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3,91

sur 4229 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman énorme comme son anti héros Ignatius Reilly, des personnages tous plus déjantés les uns que les autres et qui se débattent pour survivre dans un monde absurde. Domine tout ce foutoir, l'énorme Ignatius, écrivain raté persécuté par son anneau gastrique sa mère et qui est obligé de se mettre au travail et d'aller de catastrophe en catastrophe. Farce burlesque mais aussi critique hilarante de la société de consommation et du monde du travail, Un petit chef-d'oeuvre !

Je n'ai jamais lu un livre avec cette écriture, écrit comme on parle, que j'ai appréciée.

Conclusion j'ai passé des bons moments de fous rire. Gens trop sérieux s'abstenir.
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Regardant le choix pour une île déserte d'un babelionaute, j'ai vu celui ci : mais bon sang mais bien sur !! lu il y a très longtemps, il rentre dans la catégorie des inclassables. Pour commencer le héros est odieux (avec sa mère) et écoeurant (il mange en permanence, d'où son obésité, et il rote sans discontiner), et pourtant, et pourtant, on ne lâche pas le roman. le style est à la hauteur des personnages, délirants et cocasses, absurdes parfois. J'avais eu le bonheur de le trouver sur un pont, à Paris, il y a dix ans : merci encore à celui ou celle -qui savait qu'il fallait faire connaître cette perle de la littérature américaine- qui l'a laissé.
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Je viens de relire ce livre, la première lecture datant de 15 ans...
J'avais adoré la première fois, j'ai l'impression d'avoir été encore plus enthousiaste cette fois-ci.

Un mot me vient à propos de ce livre: Jubilatoire.

Comment ne pas pouffer en suivant ce gros Ignatius, ses raisonnements, ses écrits, ses échanges avec Myrna?

Mme Levy, qui passe son temps à dénigrer son mari Gus et qui empêche Trixie de partir à la retraire... quel personnage!

Et Jones, le videur qui passe le balai dans le bar mais pourtant la poussière s'accumule, Mancuso et ses déguisements, Darleene et son numéro ...

Ce livre me fait me bidonner intérieurement, et ça, c'est jubilatoire!

Je ne peux qu'être d'accord avec la quatrième de couverture: Je pleure les livres que l'auteur n'a pas pu écrire!

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" La conjuration des imbéciles " de John Kennedy Toole ou comment vous en parler? Comment vous parler de cet ovni littéraire?!

C'est un livre de fou! Déjà par son histoire. John Kennedy Toole est tellement persuadé d'être qu'un écrivain raté de plus, qu'il se suicide. Il n'a que 32 ans. 32 ans et être capable d'écrire ce livre qui, en plus, obtiendra le prix Pulitzer!! On aurait pu passer à côté de son chef - d'oeuvre, si sa maman n'avait pas cru en lui même post - mortem... Complètement fou!!

Folle est aussi l'histoire! Je crois que de tous les livres lus, je n'étais jamais tombé sur un personnage principal comme l'est Ignatius! Comment vous le décrire? Je ne peux pas dire qu'il soit un héros même s'il aspire à révolutionner la société de son pays, les Etats - Unis. Comment peut - il même cultiver cette idée, lui qui après de brillantes études en Histoire médiéval, n'a plus quitté sa chambre dans la maison de ses parents. Menant une vie de dictateur à sa pauvre maman. Elle ne peut regarder la télé parce qu'Ignatius regarde les émissions afin de prendre la pleine mesure des de l'abêtissement des masses! Elle ne peut faire le ménage dans sa chambre parce que c'est un espace où l'oeuvre de son fils s'écrira... Sauf qu'en attendant depuis des années, les draps n'ont plus été changés, les ordures sous le lit s'amoncellent et tous ce qu'il y rapporte de l'extérieur s'y retrouve dans le plus grand foutoir qui soit! Avec cette hygiène de vie, vous aurez vite compris que notre homme est assez "hors norme" au propre comme au figuré avec sa corpulence démesurée pour son bien un mètre nonante et ses 30 ans passés... Tout aurait pu continuer comme ça à la grande tristesse de sa maman, si un jour de courses dans leur ville de Nouvelle - Orléans, un policier n'eut le regard attiré par Ignatius et le soupçonna des quelques trafics... A partir de ce moment - là, la roue de la fortune d'Ignatius s'inversa, le poussant dans le monde du travail, entraînant avec lui un ensemble de personnages aussi hauts en couleurs qu'ils n'ont, au départ, à priori aucun rapport entre eux...

