Rêver

J'avoue être mitigée entre "c'est du génie" et "c'est du déjà vu", je m'explique. L'enquête de ce livre porte sur la disparition d'enfants et me rappelle fortement celle dans le Chuchoteur. le fait que finalement, ce sont les parents qui sont visés, que le personnage principal soit "particulier"... En plus, j'avoue avoir été un peu déçue du coupable.

Outre ceci, j'ai été bluffée par le style de l'écriture, par le mécanisme de construction du roman, par la petite note à la fin du livre, laissée par l'auteur... J'étais contente d'enfin retrouver quelque chose comme le Manuscrit Inachevé ! Je me suis empressée de résoudre cette dernière énigme, et j'étais satisfaite de voir qu'il existait, en effet, un autre sommaire, une autre façon de lire l'histoire...

En toute honnêteté, j'ai été plongé dans ce livre du début à la fin, malgré les grosses ressemblances avec le livre de Donato Carrisi. L'histoire est prenante, l'intrigue intéressante : le fait qu'on ne sache jamais si Abigaël rêve ou non... Franchement, bravo à l'auteur pour son travail et son imagination, à sa façon de construire chacun de ses romans, les rendant atypiques.

Avis mitigé.
C'est le troisième Thilliez que je lis. Je trouve toujours ça aussi prenant, et je l'ai encore dévoré en moins de 48h (mes lectures habituelles s'étalent plutôt sur une petite semaine). Preuve que ça fonctionne. Et pourtant.
Pourtant, j'ai trouvé ça beaucoup trop similaire à mon précédent Thilliez : L'anneau de Moebius. L'idée de base, l'identité du criminel qui est un personnage apparemment inutile découvert en début d'histoire et qu'on ne voit plus ensuite, et dont je m'étais douté de la culpabilité en voyant comment l'auteur détaillait sa description, le rythme, l'enchaînement des rebondissements. J'ai donc été déçu par le manque de surprise.
Ce qui m'a le plus frustré, c'est que j'ai trouvé l'histoire très chargée de complexité, de tiroirs, d'histoires imbriquées, de fausses pistes, etc (trop à mon goût, mais ça fait aussi l'intérêt du bouquin en tant que grosse énigme à résoudre), mais malgré ça, avant même le tiers du roman, j'avais déjà deviné tous les éléments clés de la conclusion. D'où une sensation de "toutes ces complications pour si peu de surprise ?" qui m'est restée à la fin.
Bref. Un bon page turner, efficace, intelligent. Mais je trouve qu'en voulant trop étaler son talent, Thilliez finit par s'y noyer, et emporter les lecteurs comme moi avec lui. Dommage.

En dehors des Sharko et Hennebelle je suis souvent déçu par Thilliez sûrement un des meilleurs auteurs actuels pourtant. Là encore ça a été le cas. C'est trop alambiqué. le jeu du chapitre perdu ne m'amuse même pas. On passe d'une époque à l'autre. A la fin Thilliez propose d'aller sur son site pour découvrir un autre ordre de lecture. Bof, pas envie de le relire surtout qu'on sait qui a fait quoi et pourquoi.
J'étais pourtant intéressé par cette psycho-criminologue et aurais aimé mieux découvrir son job, sa façon de penser, d'appréhender, forcément d'une manière différente de celle des flics, sa traque. Mais la pauvre fille a tellement de problème que finalement on ne focalise presque que sur ceux-ci.
Alors M. Thilliez s'il vous plaît rendez nous Sharko et Hennebelle, ou si vous en avez fait le tour partez sur une nouveau héros récurrent ou une héroïne.

Je commencerai, chose rare, en vous demandant de prêter attention à la très jolie couverture de ce livre : le dessin en relief d'une tête de renard sur un fond de la couleur du pelage de cet animal. Elle prendra tout son sens après votre lecture.

