AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,1

sur 1112 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La fièvre dansante de Strasbourg en 1518 relance Jean Teulé dans un sujet qui pourrait lui aller à merveille.
Les habitants sont affamés au point de manger leurs enfants.
Les mères privées de lait noient leurs bébés. Les descriptions de l'auteur à ce sujet sont horribles.
Par centaines, ils sont atteints d'un mal qui les fait souffrir, ils dansent sans discontinuer jusqu'à mourir et là, l'auteur entre dans des descriptions scatologiques écoeurantes.
La documentation historique est fouillée, nous avons droit à quelques reproductions de gravures intéressantes.
L'accent est bien mis sur le clergé qui s'en met plein les poches et laisse mourir sa population suite aux inondations, sécheresse, peste etc... 1518 va voir arriver l'influence de Luther dans ces régions.
J'ai relevé beaucoup de désordre dans les scènes et les informations comme si l'auteur ne prenait plus de plaisir à écrire, comme s'il ne retrouvait plus la distance nécessaire pour fournir l'humour noir pour lequel je l'apprécie : un ton qui ne se prend pas au sérieux.
Les dialogues qui, on le sait, nous font souvent rire car des anachronismes y sont glissés, sont gros et sans surprises.
Dommage car j'ai beaucoup lu Jean Teulé et l'ai fort apprécié dans "Le Montespan" ainsi que dans" Fleur de Tonnerre" où il faisait preuve de beaucoup plus de cohérence.
Peut-être la grande forme reviendra-t-elle?
Commenter  J’apprécie          618
La « peste dansante » de Strasbourg en 1518.Le sujet est troublant et passionnant.Comment, subitement,une femme se met à danser sans fin jusqu'à la mort , entraînant avec elle des centaines de strasbourgeois dans une ville où sévit la famine pour le peuple et l'opulence pour le clergé et la classe dominante.Jean Teulé échoue dans sa tentative un peu factice de nous raconter cette histoire. Certes il la place dans un contexte religieux bien réel, l'arrivée delà Réforme.Mais il ne répond pas à la question que tout lecteur curieux se pose. Comment expliquer ce phénomène qui n'est d'ailleurs pas unique mais le mieux documenté. Facile de dire (dans le texte ) qu'il s'agit de la première rave party de l'histoire.Faux puisque les danseurs ne sont absolument joyeuxet meurent.Mais aussi parce que cela suppose l'utilisation de drogues hallucinogènes ce qui parait très improbable.Quant à parler d'hysterie collective, c'est un peu facile
Il y a aussi ce style volontairement provocant de Jean Teulé.Je cite ( nous sommes au 16º siècle)

La merde de syphilitiques et de pestiférés c'est pas du bio.
Sûr de son fait, il se prend pour une star
Les bassins de ceux venus à la messe ondulent. Et allons-y, le cantique. Oui, c'est un flash mob !...
Tout le monde se met à danser dans les travées. Faites péter le Magnificat !
Dans cette ambiance night-clubbing de trance festival

Il y a certainement des lecteurs qui adorent ce style soi disant décalé et humoristique
Je trouve que que c‘est facile, sans charme et reproductible à l'infini
Il paraît que Jean Teulé a écrit de bons livres.Si ce n'est pas dans le même style littéraire, je suis preneur
Commenter  J’apprécie          200
Strasbourg, début du XVIème siècle, 1518.
La famine fait rage. Ne pouvant plus nourrir son bébé, Enneline le jette dans la rivière. Ses voisins, quant à eux, l'ont mangé, leur bébé. Ont juste gardé sa tête, sur le manteau de la cheminée.
Enneline Troffea de retour chez elle, informe son mari que c'est fait. Puis elle sort dans la rue et se met à danser. Sans fin. Bientôt rejointe par d'autres, puis d'autres encore...

Pour le maire de Strasbourg, c'est simple : c'est la famine et la misère qui poussent les gens à cette folie. D'ailleurs, il a fait distribuer les réserves des greniers de la ville, malgré la menace d'une attaque des Turcs, et demande instamment à l'évêque d'en faire autant.

Comme il refuse, après avoir tout essayé, et même de nourrir et d'abreuver les gens pendant leur danse, le maire décide après plusieurs altercations de lui laisser régler le problème. La solution de l'évêque ? Emmener tous les danseurs en pèlerinage à la grotte de St Guy.

Quand ils viennent chercher Enneline, son mari, qui l'a cachée dans un coffre, prétend qu'elle est morte. Bien lui en prend ! Aucun des danseurs partis à la grotte n'en reviendra...

Jean Teulé s'appuie sur un fait divers réel. Il utilise un langage assez cru, qui m'a permis de prendre un peu de distance émotionnelle par rapport aux événements décrits.

