Des livres, des romans, des biographies,
Jean Teulé en a écrit beaucoup. J'en ai aimé certains, comme
Darling et j'en ai presque détesté d'autres, comme
Entrez dans la danse, qui m'a franchement indisposée par son style cru et provoquant. Avec cet auteur, je m'attends à tout...
En lisant
Comme une respiration j'ai découvert une autre facette de
Jean Teulé : un homme sensible, tendre, poète et nostalgique profitant des moindres petits bonheurs de la vie, tels l'arrivée du printemps dans maison et le chant des oisillons.
Dans ce recueil de 40 nouvelles souvent très courtes, parfois juste des anecdotes pittoresques, l'auteur nous fait voyager dans les régions voire dans le temps. Il égrène des souvenirs, des témoignages, des histoires que des gens "ordinaires" lui ont racontées. Il y mêle photos, dessins, poèmes. le tout constitue un ouvrage plaisant, qui se lit facilement et apporte au lecteur douceur, charme et sérénité. Rédigé avec une petite touche d'humour et un brin de naïveté, l'auteur a laissé derrière lui un livre atypique dont la lecture fait du bien.
Comme une bouffée d'air frais dans un monde où l'actualité est souvent sombre et morose,
Jean Teulé écrivait :
"Groupe islamique, Ukraine, Musée du Bardo à Tunis, la pauvreté, etc. et puis cette maison qui fait cui-cui au printemps. Sur la même terre, autant de laideur et de beauté à la fois. Ca m'en fout les larmes aux yeux lorsque je tourne autour d'elle et puis ça m'apaise. Combien de printemps encore l'entendrais-je chanter ?
Jean Teulé nous a quittés récemment. Sa maison bâtie sous Henri IV ne l'accueillera plus. Cette maison, écrivait-il, qui avec au printemps "ses milliards de cui-cui" lui faisait "croire que la vie est là, dans ses murs et que le monde est beau."
#Challente illimité des Départements français en lectures (50 - Manche)