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3,94

sur 1842 notes
On ne va pas y aller par quatre chemins, je n'ai pas vraiment pris de plaisir à lire ce livre. C'était pourtant une lecture qui me trottait dans la tête depuis un bon moment, cette idée de proposer l'histoire de Robinson à la fois pour les enfants/ado et d'un autre côté une version plus adulte... le principe était amusant.
A la lecture l'ensemble m'a paru indigeste : déjà l'écriture est très "académique", si on peut parler d'un style Tournier celui-ci ne m'a pas sauté au visage. le personnage de Robinson se veut être profond mais il est à mon sens plutôt caricatural et ses digressions philosophiques dans son log-book arrivent comme un cheveu sur la soupe ; on ne comprend pas tellement si l'idée de l'auteur est de narrer une robinsonnade ou plutôt de proposer une analyse philosophique sur le rôle d'autrui. du coup ni l'un ni l'autre ne m'ont semblé bien exécuté.
Il y a quand même quelques éléments que j'ai pu apprécié ou qui, en tout cas, m'ont fait poursuivre la lecture avec davantage d'entrain : tout l'aspect sexualisé de l'île d'abord, qui est parfois dérangeant et qui mêle à la fois folie et une sorte de foi païenne plutôt bien retranscrite... Sauf que là encore on reste un peu sur sa faim : tant de temps sur cette île et Robinson se porte plutôt bien, vraiment ? le personnage de Vendredi quant à lui est attachant et il y a de belles images développées sur la "paresse" ou plutôt la faculté de cet indigène à se laisser porter...

