Il faut, je crois en préambule connaître la filmographie de ce cinéaste pour y prendre quelque plaisir. de nombreuses anecdotes dans de courts chapitres, qui montre un Pascal Thomas au caractère bien trempé, dont la liberté d'esprit et de ton, l'ont certainement privés de mener certains projets à bout. L'homme livre ses vérités (sur certains cinéastes, sur la Nouvelle Vague, sur les financeurs, sur ses passions (addictions ?) avec une certaine malice et avec peut-être aussi une forme de provocation. Personnellement, je suis, comme même, resté sur ma faim, tout cela manquant à mon sens de passion, d'intérêt, Pascal Thomas semblant survolé sa carrière pourtant bien remplie avec un léger sens du je-m'en-foutisme. Agréable si on connait ces films, mais j'ai lu des mémoires cinéphiles plus emballantes. A l'image de ces films entre bien et passable.
Merci à Babelio et aux Éditions Séguier (et leur excellente collection) pour cet envoi.
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Pascal Thomas fête ses 80 ans dans un petit mois. Ses films (les zozos, le grand appartement, Mercredi folle journée...) divisent, pour les uns ils partent dans tous les sens, foutraques et négligés, pour les autres ils sont tendres, hédonistes et finalement pas si mal fichus !
Dans cet ouvrage, il se dévoile sans être racoleur, évoquant à bâtons rompus ses films, ses démêlés avec les producteurs et distributeurs, ses petits travers et ses grands coups de coeur. Oui, c'est un grand dilettante, charmant, anar et parfois un peu agaçant (mais il adore agacer). Il n'aime pas la Nouvelle vague, le conformisme et le politiquement correct.
On trouve aussi dans ce livre le discours qu'il a prononcé aux obsèques de Vadim. C'est là un très beau texte, qui est finalement une sorte d'autoportrait. Et on se dit devant la qualité de son propos que, oui, il est un vrai dilettante car sans doute s'il avait voulu il aurait peut-être fait des films qui tiennent encore mieux la route que ceux qu'il a réalisés. Mais il a fait du cinéma pour avant tout trouver des occasions de rire, tourner avec des copains, chanter et filmer délicieusement des enfants. le cinéma est un prétexte pour jouir de la vie. Pourquoi pas ?
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Ce livre retrace les souvenirs du réalisateur Pascal Thomas : ceux liés à son enfance, aux tournages et financements de ses films. Outre l'aspect technique, l'on perçoit également l'atmosphère de l'époque grâce à certaines anecdotes qui concernent les actrices et les acteurs. L'ensemble est agréable à lire et l'on plonge aisément dans la lecture. Une lecture agréable que j'ai bien appréciée.
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"Poète, je ne sais pas, libre, j'en suis sûr !" : le cinéaste Pascal Thomas se dévoile dans l’ouvrage "Souvenirs en pagaille".
Lire la critique sur le site : Culturebox
Mai 68, c'est une longue plainte, une longue plainte d'enfants gâtés, une plainte qui ne cesse de gémir.
Le supposé "esprit de mai" a surtout égaré la fantaisie, la légèreté, l'insouciance, la gaieté, l'ironie, tout ce qui caractérise l'esprit français, pour laisser la place à l'esprit de sérieux.
C'est une révolution bourgeoise de plus, la porte ouverte à l'hyperconsommation qui nous gouverne...
On esrt passé de L'Internationale à une inhumanité mondialisée, du "Nous ne sommes rien, soyons tout", "au tout, tout de suite" ! On a détruit la valeur de chaque chose et de chacun pour le profil insatiable d'une poignée d'individus.