AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782750901127
275 pages
Presses de la Renaissance (18/05/2006)
2.5/5   4 notes
Résumé :
En résonance avec les exploits automobiles du XXe siècle et dans l'esprit de Nicolas Bouvier, Falk van Gaver et Jean-Baptiste Warluzel entreprennent une traversée de l'Asie en 4L, de la Turquie à la Mongolie. Ce voyage de cinq mois et de 22 000 kilomètres parcourus à travers les hauts plateaux anatoliens, les déserts ouzbèkes, les montagnes kirghizes, les steppes kazakhes, le massif altaïque et les plaines russes fut riche d'aventures, de découvertes exceptionnelles... >Voir plus
Que lire après La route des steppesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Au départ, deux objectifs affichés : rejoindre le cousin Constantin établi en Chine et, avec lui, passer Noël auprès de la communauté chrétienne du Tibet. le parcours, c'est la traversée de l'Anatolie et de l'Asie centrale avec un ami photographe-caméraman-chauffeur... d'une 4L qui semble nous plonger quelques décennies en arrière, alors qu'elle a été choisie et aménagée plutôt pour le goût de ce véhicule en particulier.
La littérature de voyage, ou l'écriture de la route - avec ou sans le style de Nicolas Bouvier que je n'ai d'ailleurs pas tellement goûté - de quoi se compose-t-elle ? de descriptions de lieux et de rencontres, d'une odyssée riche en péripéties aventureuses, de digressions et rêveries diverses suscitées et nourries par le dépaysement et enfin, s'il s'agit de bonne littérature, de tout élément permettant de comprendre la boîte noire des pays traversés et des peuples rencontrés. La boîte noire, pour moi, c'est l'implicite, le caché, ce que l'on n'apprendra jamais de chez soi. Sa transmission, c'est la géographie au sens le plus large, "hérodotien" du terme.
Dans ce livre, toutes ces composantes ne m'ont pas semblé également approfondies. Certes, ayant été gâté par Bernard Ollivier sur un trajet comparable - qui ne m'est d'ailleurs pas vraiment étranger - la lenteur de la démarche pédestre m'a manqué, sa maturité et sa sagesse aussi. de nombreux lieux ont été sacrifiés aux kilomètres affichés au compteur, les rencontres réduites presque toujours aux échanges belliqueux avec des douaniers véreux. de plus, une sempiternelle marque catholique apostolique romaine croyante et pratiquante a fortement imprégné l'errance (Presses de la Renaissance obligent...) et pas seulement au Tibet ! Pourtant, mis sous la bannière De La Croix, le voyage en terre turcique fut surtout placé sous les auspices de Nâzim Hikmet (le merveilleux poète communiste) et de Nasr Eddin Hodja (source intarissable d'argutie populaire paradoxale) : les deux ayant tout pour me plaire... La "géographie" historique sur les habitants des steppes, au sens précisé plus haut, m'a également apporté connaissances et plaisir.
Je note de façon liminaire une considération perspicace sur la grande diffusion et le bon accueil de l'adjectif "nomade" dans notre post-modernité : il est mis en relation avec la désertification de main d'homme :
"Les nomades vivent de la terre, mais ne la font pas vivre" (p. 100).
Commenter  J’apprécie          31
Il faut partir pour découvrir l'essence poètique du monde. Les deux compères, voyageurs avertis, larguèrent les amarres pour traverser depuis l'Anatolie tous les pays que les turcs peuplèrent des confins mongols aux rivages de la Méditerranée.


« Ce pays qui ressemble à la tête d'une jument

venue au grand galop de l'Asie lointaine

pour se tremper dans la Méditerranée,

ce pays est le nôtre. »
Nâzim Hikmet, poète turc moderne né en 1905 à Salonique.

Jean-Baptiste et Falk - polyglottes, écrivains, photographes et lettrés – nous font découvrir tout à la fois l'histoire longue des hommes de ces territoires et saluer leur présent. 
Un extraordinaire voyage dans le temps et dans l'espace à la rencontre des Huns et d'Attila, des Ghazi et des Janissaires, de Mehmet II et de Constantin Paléologue, du Mont Ararat et de Noé, la mer Noire, la chrétienne et farouche Géorgie, la Caspienne jusqu‘à la frontière chinoise et même jusqu'au Tibet. Et toujours et partout des frontières avec douaniers, règlement, petite corruption et bien souvent un voyage en absurdie.

Lien : http://www.quidhodieagisti.c..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les Turcs, anciens éleveurs des steppes, ont eu beaucoup de mal à comprendre, comme les Amérindiens des Grandes Plaines, que la terre pût appartenir en propre à quelq’un. 
Commenter  J’apprécie          10
Comme le loup le vrai nomade barbare rode en lisière de la civilisation sédentaire pour se nourrir et s’enrichir à ses dépens.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : tibetVoir plus


Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Tête de Turc !

De quelle pièce de Molière cette réplique est-elle extraite ? Que diable allait-il faire dans cette galère ? Ah maudite galère ! Traître de Turc à tous les diables !

Le bourgeois gentilhomme
Monsieur de Pourceaugnac
Les Fourberies de Scapin
La jalousie du barbouillé

10 questions
61 lecteurs ont répondu
Thèmes : turquie , turc , littérature , cinema , humour , Appréciation , évocationCréer un quiz sur ce livre

{* *}