Bref, peu convaincu par l'ensemble au final.
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Le pendant "adulte" de Vendredi ou la vie sauvage du même auteur.
Un livre extraordinairement bien écrit. Je l'ai personnellement lu dans le cadre d'un cours de théories de la personnalité, une lecture imposée. Je n'ai jamais été passionné par le sujet de Robinson Crusoé, mais pour quiconque s'intéresse à l'humain, ce qui le construit, ce qui le fait, le défait, la nécessité relationnelle, etc etc etc, c'est un roman assez épatant et édifiant.
Tournier est un grand auteur, sans contestation.
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"Et ma solitude n'attaque pas que le fondement des choses, elle mine jusqu'au fondement même de mon existence."
C'est cette solitude, douloureusement humaine, que Michel Tournier (écrivain et nouvelliste attaché aux légendes) explore, détail par détail,dans Vendredi, ou les limbes du Pacifique.
Il revisite le mythe de Robinson Crusoé de Daniel Defoe (seul rescapé du naufrage de son navire qui ramenait des esclaves de Nouvelle Guinée et décidé à survivre malgré tout), pour l'accrocher dans "les limbes" , "entre ciel et enfers", entre île paradisiaque et isolement diabolique qui désintègre la personnalité...pour l'humaniser.
L'île est ici personnifiée et telle une femme, elle assouvit les instincts sexuels de Robinson. Proche de la nature (parallèlement au Robinson Crusoé de Defoe à la foi en Dieu indestructible), inspiré par les forces de la terre, c'est avec cette terre mère déifiée que le Robinson de Tournier fait l'amour.
Délire reconstructeur, entre déni et acceptation de la réalité. C'est la foi en l'être malgré tout qui est abordée ici de manière philosophique et psychologique.L'homme est-il capable de s'auto-engendrer? C'est le rapport au pouvoir (il s'instaure gouverneur) et les rapports soumission domination (avec Vendredi, l'indien rencontré au bout de plusieurs années de solitude).
Dans L'empreinte de Crusoé de Patrick Chamoiseau qui vient de paraître chez Gallimard, Robinson est un "homme-île" et l'étude porte plus sur les stratégies psychiques à mettre en place en cas d'absence de "béquilles communautaires et de standards de civilisation".
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Vendredi ou Les limbes du Pacifique
Michel Tournier (1924-2016)
… les limbes, une île, un lieu suspendu entre ciel et terre, aux confins de la vie…Speranza ou les limbes du Pacifique…
le 29 septembre 1759, en fin d'après midi, la galiote « Virginie » aborde une zone de mauvais temps dans le Pacifique Sud au large du Chili. Pris dans la tourmente, le navire s'écrase contre un récif dans l'archipel Juan Fernandez. Un seul rescapé peut gagner le rivage d'un îlot : Robinson Crusoé. Parti d'Angleterre pour faire fortune en Amérique du Sud, Robinson se retrouve sur une île déserte que nulle carte n'avait signalée.
Sa première rencontre est celle d'un animal inoffensif et pacifique : il tue ce genre de bouc d'un coup de gourdin ; c'est le premier être vivant aperçu sur l'île et il le tue. Tout un symbole !
Robinson n'imagine pas alors rester sur cette île et il éprouve une insurmontable répugnance pour tout ce qui peut ressembler à des travaux d'installation. de plus, il ne fait aucun effort pour se nourrir mangeant à tout moment ce qui lui tombe sous la main. Plus grave, il néglige de tenir le compte des jours qui passent. Peu à peu, la peur de perdre l'esprit l'effleure de son aile et ne va plus le quitter.
Et puis revoyant chaque jour l'épave de la Virginie au loin sur le récif, il décide de se prendre en main et entreprend la construction d'une embarcation qu'il baptise « Évasion ». Il s'impose alors les règles de vie d'un homme civilisé et va tenter de domestiquer la nature sauvage de l'ile.
Méditant sur la nécessité ou non de porter des habits, il songe que la nudité est un luxe que seul l'homme chaudement entouré par la multitude de ses semblables peut s'offrir sans danger. Cependant il se résout temporairement à quitter ses hardes usées et lacérées, maculées et trouées, cependant issues de plusieurs millénaires de civilisation et imprégnées d'humanité, et offre à une lumière coruscante et au soleil ardent sa peau blanche de roux.
Un doux moment d'émotion l'étreint quand il voit venir à lui le chien du bord, le brave Tenn qui a survécu au naufrage et erré plusieurs jours avant de retrouver un humain.
Cependant au fil des jours, Robinson a de plus en plus de mal à penser à plusieurs choses à la fois, et même de passer d'un sujet de préoccupation à un autre. Et c'est ainsi qu'il réalise que tout au long de la construction de l'Évasion, il a oublié de songer à la mise à flot. Il n'est pas Noé à qui il a songé chaque jour de la construction. le déluge n'est pas pour demain ! Découragé, il en perd la faculté de marcher et finit par ramper comme un animal.
Les jours passent et Robinson se reprend et entame un journal avec les moyens du bord : c'est son log-book dans lequel il consigne ses méditations et l'évolution de sa vie intérieure, ses souvenirs et les réflexions qu'ils lui inspirent. Il établit également un calendrier après construction d'une clepsydre. Clepsydre qu'il arrête de temps à autre selon son gré pour rester le maître du temps ! Récupérant des sacs de graines restés dans l'épave, il sème et récolte. Apprivoisant des chevrettes, il se consacre à l'élevage. En quelques années, il est passé du stade de la cueillette et de la chasse à celui de l'agriculture et de l'élevage.
