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EAN : 9782290366776
256 pages
J'ai lu (02/03/2022)
3.31/5   31 notes
Résumé :
The colony ship Ragtime docks in the Lagos system, having travelled light years from home to bring one thousand sleeping souls to safety among the stars.

Some of the sleepers, however, will never wake - and a profound and sinister mystery unfolds aboard the gigantic vessel. Its skeleton crew are forced to make decisions that will have repercussions for all of humanity's settlements - from the scheming politicians of Lagos station, to the colony planet... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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En France, si l'on connaît le nom de Tade Thompson, c'est surtout pour son excellente série de novellas sur Molly Southbourne (Les Meurtres de Molly Southbourne, La Survie de Molly Southbourne tous les deux parus au Bélial') ainsi que pour sa série Rosewater paru cette fois chez J'Ai Lu. C'est de nouveau chez cet éditeur que l'on retrouve le nouveau roman de l'auteur britannique : Loin de la lumière des cieux. Point de fantastique (ou presque) cette fois pour une aventure purement science-fictive matinée d'intrigue policière (qui a dit Andrea Cort ?).
Comment se débrouille le britannique en impesanteur ?

Loin de la lumière des cieux nous emmène dans un futur où l'humanité a colonisé l'espace et où l'entreprise MaxGalactix a propulsé Yan Maxwell, son directeur et fondateur, au sommet de l'échelle sociale. Mais avant d'en arriver là, Tade Thompson nous emmène sur le Ragtime, un vaisseau spatial et transporteur civil qui va connaître une curieuse avarie alors qu'il approche de sa destination, la colonie de Sang-Dragon. La commandante Campion, responsable en second du bâtiment, se retrouve face à une situation incompréhensible et particulièrement horrible après dix ans de voyage en État-de-Rêve. L'IA du vaisseau, Ragtime, semble défaillante et plus de trente passagers ont péri, éparpillé en petit morceau dans un des modules du bâtiment. Envoyé par Sang-Dragon, le rapatrieur Rasheed Fin et son acolyte artificiel Salvo tente de tirer cette sombre affaire au clair alors que les bots du vaisseau commencent à les attaquer !
Pour cette histoire, Tade Thompson avoue volontiers s'inspirer d'Edgar Allan Poe et de son Double Assassinat dans la rue Morgue. le récit tente donc de jongler entre différents genres qui vont du space-opera (avec la mise en place de tout un univers qui semble particulièrement intéressant) au roman policier en passant par le body-horror avec le personnage de Brisbane.
Autant dire que Thompson essaye beaucoup de choses dans ce roman et qu'il est malheureusement loin de tout réussir.

En premier lieu, l'enquête. Si celle-ci n'a jamais le palpitant et la profondeur d'un des opus d'Adam Troy-Castro, elle a l'intelligence de capitaliser sur l'influence/les conséquences du stress sur des personnes confinées au sein d'un milieu hostile et potentiellement privées des repères sensoriels humains traditionnels. C'est certainement dans cette partie que Tade Thompson, en bon médecin et psychiatre, se révèle le plus convaincant tant le personnage de Shell semble être au centre des préoccupations narratives du roman.
Moins convaincant, ses autres personnages, notamment Rasheed Fin et le gouverneur Lawrence. Pas qu'ils soient mauvais en soi mais, comme pas mal de choses dans ce court roman, ils sont loin d'être assez fouillés pour convaincre pleinement. le très gros défaut de Loin de la lumière des cieux, c'est de vouloir faire beaucoup de choses et de n'érafler que la surface du potentiel offert par l'histoire et ses personnages. de plus, il faudra pour le lecteur attendre pas mal de temps pour véritablement comprendre tous les éléments qui lui sont présentés. Qu'est-ce qu'un Lambre ? Quid de l'IFC ? Qu'est-ce que Lagos, Belladone et Sang-Dragon ? Si le suspense doit forcément intervenir quelque part, Tade Thompson est souvent trop cryptique dans la première moitié de son roman et ne vient éclaircir que tardivement tout ce qu'il raconte. Mais soit.

