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EAN : 9782246707912
275 pages
Grasset (17/08/2006)
3.39/5   23 notes
Résumé :
Je sais, au fond, que je ne partirai plus. Jamais. Nulle part. Ainsi conserverai-je intacte ma collection de pays inexplorés. Ces lointains qui m'ont fait rêver enfant. La mort de ma mère eût été une belle occasion de partir. Dans l'Atlantique Sud, puisqu'elle m'avait fait promettre sur son lit d'agonie que ses cendres y seraient dispersées. Mais où était-ce donc, l'Atlantique Sud ? Copacabana ou Mimizan-Plage ? Je n'ai pas tenu ma promesse. La culpabilité qui m'hab... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai lu ce court roman en quelques heures, dans un grand plaisir. C'était ma première rencontre avec une oeuvre d'autofiction. L'auteur y raconte comment, après la mort d'une mère dont on ne pouvait certe pas dire qu'elle avait été suffisament bonne, l'auteur se voit confier la mission de déverser les cendres de la défunte dans l'Atlantique Sud. Il s'en fait un devoir, alors même que sa névrose l'empêche depuis son adolescence d'entreprendre le moindre voyage, alors qu'enfant il avait développé une passion intense pour l'exotisme. Nous le suivons donc dans son travail analytique, ses nombreuses tentatives avortées de départ, ses recherches pour découvrir le sens donné par sa mère, qu'il découvre femme, à l'Atlantique Sud. Au bout du chemin, on entrevoit la guérison.
Initialement, j'ai été un peu bousculée par l'humour pour le moins noir déployé autour des obsèques de la mère de l'auteur. Puis très vite, j'ai été séduite par la fausse légèreté avec laquelle il décrivait les rets de la névrose qui l'enfermaient dans un monde de plus en plus étriqué, et ses tentatives, touchantes, pour en sortir.
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Le héros (qui s'appelle Jérôme Tonnerre) est un passionné de voyage. Il a tous les guides de tous les pays, l'équipement du randonneur, la carte de fidélité du Vieux Campeur... Bref il est incollable sur les trajets, les refuges et les vaccins. Pourtant.... il n'a jamais quitté son arrondissement parisien. Il voyagerait bien mais.... oui mais quoi ????

Le problème se pose avec encore plus d'acuité quand, à la mort de sa mère bien aimée, il trouve un papier écrit de sa main précisant qu'elle veut être incinérée et avoir ses cendres dispersées dans l'Atlantique Sud. le frère et la soeur étant de toute façon occupés à autre chose (la soeur a fait son "coming out" et le frère doit gérer sa femme qui vient de faire le sien...), c'est Jérôme qui doit s'en occuper. Oui mais l'Atlantique Sud, c'est où ? Mimizan Plage ou le Brésil ? Il lui faudra beaucoup d'imagination, de constance et de courage pour venir à bout de ses démons phobiques !!!


Voilà enfin un livre drôle, et c'est suffisamment rare pour le remarquer. L'humour noir du début (avec les Pompes funèbres et le Crématorium) évolue en règlement de compte familial et en traitement de la phobie des voyages. Agréable, léger mais pas seulement...

