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3,85

sur 1051 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Que la notation est dure... J'a hésité entre 2,5 et 4,5. Mais la longueur et l'effet soporifique de certains passages ont tiré le curseur vers le bas.

Walden est une lecture importante pour qui questionne notre mode de vie et le livre a connu ces dernières années un effet de mode (de hype ?) certain. Thoreau est LE penseur de référence pour les inquiets et les repentis d'un monde de vie ultra-consumériste, mais un penseur dont la légende est supérieure (dévoyée) à l'oeuvre.

Son statut de classique inattaquable et monument inusable le rend impossible à critiquer (au sens vulgaire du terme) bien que le livre soit d'une autre époque, plein de poncifs et de déclarations définitives d'un auteur qui "sait", qui a "compris" et qui a la vertu pour lui contre tous barbares enchaînés aux modes et à l'air du temps.

J'ai ouvert ce livre avec la certitude que j'allais suivre le voyage initiatique d'un philosophe doux qui allait m'apprendre à souffler et reprendre goût aux beautés de la nature que nous ne voyons plus, mais je me suis retrouvé admonesté par un vieil oncle un peu bizarre plein de certitudes.

Il est des livres pour lesquels nos attentes ruinent la lecture, je me reproche ces attentes qui m'ont gâché un livre pourtant magnifique qui n'a volé en rien son statut d'oeuvre monument.

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Un classique de Thoreau qui contient de beaux passages sur la nature (chapitres "Les étangs" et "voisins inférieurs") et la vie en solitaire (chapitre "Solitude"). L'essai de Thoreau "De la marche" complète bien "Walden" et prolonge l'idée de communion avec la nature. Je préfère d'ailleurs cet essai à "Walden".
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Après avoir tourné la dernière page de Walden, j'ai le sentiment d'avoir suivi deux livres en un seul.
Le premier témoigne de l'arrivée de l'apaisement dans la vie de Thoreau, entré peu à peu entre les premières pages peuplées de belles idées très sûres d'elles-mêmes, et les dernières dans lesquelles se dégage une vraie poésie. Thoreau développe cette poésie par l'observation lente de la nature qui, reconnaissante, finit sans doute par lui donner un peu de sérénité.

Le second est celui de quelqu'un qui s'enfuit du contact des autres. Content de lui, il les observe du haut de ses principes sans prendre la peine de les comprendre. Il reste ainsi enfermé dans une sorte d'aigreur de laquelle il ne se départit pas vraiment.
Durant ma lecture, je n'ai pas pu sortir de mon esprit non plus que Thoreau a trente ans, pas d'enfants et du temps devant lui, pas de parents à charge... Bref qu'il expose ses découvertes du haut de toute sa jeunesse.
Dans deux ans, quand il sera parti, tous les voisins qu'il a tant sermonnés, eux, vivront toujours là, dans la même nature que celle qu'il a côtoyée.

C'est aussi la grande différence entre la pensée que Thoreau expose ici et celle de Rousseau (le parallèle vient assez facilement). Rousseau, ours lui aussi, tâche de comprendre les autres, la société qui l'entoure et comment elle s'articule. C'est ce regard extérieur, mais passionné qu'il transmet.
Thoreau, dans ce texte, tâche de s'en extraire. Il est dès lors grand lorsqu'il parle de nature, mais bien plus petit lorsqu'il parle des hommes.
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Livre polymorphe que Walden où le personnage principal, qui donne son titre au livre... est un étang !

Thoreau est un précurseur. A l'époque où ses contemporains célèbrent le progrès, la modernité, les industries naissantes, lui parle déjà de retour à la nature. Il lance un mouvement qui est toujours bien vivace aujourd'hui et n'a pu que se renforcer face aux abus de la société actuelle contre la Nature. Adepte de la décroissance avant même que la croissance ne soit considéré comme un problème, Thoreau nous livre à la fois un livre de philosophie, un partage d'expériences scientifiques et une ode poétique à la Nature.