Loin de la lumière des cieux n'est pas aussi efficace que La troisième griffe de Dieu parce qu'il lui manque une héroïne vraiment marquante et atypique. Bizarrement, le roman convainc davantage quand il étend son univers et qu'il parle de son sous-secteur colonisé à la sauce afro-futuriste avec une population noire descendant des yorubas. Lagos, Sang-Dragon et toute la spiritualité entourant les étranges Lambres s'avèrent bien plus intéressants en comparaison d'une enquête qui manque de peps. À mi-parcours, Tade Thompson réoriente son intrigue pour en faire une réflexion sur la responsabilité humaine face au progrès technologique avec un sous-texte plutôt bien senti contre les GAFAMs avec un décalque de Jeff Bezos version galactique. L'exploitation humaine et l'envie de se venger qui en découle deviennent l'un des ressorts principaux d'une résolution qui intéresse bien davantage que les dangers encourus dans le Ragtime. Même si Tade Thompson manque ici singulièrement de subtilité (surtout en comparaison de ce qu'il fait avec Molly Southbourne), on prend plaisir à suivre cette réflexion sur le double-tranchant d'une vengeance qui souille aussi l'honneur de la victime. Doit-on nécessairement détruire ou vaut-il mieux réparer et alerter ? Où s'arrête la justice et où commence la vengeance aveugle ? Une question qui est au centre du roman et qui, mine de rien, fait s'interroger le lecteur sur notre monde actuel et notre façon de consommer.
Difficile de dégager donc un sentiment très clair quant à ce roman qui, pourtant, finit par décoller après une première moitié laborieuse pour offrir un space-opera grand public honorable qui devrait satisfaire un large panel de néophytes en la matière. Là où le bât blesse, c'est que si vous connaissez un peu mieux le genre et si vous êtes plus exigeant, l'histoire de Tade Thompson n'apporte pas grand chose au genre et semble même assez boiteuse.
En tant que lecture de divertissement (avec un petit fond politique appréciable en plus), Loin de la lumières des cieux n'a rien d'honteux, au contraire.

Après une première partie décevante, Loin de la lumière des cieux développe son univers et passionne davantage, notamment lorsqu'il s'intéresse à son côté afro-futuriste et aux traumatismes passés de ses héros. Dommage que Thompson n'exploite jamais le potentiel qu'il tient entre les mains, laissant aux lecteurs un roman relativement plaisant à lire mais qui manque d'audace et de subtilité pour se démarquer.
Lien : https://justaword.fr/loin-de..
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Grâce à mon partenariat avec les éditions J'ai Lu, j'ai découvert la collection Nouveaux Millénaires qui propose des romans de science-fiction de qualité. J'ai donc reçu et lu la dernière parution, Loin de la lumière des cieux de Tade Thompson qui est sorti hier, le 16 mars.

Tade Thompson est un auteur britannique d'origine nigériane qui écrit ce qu'il qualifie lui-même comme de l'afro-SF et cela faisait déjà quelques temps que j'avais très envie de le découvrir, notamment avec sa saga Rose Water.

Loin de la lumière des cieux est un one-shot présentant un savant mélange de space opéra et de thriller mais cette lecture va bien au-delà dans les messages forts qu'elle nous propose.

Nous sommes à bord du Ragtime, un vaisseau chargé de convoyer un millier de colons en état de sommeil vers la planète Sang-Dragon. La puissante IA du vaisseau a seule la charge de le diriger pendant les 10 années du voyage et ne nécessite aucune intervention humaine. Peu avant l'arrivée, Shell Campion, la capitaine, est réveillée et constate que l'IA est défectueuse mais surtout qu'une trentaine de passagers a été assassinée et démembrée.

