AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 507 notes
5
43 avis
4
45 avis
3
8 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Et si le monde avait basculé parce que les hommes ont laissé le pouvoir aux robots ? C'est le propos de ce livre, une dystopie glaçante où les robots gouvernent, où la natalité est à zéro, où les hommes ne se parlent plus et vivent sous cachets. Deux humains et un robot vont tout faire pour changer les choses, un peu contre leur volonté...
Un roman hors du temps, profond, vibrant. J'ai aimé le côté roman d'aventures, mais aussi les moments de réflexion.
Un classique qui mérite de sortir de l'oubli !
Commenter  J’apprécie          90
Un roman très intéressant avec notamment une intrigue fascinante et plein d'enjeux dont l'humanité est le point central. Toutefois, même pour un livre précurseur pour son époque, on est vite en manque de surprise et petit à petit, il est facile de deviner la fin de l'histoire.

On notera que l'histoire est superbement écrite, avec une évolution de la forme narrative tout à fait en écho avec l'évolution de ses personnages.
L'importance de la lecture ne se focalisera pas uniquement sur les romans, mais bel et bien tous les ouvrages portant sur des sujets divers et variés. Et cela n'en est que plus positif, car on oublie souvent dans ce genre de récit les manuels et autres livres de vulgarisation.
Le point qui m'a un peu peiné, hormis le manque de surprise, est l'impression d'avoir eu aucune connexion avec les personnages du roman. Je les ai trouvé assez fades, même dans leur évolution, et pas très attachants... J'ai sans doute dû passer à côté de quelque chose.

Globalement, l'oeuvre est vraiment bonne et si vous êtes amateurs des romans d'anticipation, n'hésitez pas à vous y plonger !
Commenter  J’apprécie          80
New York, année 2500. L'être humain n'est que l'ombre de lui-même, asservi par des drogues chimiques et l'obligation de regarder la télévision. Aux commandes, des robots qui s'occupent de tout, eux-mêmes aux ordres d'autres robots, les fameux classe 9, seuls encore capables de réflexion, d'autonomie et d'initiatives.
Dans ce monde en déliquescence, où les machines tombent en panne et ne sont plus réparées et où les enfants sont étrangement absents, Paul Bentley découvre par hasard les livres, et surtout la méthode de les décrypter. Commence alors pour lui et, dans son sillage, pour son amie Mary Lou, un long chemin vers la ré-humanisation.

Rien que de très classique et de très galvaudé me direz-vous. Et vous aurez raison.
Sauf qu'écrit en 1980, « L'Oiseau d'Amérique » fait preuve de beaucoup de clairvoyance et d'intuition, surtout en ce qui concerne les drogues et la TV pour contrôler le peuple.
Nous suivons Paul et Mary Lou dans leur cheminement vers la réappropriation de leur vie, aidés en cela par la découverte de livres, qui tombent bien à propos.
Mais le personnage le plus attachant, le plus « humain » et le plus intéressant reste Spofforth, le robot de classe 9, dernier représentant de son espèce. Fabriqué à partir de l'ADN d'un humain, Spofforth se révèle être plein de failles, de blessures, d'espoirs et de désillusion. Bref, il représente toute l'humanité soutirée aux humains.
La trame narrative est cousue de fils blancs, les protagonistes apprennent et évoluent trop rapidement et les aides dont ils bénéficient tombent vraiment à pic. Mais « L'Oiseau d'Amérique » reste un excellent livre de SF, dans cette lucidité face à ce que la civilisation pourrait devenir.
Une réflexion limpide, non sur les Hommes vs les Robots, mais sur ce qui fait l'être humain : les espoirs, la poésie, l'envie de s'affranchir des règles, la beauté, les idées noires, la mort, le courage d'accepter les sentiments qui nous animent, quels qu'ils soient...
Et évidemment la lecture, dont chacun sait, ici sur Babelio, qu'elle sauvera de tout !
Commenter  J’apprécie          81
A ne pas confondre avec le classique « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » (qu'il faut lire, d'ailleurs), L'oiseau moqueur, dystopie de Walter Tevis, l'auteur du Jeu de la dame est un très bon roman, qui rappelle par ses thèmes 1984, Farenheit 451 ou le meilleur des mondes. On pensera également à la série des Robots d'Asimov.
En effet, depuis des siècles, les êtres humains ont perfectionné les robots et ont fini par leur confié la planète/ le pouvoir/leurs vies. Plus de guerres, plus de pauvreté, plus de famines…Tout le monde est heureux et vit sous l'influence de drogues (très le meilleur des mondes, là, même si ce n'est pas le soma qui est consommé mais les sopors). Fini les problèmes dus à l'attachement, à la famille, aux liens : une loi régit ce qui touche à l'intimité. L'amour, non, ça n'existe plus mais il reste la pornographie (« sexe vite fait, bien fait »). le travail manuel et technique a été confié aux robots/androïdes. Ou aux prisonniers sous les ordres des robots. Car, oui, désobéir équivaut à des travaux forcés et à l'emprisonnement. Il est hors de question de se rapprocher des autres, de se regrouper ou de vivre en couple. D'ailleurs, la procréation est inutile : tout le monde avale des contraceptifs sans le savoir depuis des années.

