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Ce n'est pas pour moi le meilleur de S. Tesson qui nous conduit souvent dans des horizons lointains à la rencontre d'identités attachantes.
Les nouvelles sont divertissantes parfois originales mais les récits sont souvent répétitifs et l'écriture surfaite. Un lecture estivale pour passer un moment toutefois (il est vrai qu'à sa lecture je sortais d'un magistral "Tunnel" de Sabato...
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Un recueil de nouvelles au vocabulaire riche et précis, qui illustre bien son titre. Certaines sont de petits chefs-d’œuvre.
« L’asphalte », « les porcs » nous montrent la complexité du réel (de ce que l’on croit être vrai) à travers cette fascination inconditionnelle pour le progrès qui se révèle être une promesse trompeuse et précipite ses adorateurs à leur perte.
« Le bug » nous fait toucher du doigt la fragilité d’un bonheur fondé sur des privilèges arbitraires. Les femmes se révoltent à la surprise des mâles ivres de leur certitude, aveuglés au point de ne pas soupçonner un instant une possible rébellion.
« Le lac » et « le naufrage » abordent le thème de l’impunité. Celle-ci est mise à mal par la nature qui n’obéit qu’à sa propre loi. L’assassin échappe au bout de 40 ans à la justice des hommes (il y a prescription), mais n’échappe pas à la vengeance de l’ours, et dans « le naufrage » la cupidité des uns et des autres se répétera quelques siècles plus tard : ils connaitront la même fin tragique et seront engloutis par l’océan.
« La chance » c’est le pessimisme qui précipite celui qui en est convaincu dans sa chute.
Dans « Glen », le zèle d’un juge moralisateur permet de mettre à jour une découverte archéologique et n’atteint pas son but. (Je n’ai pas trop compris cette histoire.)
Avec « Le sapin », on aborde un versant de la société occidentale tant décriée, la société de consommation, mais vue par d’autres yeux et louée de façon dithyrambique (on sent malgré tout l’ironie de l’auteur) par des gens qui ont vécu l’enfer du goulag.
« Le courrier » : un naufragé qui échoue sur une ile avec un sac de courrier et découvre les vicissitudes de la vie sociale, les trahisons, etc. D’autres thèmes se chevauchent comme la répétition dans « la crique » et le cycle de la vie à travers « la particule ».
« Le phare » clôt le recueil sur le désir de l’éternel retour qu’on peut voir comme un paradoxe grinçant, quand on a lu toutes ces nouvelles, révèle le profond pessimisme de l’auteur (pince-sans-rire).

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sublime !
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Un Géorgien qui détruit à coups de bulldozer la nouvelle route qu'il avait tant espérée et réclamée. Un agriculteur anglais désespéré par le martyre subi par ses cochons élevés en batterie. Un démineur afghan dénichant une statuette maléfique d'Artémis. Un criminel russe ayant passé quarante années dans une cabane perdue dans la taïga pour échapper à son châtiment qui revient vers la civilisation en espérant une amnistie. Des naufragés qui trucident le seul intellectuel de leur groupe quand ils découvrent que les histoires qu'il leur raconte viennent des livres qu'il lit et non de son imagination personnelle...
Au total quinze nouvelles plutôt cruelles pour ne pas dire désespérées proposées dans cet ouvrage par Sylvain Tesson, écrivain voyageur surtout connu pour ses récits d'explorations à pied, à cheval ou à vélo. Une sorte de dernier aventurier bien sympathique. Toutes sortes de pays mais surtout la mer et les régions sauvages ou désertiques servent de cadre à ces histoires qui ont toutes en commun un grand désenchantement pour ne pas dire un pessimisme absolu. Presque toutes se terminent mal. Crimes, assassinats ou accidents mortels y abondent. La sottise humaine est partout. Les hommes sont souvent alcooliques ou machos. Les femmes les subissent ou se rebellent (« Le bug »). Les intrigues sont intéressantes, les chutes soignées allant même jusqu'au double rebondissement voire à la dérive fantastique (« La crique »). Certaines nouvelles sont plus faibles que d'autres (« Le phare »), mais l'ensemble est de bonne tenue. Sans doute est-ce la raison pour laquelle ce livre a obtenu le Prix Goncourt 2009 des nouvelles.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Les deux premières nouvelles m'avaient fait une très bonne impression mais le reste de l'oeuvre beaucoup moins.

