8 mètres. Stop !
L'histoire pourrait s'arrêter là, pour beaucoup c'est le cas car coma, paralysie faciale, perte partielle de l'audition, corps en morceaux etc... Pour lui non. Déjà ça en impose. Il se jure que s'il s'en sort il parcourra La France hyper-rurale, celle au coeur de laquelle il pourra se cacher, retrouver sa force physique et son chemin intérieur. Re-stop !
Ca pourrait encore s'arrêter là, on raconte son parcours, on parle de soi, de sa rédemption, de la beauté du paysage, et l'affaire est pliée. Mais non ! Sylvain Tesson va se créer une vie au-delà de lui-même, il va se réinventer. En plus, d'être un homme de volonté, Tesson est un écrivain qui possède une pensée dense, un point de vue précis et qui exerce avec force son libre-arbitre. Ne pas se laisser imposer un choix, vivre intensément chaque minute semble être son crédo. Plutôt qu'une rééducation prescrite avec kinésithérapeute, il va se prendre en main seul, selon son coeur. Retrouver sa place dans le monde, c'est pour lui se replonger dans la nature et au plus près de lui, cette nature c'est la France, un jardin potager dit-il dans une interview. Ce coureur de monde, de grand espace, va donc se promener dans un jardin potager mais ce sera moins tranquille qu'il y parait. Trouver les chemins les plus oubliés pour traverser un pays peut s'avérer compliqué : cul de sac, propriété privée abusive, ronciers denses, pluie et puis traversée de villages sans joie, de zones périurbaines ou le marcheur est assimilé au vagabond, nid de guêpes et quand même une crise d'épilepsie (conséquence de son grave accident.). On voyage donc avec Sylvain Tesson du Parc du Mercantour au Contentin, 2 mois et demi de marche, de nuits à la belle étoile, de repas frugaux, pour un homme qui sort de l'hôpital, ce pas à la portée de tout le monde. Mais ce n'est pas le côté superman qui m'a plu, c'est cette vision en creux du "monde moderne". On perçoit comment ce paysage façonné patiemment depuis des millénaires par les paysans (ceux qui font le pays) a été remodelé par les chirurgiens-esthétiques de l'aménagement urbain. Rocades, routes, centres commerciaux, ZUP, ZAC... au service de qui au juste ? Il semble que l'uniformisation gagne du terrain essentiellement pour faciliter la "gestion des hommes" et laisser s'épanouir un monde marchant. En évitant ce qu'il appelle le dispositif (une façon non-violente de nous conduire en troupeau vers des modes de pensée, une forme de conformité, un langage universel, la technologie comme intermédiaire avec le monde réel) Tesson nous découvre un univers qui peut soigner, guérir, réjouir, un monde fait de ronces, de lapins, d'oiseaux, de plantes sauvages nourricières, de mûres, de poires, de pommes offertes gratuitement le long des sentiers herbeux. Ces chemins existent, oubliés car il faut s'abîmer les yeux sur des cartes pour les trouver. Sylvain Tesson a ouvert la voie et après cette lecture on naître l'envie de devenir un compagnon des chemins noirs pour sortir, même brièvement , du dispositif.
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La gueule cassée. Il s'en retourne. Il n'en revient pas. Quand on tombe il faut se relever. Ce n'est pas une loi à deux roues ni une promesse à deux balles, quand on tombe, quand on se retrouve à plat, quand rouvre un oeil et qu'on entend d'une oreille le bruit orgueilleux et mutique des machines « à empêcher de souffrir qui font tout pour ne pas vous voir partir » …. quand on a passé des années d'aventures, des années à embraser tous les ports par tous les bords de sa vie, et que c'est un rebord qui a tenté d'avoir raison de votre vie... Alors….on a qu'une envie : se faire la belle, fuir, marcher, courir peut être.
Quand on est fracassé, percé, fendu, brisé, lézardé, amoché, défoncé, cabossé… une seule et belle envie ! se tirer, s'échapper, s'arracher, s'arracher des perfs et du plancher.
Alors qu'en cela arrive à Sylvain Tesson, au petit prince sibérien, à ce diable de globe trotter ...cela produit un bruit …..celui d'un arrachage de gomme, ou plutôt de levée d'encre , un bruit de papier froissé, de cartes dépliées, d'itinéraires retrouvés, de passages presque secrets, de chemins noirs, de pistes, de sentes, de contre escarpes, un chant de liberté.
Il marchera . Il n'a pas le choix. Il ne se laissera pas le choix.
Alors il marchera. Il sait le faire. Il l'a toujours fait. Non merci pas de centre de réeducation. A l'air libre ! Sous les étoiles, à travers mailles, sur les chemins de travers.Ces chemins qui lui vont comme au ciel. Il ira jusqu'au bout. Il ne s'en laisse pas le choix.
« Sur les chemins noirs » , c'est le journal d'une marche. Une marche formidable, peut être la plus grande que l'auteur ait parcouru de toute sa vie.
La marche, cette métronomie incroyable de l'esprit et du corps. Cette harmonie parfaite entre la poussée de la pensée et le soulèvement de nos pas .
On marche pour reprendre le rythme, trouver un souffle, faire le point, mener large, estimer, sous peser, considérer, recevoir, voir, revoir, arpenter, mesurer, profiter, embrasser de la langue et du regard. Retrouver, rejoindre, fuir, s'éloigner, découvrir, apprendre, oublier. Marcher comme voyager.
Une marche est toujours personnelle, essentielle. A deux, et plus … ? cela devient une promenade, une balade, cela peut être un échange, une conversation, presque des vacances, presqu'un loisirs..…
Mais marcher seul , marcher c'est une expérience. Marcher longtemps, loin, à en oublier que l'on marche , marcher bien, dans le sens qui nous convient, pour aller là où on a décidé d'aller. Une marche, pas une errance, marcher comme on ouvre sa route. Comme on trace une voie. Marche comme on respire, comme une priorité, une nécessité.
Inutile de rappeler la qualité de l'écriture de Sylvain Tesson. Certains passages valent leur pesant de kilomètres ! C'est un art, écrire.
Écrire c'est comme marcher, ce n'est pas faire n'importe quoi.
Sylvain Tesson est grand écrivain, et grand marcheur.
Mais souligner, oui souligner, l'extraordinaire justesse du regard qu'il porte sur les terres qu'il arpente. Sur ces terres de la campagne française, de ces terres de l'hyper ruralité , leur beauté, et leur raréfaction, cette « campagne du silence , du sorbier et de la chouette effraie » mais également sur toutes nos « autres » campagnes , sur leur désaffectation, leur démembrement, remembrement, démantèlement, délabrement, aménagement, déménagement, ...enterrement. Un paysage comme le corps d'un pays. Un corps, une âme, un esprit. de ces ruralités sur un fil ballottées...
Mais pas de pessimisme !! C'est un journal d'espoir. Naturellement optimiste.
Là nous aussi nous n'avons pas le choix. Quitter l'autoroute toute tracée de l'hyper productivité . Allez vite, trop vite, pour finir où ? Tourner à vide dans nos non sens illusoires ?
Alors... retrouver les chemins noirs comme on redonne souffle et vie à un tissu naturel.
Marcher et se remettre en route. Donner un sens, choisir son but. Écrire son chemin
Sylvain Tesson a écrit son journal de marche : départ le 24 août – sud est , arrivée le 08 novembre – nord ouest .
Il signe ici une très belle diagonale.
En route Tesson ! …prochaine destination ?