Abigaël DURNAN est psychologue et travaille aux côtés des gendarmes lors des enquêtes criminelles. Elle a pour particularité d'être narcoleptique, c'est à dire de sombrer brutalement dans le sommeil à n'importe quel moment, et il lui est alors parfois difficile de savoir si elle rêve ou si ce qui se passe est encore la réalité, d'autant que son traitement lui fait peu à peu perdre ses souvenirs. le groupe d'enquêteurs MERVEILLE 51 est actuellement sur les nerfs car confronté à celui qu'ils ont surnommé Freddy. Il a kidnappé un premier enfant il y a dix mois et dès le départ, a prévenu qu'il y en aurait quatre, le prochain enlèvement étant annoncé par un épouvantail couvert de sang, habillé comme l'enfant déjà captif lorsqu'il a disparu mais affublé des vrais cheveux du nouvel enlevé...P as de cadavre, on ignore ce que Freddy fait aux enfants et si ceux-ci sont encore en vie. C'est justement alors qu'elle est harassée par cette éprouvante enquête qu'Abigaël se voit proposer par son père un week-end en famille avec sa fille Léa, mais ils ont un accident sur la route, sa fille et son père décèdent dans un choc épouvantable contre un arbre, alors qu'Abigaël se réveillera dans l'herbe quelques mètres plus loin, indemne de toute blessure grave et sans aucun souvenir de ce qui s'est passé. Dès lors, elle n'aura de cesse de connaître la vérité, même si pour cela elle doit oeuvrer seule contre tous ceux qui pensent que sa maladie lui fait perdre la tête et imaginer des choses dont elle est pourtant convaincue de la réalité.

Globalement, j'ai trouvé ce roman véritablement passionnant. La quête éperdue de vérité d'Abigaël, les doutes incessants auxquels elle est confrontée pour ne pas sombrer dans la folie, les extrémités auxquelles elle se livre pour discerner le songe du réel, alors que ses découvertes induisent toujours plus de questions sans réponse, tous ces éléments permettent une histoire captivante. Deux histoires en réalité, puisqu'Abigaël doit à la fois résoudre l'affaire Freddy et celle constituée par les mensonges de son père et dont elle découvre l'ampleur chaque jour un peu plus.

Toutefois, à plusieurs moments, le côté super-héroïne d'Abigaël, qui s'en va suivre seule et sans aucune arme de dangereuses pistes - alors même qu'elle est seulement psy et pas enquêtrice - m'a agacée et paru peu crédible.

Surtout, le personnage de Freddy, si bien construit au fil des pages et qui m'apparaissait tellement terrifiant, non seulement par sa comparaison avec Freddy KRUEGER des GRIFFES DE LA NUIT, mais également par le machiavélisme de ses mises en scène, finit un peu "en eau de boudin" lorsque l'on découvre sa véritable identité. le méchant perd alors tout son panache, si on peut dire. du coup, j'ai trouvé la fin un peu décevante de ce point de vue, comme si Franck THILLIEZ n'avait pas été jusqu'au bout de son personnage, même si en définitive Freddy passe au second plan après les révélations qui sont faites à la fin du roman et laisse place à un autre protagoniste.

Avec REVER, Franck THILLIEZ signe un roman qui, sans égaler FRACTURES et PUZZLE qui restent pour moi ses meilleurs, est très réussi avec les quelques bémols évoqués. Moins scientifique et donc peut-être plus accessible que les derniers, on y retrouve cependant toujours la rigueur de l'auteur et les recherches auxquelles il s'est livré, et la facilité avec laquelle il nous fait découvrir de nouveaux sujets à travers ses histoires, ici la narcolepsie.

Lien : http://cousineslectures.cana..

Le concept est intéressant et l'histoire très prenante.

Les chapitres ne se suivent pas dans le temps, ils sont répartis sur une ligne du temps et l'auteur nous balade entre 2 dates importantes de l'histoire d'Abigaël. Je vous rassure, malgré tout l'histoire reste cohérente et une fois habitué on arrive à s'y retrouver.

J'ai malgré tout mis beaucoup de temps à finir ce livre. J'ai trouvé certains passages très longs et cela a ralenti ma lecture. Ces longueurs sont moins présentes dans la deuxième moitié de l'histoire.

