Avant-propos
Tout d'abord, je remercie chaleureusement Tigran et les Éditons Mama pour m'avoir proposé ce 4ème tome de Shaman en service presse !
J'ai eu le plaisir de revoir Tigran ce 15 avril au Monde d'Uranie à Lille, à l'occasion de la fête des librairies indépendantes. Ce fut l'occasion d'échanges passionnants autour du chamanisme et plus particulièrement des titres de Shaman. Un moment hors du temps ancré dans le présent ; pour une vision et des perceptions amenées à s'étendre et à s'enraciner avec conscience.
Je vous livre mon retour sur le Chemin !
Notez que si cet opus débute une nouvelle trilogie – à savoir L'aventure Amérindienne –, il fait suite aux 3 premiers tomes qui constituent la trilogie L'aventure Mongole, aussi, pour plus de fluidité et une meilleure immersion, je vous recommande de les lire dans l'ordre chronologique.
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Mon retour
La 2ème saison de Shaman nous plonge dans un nouveau décor. En effet, après la Mongolie, Tangri et sa famille ont pris le chemin de l'Arizona, pour répondre à l'appel du grand-père spirituel du narrateur. Pas de transition depuis la Mongolie, nous voilà directement plongés dans le Nord de l'Arizona, plusieurs années après l'installation du trio au sein d'une tribu Amérindienne d'Apaches.
Ce qui m'a frappée, c'est que vivant ainsi au rythme de la Nature et suivant l'initiation de Tangri, qui se poursuit sur un nouveau territoire et auprès d'un chamane et d'esprits différents, il n'y avait que les flash-back du narrateur pour me rappeler que le récit se déroulait de nos jours. Certes, j'avais eu ce sentiment lors de la lecture des 3 premiers tomes, mais ici j'ai ressenti plus fortement ce décalage. Comme s'il y avait deux temporalités pour deux vies sur la même ligne.
Le narrateur rapporte de nouveau des passages de son enfance, et y inclut également ceux de l'âge adulte, des moments forts où transparaissent le Monde Invisible, la voix des Esprits. de cette façon le récit propose plusieurs temporalités, qui se mêlent et ne font qu'une. Tigran va plus loin encore en donnant à Tangri un nouveau rôle.
Nord de l'Arizona de nos jours. Alors qu'il a été appelé par son grand-père spirituel, Aigle de feu, cela fait plusieurs années que Tangri a quitté la Mongolie, accompagné par son épouse, Hilga, et leur fille, Seta, âgée maintenant de 10 ans. Faisant écho aux visions et interrogations aux Esprits du narrateur, le Cercle des anciens lui confie d'initier un garçon d'une tribu rivale de Navajos, Élan blanc. L'Esprit du vent a désigné Tangri ; pour établir un lien entre les Apaches et les Navajos.
L'on sent que Tangri a gagné en maturité sur son chemin d'initiation au chamanisme. Au-delà de l'accueil qui l'attend de la part de certains dans la tribu d'Élan blanc, il est ancré, il voit et reconnaît. Alors qu'il initie le jeune homme, au cours d'un rituel de retraite de 4 jours et 4 nuits sans manger ni dormir, un lien se tisse entre eux deux ; la demande d'Élan blanc aux Esprits fait écho en Tangri, remontant des souvenirs. À l'issue de cette initiation, ils ont changé tous les deux.
Tigran concrétise ce qu'il avait disséminé dans la 1ère saison : les femmes. Nous savions qu'Hilga était une chamane qui s'ignorait dans cette vie, mais au travers de leur fille, Seta, ou encore de la mère d'Hilga, notamment lors de sa rencontre avec l'homme loup, c'est tout une génération de femmes puissantes qui s'enracine. Et lorsqu'émerge la figure de Mère-Nature, nous en (re)venons à l'image des femmes gardiennes de la Terre. Nous en revenons à l'urgence écologique, au besoin vital et inhérent de protéger la Nature, poumons de la Terre.
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En bref :
Tigran renoue avec les racines Amérindiennes, poursuivant l'initiation de Tangri de la Mongolie au Nord de l'Arizona, au sein d'une tribu d'Apaches. C'est au tour du narrateur d'initier, aussi il va à la rencontre d'Élan blanc d'une tribu de Navajos. Si Tangri a gagné en maturité, il apprend toujours, s'alignant toujours plus justement, percevant de plus en plus le Monde Invisible.
Génération et multidimensionnalité s'entremêlent, faisant émerger la lignée d'Hilga, la puissance des femmes, écho à l'urgence écologique, au besoin vital et inhérent de protéger la Nature, poumons de la Terre. le métissage des nouveaux et nouvelles chamanes est-elle la réponse avec ce retour aux sources de la voix de Mère-Nature ?
Lien :
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