Les efforts intellectuels appartiennent au passé. Les maximes du type » Pas de questions, relax », « Dans le doute, n'y pense plus » régissent la vie des humains qui paraissent vivre comme sortis de Brazil, le film. Décidément, le début des années 80 (1981 pour le roman, 1985 pour Brazil) envisageait le futur de la même façon. Et parfois, tout ça résonne étrangement en 2022…
Car les écrans ne sont pas bannis : même s'il s'agit de télé, ils sont envahissants et diffusent des programmes totalement ineptes…
Et les livres ? A l'inverse de Farenheit, ils existent toujours mais plus personne ne sait lire. On a oublié.
Jusqu'au jour où un homme, Paul, professeur à l'université, propose ses services au doyen Spofforth car il a appris à lire tout seul dans un livre trouvé par hasard (les livres ne sont pas si bien cachés que ça, ils sont oubliés). Robert Spofforth est le doyen de l'université mais c'est le chef, disons-le : il dirige le monde. C'est le robot le plus perfectionné qui existe, un classe 9. C'est aussi le clone d'une humain qui a vécu il y a longtemps et dont il voudrait retrouver les souvenirs enfouis.
Mais Spofforth n'est pas humain ; il ne peut pas se reproduire, il ne peut pas mourir non plus. Il va exercer son pouvoir : il refuse que la lecture soit enseignée, ce serait un crime. Il demande à Paul Bentley de décrypter les textes qui figurent sur de vieux films muets.
La vie de Paul change.
Il se prend au jeu. Découvre des concepts. Et quand il finit par rencontrer Mary Lou, une femme étrange qui habite dans le zoo, sa vie bascule. Celle de Mary Lou aussi. Celle de Spofforth, on le verra ensuite, va changer.
Ce roman est brillant de bout en bout : suivre les personnages, leur apprentissage, leur évolution.
Il y a peut-être quelques longueurs vers le milieu avec un événement qui casse le rythme mais je n'ai pas trouvé cela très gênant.
J'avais beaucoup apprécié le Jeu de la dame, eu plus de mal avec L'homme tombé du ciel mais j'ai retrouvé l'alchimie qui m'avait attirée dans le 1er dans celui-ci. de la bonne SF
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
Commenter  J’apprécie          70
Encore un classique qui m'avait échappé dans mes jeunes années. Moins complexe mais tout aussi glaçant que 1984, cette dystopie nous décrit un monde quasi-crépusculaire dans lequel les derniers humains n'ont pratiquement plus aucune interaction (et donc ne se reproduisent plus) et mènent une existence de zombies décérébrés. le récit s'articule autour des témoignages croisés de trois protagonistes, un "robot" (qui serait plutôt un androïde dans l'acception moderne de ces mots), un homme et une femme. Malgré cet aspect crépusculaire et une forme de mélancolie qui baigne tout l'ouvrage, l'espoir n'est pas absent, et une forme de poésie se dégage de ce livre, dont la lecture est très agréable.
Commenter  J’apprécie          76
A New York, dans un monde futur où seuls les robots travaillent et où les hommes s'abrutissent de tranquillisants, gravitent trois personnages : Spofforth est le robot le plus évolué jamais créé ; il préside l'université dans laquelle Paul Bentley étudie notre brave vieux monde à travers les films. Par hasard, Paul apprend à lire, fait rare dans ce monde où les livres, la lecture et l'écriture n'ont plus leur place.
Lors d'une visite au zoo, Paul rencontre Mary Lou, jeune femme libre qui s'affranchit des règles établies. Il décide de vivre avec elle, en dépit des lois obligeant les individus à vivre seuls avec eux-mêmes, l'Intimité étant la valeur suprême. Paul découvre auprès de Mary Lou ce qu'aimer veut dire, dans ce monde où l'on impose la solitude aux hommes depuis l'enfance, solitude dont de nombreux New Yorkais s'échappent par le suicide… collectif.
Ecrit dans les années 80, ce roman brille par sa modernité, car il illustre des thèmes chers à nos sociétés actuelles : le bonheur repose sur le confort matériel ; l'individualisme est poussé à l'extrême ; l'intelligence artificielle a dépassé celle des hommes, avec Spofforth, véritable incarnation de la Singularité technologique.
Comme dans d'autres dystopies un homme et une femme se dressent face à la dictature des robots et au contrôle des esprits par les tranquillisants. Et c'est en regardant de vieux films, puis en apprenant à lire tout ce qui lui tombe sous la main (y compris des manuels d'échecs !), que Paul va trouver l'envie de détourner les règles afin de connaitre un autre monde que cette société aseptisée où finalement, les hommes ressemblent à des robots. Un bel hommage à la culture !
Mais la particularité de L'oiseau moqueur réside dans sa tonalité ; en suivant le parcours intérieur et le voyage de Paul, on chemine vers un avenir meilleur ; l'espoir reste présent tout au long du roman. L'écriture restitue de manière très touchante les interrogations et réflexions des personnages.
Et L'oiseau moqueur, c'est aussi une très belle histoire d'amour.
Découvert avec le jeu de la Dame, Walter Tevis est décidément un auteur qui mérite d'être re-découvert !
Commenter  J’apprécie          60
Voilà un ouvrage qui, en peu de pages, sait capter l'attention du lecteur: dans un monde dominé par les robots, inondé par les drogues et abruti par les préceptes de Solitude, Intimité et Respect de la vie privée, on assiste à une aventure très humaine. le récit se double d'une belle réflexion sur la lecture et l'écriture, tout en explorant leurs enjeux. Moins pessimiste que d'autres romans de la même veine, L'Oiseau d'Amérique retrace en filigrane la quête du bonheur de trois personnages très humains (malgré tout), dans un monde en déliquescence. Un roman d'anticipation délicieusement réflexif, à lire de toute urgence!
Lien : http://0z.fr/p1Oum
Commenter  J’apprécie          60
Ce livre de SF pourrait tout à fait conter l'après 1984. Les humains ont laissé la main aux robot qu'ils ont fabriqué pour les décharger de toute responsabilité. « Pas de questions, détend toi » est le mot d'ordre inculqué depuis le berceau à tout être humain. Ce comportement a abouti en à peine 100 ans à la disparition de la lecture et des livres. Tout le savoir a disparu.
Paul va presque par hasard apprendre à lire et cela va lui ouvrir de nouveaux horizons et le mener à des réflexions qu'il n'aurait jamais pu imaginer. Vont alors entrer dans sa vie un robot dont la mémoire a été copiée sur un vrai cerveau humain et Mary Lou, rebelle dans l'âme.
Une très belle oeuvre écrite en 1980, référence dans le genre.
Commenter  J’apprécie          50
Une dystopie comme je les aime.
Un monde où le bonheur se résume au résultat d'une anesthésie collective !
"Pas de question. Détends-toi"
Le travail est réservé aux robots qui sont au "service de l'homme".
L'humain n'a plus à réfléchir, pillules, medoc, drogue et activité réduite sont ses occupations quotidiennes. L'intimité de chacun doit être préservée ce qui exclu tout contact dans la durée. A cela s'ajoute la mise à distance des émotions. Plus personne ne sait ressentir, les hommes s'abrutissent et vivent comme des robots. Dans ce futur, les livres n'existent plus car plus personne ne sait lire. A cela s'ajoute une natalité inexistante... Bref, une fin de l'homme qui approche et un mal-être qui ne s'exprime que par le suicide.
Dans ce monde, un professeur va re-découvrir la lecture et petit à petit re-découvrir la vie. Mais le robot le plus intelligent de ce monde semble contrarié par cette découverte alors que lui-même souhaiterai ne pas être immortel.
Ecrit dans les années 80, les effets pervers des écrans au travers de la TV sont dénoncés par l'auteur. En effet, dans cette dystopie, l'écran a remplacé les livres, l'écriture, puis a rendu les contacts entre les humains quasi inexistants voire interdits... (Que dire de nos jours sur les effets des écrans bien plus vastes qu'à l'époque....)
L'auteur par l'intermédiaire de son personnage évoque l'importance de la connaissance, des savoirs et du passé disparut du quotidien mais que le héro retrouve. Et le voilà qui remet en question son mode de vie, ouvre son esprit et se libére des chaînes que l'humain s'est créé lui-même.
Un récit philosophique sur le sens de la vie, sur l'importance de l'histoire, sur la reflexion que la lecture peut apporter et sur l'ouverture aux autres plutôt que le repli sur soi.
Une belle découverte dont on devrait parler un peu plus en ces temps perturbés...