Il faut dire aussi que je n'aime pas trop les histoires où le personnage principal est considéré comme fou, les histoires un peu « injustes« .

J'avoue avoir été un peu déçue, mais peut-être avais-je tellement entendu parler de ce nouveau THILLIEZ, que j'avais imaginé trop de choses.

Cependant, comme je l'ai déjà dit, le concept est intéressant, cela change le principe de la lecture et rien que pour ça, ça vaut le coup de lire ce livre.

J'ai également beaucoup apprécié l'énigme finale : trouver le code pour pouvoir lire le chapitre qui a été retiré du livre, ainsi que la possibilité, via un plan dévoilé grâce à cette même énigme, de relire l'histoire « dans l'ordre ».

L'auteur a voulu innover et j'aime beaucoup cette idée. le lecteur est sollicité tout au long de la lecture et même une fois le livre terminé. J'adore ça!

Ce livre n'est pas l'un de mes préférés, mais Franck THILLIEZ reste l'un de mes auteurs fétiches et j'ai apprécié également le changement de personnages, une petite pause dans la série Hennebelle & Sharko, que j'aime beaucoup pourtant.

En résumé, à mon sens, ce n'est pas le meilleur ouvrage de l'auteur mais l'histoire vaut la peine d'être lue pour son contenu et pour la façon dont il est proposé.
Lien : https://lebaralivres.wordpre..

Mon premier Thilliez et je reste un peu sur ma faim.
Je n'irais pas dire que je suis déçue, j'ai quand même mis 3 étoiles, mais il manque quelque chose... ( non pas le chap 57, enfin si, mais non lol)

Contrairement à certains, le découpage particulier, les flashbacks, les moments rêve/réalité ne m'ont pas perturbées. Mais je comprends que cela puisse agacer.
Le truc c'est que si le roman était écrit dans l'ordre il perdrait évidement une grosse partie de son suspens. Logique. Mais il ne devrait pas. En même temps, ça ne servirait à rien. Bref.

Je craignais au départ qu'on retombe dans l'éternel coup où le protagoniste est en réalité fou/en train de rêver pour de bon/ enfermé dans un asile. Mais ouf non. Car cette trame scénaristique qui semblait originale au départ est devenu très banale et est reprise dans plein de fictions.

Quelque chose qui m'a dérangée à propos du serial killer: Je m'attendais à plus intéressant que le gars de la morgue et j'ai été rassurée de voir que ce n'était pas Frédéric mais il est facile de s'en douter, de plus cela aurait été très ridicule vu le surnom donné au psychopathe. de plus, on sent très vite que Frédéric n'est pas net du tout. On cherche évidemment le lien avec l'affaire de Freddy même s'il n'y en a pas vraiment directement mais il est clair qu'il la fait passer pour folle. Cela crève les yeux, d'autant plus qu'il vit avec elle.

Bref, j'ai tout de même passé un moment sympa, j'ai cherché le code caché et lu le fameux chap 57 qui n'apporte pas grand chose à part confirmé un peu plus ce qu'on savait déjà et je ne regrette pas ma lecture bien que cela aurait pu être mieux.
J'ai remarqué "Pandemia" dans la collection de polars de mon oncle. Je vais le lire pour me faire une meilleure idée du style de l'auteur.

Et si la frontière entre rêve et éveil s'effondrait ? Que vous ne sachiez plus reconnaître la réalité ? C'est le troublant point de départ de ce polar de Franck Thilliez : Rever.

Les mots pour : style, troubles du sommeil, Abigaël

Les mots contre : emberlificoté, prévisible


En bref : prévisible à souhait et emberlificoté pour rendre une intrigue assez pauvre un peu plus complexe, ce livre n'est pas le meilleur de l'auteur... Quelques bons passages et un personnage principal intéressant.
Lien : https://lesmotsdenanet.blogs..

Franck Thilliez est un grand écrivain. Rêver, est un bon livre, mais les fréquentes analepses et prolepses, fatiguent un peu à la longue, on a du mal à suivre. L'intrigue reste néanmoins palpitante. Personnellement, j'aurai arrêté le livre à l'avant dernier chapitre, ce qui aurait ajouté du piment et aurait illustré parfaitement, le palindrome du titre. A lire!