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Une tragédie ouvre ce livre : la mort de la mère de famille. Après une longue maladie, Anne, la maman, meurt ce qui est l'occasion pour ses enfants de ce retrouver autour de ce décès. C'est également le moment que choisit Jérôme pour se remettre en question et revenir sur son passé. D'autant plus que la dernière demande d'Anne est que ses cendres soient répandues dans l'Atlantique Sud. Jérôme aime voyager mais de façon inerte ". Ce qui complique la tâche puisque c'est lui qui est chargé du voyage. Un livre plein d'humour noir ou plutôt décaler qui met le doigt sur des évènements troublants de la vie tout en restant " léger ". J'ai beaucoup aimer la façon de narrer de l'auteur, qui nous invite dans son intimité sans ce prendre au sérieux et en nous mettant à l'aise en utilisant cette dérision dur lui-même et sur les événements qu'il vit et que son entourage vit avec lui.Cet ouvrage referme également une grande sensibilité et une sorte de tendresse qui nous poussent à nous attacher à ce personnage qui a une vie de vieux garçon. Une belle lecture !
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Un bon plaisir de lecture. Entre la quête du voyage, sa nostalgie immuable, et les empêcheurs de tourner en rond que sont la dépression, les non-dits familiaux, la solitude familière.
Mais surtout une très belle façon d'explorer le départ, l'appel de terres inconnues pour un personnage qui, au final, lui, ne semble jamais prêt à quitter ses propres murs ! En tout cas, il savait nous en donner le goût…
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L'Atlantique Sud est une histoire triste. L' histoire triste et un peu déprimante d'un homme qui décide - pour honorer la promesse faite à sa mère de disperser ses cendres dans l'atlantique sud - d'affronter ses peurs, sa famille et de découvrir son passé. Et pourtant, l'Atlantique Sud est un roman extrêmement drôle à l'humour parfois noir (les premières pages du livre sont un régal pour les amateurs du genre) et souvent bon enfant plein de bons mots, de vieux slogans publicitaires oubliés, de petites trouvailles et de répliques qui font mouche (le fait que l'auteur soit scénariste n'est sans doute pas étranger à cela).
Jérôme Tonnerre (à la fois écrivain et héros du roman) nous compte avec décontraction et légèreté ses phobies et ses névroses. On est dans l'auto dérision et on sourit souvent devant les malheurs de sa vie. C'est cruel mais jubilatoire.
Il y a une vraie histoire mais l'intérêt de ce petit roman (215 pages) est définitivement dans la façon dont elle est racontée. Il y a quelque chose d'enfantin, de frais et de poétique dans l'univers d'Atlantique Sud
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Les livres l'invitaient au voyage, les voyages à la lecture. Selon le bouquiniste du quai Conti, on devrait lire Kafka avant que de séjourner à Prague, Joyce à Dublin. Pour le rêveur d'Afrique, d'Asie, les passeurs étaient Leiris, Michaux, la collection « Terre humaine », Levi-Strauss. « Je hais les voyages et les explorateurs », l'incipit de Tristes Tropiques, avait de quoi dérouter. Quelquefois, un doute l'effleurait. Et si la littérature suffisait ?
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Il avait dissimulé l'objet funéraire mais les enfants eurent tôt fait de découvrir le pot aux cendres et tentèrent de l'ouvrir. Ils répondaient aux prénoms de Sixte et Phyllis. Une fantaisie que Marie-Caroline avait regretté dès leur plus jeune âge. Lorsqu'ils tardaient à quitter le bac à sable, elle les appelait: Sixte, Phyllis! Les autres mères la fixaient avec stupeur. Les prénoms ainsi accolés sonnaient comme une maladie vénérienne.
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Il prétendait souffrir d’une rage de dents. La mère n’était pas dupe de “l’affreux Jojo”. ET ses larmes n’y pouvaient rien changer. Elle le renvoyait en pension avec sa rage dedans
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Ces derniers jours, à mesure que l'état de leur mère empirait il avait démoli accidentellement une série de tables, celle de sa kitchenette, une table roulante à l'hôpital, dans un café même. Des verres cassés, rien de plus banal. Mais des tables ? Il venait d'entrevoir le sens de la série noire : Mère-la table devait annoncer Père-Lachaise
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Leur mère avait, selon l'expression, "déclaré" un cancer. Ce fut une période fertile en déclarations : Laurence, ses orientations sexuelles ; Bertrand, l'impôt sur la fortune ; Bush, la guerre. Vu le contexte, Jérôme avait différé la déclaration qu'il pensait faire, un de ces jours , à une collègue affriolante de l'agence immobilière.
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Videos de Jérôme Tonnerre (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jérôme Tonnerre
Réalisateur, scénariste, dessinateur, écrivain, Patrice Leconte a plus d'une corde à son arc. Il vient nous parler de son trentième long-métrage, "Maigret", en salles le 23 février, co-écrit avec Jérôme Tonnerre.
Le commissaire Maigret est un rôle maintes fois joué au cinéma : Pierre Renoir, Harry Baur, Michel Simon ou encore Jean Gabin ont incarné ce légendaire commissaire au ton bourru mais humaniste. Mais cette fois-ci, c'est une adaptation du roman "Maigret et la jeune morte" de Georges Simenon que Patrice Leconte et Jérôme Tonnerre ont choisi d'adapter. Dans le film, le commissaire enquête sur la mort d'une jeune fille à propos de laquelle on ne connaît rien, pas même son nom. Parallèlement, Maigret rencontre Betty, une jeune fille, qui ressemble étrangement à la jeune morte.
Patrice Leconte est un grand amateur de Georges Simenon ; en témoigne notamment son film "Monsieur Hire"(1989). Avec "Maigret", il revient sur cette figure légendaire de l'inspecteur et sur la manière dont il a voulu se démarquer de sa figure traditionnelle.
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