Toutes les chutes sont cyniques, ça finit par être un peu lassant. Il y a aussi forcément des nouvelles plus réussies que d'autres et finir par une bof diminue l'impression globale... Pourtant, c'est très bien écrit
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Nouvelles qui répondent parfaitement à la définition du genre : texte court, peu de personnages, chute finale du récit.

- Inégales (mais c'est aussi une question de goût personnel), et la plupart du temps à la chute totalement inattendue;
- la première nouvelle, L'asphalte : la chute est si forte qu'il faut lire la toute dernière brève phrase (10 mots) pour en saisir toute la portée;
- quelques autres, L'île en particulier, ou encore La fille, le courrier, proposent, bien qu'en moins un peu moins fort, ce même schéma;
- à l'exception d'une seule, la dernière : le phare, qui se montrerait plus optimiste plus ouverte, chacune plonge le lecteur dans un univers pessimiste et des plus violents.

- Violence exacerbée que la beauté des textes n'arrive pas à submerger. Et le lecteur, profondément bouleversé, voire parfois anéanti, n'est souvent appelé qu'à retenir ce seul sentiment.
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Mon premier Sylvain Tesson, et, oups... j'ai passé beaucoup plus de temps à le lire que prévu.
Sylvain Tesson me semble avoir la qualité de planter en quelques phrases le décor, de nous immerger dans un contexte, une époque, un pays. Oui, mais à part cela, je n'ai pas été passionnée par les histoires racontées, et je n'en ai pas vraiment saisi l'intérêt. L'ensemble m'a paru long, un peu creux et sarcastique !
Je tenterai peut-être tout de même de lire Berezina par la suite, mais plus tard.
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Un florilège de nouvelles sous la plume de Sylvain Tesson, le baroudeur de l'extrême, l'amoureux de l'âme russe, l'homme aux limites de la misanthropie. 15 nouvelles variées, rythmées, grinçantes, qui nous emmène sous de nombreuses latitudes.


Elles sont différentes c'est vrai, mais la plupart ont ce petit goût de pessimisme, de défiance envers l'humanité, de misanthropie. Les chutes sont souvent sombres. Les nouvelles parlent de modernisation à l'occidentale, de littérature, de solitude, de naufrages, des tendances suicidaires, de nature et d'alcool.

Et puis il est une nouvelle qui étonne par son parti pris féministe, comme une ode à la liberté où des femmes élèvent la voix et se délivrent des chaînes, simultanément, en de nombreux points du globe.

[..............]
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Sylvain Tesson serait-il encore meilleur dans la peau du nouvelliste ? Je le crains.
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Je ne résiste pas à l'envie de vous raconter la première nouvelle (histoire de vous faire découvrir ce recueil )
l'histoire ce passe dans un village reculé à environ 6 heures de la première ville. Il pourrait être bien plus rapide de ce rendre en ville s'il y avait une route goudronnée !!!! Dans ce village vit un homme, père de 2 filles. Il souhaiterait, pour leurs avenirs, la création de cette fameuse route !! Donc à force de réclamation, il arrive à mobiliser le village et arrive enfin à obtenir cette route. Une fois terminé, le village se développe en 6 semaines (connexion internet, touriste …) . Les villageois peuvent se rendre en ville en moins d'1 heure ! L'une des filles de notre homme se trouve un emploi , pour le week-end et un amant. Ce dernier vient la chercher le vendredi et la raccompagne le dimanche. Mais notre jeune ami est un fou du volant !! Et ce qui devait arriver arriva, accident … La jeune fille meurt sur le coup . Notre villageois, de rage, part avec une pelleteuse et détruit un tronçon de notre superbe route. Mais de retour chez lui, on lui annonce que sa seconde fille vient de s'ouvrir les veines ! Mais surtout qu'il y a une chance de la sauver si on arrive dans l'heure en ville …...

Voila les autres nouvelles sont dans le même style !!
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