AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

François Guérif (Autre)Julien Guérif (Traducteur)
EAN : 9782743650674
300 pages
Payot et Rivages (20/01/2021)
3.41/5   23 notes
Résumé :
Un vétéran de guerre tente de garder le secret qui le ronge coûte que coûte.

Plongez dans la noirceur dense de Jim Thompson grâce à une nouvelle traduction de ce titre classique publié pour la première fois à la Série noire en 1966 sous le titre M. Zéro, dans une version tronquée.

Jim Thompson, maître du roman noir et auteur emblématique de la collection Rivages/Noir !
Que lire après Nothing ManVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« le journal redevint ce vide puéril qui n'avait de journal que le nom, comme je n'avais d'homme que le titre. Il n'y avait absolument rien dans l'un ou dans l'autre. de simples façades masquant le néant ».

Journaliste-relecteur-correcteur et fait-diversier à ses heures, Clinton Brown partage sa vie entre le Pacific City Courier et l'alcool. Encore qu'il mélange souvent les deux. Un jour chasse l'autre, sans jamais effacer l'impasse dans laquelle se trouve sa vie devenue une succession d'impuissances.

Ses beuveries ininterrompues et son goût de la provoc' systématique l'aident à passer les journées, masquant artificiellement son mal-être. Mais lorsque sa femme, puis les femmes, resurgissent dans sa vie, Clinton disjoncte et la fuite en avant meurtrière peut débuter. Les cadavres s'additionnent, l'enquête piétine, Clinton jubile !

Dans Nothing Man, l'immense Jim Thompson – ici retraduit par Julien Guérif – excelle comme à son habitude dans son portrait d'homme détruit, faible, et fuyant. Si l'histoire pourra paraître un cran en-dessous de ses oeuvres les plus fortes, le ton grinçant, l'humour cynique et l'attachement de l'auteur pour ces no-life men de l'Amérique profonde, ravira les aficionados du maître.

Dont moi, mais ça vous le saviez déjà…
Commenter  J’apprécie          310
Voilà un roman noir d'un peu plus de 300 pages qui se lit vite et bien, ou presque.

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, mais une fois que les contours de l'intrigue se sont dessinés, je n'ai plus voulu lâcher le livre!

Brown, Brownie pour les intimes, est ce Nothing Man ou Monsieur zéro, selon les versions.

Pourquoi donc ce pauvre homme est-il désigné de la sorte?

Assez rapidement on comprend pourquoi, et ce Brownie ne peut alors qu'inspirer de la pitié. On lui pardonnerait presque ses agissements.

Autour de lui gravite des personnages assez stéréotypés, comme dans un mauvais film : des femmes, le chef de la police, ses collègues, son supérieur hiérarchique ainsi que le grand patron du journal dans lequel il travaille.

Il y a également, au fil des pages, une sorte de dialogue intérieur entre Brownie et lui-même, ou plutôt entre l'image qu'il renvoie et son for intérieur, comme s'il y avait un dédoublement de personnalité en lui.

A la toute fin, quasiment à la dernière page, on découvre pourquoi cet homme est doublement un nothing man...

Je ne connaissais pas cet auteur et il me faudrait d'autres lectures pour me faire une idée de son style. Mais en ce qui concerne ce roman, j'ai trouvé que la narration était quelque peu décousue. La faute au renvoi permanent entre les faits tels qu'ils se déroulent réellement et la manière dont notre cher Brownie les appréhende. Une fois qu'on a compris ça, il n'y a plus qu'à se laisser porter jusqu'au dénouement!

Bonne lecture.
Lien : https://lebouddhadejade.blog..
Commenter  J’apprécie          40
Brown, le protagoniste de Nothing Man est un journaliste de dernière zone, attaché à la gazette locale, baptisée « Pacific City Courier », un gars revenu traumatisé de la guerre où il a perdu sa virilité dans un champ de mines. Puis, on retrouve un milieu poisseux avec des femmes fatales, un policier véreux et lâche, une série de personnages secondaires qui ne font que passer et qui, pourtant, sont indispensables à l'ambiance du récit. Surtout des meurtres. L'auteur parle de notre monde avec férocité et montre ce qui peut exister de plus vil chez ses contemporains, en ne croyant pas à la rédemption et en enfonçant le clou là où ça peut faire mal. Un récit satirique et mordant en diable !
Commenter  J’apprécie          10
Sorti en 2007 sous le titre de Monsieur Zéro, ce treizième roman de l'immense Jim Thompson (1906-1977) ressort dans une nouvelle traduction intégrale avec son appellation quasi originale de Nothing Man (paru en 1954). Relire aujourd'hui l'auteur de la mort viendra, petite, de L'assassin qui est en moi ou de Hallali, c'est se faire sécher par une écriture frontale, voire impitoyable, à travers des histoires qui tournent autour de toute une série de clampins pathétiques mais attachants. C'est sans doute parce que Jim Thompson s'abstient de juger ses personnages qu'il est à ce point cruel envers eux.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il y avait quelque chose en elle, une sorte de plénitude, une abondance de vie qui vous enveloppait et s’emparait de vous.
Commenter  J’apprécie          100
Bien sûr que je pense ! J'ai vu des ânes avec un plus beau cul que le tien !
Commenter  J’apprécie          80

Videos de Jim Thompson (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jim Thompson
L?action se déroule sur une journée, un samedi de Pâques. Tôt le matin, la foudre s?abat sur Richard Weatherford, pasteur respecté d?une petite communauté de l?Arkansas. Son jeune amant vient lui réclamer le prix de son silence : 30 000 dollars. Marié, cinq enfants, prêcheur intégriste, toujours prompt à invoquer la figure de Satan pour stigmatiser les homosexuels, embarqué dans une croisade pour la prohibition de l?alcool, Richard va tout faire pour préserver la façade de respectabilité qu?il a patiemment construite. A n?importe quel prix. Au nom du bien. Au bout de ce samedi noir, la petite ville sera à feu et à sang, mais Richard Weatherford aura réussi à sauver sa réputation?
Fils d?un prêcheur baptiste, Jake Hinkson continue à régler ses comptes. Après L?Enfer de Church Street et Sans lendemain, Au nom du bien enfonce le clou avec une rage jouissive. Admirateur de Flannery O?Connor et de Jim Thompson, Hinkson livre un texte polyphonique, radicalement noir, portrait au tranchoir d?une petite communauté étouffante, prisonnière de valeurs hypocrites et d?une morale d?un autre âge. En bon auteur du Sud, il pousse le jeu jusqu?à son paroxysme. La fin, qui se déroule un an plus tard et montre le pasteur dans son prêche de Pâques, droit devant l?armée des âmes bien pensantes, est un monument de cynisme ravageur. Entre-temps, Donald Trump est arrivé à la Maison-Blanche. Michel Abescat Dry County, traduit de l?anglais (Etats-Unis) par Sophie Aslanides, éd. Gallmeister, 320 p., 22,60 ?.
???????
+ Lire la suite
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (46) Voir plus



Quiz Voir plus

Jim Thompson sur grand écran

En 1972, Sam Peckinpah réalise "Guet-apens", adapté du roman "Le Lien conjugal". Il choisit Faye Dunaway et Warren Beaty pour incarner les époux McCoy ...

c'est vrai
c'est faux

10 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : Jim ThompsonCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..