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EAN : 9782221248713
270 pages
Robert Laffont (27/08/2020)
4.38/5   97 notes
Résumé :
"En enseignant en Segpa à des élèves âgés de 12 à 16 ans, je savais que je ne façonnerais pas des ingénieurs, des médecins ou des avocats, mais des manutentionnaires, carreleurs, tourneurs-fraiseurs ou professionnels de l'aide à domicile - des prolétaires sans qui tout s'effondrerait, mais que la société méprise, maltraite, sous-paye et exploite. En revanche, j'ignorais tout de ce que j'allais recevoir en retour : des leçons de vie en pagaille, des souvenirs impéris... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Les incasables, ce sont les élèves qui se retrouvent, car dans l'incapacité, en raison de difficultés scolaires trop importantes, de suivre les cours du reste de la population d'un collège, dans les classes SEGPA. Ces incasables, bien souvent abîmés par la vie, et sur lesquels le rouleau compresseur de l'Education Nationale peut facilement rajouter une couche, Rachid Zerrouki a été leur enseignant de 2016 à 2019 à Marseille.

Il témoigne dans ce récit de son expérience ô combien éprouvante face à un petit groupe d'élèves qu'il va suivre au fil des ans, alors qu'il débute sa carrière de professeur des écoles, et ce jusqu'à sa mutation. Parce qu'enseigner, peu importe la classe que l'on a devant soi, cela s'apprend ; cela impose de se questionner sans cesse, de questionner ses pratiques au quotidien et de se demander pourquoi ce qui fonctionne dans une classe ne fonctionne pas dans une autre, de se demander pourquoi, dans telle séance, un tel n'a pas compris, un autre a décroché, etc. Gymnastique qui demande du temps et de l'énergie. Et enseigner en SEGPA, c'est faire les choses encore autrement, s'imposer une gymnastique encore plus périlleuse : c'est prendre en compte et l'âge des élèves face à soi, des adolescents, et leurs capacités scolaires, plutôt du niveau d'un élève de primaire, pour parvenir à les intéresser ; c'est aussi essayer de leur redonner confiance en un système auquel ils ne croient plus depuis bien longtemps, considérés comme ils le sont par les autres, élèves ou parfois personnels, comme les débiles du collège dans lequel ils se trouvent, et pensant de fait qu'ils n'ont aucun avenir ; en somme, plus encore, c'est leur redonner confiance en eux, et en leurs capacités, bien plus importantes qu'ils ne le pensent bien souvent.

Expérience certes éprouvante que l'auteur va nous raconter de la manière la plus sincère possible, en évoquant tout autant ses doutes, ses pertes de sang-froid qu'il a ensuite regrettés, ses indignations face à la situation de certains de ses élèves, que ses réussites, les leurs également, ou encore ces moments de grâce où, en tant qu'enseignant, l'on se sent vraiment utile, même si ce n'est que pour quelques instants. Expérience qui a été, plus encore, humainement enrichissante pour lui, et c'est ce que le récit nous fait d'ailleurs rapidement sentir, puisque l'auteur laisse finalement la parole, à travers son expérience personnelle, à ces incasables auxquels il va s'attacher, et réciproquement. Son témoignage devient le leur, mettant ainsi avec beaucoup d'émotion en lumière des adolescents trop souvent laissés pour compte dans notre société, parce qu'ils ne font pas partie de ce qui est considéré comme le « bon » wagon, vous savez, celui des premiers de cordée…

Je remercie les éditions Robert Laffont et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce témoignage passionnant, que j'ai lu d'une traite ou presque courant septembre, mais pour lequel j'ai eu besoin de temps avant de rédiger mon avis. J'ai été en effet très touchée par ce récit, m'y reconnaissant notamment quant à ma manière de concevoir l'enseignement.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Ce livre est un témoignage et une réflexion sur la difficulté à enseigner à des jeunes en grandes difficultés scolaires.

Professeur des écoles puis professeur en SEGPA, Rachid Zerouki s'interroge dans ce livre sur sa pratique et ses convictions . Il le dit lui-même en introduction, il veut « donner à voir et à ressentir » ( citation qu'il emprunte au sociologue Bernard Lahire) .«  Je veux ici rendre au problème de la difficulté scolaire la complexité qu'il mérite, raconter le poids qu'il représente, les destins qu'il malmène et les cicatrices qu'il laisse dans les esprits. »

Les classes de SEGPA ( section d'enseignement général et professionnel adapté) accueillent des collégiens « dont les difficultés scolaires sont trop graves et persistantes pour qu'ils puissent emprunter un cursus normal. » L'enseignement y est adapté, les effectifs allégés, et, à partir de la 4eme, la part des enseignements généraux est réduite au profit de la découverte des milieux professionnels.