Et si les rêves étaient réels, et si la réalité n'était en fait qu'une chimère ?

Faire une lecture commune sur REVER était un choix judicieux car c'est une histoire structurée de manière à laisser libre cours aux théories les plus farfelues et les plus fumeuses, bien que souvent la réalité soit bien plus simple. Quoi de mieux qu'un ami pour les partager et quand c'est un ami qui vous veut du bien, cela ne peut être qu'un merveilleux moment empreint de bonhomie et de complicité. C'est donc avec mon acolyte David de C'est Contagieux ! que nous avons exploré le domaine onirique afin de comprendre cette maladie complexe qu'est la narcolepsie.

Mon avis :

Lecture lue pour le challenge de la Ligue de l'imaginaire spécial Franck Thilliez pendant le mois de juillet, je dois vous avouer que je rongeais mon frein suite à la chronique d'Yvan du blog EmOtionS qui me faisait saliver et son interview de l'auteur sur ce livre. Allez jetez un oeil c'est brillant !

Nous voilà donc embarqués dans les méandres du cerveau mais cette fois nous nous concentrons sur le sommeil et toute sa complexité, les maladies qui en découlent également et justement Abigaël psychologue qui aide sur les affaires criminelles souffre de narcolepsie et de cataplexie. Elle peut s'endormir très rapidement et sans contrôle et atteindre directement le sommeil profond peu importe qu'elle soit en réunion, en train de conduire ou dans son lit. Vous voyez le danger d'une telle affection qui ne se guérit pas mais qui peut se contenir grâce à une médication... qui peut comporter des effets secondaires plutôt dérangeants tels que perte de la mémoire à long terme et à court terme.

La cataplexie est encore plus pernicieuse, imaginez que d'un coup tout votre corps s'affaisse, vous n'avez plus de contrôle là encore mais vous en avez conscience... comme si on avait augmenté l'apesanteur et que vous étiez écrasé au sol sans pouvoir réagir mais en voyant tout ce qu'il se passe autour. Et là encore elle peut surgir à n'importe quel moment de la journée. Bref tout ce qui touche au cerveau me fascine et j'apprécie d'autant plus Franck Thilliez qui en a fait de superbes romans.

Il y a un côté Inception, un autre Memento (deux films de Christopher Nolan qui affectionne également les thèmes des rêves et de la mémoire), également un penchant pour "Avant d'aller dormir" et moi qui aime les références normalement dans les livres, ici je ne sais plus où est l'originalité de cette histoire.

L'auteur nous guide avec malice, il nous propose une structure parfaitement maîtrisée ce que j'avais déjà apprécié dans l'Anneau de Moebius. Il n'y a aucun faux pas et l'on se régale dans ce thème qui permet une narration non linéaire à la manière de Nolan donc et même de Quentin Tarantino.

La fin est ce que l'on attend le plus, savoir enfin de quoi il retourne, après de nombreuses théories le couperet tombe et la banalité déçoit... Je vous disais que c'était souvent plus simple et normalement cela ne me dérange pas mais là je trouve que c'est trop commun et à nous filer pas mal d'indices finalement nous devinons l'essentiel bien trop tôt.

Un sujet vraiment passionnant, une maîtrise indéniable de la narration non linéaire mais un manque d'originalité sur l'essentiel.

Ma note : 3/5
Lien : http://the-love-book.eklablo..

Bon roman, bien documenté, dont on a envie de tourner les pages.
Mes réserves concernent l'intrigue. Elle est bien ficelée, beaucoup d'éléments entrent en compte et la rendent complexe et intéressante, mais ses grandes lignes me sont apparues tôt dans l'histoire. Trop tôt.
J'ai aussi eu un peu de mal à connecter avec Abigail, le personnage principal, ce que j'attribue (mais cela ne tient qu'à moi) au style de l'auteur -qui reste cependant très efficace.