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sur 1043 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lecture longue et lente d'un livre transportant dans l'Amérique du XIXe siècle, explorant la construction du chalet de Thoreau et sa connexion avec la nature… Je n'ai pas apprécié le style « vieillot » et « donneur de leçon » malgré le fait que je sois d'accord avec ses idées.
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Un livre très intéressant de par les sujets qu'il aborde mais malheureusement beaucoup de répétitions et quelques chapitres qui auraient mérités d'être écourté notamment sur les derniers chapitres conclusion comprise mais j'ai quand même bien accroché au livre malgré tout.
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Henry James Thoreau est un auteur, naturaliste et philosophe américain, né en 1817 à Concord dans le Massachusetts. Dans "Walden", qui est sans doute son oeuvre la plus connue, avec "La désobéissance civile", il nous livre le récit de sa vie au bord de l'étang de Walden, dans une cabane qu'il a lui-même construite.

Ce récit est nourri par les nombreuses réflexions de Thoreau, que ce soit au niveau de la nature, de la politique et des hommes. Les références sont nombreuses, non seulement Thoreau convoque les textes des Anciens tels que Caton, Platon, Pline...mais aussi, les textes sacrés de l'hindouisme.
C'est un texte qui prône le retour à la nature. Thoreau se montre assez bourru avec les relations humaines, malgré la visite de quelques amis et promeneurs. Si la description de la nature apporte un regard contemplatif, ne vous attendez pas à un texte "léger", tout est tourné vers la réflexion. La lecture demande une certaine concentration.

L'ouvrage peut être lu tant pour sa pensée que pour son témoignage historique, où l'arrivée du chemin de fer bouleverse le commerce, les hommes. On imagine l'époque où la glace était encore enlevée l'hiver des étangs pour la conserver pour l'été.
C'est une lecture riche sur de nombreux plans.
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Enfin je lis ce livre iconique de Thoreau.
Je m'attendais à sa description à la Sylvain Tesson de son isolement dans sa cabane... Mais c'est en fait un gros traité de philosophie, avec de très longs passages dans une écriture pas facile à suivre.
J'ai survolé le livre, il y a des passages très concrets sur sa vie dans les bois, la préface de Frédéric Gros résume bien le livre, et la conclusion de Thoreau aussi
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J'espérais trouver une aventure à la Jack London …. Je me suis largement trompé dans mon choix. J'ai eu du mal à accrocher à ce traité philosophique, le personnage principal manquant, selon moi, de charisme. Ma cotation est probablement injuste car c'était surtout une erreur de casting de ma part .

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Depuis le temps que j'en entends parler de ce livre fondateur, je me devais de l'ouvrir et d'en récolter la substantifique moelle.
Comme à l'habitude dans de telles circonstances, on est forcément déçu. Ce livre, je l'avais déjà écrit dans ma tête, j'en avais parcouru mentalement les chapitres, j'avais sublimé les idées. Bref, je m'étais fais un film d'un livre. Pas bon.
C'est le problème des classiques qu'on lit toujours trop tard. D'autres y ont fait, consciemment ou non, référence et on a l'impression de «déjà vu ». Comme disait mon grand-père, c'est mettre la charrue avant les boeufs.
Alors, si on retrouve ici les thèmes chers à Yvan Illitch – pour ne citer que lui -, il faut bien se rendre compte que ce récit, écrit au tournant du XIXème siècle est la base sur laquelle tous les penseurs un brin écologistes ont élevé leur dogmes. Juste remise au point.
Walden est un petit lac, à deux pas de Concord, une ville moyenne de la Nouvelle Angleterre. Pendant deux saisons, Thoreau va vivre éloigné de la société des hommes. Pas en ermite. Il aura commerce avec ses semblables pour peu que ceux-ci viennent au plus profond des bois faire un brin de causette. La solitude est toute relative : « l'exercice des jambes ne saurait rapprocher beaucoup deux esprits l'un de l'autre ». Ce qui nous touche, tous autant que nous sommes englués dans des vies piègeuses, c'est que Thoreau n'est ni un surhomme capable d'endurer les pires épreuves ni un aventurier foulant les pôles ou s'enfonçant bien profond dans d'inextricables jungles. Ce qu'il a fait, tout le monde peut le faire. du moins en prendre le chemin. Un pas de côté.
Il commence par construire sa propre maison. Cela est la base de l'existence humaine depuis l'aube des temps. Les esquimaux et les amérindiens ne faisaient pas autre chose : cela ne leur prenait d'ailleurs pas plus de deux heures pour bâtir un igloo ou dresser un tipi. On peut imaginer la fierté qu'il y a à habiter un lieu construit de nos mains, supérieur même à manger les produits de son propre potager.