A partir de là, je ne vous en dirai pas plus, si ce n'est que ce livre m'a fait passé par toutes les émotions comme celle de pleurer de rire... Ooooh ça oui! Et je n'avais plus connu ça avec un livre depuis longtemps. Mais qu'on ne s'y trompe pas, s'il a reçu le prix Pulitzer, c'est aussi parce que c'est aussi un brillant texte satirique sur la société américaine. Derrière l'image dont elle se pare, se cache une réalité sociale et humaine toute autre... Alors foncez!!! 😉
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Ce roman, qui ne fut jamais publié du vivant de l'auteur qui se suicida de désespoir en 1969, reçut pourtant le prix Pulitzer en 1980. Bijou d'inventivité et de drôlerie, La conjuration des imbéciles met en scène Ignatius J. Reilly, confrontés à ces imbéciles qui, selon le mot de Swift, se liguent toujours contre le génie qui apparait dans ce bas monde. L'action se déroule à La Nouvelle-Orléans dans les années 1960 : Ignatius est un trentenaire géant moustachu et obèse, intellectuel de haut vol, qui vit avec sa mère, laquelle, alcoolique, se mettra en tête de mettre à l'asile un rejeton qu'elle aime mais ne comprend pas. Ignatius végète, donc, discourant inutilement lors de grandes fêtes plutôt louches, puis faisant acte de présence voire même de sabotage dans les emplois qu'il occupe. le fil rouge réside en une jeune fille, Myrna, dont Ignatius semble épris. Plus encore, Toole explore avec une acuité et une acidité fines le système des valeurs américain : travail et argent : Ignatius se révolte contre cela en se persuadant que ces valeurs débouchent nécessairement sur la mort de l'âme. A méditer ...
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Un roman qui a eu ses afficionados, qui a une histoire si particulière qu'il en est déjà attachant. J'ai bcp aimé le personnage principal, Ignatius Reilly dont je me souviendrai longtemps ainsi que tous les autres car ils sont vraiment bien loin de ce qui s'écrit actuellement et certainement même à l'époque, fin des années 70. Ce roman est un ovni. Je n'avais jamais rien lu de pareil (et pourtant avec un roman par semaine, on peut dire que je lis un peu quand même). Pas évident d'accès au début, certains s'y ennuient par manque d'action et beaucoup de verbiage, il est pourtant essentiel de l'avoir continué jusqu'au bout et lu. Les personnages sont incroyables et prouvent encore une fois qu'l n'est pas évident de conjurer les imbéciles. Je recommande très très vivement !
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« La Conjuration des Imbéciles (A Confederacy of Dunces) » de John Kennedy Toole est un des livres qui décrit le mieux l'atmosphère particulière de la ville. Ce roman picaresque écrit au début des années 60 ne sera publié que onze ans après le suicide de son auteur en 1969. Il sera couronné du prix Pulitzer à titre posthume en 1981. Ignatius J. Reilly, le personnage principal, est une sorte de Don Quichotte obèse, à la fois génial mais abjectement misanthrope, réactionnaire, pourfendeur inlassable mais ridicule des travers de son époque. Il entretient une correspondance avec Myrna Minkoff, une étudiante contestataire de New-York : tout semble les opposer, mais pourtant ils ne peuvent pas se passer l'un de l'autre. le livre réussit le tour de force d'être tout à la fois hilarant et profond.
Lien : http://www.lecturesdevoyage...
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Je n'ai pas souvenir de m'être jamais à ce point énervée contre les personnages d'un livre. C'est si bien écrit qu'ils existent, et il est impossible de ne pas les apostropher tant ils sont agaçants, voire complètement stupides dans leurs actes, leurs choix ou leurs paroles. Et pourtant...
La Conjuration des Imbéciles est une oeuvre misanthrope majeure, un indispensable qu'il faut absolument découvrir.
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Je me suis délectée au-delà du possible et n'ai jamais retrouvé les sensations éprouvées en lisant la conjuration. Ignatius J. Reilly me manque tous les jours... Je l'imagine livrer (péniblement forcément) des pizzas, vendre des forfaits téléphoniques ou manager une équipe de commerciaux dynamiques... Paix à ton âme J.K Toole.
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Une casquette de chasse verte, une moustache noire et broussailleuse, une intelligence au dessus de la moyenne, un physique imposant, un anneau pylorique capricieux et un ego qui atteint des sommets : le personnage d'Ignatius Reilly est donné. Il n'y a plus qu'à le suivre au fil des quelque 500 pages de ce roman. Et cela se fait avec beaucoup de plaisir tant l'auteur sait nous tenir en haleine à travers les aventures de ce personnage, toutes plus improbables les unes que les autres !