Astrid Shriqui Garain
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Je suis extrêmement déçue par ce livre (pas lu Les Forêts de Sibérie, mais adoré Bérézina, aigu, pointu, percutant). Là, je suis tombée sur un type affligé d'un énorme complexe de supériorité, qui prend un malin plaisir sur ses chemins noirs, à prendre le reste du monde avec hauteur (même les ploucs qui suivent bêtement les chemins de randonnée, faibles esprits moutonniers). Alors que lui le grand ivrogne, le grand fracassé, le grand échappé de la rééducation (bravo, c'est vrai, on applaudit l'esprit indépendant et fort) se balade en plaignant la France délabrée, remembrée (certes, c'est désespérant) en magnifiant les déserts ruraux (certes, s'est une merveille de pouvoir s'y enfouir, cacher, retrouver), et surtout en magnifiant sa sublime personnalité et son intelligence superlative, lui qui a tout lu, tout vu, tout bu et est tellement au dessus de tout. Certes, l'écriture est incisive, le constat exact, la formule souvent impériale, la sensibilité exacerbée, mais il m'a tenue à l'écart à force de se se glorifier d'être qui il est. Et ses chemins noirs à lui, le sombre de sa pensée, on ne les voit pas trop. Il s'irradie de sa propre lumière. Bref, ce bouquin m'a passablement énervée.
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Sur les chemins noirs (Sylvain Tesson)

Dans quelles circonstances Sylvain Tesson est-il tombé du toit ?

Il y était monté pour faire des réparations.
Il y était monté pour se rendre intéressant.

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