Les maisons d'Iszm

Les maisons de la planète Iszm sont plus que des maisons, ce sont des arbres vivants avec des cosses qui forment des habitats extraordinaires. D'ailleurs, celles-ci sont convoitées par toute la galaxie et attirent les voleurs. Aile Farr est un botaniste et va visiter la planète pour ses recherches. Mais sa profession est une raison de plus se méfier du bonhomme pour les Iszmiens. Surtout lorsqu'il se retrouve témoin d'un raid afin de dérober des plantes…
Deuxième roman que je lis de Jack Vance et je suis toujours conquise par la description de ses univers, planètes et différentes peuples et coutumes. Je me suis beaucoup amusée à imaginer les Iszmiens avec les doubles yeux et les habits colorés. Par contre, j'ai eu un peu de mal à suivre l'action et à la rattacher aux précédents, l'ensemble est un peu décousu mais la fin permet de comprendre le cheminement de l'auteur. le livre n'est pas bien épais (environ 150 pages) mais il aborde de nombreux sujets dont l'écologie avec la relation individu-plante ou le commerce de biens. L'humour de Vance est toujours là, parfois subtil, parfois éclatant. Je ne me lasse pas… Un petit bémol, la fin est un peu précipitée. A quand le prochain ?

Les maisons d'Iszm était une agréable petite novella. C'était en réalité ma première incursion dans l'une des oeuvres de Vance, un auteur qui avait jusqu'à maintenant figuré sur ma liste de la honte.

Je ne suis donc pas familier avec le style d'écriture du bonhomme et je ne connais pas ses principaux thèmes. Néanmoins, j'ai ressenti une certaine ambiance de polar mêlé d'une histoire science-fictionelle rappelant vaguement certaines nouvelles d'Heinlein. Compte tenu du fait que cette nouvelle a été écrite à la toute fin de l'âge d'or, je suppose que l'influence est possible et que l'ambiance polar n'est elle aussi qu'un produit de son temps. Cela ne m'a pas empêcher d'apprécier cette histoire.

Le concept des maisons-plante est bien utilisé sans toutefois devenir l'unique intérêt de l'histoire. On en vient à apprécier le personnage principal mêlé dans de regrettables quiproquos à base de voleurs, d'assassins et d'homme riche avide de pouvoir et d'argent.

Le style est sobre mais l'action et les dialogues font oublier le manque de poésie. Cela n'est encore pas étonnant compte tenu de l'époque. La New Wave arrivait plus ou moins au même moment avec un style littéraire beaucoup plus prononcé. Néanmoins il faut prendre le texte pour ce qu'il est pour l'apprécier à sa juste valeur et je n'ai donc pas été surpris par ce défaut prévisible.

Je conseil donc cette novella à tous les fans de l'âge d'or. Ceux-ci en auront pour leur faim.

En prendre de la graine.
Débarqué du vaisseau-express Eubert Honoré sur la planète Iszm, le Terrien Aile Farr, vivement intéressé par la contribution des plantes au bien-être humain, espère en apprendre un peu plus sur les maisons végétales dont les Iszmiens tirent de substantielles ressources avec leurs exportations en situation de monopole de quelques modèles simplifiés dans l'aire gaïane. En sa qualité de botaniste, Aile Farr devient un étranger hautement suspect, voleur potentiel de graine et de plant femelle. Il est immédiatement fouillé et affublé d'agents du Szecr, la police d'Iszm. Surveillé, encadré, dirigé, Farr, las de ne pouvoir faire aucun pas hors des sentiers balisés sous peine de mise à nu physique et mentale ou pire d'incarcération dans la maison folle en cas de vol caractérisé décide de déjouer la surveillance maniaque du Szecr. Mal lui en prend car son échappée coïncide avec une attaque foudroyante de Thords. Pour Aile Farrn les vrais ennuis vont commencer car il est impossible pour les Iszmiens que le Terrien n'ait pas fomenté cette astucieuse planification.
Ce court roman, The Houses of Iszm, de Jack Vance (alors âgé de 38 ans) est paru en 1954 dans le magazine américain Startling Stories pour être édité, accompagné d'une autre nouvelle, Son of the Tree, dix ans plus tard chez Ace Books. Il faudra attendre encore onze ans pour qu'en 1973 Albin Michel le publie en France. Alors qu'il refait surface régulièrement, le roman conserve toute sa fraîcheur originelle. S'il ne fait pas beaucoup de remous sur la scène littéraire, il ne prend pas de ride non plus. La vie symbiotique des Iszmiens avec leurs maisons végétale est étonnante et restituée avec une économie de moyen qui n'exclut pas pour autant des descriptions précises, vivantes et riches en couleur. La trame est simple et se tresse autour d'une question qui taraude les Iszmiens : Est-ce que et jusqu'où Aile Farr est compromis dans la tentative de vol ? L'enquête se conclura de retour sur Terre.

Iszm est une planète sur laquelle on cultive des maisons vivantes. Elle est la seule planète qui contrôle ce monopole et exporte ses maisons dans toute la galaxie (y compris la Terre). Farr le Terrien arrive sur cette planète "pour sa curiosité".

De la SF typique de Vance. J'adore !

J'y pense souvent en espérant qu'on y arrivera au 21ème siècle...