C'est ici que l'on se quitte

Nous refusons d’accepter notre vraie nature au nom de l’amour ou ce qui y ressemble.

Derrière nous, notre passé est comme la queue d'une comète, tandis que l'avenir s'étend au-devant comme le cosmos. Des évènements se produisent. Les gens se perdent, les amours se fanent.

Voilà ce qu'est l'amour dans la vraie vie: désordonné, corrompu et absolument pas fiable.

Vous connaissez le bon vieux proverbe : Un discours, c'est comme la jupe d'une femme. Il doit être assez court pour retenir l'attention, mais assez long pour couvrir le sujet. La petite jupe en jean de ma mère ne constitue pas un discours : Elle serait plus dans la catégorie des blagues salaces que vous recevez dans votre boîte e-mail.

Parfois, être satisfait est une question de volonté. Il faut considérer ce qu'on a sous la main, évaluer ce que ça pourrait devenir , et arrêter de rêver au passé. Je sais que c'est la voie même de la sagesse, mais je sais également que peu de gens sont capables de la suivre.

Vous ne savez jamais quand vient la dernière fois où vous voyez votre père, où vous embrassez votre femme, où vous jouez avec votre petit frère, mais il y a toujours une dernière fois. Si on pouvait se souvenir de toutes les dernières fois, on passerait son temps à pleurer.

Comme certains couples, certaines familles deviennent toxiques pour leurs membres après une trop longue periode d'exposition.

Je voudrais lui pardonner, et je pense que j’y parviendrai, mais ce n’est pas un simple certificat qu’on attribue comme ça. Il faudra que je continue de lui pardonner encore et encore, jusqu’à ce que cela devienne naturel - et ce ne sera pas toujours facile.

Il y aurait également une femme, là-bas, qui, elle aussi, viendrait d’ailleurs, fuyant un passé difficile. Elle serait belle et vulnérable, et nous nous reconnaîtrions tout de suite, nous nous aimerions avec ferveur, comme seuls le peuvent ceux qui ont souffert.

J’avais juste oublié, comme on oublie parfois dans les rêves et comme on aimerait oublier dans la réalité, où, hélas, c’est impossible. Dans la vraie vie, on ne choisit pas ce qu’on oublie.