Par contre, je sors assez perplexe de cette lecture. le sentiment d'avoir juste lu un fait divers de plus. Pas quelque chose de vraiment édifiant, en fin de compte.
Commenter  J’apprécie          171
Strasbourg, 1518. La famine, la sécheresse, les épidémies, la servitude imposée par les ecclésiastiques et la bourgeoisie locale réduisent la population à une misère effroyable, à l'infanticide, à l'anthropophagie. du fond du désespoir, on espère une étincelle.
Qui ne vient pas. Car le coup de grâce arrive, sous la forme d'une dernière épidémie: la danse. Une danse qui s'empare des femmes, des hommes, des enfants, et ne leur laisse aucun répit. Hâves, pantelants, ils sortent dans les rues, sur les places, et rythment en dansant le peu qui leur reste à vivre, alors que les Turcs s'apprêtent à attaquer et que Luther lance son offensive pour réformer l'Eglise.
Certes, l'anecdote était digne d'un roman. Certes, Teulé a du style, et sait mêler au macabre la touche d'humour (noir) qui nous pousse à aller plus avant dans l'horreur.
Mais pour autant, cette histoire manque ... d'une histoire. le livre reste descriptif, se complaisant dans le récit des abominations des uns, des purulences des autres, des crimes ou châtiments d'une ville en folie. j'aurais aimé moins de pus, moins de sang, et plus d'esprit, des personnages plus crédibles, une ou deux pauses dans ce déferlement de sanie et d'ordure pour prendre le temps de sympathiser avec l'un ou l'autre.
"Tant pis", c'est à peu près tout ce que je peux en dire.
(Mention spéciale malgré tout pour la citation de C.Jérôme, qui est intervenue à peu près au moment où j'allais lâcher l'affaire et m'a convaincue de poursuivre jusqu'au bout )
Commenter  J’apprécie          161
Bof.
Décidemment, depuis son Charly 9, Jean Teulé ne me fait plus vibrer.
Petit livre mais j'ai eu pourtant du mal à le lire.
J'ai moyennement apprécié son style, truffé de mots grossiers et d'argot, qui sont, pour moi, inutiles et surtout ne reflètent pas du tout la langue de l'époque, vocabulaire anachronique.
Pourquoi une telle baisse ? Quand retrouverai-je le Jean Teulé de la montespan, le magasin des suicides ou mieux encore Darling ?
Je suis déçue car de livre en livre, Mr Teulé ne nous offre plus de bons et savoureux ouvrages.
Tant pis.
Commenter  J’apprécie          161
Entrez dans la danse....Non merci. Au propre comme au figuré, cette sarabande de mots, collés les uns aux autres, du plus cru au plus scato...c'était un peu trop Zoumba pour moi.Dans le genre Roumba, je préfère celle du maître San Antonio.
Jean Teulé a pour qualité essentielle de nous remémorer les valses macabres de notre histoire, et pour cela j'ai apprécié Charly 9 et Héloïse ouille, mais là, la valse à 4 temps, était boiteuse. Un coté " t'en veux du scabreux....eh bah j't'en donne..."
Un livre offert par un ami qui a du lire la quatrième dithyrambique...alors comme c'est un ami, je garderais le livre, mais lui ferais je lire ?
Commenter  J’apprécie          140