L'auteur a exercé 3 ans dans ces classes, à Marseille, et nous parle de son expérience. Nous rencontrons par exemple Kaïs et le sourire artificiel qui ne le quitte jamais, Dylan le soigneur de cafards, Nathan et sa violence impossible à maîtriser, Selma la Star, Damien et bien d'autres. Points communs à tous ces ados : leurs difficultés bien sûr, mais aussi tout ce qui se cache derrière et que Dylan exprime par une question qui fait mal : « Monsieur, pourquoi est-ce qu'on est nuls ? »
Dans le chapitre « Qui sont-ils ? », Rachi Zerrouki évoque origine ethnique, structures familiales souvent détériorées voire inexistantes , pauvreté, mal logement, « carences éducatives et autres maltraitances de toutes natures », déterminisme social…

Le livre mêle des épisodes concrets de vie de classe et une profonde réflexion sur la pratique pédagogique et tous les théoriciens et pédagogues de tout poil qui souvent vous expliquent « comment donner à manger mais jamais comment donner faim ».

« A moi, l'école a tout donné » dit Rachid Zerouki et son livre est aussi un témoignage de son attachement à l'école publique.
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Les incasables, qu'est-ce c'est? du "on", je vais passé au "je", parce que c'est un sujet qui me touche tout particulièrement. Non pas parce que "je est un autre" mais parce que "je est éducateur spécialisé". Dans notre jargon, le mot d'"incasable", entré dans le vocabulaire officiel du travail social (attention, je n'ai pas dit qu'il y avait que du positif, chez nous) traduit un usager (oui, là aussi, le terme est sujet à débat, mais chez nous, il n'y a ni patient ni client, il fallait donc bien trouver quelque chose) en rupture de parcours et à la limite des institutions. le plus souvent, il s'agit d'adolescents ou de jeunes adultes qui ont mis en échec toutes les alternatives proposées et pour lesquels aucune réponse adaptée ne semble exister. L'évolution des publics, enfin, de "ces" publics, ceux de l'ombre, ceux dont la plupart ignore ou préfère ignorer l'existence, nous amène à reconnaître des situation d' "incasables" de plus en plus tôt, à des âges de plus en plus jeunes, parce que le caractère multifactoriel et multidimensionnel des problématiques et des difficultés de ces jeunes nous dépasse totalement.

Dans ce témoignage, Rachid Zerrouki, enseignant en SEGPA, utilise ce terme pour évoquer les élèves en rupture ou difficultés scolaires qu'il a été amené à accompagner au cours de deux années dans un collège de Marseille. Si le titre est choisi en connaissance de cause, on est encore loin des situations d'incasables que les travailleurs sociaux sont amenés à rencontrer ; mais que cette remarque ne laisse pas une seconde imaginer que je remets en cause le constat de l'auteur, car il reste bel et bien juste. Ces élèves, ces parcours de vie, ces anecdotes restent celles d'une population d'invisibles qui méritent qu'on les mette en lumière.

En cela, l'approche de l'auteur est gagnante : partir de sa propre expérience d'enfant issu de l'immigration (lui-même raconte qu'à lui, "l'école a tout donné") pour raconter son désir et sa passion de la transmission, puis, alternant entre sociologie, histoire et témoignage, raconter par portraits croisés ces élèves si particuliers dont la vie vient remettre en question ses convictions mais aussi l'école républicaine française dans ses fondements et ses adaptations, encore à parfaire. Les références et rappels théoriques, jamais lourds, viennent éclairer les situations relatées; ils montrent les multiples interrogations de l'auteur, avant tout homme de terrain en constante réflexion, lequel use en même temps d'une plume tantôt profonde, tantôt pétillante, pour raconter ce groupe d'adolescents avec fraîcheur et spontanéité malgré la gravité du sujet. Très vite, pour moi qui ai accompagné des jeunes aux parcours similaires (et souvent dans un contexte scolaire ou dans de nombreux projets pédagogiques), j'ai reconnu ces élèves et je me suis pris d'affection pour eux. Car à travers ce livre, Rachid Zerrouki leur redonne cette humanité qui leur a bien souvent été prise par ce système imparfait.