Mais brossons un peu le décor : Ignatius a trente ans et vit dans un quartier modeste de la Nouvelle-Orléans avec sa mère, veuve et alcoolique notoire. Dans un premier temps, il ne travaille pas, ou du moins s'y refuse, car son intelligence au dessus de la moyenne le conduit à considérer avec dédain la vie que mènent ses contemporains. Il faut dire aussi qu'il est assez enclin à la paresse… Pour occuper son temps, il écrit, seul dans sa chambre dont les draps affichent toujours une propreté douteuse. Il entretient aussi une correspondance pour le moins particulière avec sa petite amie, Myrna, qui pense que tous les problèmes d'Ignatius trouveraient une solution dans une pratique sexuelle plus conséquente. Il fréquente assidûment le cinéma où il manque chaque fois de se faire jeter dehors à force de hurler son mépris tout au long des films. Ce quotidien presque tranquille bascule le jour où sa mère lui demande de chercher un travail, pour solder une dette contractée suite à un accident de voiture : il se retrouvera successivement dans une entreprise au bord de la faillite au côté d'une Miss Trixie sénile qui n'aspire qu'à la retraite, puis vendeur de saucisses ambulant, l'occasion de laisser s'exprimer sa gourmandise sans bornes. Ces emplois forceront Ignatius à se confronter à cette société qu'il déteste, générant à la fois une multitude de situations cocasses mais aussi de nombreuses critiques de celle-ci, formulées à tour de rôle par Ignatius lui-même ou par les nombreux rots libérateurs de son anneau pylorique dont est sans cesse heurtée l'extrême sensibilité, pour ne pas dire délicatesse…

La Conjuration des Imbéciles est donc un roman plein d'humour, mais pas seulement. L'auteur nous livre un portrait aussi réaliste que cynique de la Nouvelle-Orléans avec ses bas-quartiers, son racisme, ses patrons dépassés, ses habitants névrosés qui craignent les communisses plus que tout… C'est encore un roman qui inspire de la tristesse, sans doute liée au décalage d'Ignatius avec le monde, à la révolte qu'il ne parviendra pas à mener (même après avoir enfilé une tenue de pirate pour déambuler dans les rues et pourfendre la bêtise humaine de son sabre de plastique) et qui le conduira aux portes d'un hôpital psychiatrique, où voudra l'enfermer sa propre mère elle-même, pour démarrer au mieux sa nouvelle vie de couple.

Enfin, ce qui est triste aussi, c'est le sort de ce jeune auteur, John Kennedy Toole. Après avoir essuyé le refus de plusieurs éditeurs à qui il avait présenté le manuscrit de la Conjuration des Imbéciles, le jeune homme s'est suicidé, persuadé d'être un écrivain raté : il avait alors trente-deux ans. C'était en 1969. Il faudra attendre 1980 avant que le livre ne soit publié, grâce à la persévérance de sa mère. La Conjuration des Imbéciles obtiendra le prix Pulitzer l'année de sa publication. Quand on referme ce livre, c'est à regret, d'autant qu'il n'y a pas beaucoup d'autres textes à parcourir de cet auteur qui s'annonçait très prometteur…

Élodie Soury-Lavergne
Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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