La tenue de son journal va occuper largement son temps abordant de nombreux thèmes : le vice et la vertu, la solitude et la déshumanisation qui peut s'en suivre, le temps, l'argent dont il n'a plus besoin, la vénalité, le langage, la boulangerie, la connaissance par autrui et par soi-même, le désir…etc. Il en vient à douter de son existence en raison de l'absence d'autrui.
Il entreprend la construction d'une maison, l'établissement d'un Conservatoire des Poids et mesures ( !) , d'une Charte de l'ile de Speranza, nom qu'il a donné à son île déserte, d'un Code pénal. Cependant la grotte reste son refuge dans les moments difficiles : il l'assimile à sa mère sur qui il peut asseoir fictivement sa pauvre vie. Elle est aussi de ce fait un retour vers l'innocence perdue que chaque homme pleure secrètement. Elle réunit miraculeusement la paix des douces ténèbres matricielles et la paix sépulcrale, l'en deça et l'au-delà de la vie.
Et puis le doute et le désespoir l'assaillent à nouveau quand son île administrée lui apparaît comme une entreprise vaine et folle. Absurde même ! Il sent qu'il change. C'est alors qu'il se prend de passion pour une combe naturelle qu'il baptise la combe rose, un endroit où il se réfugie également et qui lui fait songer à un dos de femme. Il compare le mot combe et le mot lombes, les lombes là où se situe le centre gravité de l'animal humain, ce creux où dorment les énergies secrètes de la détente et du spasme… Et puis il découvre la souille, cette mare boueuse dans laquelle il aime se vautrer imaginant retrouver l'utérus maternel. Une régression nécessaire à son équilibre si fragile. Tout comme l'excavation au fond de la grotte où il se réfugie en position foetale pour oublier le temps après qu'il ait interrompu le cours de la clepsydre.
Robinson avait observé depuis un certain temps le débarquement sur la plage d'un groupe d'Indiens arrivés en pirogue, afin de se livrer à des sacrifices humains. Un jour, une des victimes sacrificielles expiatoires parvient à s'échapper et dans des conditions rocambolesques et hasardeuse à rejoindre Robinson. On l'a deviné, il s'agit du futur Vendredi qui va bouleverser la vie organisée de Robinson. Vendredi devient une sorte d'esclave qui obéit aux ordres de Robinson : l'homme à tout faire.
Robinson a sauvé la vie de Vendredi, lui a tout appris et même l'anglais, le bat de temps à autres pour son bien dit-il dans son journal. Mais les réactions de Vendredi restent déconcertantes et donnent du souci au maître dont l'humeur vire à l'atrabilaire. Vendredi est un être primesautier et insouciant. L'épisode de la découverte par Robinson de mandragores zébrées dans un lieu où il se rend régulièrement pour répandre sa semence pour faire croître des mandragores pures et unicolores, est savoureux. Rappelons que la mandragore est une plante dont la racine charnue simple et fourchue ressemble à un corps humain, ce qui dans la croyance populaire lui confère une valeur magique et des propriétés narcotiques et aphrodisiaques. D'après la légende la mandragore naît de la semence d'un pendu et pousse sous les gibets.
La situation allant de mal en pis avec Vendredi, avec les récoltes perdues, les provisions gaspillées, les troupeaux dispersés, les outils égarés, Robinson se pose des questions. Doit-il tout changer dans son attitude ? Il se réfugie cette fois dans la Bible qu'il a installée sur un lutrin bien en vue pour l'avoir constamment sous les yeux.
Jusqu'au jour où Vendredi surpris à fumer dans la grotte jette sa pipe dans le noir… L'explosion…L'ouvrage d'une vie et Robinson anéantis ! La clepsydre arrêtée et le temps se confondant avec l'éternité pour Robinson et Vendredi. Envie de tuer ? Mais se retrouver seul encore ! En vérité Vendredi va entrainer Robinson vers une autre vie plus épanouie en le libérant de ses racines terriennes. Peu à peu, les relations entre Robinson et Vendredi vont s'approfondir et s'humaniser tout en restant complexes.
Robinson réalise que la terre de Speranza lui a apporté dans un premier temps une solution durable et viable bien qu'imparfaite et non sans danger. La survenue de Vendredi a peu à peu miné toutes les forces de son être. Une longue et douloureuse métamorphose s'est opérée en lui, une étrange métamorphose solaire et céleste. Chaque matin est un recommencement, un délicieux recommencement qui soudain va être troublé…
Se profile à l'horizon une voile…La goélette Whitebird mouille devant la plage. Robinson apprend ainsi avec stupeur que vingt huit ans se sont écoulés depuis ce 30 septembre 1759, jour du naufrage de la Virginie ! Nous sommes en 1787, 19 décembre.
Mais la parenthèse va être rapidement close après vingt quatre heures de tumulte, le temps pour le Whitebird de faire des provisions et de l'eau. Robinson ne supporte pas la vulgarité, la violence et la cupidité des hommes d'équipage qui sont le reflet de la civilisation qu'il a perdu de vue depuis vingt huit ans.
Suite à cet intermède, ce qui paraissait être l'éternité sereine des Dioscures Robinson et Vendredi, fils de Léda alias Speranza, se désagrège : Vendredi disparaît et est remplacé par le pauvre Jaan, mousse persécuté qui s'est échappé du navire.
Un roman complexe de 300 pages de Michel Tournier sur le thème cher à Daniel Defoe de l'homme sans autrui sur son île et de la solitude avec ses implications intimes et psychologiques, mais avec un Robinson et un dénouement bien différents. En vérité, le héros du livre est autant l'ile de Speranza que Robinson et Vendredi. Les métamorphoses de Robinson, Vendredi et Speranza sont conjointes. Un roman littéraire comportant une forte dimension philosophique, mise en lumière dans une postface de Gilles Deleuze. Un ouvrage rencontre du troisième type comme l'on dit très justement des exégètes avisés. Une mention spéciale pour l'élégance du style.

