Gamines

"Gamines" est le troisième roman de Sylvie Testud, plus connue pour être comédienne, et il aurait pu agacer par son côté un peu mièvre mais je me souviens l'avoir bien aimé. Je l'ai lu à sa sortie en 2006 et il me reste le souvenir d'une histoire d'enfance entre soeurs et comme j'en ai une que j'adore forcément cela m'a rappelé de bons moments partagés.
Sibylle, la narratrice au portrait de l'auteure, est une petite fille de 10 ans qui a deux soeurs, Corinne et Georgette. Elles sont très différentes, Sibylle étant la sauvageonne, mais ce qui les lie c'est d'être élevées par leur mère seule, d'origine italienne et de milieu plutôt modeste. La particularité de cette famille monoparentale est que non seulement le père est absent mais surtout qu'on n'en parle pas. C'est un sujet tabou et les filles grandiront avec.
Dans l'ensemble un livre au style direct qui ne laisse pas un souvenir impérissable mais amusant et léger.

L'histoire de Sybille pourrait être celle de toutes les petites filles : une insolence fraîche et naturelle, des bêtises enfantines, un coeur rempli d'amour, de jalousie, de tendresse, mais elle se teinte de la recherche grave et douloureuse d'un parent, ce père méconnu, ce « Il » que personne ne doit évoquer.
A partir de là, c'est toute la coloration de l'oeuvre qui change, devenant tantôt légère ou tantôt chargée d'une délicate nostalgie. L'écriture de Sylvie Testud est enfantine et claire, toujours au plus proche de ses personnages. L'ensemble est intéressant même s'il ne parvient jamais parfaitement à nous rapprocher intimement de ses personnages pourtant attachants. le ton, très enfantin explique peut-être ce petit détachement qu'éprouve le lecteur. Une lecture sympathique notamment parce qu'elle semble très personnelle.
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J'ai adoré cette jeune narratrice coincée entre son aînée et la petite dernière. Elle nous conte un quotidien difficile mais joyeux à la fois. Chacune à sa place et son rôle dans cette famille. Sybille, se pose bien des questions sur son physique de blonde à la peau fragile par rapport à tous ces italiennes et italiens bruns et mates. A qui ressemble-t-elle ?

Le ton de ce roman est juste et frais à la fois. C'est un vrai plaisir de lecture facile. Je me suis attachée à cette famille unie et au caractère bien trempé de chacune. J'aimerais même les retrouver à nouveau.

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Je n'ai pas lu ce roman parce que j'aime bien l'actrice Sylvie Testud (même si en effet, je l'apprécie, je n'ai pas vu beaucoup des films où elle a joué) mais parce que la quatrième de couverture me donnait envie.
Et j'ai bien fait car vraiment, Sylvie Testud écrit bien. C'est tendre et drôle à la fois. On a vraiment l'impression de partager la vision du monde d'une "gamine", qui avec ses soeurs, fomente des blagues à faire, des plans pour épier les adultes ou faire échouer les décisions qui ne leur conviennent pas à elles trois, qui se disputent, se réconcilient... On sent une très grande complicité entre ces trois enfants. La mère de l'espiègle Sybille (cette dernière étant sans doute un personnage assez semblable à Sylvie) est parfois injuste, sévère mais aussi très aimante et cherche à donner le meilleur à ses filles tout en sachant faire respecter sa position d'adulte. En résultent des enfants très équilibrées, bien que souffrant d'un manque que l'on devine bien présent dans leurs têtes même si elles se méfient de "Lui" : la présence de ce père qu'elles ne connaissent pas et dont elles sentent bien qu'il ne faut pas parler sous peine de voir leur mère malheureuse.
C'est donc avec un mélange d'émotions, d'empathie et d'amusement que l'on lit ce récit où la narratrice emprunte le langage enfantin tout en laissant comprendre au lecteur quelle vie mènent les adultes autour d'elles et ce qu'ils doivent ressentir dans telle ou telle situation.

Sybille, 10 ans, un peu garçon manqué, vit avec ses deux soeurs et sa mère. Plane l'absence du père, entourée de mystère.... Qui est-"il" ? Pourquoi est-"il" parti ?
Un ton gai, dynamique, qui raconte l'absence du père, la mère seule qui élève ses trois enfants avec courage, la complicité et les différences des trois filles.

Le scénario est assez simple, mais un certain humour, une façon de présenter la vie moderne, la fraîcheur et la spontanéité de la narratrice, qui démarre au quart de tour, m'obligent à admettre que même si habituellement je n'ouvre même pas ce genre de roman, j'ai été captivé jusqu'à la fin ! Cela prouve que Testud est une écrivaine pleine de talent !
Pas mal du tout, mais pas un chef d'oeuvre !

J aime beaucoup l écriture de sylvie Testud.
Ce roman, plein d humour et d émotion m a beaucoup plu.

Ce livre est un régal ! J'en aurai volontiers lu 100 pages de plus !
Tendre, drôle, émouvant, méchant parfois ! On passe par toutes les émotions et on aime ça !

Second roman que j'ai lu de Sylvie Testud, après "Le ciel t'aidera".
L'auteur écrit ici une autobiographie. Elle nous raconte sa jeunesse à Lyon avec sa maman , ses deux soeurs dans un petit appartement. Sa retrouvaille avec son vrai père, trente-deux ans plus tard. Une écriture facile à lire, de la tendresse et beaucoup d'humour aussi.

Elles sont trois soeurs, vivant sur les pentes de la Croix-Rousse, parmi lesquelles Sybille, la blonde, la turbulente, le garçon manqué, celle qui lui ressemble tellement, à « lui ». Leur père est parti à la naissance de la benjamine, et ni leur mère, ni les autres membres de la famille di Baggio ne le nomment jamais autrement. « Lui » est parfois venu frapper à la porte, en vain, et les trois petites doivent se contenter d'une photo volée à leur mère comme seul souvenir.
Rien de larmoyant dans ce roman autobiographique, pétillant et plein de tendresse. Sybille a huit ans au début du livre, ses soeurs dix et six ans, elle est la plus remuante, la plus frondeuse, voire bagarreuse. Chronique d'une famille monoparentale, à une période où cette situation était assez rare, racontée dans un style parlé mais pas bêtifiant, tant la fillette a un vocabulaire bien senti, j'ai lu ce roman en quelques trajets en bus et avec plaisir, car l'humour et l'autodérision n'en sont jamais absents. Dans la dernière partie, Sybille, devenue comédienne reconnue, le rencontre, « lui », lors d'une tournée de conférences, et ces retrouvailles, bien qu'un peu guindées, donnent un éclairage un peu différent à ses souvenirs d'enfance. Je n'ai pas vu le film tiré du livre, mais si l'occasion s'en présente, pourquoi pas ?
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