Ce n'est la première critique je fais d'un roman de
Jean Teulé : Vous les trouverez ici celle du "Ô
Verlaine", là "
Le magasin des suicides" et encore là, "Je,
François Villon".
Voici donc celle du fameux Montespan, que la plupart d'entre vous a déjà lu.
Il est de notoriété publique que Madame de Montespan est connue historiquement pour avoir été la maîtresse de
Louis XIV, juste après
Madame de Maintenon. Mais que connaissions-nous sur le mari ? Rien ou si peu de choses.
Teulé nous fait donc le récit de cet homme sans pour autant rétablir l'équilibre : Madame de Montespan restera à tout jamais dans les annales de l'histoire. Louis-Henri de Pardaillon de Gondrin, marquis de Montespan, est un homme amoureux mais désargenté. Sa jeune épouse, Françoise bien qu'amoureuse, tout au moins au début de leur mariage, se révèle être très ambitieuse et attirée par la fastuosité de la Cour du roi... qui finit par en faire sa maîtresse attitrée.
Le cocu amoureux mais qui ne manque pas d'humour, loin d'être flatté comme il se doit à cette époque, n'entend pas se laisser faire et orne son carrosse noir de superbes cornes, refuse la rente que veut lui octroyer le roi, et s'accorde même, de part ses multiples provocations, à l'humilier et ce malgré les menaces multiples...
Le roman se lit facilement, parfois avec plaisir pour certains passages. Une chose me gêne cependant chez
Teulé. Même si certaines anecdotes sont décrites avec beaucoup d'humour : le cocu tente même de de cocufier le roi avec la reine mais devant la laideur de celle-ci ne peut s'y résoudre. La Montespan est tout à son aise avec son statut de première maîtresse, accomplit quotidiennement la fellation royale à 16 h. Quant on pense que notre roi-soleil n'a pris qu'un bain dans sa vie.... Je préfère ne pas m'étendre sur le sujet.
L'auteur s'est certainement fort bien documenté sur les moeurs et coutumes de cette époque et nous le décrit avec détails : Peu voire quasiment pas d'hygiène, Versailles, guerres diverses. Il varie le style entre expressions de l'époque et expressions actuelles.
Mais à mon sens,
Teulé s'est largement laissé emporter par la facilité : l'humour bien entendu comme dans chacun de ses romans est à l'honneur, mais de manière vulgaire, certaines descriptions. sont purement et simplement inutiles. Il confond à mon sens truculence et vulgarité. Dommage.
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