Les différentes composantes sont inégalement réussies. La philosophie est intéressante dans sa remise en cause des évidences de l'époque (le chemin de fer, le développement des premiers médias avec les journaux)... mais s'appuie parfois trop ouvertement sur la sacro-sainte religion pour justifier le retour aux sources. Cela donne un petit goût d'intégrisme à la pensée développée, mais les précurseurs flirtent souvent avec les extrémismes. Ce qui est plus gênant c'est qu'on a parfois du mal à bien cadrer le positionnement de l'auteur : il critique les ragots dans un chapitre puis justifie ses retours vers la ville en qualifiant ces mêmes ragots d' "aussi rafraîchissants, à leur façon, que le bruissement des feuilles et le pépiement des grenouilles."

Son rapport à la nature est plus clair et plus intéressant. Il évoque avec talents les différentes saisons, les habitats qu'il côtoie, les paysages changeants. Il relate ses essais pour étudier les différentes sortes de glace, pour trouver un moyen universel de trouver le point le plus profond d'un plan d'eau. Il tente de rationaliser dépenses et recettes pour vivre le plus simplement possible. On sent chez lui une réelle passion pour ce qui, à l'époque, commençait à désintéresser complètement ses contemporains : la Nature dans sa plus simple expression, les plantes qui poussent sans que l'homme les ait plantés, les animaux qui finissent par se rapprocher quand ils n'éprouvent pas l'homme comme une menace mais comme un colocataire de l'environnement.

Dernier bémol enfin, les coquilles de cette édition. Je ne signale pas quand elles sont anecdotiques, mais ce n'est pas le cas ici. Non seulement nombreuses mais également gênantes pour la lecture dans un livre où le vocabulaire du XIXè et son orthographe changeante font parfois hésiter entre coquille et réelle différence d'écriture des mots. On attend plus dé sérieux d'un grand éditeur comme Gallimard... même pour un ouvrage libre de droits...
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J'apprécie les livres de « nature writing » et ma médiathèque a mis en avant « Walden » de Henry David Thoreau, écrivain du 19ème siècle qui a l'air de retenir l'attention en ce moment.

Ce roman écrit en 1854 retrace la retraite vécu par l'auteur dans une cabane auprès du lac Walden. Un manifeste écologique dans une Amérique en route pour le consumérisme et n'ayant pas encore détruit la nature.

Mauvais choix, cela a été difficile à lire. J'ai sauté de nombreuses pages.
Certains passages sont pleins de sagesse mais traîne en longueur.
Certaines descriptions de paysages font envies mais le rythme est lent et les détails nombreux plombent la lecture.

Je n'ai pas accroché à la philosophie de Henry David Thoreau bien que ces idées me plaisent. J'ai préféré la lecture de « Indian Creek » de Pete Fromm.
Un peu dommage ce rendez-vous manqué mais d'autres découvertes sont possibles car comme le dit Thoreau : « Les livres sont le trésor précieux du monde, et le digne legs des générations et des nations. »
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Walden est un monument dont l'importance dans la littérature américaine de la nature et du sauvage est indiscutable. le récit de la vie simple et autarcique de l'auteur nous porte dès les premières pages dans une intensité d'attention rare et puissante, mais on déplore rapidement une ligne de fond idéologique qui vient teinter la réflexion d'une nuance puritaine assez déplacée sinon gênante.

Là où la critique de la société humaine comme ordre établi sur des fondements aveugles et bornés prouve une actualité toujours mordante, les injonctions à une morale plus "élevée", les aspirations à une "pureté" idéale et l'enthousiasme hyberbolique qui chante la moindre expérience vécue comme la seule, la première et la plus forte de toutes nous portent vite à sentir la distance qui s'est creusée entre ce texte et le lecteur contemporain.

De belles pages, mais qui mêlent trop vite la nature sauvage à la morale, la simplicité à la pureté, l'étonnement vrai à l'emphase. On en ressort interpellés, mais non transportés, et difficilement transformés.
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Superbe hommage à la nature.
Juste critique de la possession et du matérialisme.
L'auteur démontre la stupidité de notre mode de consommation avec des exemples de son époque...
et malheureusement...
c'est toujours d'actualité 160 ans plus tard!
En 160 années (et ça ne risque pas de s'arrêter demain!), notre comportement est toujours aussi court-termiste : "je consomme donc je suis".
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J'étais impatiente de découvrir ce livre, puisqu'il était cité dans le livre Douze ans, sept mois et onze jours de Lorris Murail que j'avais bien aimé. J'étais donc ravie de pouvoir découvrir ce classique de la littérature.