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A chacun ses illusions et ses attentes.

Terres d'espoirs ou île de rêves ? Rêves déchus ou d'ailleurs, ils se croisent , se ressemblent et disparaissent.

Disparaître derrière ces idées toutes faites d'une autre vie, un autre monde si lointain et, pourtant, si proche.

Certitudes de l'un qui se confrontent aux a priori de l'autre.
Pages de récit et de curiosités à effeuiller jusqu'à la dernière.
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Pour moi, cela avait été une révélation. On ne critique vraiment que les livres qui nous ont marqués, je crois. Sur les autres on n'a rien à dire.
Un ouvrage finalement peu connu, peu médiatisé alors qu'il mériterait bien mieux.
J'aurais bien envie de le relire, mais j'ai déjà tellement de retard dans la liste que je me suis constituée. Mais, rien n'est interdit...
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Cinquième roman que je lis de cet auteur, et à chaque fois un émerveillement pour moi. C'est une aventure humaine, philosophique, une recherche du bonheur, de la vérité, de Dieu, de soi, de l'autre.... enfin, tout y est abordé à travers la vie de notre Robinson, mais d'une autre façon.
Un conseil de lecture.
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Seul rescapé du Virginie, Robinson gagne une île, rejeté par la mer, à demi inconscient. L'endroit semble habitable, alors en homme rationnel qu'il est, il s'active, autant pour vivre, que pour combattre la solitude et ne pas sombrer dans la folie. Il s'applique à tirer le meilleur parti de ce qui subsiste de la cargaison du bateau, devient cultivateur et entreprend l'élevage, construit des bâtiments de fortune. Ayant assuré ses besoins élémentaires, en britannique qu'il est, il se proclame gouverneur de l'Île qu'il nomme Speranza, et s'attribut toutes sortes de titres honorifiques, édite une charte, des lois et des peines encourus aux contrevenants. Il n'en demeure pas moins seul, et s'abandonne à l'attraction tellurique de l'endroit, s'abrite dans une grotte, se vautre dans la souille, atteint les profondeurs intime de l'île, s'y blotti, fertilise la terre de sa semence, dans une sorte de régression rassurante. Puis arrive un métisse qu'il sauve bien malgré lui de ses semblables. Robinson le nomme vendredi, se sent investit d'une mission civilisatrice envers le sauvage, s'érige en maître et attend une soumission attentive de se dernier. L'homme de la nature travaille un peu, mais surtout se laisse vivre, et oppose un rire homérique lorsqu'il échoue et commet un impair. Robinson après une ultime catastrophe, s'abandonne à son sort et, tel est pris qui croyait prendre, regarde plus attentivement son compagnon d'infortune,et apprend. Il se libère progressivement des forces chthoniennes, pour se laisser porté par Éole et s'abandonner à Phébus.

N'étant pas amateur du poncif homme dans la nature, abandonné sur une île, Robinson Crusoé m'ayant souverainement ennuyé, Sa majesté des mouches guère plus enthousiasmé, je craignait d'être en face d'une énième mouture du genre. J'abordais donc Vendredi ou les limbes du Pacifique avec circonspection. Très vite j'ai compris que j'étais en compagnie d'une oeuvre profonde, complexe, dont la portée dépassait de beaucoup le simple roman d'aventure, par son contenu philosophique. le texte alterne narration à la troisième personne et journal de Robinson dont le contenu est plus introspectif et conceptuel. Michel Tournier en grand écrivain qu'il est, renouvelle complètement le genre, en exploite toute les potentialités.
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J'ai lu "Vendredi ou la vie sauvage" avec bonheur, je le conseille, si besoin était, comme lecture, à tous les enfants du monde! Ensuite, je me suis attaqué à "Vendredi ou les limbes du pacifique", livre initiatique beaucoup plus difficile , hymne à la vie sauvage, à l'origine du monde, à une réflexion sur la solitude humaine, à son apprentissage à se défaire d'une éducation de "blanc civilisé". Parcours initiatique dans le temps et hors du temps, pour ce naufragé, trouver un sens à la vie, le sens de la vie. de quoi s'agit-il? au-delà du retour forcé à la nature d'un naufragé, c'est l'acte libérateur de son conditionnement au travers d'expériences désincarcérantes, lent déconditionnement de la civilisation, à l'avènement spirituel, découvrir qui l'on est, passer de l'avoir à l'être... puis retrouver non pas "Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! (Du Bellay - les regrets - 1558) Mais, ayant connu la solitude et la réflexion solitaire qui mène à sa libération, puis la rencontre de son contraire, "le vrai sauvage", le refus du retour, comprenant qu'il serait illusoire et plein de désenchantement, et de nouveau seul, au seuil du désespoir, retrouvant en l'enfant rencontré, un nouveau souffle de vie, le remplissant de bonheur. Il comblera sa solitude et son désir d'aimer et de transmettre au nouvel initié, un sens de la vie plein de réenchantement...
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Impression d'avoir lu l'exercice de style chiadé d'un professeur de philosophie de la Sorbonne… une oeuvre aussi réfléchie, maîtrisée et appliquée qu'elle manque d'âme et d'amour. Bref, un roman sachant et planifié que j'ai terminé par respect pour le travail de son auteur. Mais bordel, quel ennui!
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