Commenter  J’apprécie          50

Décidément , dès qu'il y a oiseau moqueur dans un titre cela en fait un excellent roman . Comme dans tout roman d'anticipation un peu ancien , ce qui fait froid dans le dos est que pour certaines descriptions futuristes , et bien nous y sommes !! J'attends donc ( sans impatience ) la prochaine étape . En lisant ce livre , cela ne faisait que de renforcer une de mes pensées : je déteste l'expression « intelligence artificielle » qui pour moi l'existe pas ; l'intelligence est humaine et elle permet de créer des machines … pleine de faiblesse s . Dans les critiques il est évoquer surtout la disparition des livres , mais pour moi la disparition majeure est quand même celle de l'espèce humaine , vous me direz que la terre s'en remettra mais quand même . La conclusion de ce livre est donc que pour ne pas se faire dominer par les robots il faut donc ne pas se comporter comme des robots et faire marcher ses petites cellules grises comme aurait dit un célèbre détective de la littérature .
Enfin , j'ai bien aimé le clin d'oeil sur le jeu d'échecs et le petit coup de pied de l'âne à Autant en emporte de vent .
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (1309) Voir plus



Quiz Voir plus

L'oiseau Moqueur

Quel est l'autre traduction du titre du livre ? (MockingBird en anglais)

L'oiseau d'Amérique
L'oiseau chantant
L'oiseau siffleur
L'oiseau

8 questions
13 lecteurs ont répondu
Thème : L'oiseau moqueur de Walter TevisCréer un quiz sur ce livre

{* *}