Nous allons suivre les pensées d'Henry David Thoreau sur son expérience réalisée en 1845, où il est parti vivre deux ans, seul, dans une cabane (qu'il a lui-même construite) au bord de l'étang de Walden dans le Massachusetts. Il nous livre ses réflexions sur la société, la consommation, le rapport que nous entretenons avec la nature...

J'ai trouvé que le premier chapitre, "L'économie", traînait en longueur, mais j'ai passé outre et j'ai poursuivi ma lecture. S'il y a bien une chose qu'il faut savoir, c'est que ce livre ne contient pas vraiment d'action. C'est un livre de réflexion, assez philosophique, qui a l'avantage de nous faire réfléchir, sans pour autant orienter notre façon de penser.

Je n'étais pas toujours d'accord avec l'auteur, notamment lorsqu'il parle des livres. Je l'ai trouvé très élitiste, presque méprisant, et c'est vraiment le genre de discours auquel je n'adhère pas. Malgré cela, c'est une pensée intéressante qu'il y a derrière, sur notre façon de lire.

Certains passages étaient vraiment ardus et ne me parlaient pas plus que ça. Je n'ai en effet jamais eu de cours de philo de ma vie, et c'était un léger bémol. Il faut aussi prendre en compte que le livre a été écrit dans les années 1850. Malgré tout, il reste accessible : il faut juste un peu s'accrocher.

C'est un livre qui me laisse mi-figue, mi-raisin. D'un côté, j'ai trouvé que certains moments étaient passionnants, qu'Henry David Thoreau était un personnage intéressant avec de chouettes réflexions... et d'un autre, j'étais parfois en désaccord complet avec lui, et je me suis un peu ennuyée à certains moments.

Je pense que c'est tout de même un classique qu'il ne faut pas hésiter à découvrir si cela vous fait envie !
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Le récit qu'il fait de son expérience est très détaillé. Très. Trop peut-être, par moments. de sa culture de haricots qu'il sarcle aux couleurs de l'étang à travers les différentes saisons ou encore la taille de la couche de glace, tout passe sous l'étude de Thoreau, avec parfois énormément de détails techniques, naturalistes ou économiques. Combinez à cela le style assez lourd de Thoreau, pour lequel je suis presque sûre que ma traduction n'aide pas à le faciliter, et vous obtenez une lecture extrêmement compliquée. Voire indigeste par moments.
Lien : https://juliejuz.wordpress.c..
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Tout plaquer pour vivre dans et de la nature, en communion avec elle et sans lui nuire, avec le moins d'impact possible. Certains le rêvent, d'autres le font, pour quelques mois, quelques années, ou plus.
Au XIXe siècle, Thoreau l'a fait, en construisant sa cabane et habitant au bord du lac Walden. le livre date de 1854, dans une Amérique encore épargnée par toute cette civilisation. Ce témoignage est un essai sur l'écologie (au sens premier du terme, et non dans son sens politique dévoyé d'aujourd'hui) et l'économie. Refus de l'argent pour l'argent, du travail pour l'argent perçu comme une aliénation.
Un peu de travail manuel, le minimum pour vivre en autarcie (construire sa demeure, cultiver ce qui est nécessaire à la nourriture), contemplation, lecture, écriture. Cela suffit à l'auteur pour vivre en ermite. Mais son expérience ne dépasse pas les deux années.
Certains thèmes sont toujours d'actualité, et ont encore une résonance particulière aujourd'hui, dans un monde où la civilisation a pris le dessus, et où la moindre chose se mesure à la valeur de l'argent et du temps nécessaire pour sa fabrication. Mais entre les deux extrêmes, n'y aurait-il pas un plus juste milieu ?
Une écriture très datée XIXes, et pour cause! Il faut prendre le temps de le lire, de se plonger dans les descriptions de la nature, des petits riens qui suffisent à l'auteur, une lecture au ralenti pour une vie loin du stress et des débordements quotidiens.
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