Une vie simple, donc , rythmée par la nature mais, si l'art de la contemplation y est érigée en philosophie, ce n'est pas une vie faite d'oisiveté. Il y a toujours quelque chose à faire, ne serait-ce qu'une balade en forêt.
Walden fut écrit en plein XIXème, cela implique un style bien construit. Trop habitués à nager dans des tournures plus journalistiques que littéraires, on sera surpris, un peu décontenancé même par cette prose exigeante, émaillée de vers laissés en version originale.
Cette ode à la nature et à la simplicité d'une vie modeste m'a rappelé Elisé Reclus. Mais ici, la philosophie prend le pas sur la poésie et il faut parfois patauger dans une syntaxe d'il y a quasiment 200 ans. Pas facile. D'autant que Thoreau semble parler comme un prêtre, vous savez bien avec des images à tout bout de champ, des analogies, des symboles et toute une batterie de références qui parlent surement à un contemporain de Hugo et Dickens mais plus difficilement au pauvre citoyen d'un monde dominé par une littérature qui a perdu ses lettres de noblesse , du moins sont elles noyées dans la masse du tout venant qui nivelle le tout.
1850 c'est l'âge d'or du développement du chemin de fer aux Etats-Unis. Que penserait Thoreau de notre monde aujourd'hui ? Cela dépasserait certainement son entendement. Il prône la simplicité et l'humilité dans la vie matérielle, permettant une meilleure spiritualité, au sens large du terme, pas réduit à la seule foi. Lorsqu'il parle de voyage, il l'entend d'abord dans le sens de la découverte de soi-même.
Et pourtant, même s'il se qualifie de païen, le seul propos qui m'ait choqué fait référence à la dualité qu'on retrouve chez les croyants entre la spiritualité et la sensualité. On ne devait pas rigoler tout le temps en compagnie de Thoreau : il rejette les plaisirs de la vie, en particulier concernant la nourriture. Il n'y a pourtant pas de mal à se faire du bien. L'homme n'est pas qu'un esprit et l'un des principes de l'écologie n'est-il pas de commencer par concilier nos sensations et nos aspirations, d'accorder corps et esprit ? Mais peut-être ai-je mal lu, car il l'avoue lui-même : « celui qui distingue la vraie saveur des aliments ne peut jamais être un glouton, celui qui ne la distingue pas ne peut être autre chose ». Ce n'est pas tant l'excitation des sens qui pose problème à Thoreau mais l'excès en toute chose.
La puissance de la philosophie de Thoreau réside dans ces analogies constantes qu'il déniche entre l'âme humaine et la nature : dans chaque chose, il y voit un peu de nous-mêmes. Ainsi ce parallèle étonnant entre un lac et le caractère d'un homme. L'homme est bien le produit le plus abouti de trois milliards d'années d'évolution. Attaché à sa terre nourricière (à tous points de vue), il ne peut s'en détacher sans conséquences.
Le père de tous les écologistes se doit d'être lu et, plus encore, mis en pratique. Bien sûr, il serait utopique d'imaginer un monde où chacun irait vivre dans les bois, construisant soi-même sa propre demeure, n'utilisant que le strict minimum à une vie simple, débarrassée de tout le superflu qui finit par nous enchainer dans des prisons dorées dont on ne se rend même plus compte que nous possédons la clé et, pire, que nous nous y enfermons, tête baissée et résignés. En revanche, un peu plus de mesure dans nos consommations, de réserve dans nos comportements, de discrétion dans notre domination de la nature serait appréciable pour le bien de tous.
Dernière astuce de ce penseur précurseur : « il suffit de rester tranquille assez longtemps en quelque endroit attrayant des bois pour que tous ses habitants viennent à tour de rôle se montrer à vous ».
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Thoreau présente ici de manière autobiographique son exil de la civilisation. Pendant deux ans, il a vécu au bord de l'étang de Walden, dans une cabane construire de ses mains. le texte vogue entre réflexion profonde sur la société et la valeur intrinsèque de l'humain ; mais aussi de longues descriptions presque zolaïenne des paysages, de la faune et de la flore.
Une belle découverte pour qui veut se questionner sur l'avenir de l'humain, sur le sens de la vie et la position à adopter dans la société. Un ouvrage autant philosophique que didactique pour découvrir la nature sous un jour nouveau.
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J'ai choisi cette oeuvre car c'est un des livres de chevet du Narrateur du Garçon sauvage de Paulo Cognetti, qui vit lui-même dans une cabane en pleine montagne, occupé à nourrir son corps par des travaux agricoles et son esprit par des lectures de poètes et des tentatives d'écriture.
