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EAN : 9782912667380
53 pages
Finitude (08/11/2006)
4.18/5   14 notes
Résumé :
"La dernière fois que l'on avait sonné à sa porte, c'était pour lui apporter un télégramme annonçant sa mort. Il l'avait ouvert en tremblant, puis, en lisant le texte, il avait éclaté de rire. Pour fêter l'événement, il avait bu plusieurs bières rousses. [...]
La mort ne lavait pas privé de sa faculté d'émerveillement, bien au contraire. Jamais il n'avait pris autant de plaisir à déambuler dans Paris. "
Rencontrer un mort, plutôt content de l'être - il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Encore un excellent livre de Martinet, plein de désespoir et de tendresse. Encore un bel objet édité par Finitude : je n'ai pas d'actions dans cette maison d'édition et ils ne sont pas de ma famille mais il faut reconnaître que les couvertures sont soignées, l'impression faite sur un très beau papier et j'adore la petite chouette sur la tranche (emblème des éditions Finitude). .
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ce soir-là, en rentrant chez lui, après avoir renversé une bonne dizaine de poubelles, égorgé trois chiens et giflé un aveugle saoûl qui l'avait pris pour Marylin Monroe (il avait essayé de l'enlacer au milieu de la rue, sous la pluie, mais il avait réussi à s'échapper. L'aveugle avait fini par glisser et gesticulait sur la chaussée en suppliant sa chère Marylin de revenir), il se dit que, décidément, il n'avait plus grand chose à voir avec le gentil petit garçon que sa grand-mère emmenait tous les soirs, en hiver, sous les flocons de neige en coton hydrophile, aux "Dames de France", place Abel-Surchamp, à Libourne, se gaver de pâtes de coing à cinq francs, au milieu des ampoules rouges et bleues clignotantes.
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Videos de Jean-Pierre Martinet (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Martinet
« […] Je ne valais », écrit t'Serstevens (1886-1974) dans Regards vers la jeunesse, « que par des illusions que je n'ai plus, des enthousiasmes qui agonisent, une ardeur mystique qui me portait au-dessus de moi-même. Je préfère mes erreurs et mes sottes impulsions d'autrefois à mon intelligence prudente, à l'esprit critique dont je suis accablé. » […] […] t'Serstevens n'a cessé d'être poursuivi par son double, comme dans les cauchemars. […] La course-poursuite, malgré tout son entêtement, il l'aura perdue : l'horrible vieillard l'aura rejoint, il l'aura serré contre lui, il lui aura souri avec l'air doucereux et indulgent de ceux qui n'aiment plus la vie. […] […] On peut trouver contradictoire, en vérité, l'attitude d'un homme qui a su trouver les accents les plus vibrants pour célébrer la jeunesse, cette jeunesse qui se confond un peu […] avec l'esprit d'aventure, et sa férocité à l'égard de toutes les utopies, qui sont un peu la jeunesse des idées, leur adolescence. Cette contradiction, t'Serstevens en a eu conscience, et il l'a vécue dans le déchirement, du moins dans les premières années de sa vie d'écrivain. […] La tour d'ivoire où prétendent s'enfermer certains littérateurs pour échapper à la médiocrité de leurs contemporains, il n'y voit qu'une prison dérisoire : il lui faut l'air du large, la rumeur des ports, le sourire des femmes, l'odeur des acacias. Oui, ce qu'exprime en profondeur la première partie de l'oeuvre de t'Serstevens, c'est l'horreur de ne croire en rien. Cela n'a rien à voir avec le scepticisme, c'est, précisément, tout le contraire : la douleur de se sentir ballotté dans un monde où l'on ne comprend rien, où l'on n'a aucun repère, où toutes les idéologies s'effritent les unes après les autres […] : amertume ricanante, et non pas scepticisme souriant. […]
Il aura manqué, en somme, à t'Serstevens, d'avoir su se mettre en valeur, ce qui est une faute impardonnable dans notre petite république des lettres, qui oublie facilement les errants, les navigateurs, les ivrognes, les rêveurs, ou, tout simplement, les modestes. […] » (Jean-Pierre Martinet, « Un Apostolat » d'A. t'Serstevens, Éditions Alfred Eibel, 1975)
« Né […] en Belgique d'un père flamand et d'une mère provençale, Albert t'Serstevens, après un voyage en Égypte, s'installe en France en 1910 ; il est successivement employé de librairie, puis secrétaire d'un banquier, avant de publier en 1911 son premier ouvrage Poèmes en prose. […] » (universalis.fr)
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Image d'illustration : https://www.alamy.com/stock-image-albert-tserstevens-belgian-novelist-1910-1915-photo-taponier-creditphoto12coll-164523513.html
Bande sonore originale : Lacrymosa Aeterna Industry - Je te vois Je te vois de Lacrymosa Aeterna Industry est référencée sous license Art Libre.
Site : https://lacrymosa.tuxfamily.org/?String-Theory,65
#AlbertSerstevens #PoèmesEnProse #PoésieBelge
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