Comme il l'indique en début d'ouvrage, ce livre n'a pas vocation a réinventer quoi que ce soit ni à se prétendre ouvrage de référence ; "Les incasables" est avant tout un partage d'expérience, un témoignage à la fois personnel et professionnel qui a pour but de donner à réfléchir. Je suis curieux de savoir quels types de lecteurs il touchera : ne sera-t-il lu que par les enseignants et les travailleurs sociaux ou les lecteurs lambdas feront-ils preuve de curiosité ? Je l'espère, car de telles histoires méritent d'être connues de tous, que les invisibles deviennent visibles et qu'on prenne conscience que ces chemins de vie, plus qu'on ne le croit, dépendent bien souvent des nôtres.

Je n'ai qu'un petit reproche à formuler : si Rachid Zerrouki n'a pas hésité à faire les recherches nécessaires pour cerner et comprendre la grande hétérogénéité de parcours de ses élèves, il reste un amalgame qui m'a dressé les cheveux sur la tête. En effet, la façon dont sont évoqués en même temps les services et foyers de protection de l'enfance et les ITEP (Instituts Thérapeutiques Éducatifs et Pédagogiques) laisse à penser que ces dernier sont des institutions de placement (qui plus est pour des raisons assez floues), ce qui n'est pas du tout le cas. S'il est vrai que certains enfants peuvent cumuler un suivi d'aide social et un suivi en ITEP, ces établissements relèvent du champ du handicap, vers lesquels les usagers sont orientés (et non dans lesquels ils seraient placés, ce qui est, croyez-moi, tout à fait différent) pour la raison qu'ils présentent des troubles du comportements venant perturber les apprentissages et l'accès à la socialisation. Il ne s'agit que de deux paragraphes dans un livre au demeurant excellent, mais quand on travail comme moi en dispositif ITEP, la confusion électrise un petit peu (voire beaucoup...).

En bref : Malgré une légère confusion que pourront relever les connaisseurs, "Les incasables" est un ouvrage d'une grande humanité qui donne à réfléchir. Ce témoignage fort et lumineux met au premier plan les parcours de vie d'élèves qu'on invisibilise encore trop et pour lesquels l'égalité des chances n'est pas toujours de fait. Un ouvrage capital pour prendre conscience de leur réalité.
Lien : http://books-tea-pie.blogspo..
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SEGPA: Section d'enseignement général et professionnel adapté. Voilà. On ne sait pas trop ce (et ceux) qui se cache derrière cet acronyme. C'est donc pleine de questions que j'ai entamé la lecture de ce livre.
C'est un retour d'expérience puisque l'auteur a été enseignant en SEGPA pendant trois ans à Marseille.
Il décrit son quotidien dans ces classes et on découvre des profils d'élèves bien différents les uns des autres. Et moi, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a des sacrés ratés dans tout ça... Des jeunes qui ont été catalogués trop vite...
On découvre des élèves qui ont des rêves (comme tous les enfants) mais des rêves que les enseignants savent déjà être irréalisables... Alors comment faire ? Comment se comporter face à ces jeunes ?
Un livre qui nous amène à réfléchir au système scolaire français et à la notion d'échec scolaire.
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Dans une première partie du livre, Rachid Zerrouki revient sur son parcours. Né au Maroc, il a d'abord connu les écoles marocaines avant d'être admis au lycée français, puis de traverser la Méditerranée et s'installer près de Cavaillon avec sa famille où il termine ses études et devient professeur des écoles. Très vite, comme nous tous, il se heurte à cette terrible différence entre ce qu'il appelle « les éponges et les pépites », ces élèves qui ont tellement soif d'apprendre qu'ils n'auraient même pas besoin de nous, et les autres, ces « incasables », ceux qui n'arrivent pas à entrer dans le moule et pour qui l'école semble être une double peine. À l'issue de son année de stage, il fait donc le choix, de postuler pour enseigner pendant trois ans dans la SEGPA d'un collège marseillais. C'est cette expérience qui a donné naissance à ce livre.

On suit donc son parcours, du premier jour aux au revoir. Au fil des chapitres, les anecdotes du quotidien se succèdent accompagnées de réflexions théoriques sur le rôle et la place de l'école dans notre société, sur l'ascenseur social, qui semble irrémédiablement en panne, sur la question de l'autorité des professeurs, de la place de l'empathie dans notre enseignement, mais aussi sur l'isolement social et culturel des quartiers que l'école essaie tant bien que mal de briser.