Si cette oeuvre est une belle ode à la Nature, avec des idées qui semblent très modernes aujourd'hui - moins manger de viande, consommer de façon raisonnable sans superflu, réutiliser et recycler, accueillir les autres et s'enrichir d'un échange avec eux, l'idée que toute vie se vaut, qu'elle soit humaine, animale, ou végétale..., j'ai néanmoins trouvé de nombreuses longueurs dans ce texte dense, et je me me suis ennuyée par moments. Car j'ai trouvé beaucoup d'accumulations, des chapitres qui sont des sortes de listes : Thoreau décrit ainsi chaque poisson, le chant de chaque oiseau, les senteurs de chaque arbre, les couleurs de chaque étang...
En réalité, je n'ai pas été aussi émue que je pensais l'être d'après la réputation de ce livre, alors que celui de P. Cognetti m'a beaucoup touchée - peut-être parce que je suis bien plus familière des paysages alpins que des forêts du Nord-Est des États-Unis et que je pouvais me projeter dans le paysage décrit, en mêlant mes souvenirs et mes rêves à ceux du Narrateur ?
Là où j'ai été émue, c'est dans la description mélancolique d'un monde qui est déjà en train de disparaître, car il n'existe plus au moment de l'écriture. Les paysages n'étaient déjà pas totalement sauvages quand Thoreau y habitait - si le premier village est loin, il existe néanmoins. Même les bruits ne sont pas totalement dus aux animaux ou au vent, puisque le sifflement d'un train vient régulièrement troubler le silence du bois. La civilisation et le progrès, symbolisés justement par ces voies de chemin, grignotent petit à petit les arbres et l'étang, les renards sont de plus en plus chassés, les canneberges cueillies de façon plus mécanique, la glace même de l'étang est récoltée de façon industrialisée pour produire, et donc rapporter dans un but capitaliste... L'avancée humaine fait donc reculer la wilderness pour reprendre l'expression même de Thoreau.
Enfin, j'ai été assez sensible à la culture d'étudiant en lettres classiques de Thoreau qui transparaît dans les vers qui parsèment le récit et dans toutes les descriptions truffées de citations. Il livre ainsi une description violente, épique, d'une guerre entre fourmis comme un passage de l'Iliade.
De très beaux passages, quelques jolies descriptions, mais il manque pour moi de la chair, des sentiments, de la consistance : que cherchait vraiment le Narrateur et qu'a-t-il trouvé ? Il faut attendre la conclusion pour avoir une partie seulement des réponses à ces questions.
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Thoreau narre son expérience de vie sauvage dans les bois, près du lac de Walden. Il voulait, comme il dit, « vivre l'essentiel de la vie », en gros vivre en supprimant le superflu, se construire une cabane et vivre de la forêt environnante, loin des ambitions déchaînées du reste de l'humanité. C'est en ce sens une critique tout autant qu'une mise en perspective du capitalisme inhérent aux USA. C'est aussi l'occasion pour Thoreau de se recentrer sur lui-même grâce à la contemplation de la nature et de ses bienfaits.
Les passages concernant ses pensées métaphysiques, souvent en contradiction–il dit ne plus pratiquer de religion, devenu indifférent aux « bénédictions » mais ne cesse d'invoquer Dieu en conclusion–et ses descriptions minutieuses des eaux du lac en toutes saisons ont de quoi ennuyer. Quand rien ne se passe en hiver, rien ne se passe dans les écrits de l'auteur aussi ou ce pourrait être des notes qu'il garde pour lui, une leçon d'observation.
J'avoue avoir été sensible à ce côté « décroissant », à cette aspiration à une vie simple dénuée d'ambitions voraces et se contentant du minimum. Les « contemplations » ne regardent que lui.
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J'ai commencé Walden ou la vie dans les bois en audio, ce qui était une idée assez épouvantable, je dois le reconnaître. Mes capacités de concentration étant naturellement bien faibles, elles se sont révélées lamentables en écoute durant mes sorties footing dans les bois.
Finalement, je me suis fait offrir l'édition papier et ce fut mieux mais pas parfait. Il y a des temps où les livres vous absorbent, d'autres ou ils vous passent devant les yeux sans s'imprimer dans votre cerveau.
Je suis donc passé à côté de ce livre philosophique. Sur la vie dans la foret d'un philosophe existentialiste. Premier d'une série qui m'accompagnera toute l'année 2021. Mon année de la forêt.
La préface de Michel Onfray est par contre lumineuse. Je l'ai lu deux fois et finalement ce sera surtout ce texte que je retiendrai.
Un livre à relire plus tard.
Janvier 2021
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