Ce roman est assez court mais cela n'en fait pas pour autant une lecture simple et rapide. La plume et la narration sont parfois complexes à appréhender et surtout ce récit va bien au-delà du thriller SF auquel on s'attend. Au travers de ses imbrications, ce roman va nous proposer une critique de notre société actuelle, tant sur la politique, l'écologie, l'économie, les relations sociales, les combats militants, les croyances… Ce roman est extrêmement riche et mérite définitivement une lecture attentive et approfondie.

Les personnages sont profonds et je m'y suis énormément attachée. Même les plus sombres ne sont pas tout noirs et on finit par comprendre leurs motivations.

La post-face de l'auteur est hyper intéressante à lire, ne la zappez pas. Et n'oubliez pas : "L'espace cherche toujours à vous tuer !"

Bref. Ce roman est une petite claque et il est certain que je vais désormais découvrir le reste de l'oeuvre de cet auteur
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"Loin de la lumière des cieux" est un roman qui m'a été envoyé par les éditions J'ai Lu, que je remercie !

Bref résumé : Michelle Campion est en charge du Ragtime, un vaisseau de voyage interstellaire qui fait le trajet aller-retour sur Sang-Dragon, une planète colonisée par les Terriens. Mais Michelle n'est que la seconde capitaine, car le Ragtime a sa propre conscience, une IA surdévelopée qui répond au nom du vaisseau.
Lorsque Michelle s'éveille de son sommeil artificiel de 10 ans (voyage spatial oblige), elle va devoir résoudre le meurtre de 30 de ses passagers, en plus de savoir pourquoi le Ragtime ne lui obéit plus...

C'est un thriller/sf donc, genre que J'ADORE depuis ma découverte de celui-ci avec "Récursion" de Blake Crouch, qui avait été une claque mémorable. Ici mon avis va être plus nuancé et surtout, très compliqué à rédiger.

Parce que "Loin de la Lumière des Cieux", ce n'est pas un livre évident à prendre en main. Bien qu'il ait tout les atouts du thriller (des chapitres courts et 300 pages intenses soutenues par de nombreuses scènes d'action), ce livre aborde des thématiques très intéressantes que l'on retrouve régulièrement en sf et ne nous laisse pas le temps de respirer. C'est ce que j'ai particulièrement aimé dans ce roman, en plus de la résolution de l'enquête.

Mais malheureusement, le grand nombre de thématiques et de personnages abordés ont fait que j'ai souvent été perdu dans l'histoire. J'ai senti cela dès les premières 50 pages du roman, et le fait que le livre soit court ne joue pas en sa faveur pour cela. Je trouve que l'on passe trop vite sur certains sujets ce qui en plus amène une certaine confusion, et un sentiment de "trop-plein". Je n'aurais vraiment pas été contre un rajout supplémentaire de 100 pages par exemple, afin que l'auteur puisse prendre plus de temps à nous faire apprécier les personnages et les enjeux. Car même si les idées sont intéressantes, le rythme est trop élancé pour qu'elles restent accrochées à notre réflexion après la lecture du récit.

Malgré cela, quelque chose a capté mon attention dans la manière dont Tade Thompson a construit et géré son histoire. Il s'agit du premier space-opera de l'auteur (ce qui est à prendre en compte aussi je pense), et je reste curieux de découvrir de futurs ouvrages dans ce genre (peut-être plus étoffés) avec sa plume. Dès que je trouverais le temps, je me lancerais dans sa trilogie "Rosewater" ou sa duologie "Molly Southbourne", qui m'intriguent de par leurs résumés.
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Mitigé. Je n'aime pas le style de l'auteur — quoi que le traducteur y soit peut-être pour quelque chose. Premièrement, je ne suis pas un adepte des récits au présent, mais j'ai fini par m'y faire et ne plus le remarquer. Non. C'est autre chose. La narration n'arrive pas à rendre le dramatique d'une situation. Pourtant, le lecteur est servi : des morts dans tous les coins, un vaisseau qui part en capilotade, des mercenaires qui veulent s'assurer que leur patron est toujours vivant et promettent les horreurs de la guerre si ce n'est pas le cas, etc. Je n'ai à aucun moment senti la tension monter, devenir palpable. Et ne parlons pas de l'épilogue... enfin, si ! Parlons-en. Souvent, j'ai envie de zapper cette histoire après la fin de l'histoire ; ce « ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ». Mais parfois, il apporte un petit quelque chose. Il est plus le premier chapitre d'une suite qu'une fin que s'éternise. Ici, c'est clairement une fin qui traine en longueur. Je ne vais pas vous gâcher le plaisir de la découverte en vous révélant pourquoi je n'ai pas aimé. Il suffit que je dise que tout ce qui est raconté dans cet épilogue me paraissait si évident que je ne voyais pas l'intérêt de consacrer du temps à sa lecture.