Il pointe le doigt sur des blessures personnelles, des insuffisances de notre système social que l'école accueille et essaie d'accompagner afin de garantir à tous une sortie du système éducatif avec un bagage minimal pour envisager une vie d'adulte. Il évoque aussi le découragement de la profession face à des situations qui nous dépassent et des élèves que l'on arrive plus à raccrocher. Mais il partage aussi ses réussites, ces petites lueurs d'espoir, auquel chacun de nous garde précieusement comme autant de petites mains qui nous poussent en avant.

Ce n'est toutefois pas qu'un texte écrit par un enseignant pour les enseignants qui s'intéresseraient à ce qui se passe de l'autre coté de la porte de la classe de SEGPA mais un livre qui devrait interroger ceux qui sont curieux de notre système éducatif, dans ces réussites comme dans ses failles. C'est drôle, souvent. Ça peut secouer dans les préjugés, parfois. L'équilibre entre analyse théorique et vécu est bien dosé. C'est aussi émouvant par moment… J'avoue, j'ai eu l'oeil très très humide en lisant le dernier chapitre.

Une fois attrapé, j'ai dévoré ce livre quasiment en une soirée. Je remercie donc encore NetGalley et les éditions Robert Laffont de m'avoir permis d'effectuer cette plongée dans les profondeurs de la SEGPA.


Lien : http://wanderlustfamily4.tra..
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
[ concours éducation nationale ]
Pendant un instant, je me suis demandé si la dame en face de moi était une de ces gardiennes acharnées de l’ordre établi, de ces nostalgiques invétérés qui réclament le retour à ce qu’ils considèrent comme fondamental : lire, écrire, compter, saluer le drapeau, porter l’uniforme, obéir à son maître et répéter les choses par cœur. Je voyais en elle une adepte de ‘la Vieille’ dont parle Jacques Rancière dans ‘Le Maître ignorant’*, cette conception de l’enseignement selon laquelle le maître explique aux élèves qu’ils ne peuvent pas comprendre sans ses explications : « Il jette ce voile de l’ignorance qu’il se charge lui-même de lever. »
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* Jacques Rancière, 'Le Maître ignorant', Fayard, Paris, 1987
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A tous ces élèves, il faut proposer un contenu adapté suffisamment accessible pour ne pas les mettre en situation d’échec, sans effleurer trop la simplicité qui ne demande ni effort intellectuel ni dépassement de soi. Cet équilibre entre la difficulté qui malmène une confiance déjà martyrisée et la facilité qui insulte l’intelligence de l’élève est un cap difficile à tenir. Le dilemme se pose dans chaque discipline, à chaque instant.
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Quand j’ai dû apprendre à lire, à écrire et à compter dans ma langue maternelle, il y a eu l’Ecole. Quand j’ai dû apprendre à penser, à argumenter et à disserter dans ma langue d’adoption, il y a eu l’Ecole. Et chaque fois que j’ai dû me balader, désemparé et abîmé, en apesanteur au-dessus d’un univers qui m’échappait, il y a eu l’Ecole. [...] A moi, elle a tout donné, un stylo à plume de couleur jaune, des connaissances, une bourse, un chemin à suivre pour trouver une place dans la société et une conviction profonde: l’Ecole laïque, gratuite et inclusive est notre bien commun le plus précieux.
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[ Segpa - Section d'Enseignement Général et Professionnel Adapté ]
Il s'agit d'une section où se retrouvent les collégiens dont les difficultés scolaires sont trop graves et persistantes pour qu'ils puissent emprunter un cursus normal. (...)
Compte tenu de ses difficultés, on considère qu'à son entrée en 6e l'élève de Segpa n'a pas acquis les compétences acquises en fin de CM2. Il a donc face à lui des professeurs des écoles polyvalents chargés de l'aider à y parvenir. L'enseignant de Segpa est amené à enseigner plusieurs matières.
(p. 11)
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(...) en m'engageant dans cette voie (...) je savais que je ne façonnerais pas des ingénieurs, des médecins ou des avocats, mais des manutentionnaires, carreleurs, tourneurs-fraiseurs et autres professionnelles de l'aide à domicile : des prolétaires sans qui tout s'effondrerait, mais que la société méprise, maltraite, sous-paye et exploite.
(p. 38-39)
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