Paru en septembre 2009 dans le Monde diplomatique :
L'ouvrage , érudit , fait le point sur des figures littéraires espagnoles mythiques , et met en avant nombre d'entre elles , oubliées ou occultées . A son origine , la conviction , discutable , que s'opposèrent pendant la guerre civile " deux Espagnes minoritaires et extrémistes ( ...) , au dépens d'une Espagne - majoritaire - qui avait su intégrer des gens de toutes conditions , de tous âges et de toutes sensibilités politiques " . " intégrés " , les paysans espagnols exploités par les latifundistes avec la complicité de l'église ? Et Andrés Trapiello de regretter que le dialogue entre le poète républicain Antonio Machado et son frère Manuel , franquiste , n'ait pas eu lieu , " ferment d'une réconciliation nationale " . Comme celle de la " transition démocratique " , qui étouffa la parole des vaincus ? Ce qui se joua entre 1936 et 1939 fut une lutte entre plusieurs mondes possibles , et c'est pour cela qu'elle concerna d'autres peuples . Malgré les qualités de cet essai littéraire engagé , on préfère donc .... Trapiello romancier , offrant le magnifique " Les cahiers de Justo Garcia " .
A comparer avec le récent livre de Paul Preston : " Une guerre d'extermination , Espagne 1936-1945 " dans lequel l'auteur démontre point par point en quoi cette guerre a mis en oeuvre les logiques et pratiques de l'extermination de masse : exécutions sommaires , procès factices , tortures , viols ....
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