Au 16ème siècle, à Strasbourg, les habitants souffrent d'une pénurie de nourriture et d'eau qui les poussent à des actes extrêmes : certains jettent leurs bébés à l'eau car ils ne peuvent les nourrir, d'autres les mangent.
Certains sont subitement pris d'une frénésie de danse qui s'avère contagieuse puisqu'elle touchera entre 1 500 et 2 000 personnes et durera plusieurs semaines.
Comme à son habitude, l'auteur exhume un fait historique, le narre avec précision, forte gouaille et anachronismes désopilants.
Je ne sais pas pourquoi, cette fois-ci je n'ai pas accroché du tout. L'histoire est répétitive au possible, ce qui semble être les traits d'humour de l'auteur m'ont laissée insensible, le style m'a paru plat.
160 pages d'ennui.
Juste envie de relire le Montespan et d'oublier celui-ci.
Commenter  J’apprécie          132
On ne peut pas dire que ce soit la couverture de ce roman qui m'ait attiré. Si l'éditeur passe par là : faites un effort, quand même ! le résumé, cela-dit, m'avait fortement intrigué. Je ne connaissais pas le travail de l'auteur et ne me doutais pas une seule seconde découvrir une telle plume. Une plume qui malheureusement ne m'a pas du tout séduit.
Le style d'écriture emprunté par l'auteur est pour ainsi dire très brute. C'est cru ! Terriblement cru, à la limite du grossier. Ce n'est pas une écriture qui me parle. J'aime lire pour la beauté et la poésie de la langue française. Ici, j'ai eu l'impression que cette magnifique langue était traînée dans les étrons diarrhéiques qu'a semé l'auteur. Pourtant, on peut faire de si belles choses avec notre langue ... Certains me diront que c'est le côté humoristique et satirique de l'auteur. Certes, pourquoi pas ! Chacun est libre de rire de ce qu'il veut, mais jamais ce roman ne m'a fait sourire, ni rire.
L'histoire, cependant, est intéressante. Elle évoque la danse de Saint-Guy et l'arrivée du Luthérisme. Des faits historiques, donc. Sauf que ça s'arrête là. Les faits intéressants, les « pourquoi du comment » ne sont pas du tout relatés. Les gens dansent jusqu'à en mourir ... Pourquoi ? La question reste en suspens. Ça manque indéniablement de pédagogie. On dirait les professeurs d'Histoire qui essaient d'intéresser leurs élèves sans être eux-mêmes animés par ce qu'ils racontent. La passion appelle toujours l'intérêt ...
Le côté satirique est quant à lui bien marqué. L'Église catholique a été dépeinte comme première victime des sept péchés capitaux. L'État comme des bons à rien prêt à tout pour sauver leur mandat en cours. Encore une fois, dommage que le ton employé n'était pas le bon.
Au niveau des personnages, que dire ? Rien ! Car, il n'y a rien à retenir. Ils échangent à peine trois mots et ne font que danser. Pour tout vous dire, il ne se passe pas grand chose dans ce roman. Tout semble brouillon.
Un roman qui n'a pas réussi à m'inviter à la danse ... loin de là ! Un roman que j'ai continué pour avoir le fin mot sur cette histoire de la danse de Saint-Guy et un fin mot que je n'ai jamais eu. Dommage qu'un sujet si intéressant est été rendu si insipide.
Commenter  J’apprécie          120
Strasbourg, le 12 juillet 1518. En pleine rue une femme entre en transe et se met à danser. Incapable de s'arrêter, elle attire bientôt à elle, comme un aimant, des pauvres hères qui la rejoignent pour se lancer dans une farandole sans fin. Les jours passent et le nombre de danseurs ne cesse de croître. Pieds en sang, épuisés, affamés, ils semblent possédés, incapables de stopper leur folle sarabande. Dépassés par un phénomène aussi incontrôlable qu'inexplicable le maire, l'armée, les médecins et l'église tentent de trouver une solution. En vain.

J'aime bien quand Teulé donne dans le roman historique. J'aime y retrouver sa patte inimitable, ses anachronismes lexicaux (ici on a droit aux danseurs qui font un flash mob où à la rave party), sa verve, son langage fleuri, sa sexualité débridée. Sauf que dans le cas des danseurs strasbourgeois, même si ces éléments sont présents, je me suis fait ch… Grave.

Il ne se passe rien dans ce roman. Plus précisément, il se passe toujours la même chose. On danse, on crève de chaud, on crève de faim, on nage dans les immondices et la vermine. Les forces publiques tentent de régler le problème. le maire bedonnant est un bon à rien, l'évêque un enfoiré de première. Et on danse encore et on crève toujours plus de chaud, on crève toujours plus de faim, et tout est toujours plus dégueulasse, et les mêmes hommes tiennent toujours les mêmes discours. Les gueux dansent la farandole et le lecteur tourne en rond.

Désolé monsieur Teulé, je vous adore pourtant mais là, pas moyen. Votre roman m'a paru sans intérêt. Un roman vain. Sans souffle, sans relief, sans épaisseur, sans passion. Un vrai raté dont je ne vous tiens évidemment pas rigueur. A charge de revanche cela dit.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          101
Je ne suis pas une très grande fan de Jean Teulé. Néanmoins j'avais bien aimé certains de ces livres, comme par exemple Darling.

Je viens de lire par curiosité Entrez dans la danse. Il me faisait de l'oeil l'autre jour à la bibliothèque municipale. Donc, pourquoi pas... Quelle déception ! Heureusement que ce roman n'a que 150 pages et est composé de très courts chapitres, sinon je l'aurais abandonné.

Jean Teulé évoque ici un épisode dramatique de la ville de Strasbourg. En l'An 1518, épidémies multiples, intempéries, sécheresses, ont réduit le peuple à une misère noire et à la famine. Noyer voire manger ses enfants devient chose courante... Une nouvelle épidémie se propage rapidement dans les rues de la ville, celle d'une danse effrénée, danse de folie et de mort. Les gens d'église, eux, croulent sous la richesse et l'abondance de vivres sans aucun scrupule.

Le sujet est intéressant, même traité avec humour noir et dérision, tout l'art de Jean Teulé. Mais cette fois-ci, trop c'est trop. On a l'impression que l'auteur prend plaisir, se délecte à accumuler les horreurs dans un langage très cru, trop cru. Finalement le lecteur tombe dans le dégout et l'ennui. Un livre à oublier, pour moi, en tout cas.








Commenter  J’apprécie          93




Lecteurs (2163) Voir plus



Quiz Voir plus

Jean Teulé

Comment se prénomme le personnage principal du roman "Rainbow pour Rimbaud"?

Roger
Robert
Ronan

10 questions
57 lecteurs ont répondu
Thème : Jean TeuléCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..