Un point positif : l'histoire est originale. Et l'idée d'un quasi hui-clos dans un vaisseau spatial est très bonne. Et de ce point de vue, je suis satisfait.

Ah ! Une dernière chose : je ne vois pas pourquoi ce titre.

En bref : À lire, mais pas inoubliable. Je ne lirai probablement plus rien de cet auteur avant longtemps.
Lien : https://livres.gloubik.info/..
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Il est temps de partir pour Sang-Dragon, une nouvelle planète à coloniser. A bord du Ragtime, 1000 humanoïdes sont prêts à débarquer sur cette planète à coloniser mais y arriveront-ils tous en vie ?

Si je m'attendais donc à un rythme effréné contre la montre afin de découvrir comment les 31 meurtres ont été commis et comment faire en sorte de survivre, je n'ai pas du tout ressenti ça. Si je pensais que le sentiment allait être le maître mot de l'histoire, je me suis clairement fourvoyée. Ici il est plutôt question d'enquêter, d'essayer de comprendre, d'analyser. Il y a toujours une course contre la montre mais assez peu intense émotionnellement et je pense que c'est ce qui provoque ma petite déception de ce livre.

À bord du Ragtime, la commandante Campion va donc être chargée de veiller à la survie des 969 autres colons tout en se battant pour les informations que l' IA défectueuse ne veut lui délivrer. A l'aide d'autres passagers non humain, l'enquête demarre. Et encore une fois, j'ai eu du mal avec les personnages. Je ne me suis attachée à aucun d'eux sauf peut-être Brisbane qui a une histoire vraiment intéressante.

L'auteur a néanmoins su, vers la fin du roman, jouer d'un rythme, grâce à de courts chapitres, nous montrant que les points de vue s'alternent qu'il est question de ne plus perdre de temps. Et j'aurais vraiment aimé qu'il fasse ça tout du long !

De plus, vers la deuxième partie du roman, il est question de quelques sujets sociaux-politique qui sont totalement ce que j'aime en SF mais qui ne sont pas développés de façon à vraiment les traiter en profondeur. J'ai donc été une fois de plus frustrée par ma lecture.

En bref, ce premier roman de sf de l'auteur nous a permi d'avoir une mise en bouche mais a pu manquer d'approfondissement que ce soit sur le ressenti ou encore les réflexions autour du livre. L'idée en elle même est vraiment intéressante et mérite d'être exploitée mais j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, et donc à être dans cet état de peur tenace pour eux. Néanmoins, je ne peux passer à côté du fait que l'auteur a une plume vraiment fluide qui me donne envie d'aller rencontre ses autres récits qu'il maîtrise sûrement plus !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Si vous saviez qu’il mourrait ici, pourquoi l’avez-vous laissé venir ?
- Parce que c’est le moment, le moment entre tous, celui où il se sent le plus vivant. On est davantage vivant quand on accepte sa mort […] Il a accueilli la sienne que le guerrier qu’il était. Nul n’a le droit de lui retirer ça, même par amour. Par ailleurs, le temps est peut-être sphérique, mais il n’est pas mutable. Si c’est arrivé, c’est arrivé. Tout le reste, ce sont des histoires idiotes pour les enfants.
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Être bon ne peut pas consister à obéir.
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Étrangement, l'espace n'est jamais aussi beau que lorsqu'il essaye de vous tuer.
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