Je connaissais le peintre mais j'ignorais qu'il était aussi théoricien. le titre m'a interpellé, un essai sur la paresse, mais très différent de ce que j'ai pu lire du côté de
Dany Laferrière par exemple.
Malévitch s'emploie à démontrer comment socialisme et capitalisme dirigent tout deux vers la paresse, sans que ce mot n'ait de connotation négative. La paresse, mais c'est à peine développé, est ici surtout le besoin de se poser au lieu de s'acharner au travail, et
Malévitch regrette que ce concept soit mal perçu.
Pour être honnête, je ne me considère pas assez au fait du contexte politique des années 20 de l'empire russe et je n'ai pas saisi la totalité des arguments, mais je m'attendais également à un essai plus ample sur la paresse elle-même qu'à ses implications politiques.
L'extrait présenté en quatrième de couverture mérite en tout cas réflexion:
"Le travail doit être maudit, comme l'enseignent les légendes sur le paradis, tandis que la paresse doit être le but essentiel de l'homme. Mais c'est l'inverse qui s'est produit. C'est cette inversion que je voudrais tirer au clair."