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3,46

sur 371 notes
Bof. le gamin aime la nature, la branlette et se prend pour une espèce de messie. Il finit par baiser par sa cousine et séquestre sa mère, qui meurt. Fin de l'histoire, bonjour chez vous. Ca ne raconte rien et ça n'a même pas le bon goût d'être bien écrit. N'est pas Chuck Palaniuk qui veut.
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Livre n°55

Impurs.
David VANN (traduction Laura DERAJINSKI)

Galen vit avec sa mère dans une sorte de huis clos que viennent compléter sa tante, sa cousine et sa grand-mère.
Un gynécée extrêmement hostile puisque les soeurs s'invectivent en permanence, la tante pleine de rage envers la grand-mère riche et Alzheimer, la cousine qui manipule et allume Galen en permanence jusqu'à l'inceste et la mère de Galen qui veut en faire un substitut de mari.
Mais Galen est un jeune homme particulier qui ressent l'univers, les minéraux et les végétaux.
Il vit dans une espèce d'irréalité du monde.
Et plus la tension monte moins Galen y fait face.
Aussi le jour où sa mère lui annonce qu'elle le chasse de chez eux (au retour d'un week-end annuel familial qui se devait agréable) une faille s'ouvre en lui et il va utiliser les propos de sa mère à son encontre comme autant de raisons de la faire taire…
🔐Une lecture sous haute tension comme toujours avec mon chouchou David Vann.
Avec un élément accablant supplémentaire : le brûlant soleil de la Californie.
Même si ce roman est un petit peu déconcertant de par la personnalité de Galen j'ai eu hâte d'en connaître l'issue.
Cet auteur a un talent incomparable pour nous faire nous sentir mal à l'aise nous entrainant presque de force vers la face la plus sombre de ses personnages.

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Voici une expérience de lecture très dérangeante et presque traumatisante.
J'ai hésité à abandonner dès les premières pages, mais la curiosité a été plus forte que moi et j'ai lu le livre jusqu'au bout.
Je peux dire que j'ai détesté tous les personnages et cela ne m'arrive jamais. David Vann a rassemblé tous les défauts du monde pour les offrir à la famille dysfonctionnelle qui est au centre du roman. Un personnage principal qui se promène parfois nu au jardin, qui se b..... et qui médite, une mère possessive, une cousine de 17 ans aguicheuse et violente, une tante envieuse qui tente de soutirer de l'argent à sa mère atteinte d'Alzheimer...
Je pense que le compte est bon. le malaise m'a poursuivi du début à la fin.
David Vann et moi c'est fini avant de commencer.
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L'écrivain américain David Vann, auteur notamment du recueil de nouvelles Legend of a Suicide, nous revient en beauté avec son dernier roman Impurs, une réflexion sur l'impureté en forme de récit initiatique : Zone Critique recommande chaudement. Impurs. Avant de lire le livre, on se demande de quelle impureté il s'agit. Quelle est la jauge d'évaluation? La religion? La société? La morale? L'hygiène?
Lien : https://zone-critique.com/20..
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A 22 ans, Galen n'est pas encore un homme, tant il est opprimé par sa mère, il reste un grand enfant. Maladivement exclusive, elle le veut pour elle seule et l'isole du monde, l'empêchant de faire des études ou de voyager. Se défendant comme il peut contre cette relation toxique, il se réfugie dans la méditation et la chirurgie éthérique, s'imaginant tantôt être « une vieille âme » qui a traversé les temps, tantôt être le prophète de Khalil Gibran.
La spiritualité apporte un peu de paix dans sa vie, lui permettant d'échapper à la haine qui nourrit les relations entre sa mère, sa tante et sa cousine Jennifer. Seule sa grand-mère, pourtant à l'origine de ce dysfonctionnement familial, semble avoir gardé sa confiance.
Mais lorsque sa mère décide de le renier, il sombre doucement dans une psychose qui emporte son fragile équilibre. S'opère alors une lente et inexorable descente aux enfers qui va voir Galen perdre tous ses repères, mélangeant spiritualité et réalité, dans un tourbillon de violence et d'irresponsabilité.
David Vann sait bien nous entraîner dans la chute de ses personnages si noirs et l'on hésite entre la compassion et l'effroi, spectateur impuissant d'une folie dans laquelle le personnage se noie et que cette phrase de Nietzsche décrit bien : « Si tu regardes longtemps un abîme, l'abîme regarde aussi en toi ».
Assez surréaliste dans la quête de spiritualité, Impurs est moins percutant que les deux précédents romans, Sukkwan Island et Desolations, mais il reste néanmoins une exploration déroutante des mécanismes de la folie qui semble être racontée de l'intérieur.
Une lecture dans laquelle on ne se lance pas la fleur au fusil mais qui, si l'on aime cette écriture très sombre, devient vite addictive.
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Je n'ai pas du tout aimé ce livre... pourtant c'est le 3eme de David Vann que je lit et j'ai adoré les autres. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire qui m'a sembée totalement invraisemblable, j'ai même sauté plusieurs pages pour arriver au dénouement...
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Bon, ben ce sera rapide.
Que David Vann me pardonne, mais pour une fois je n'ai rien à dire.

Rien - ou presque - sur son texte d'une infinie noirceur, rien sur sa prose parfois trop confuse, et rien sur son héros Galen ni sur les obscurs frapadingues qui l'entourent (à savoir une mère hypocrite et castratrice, une tante jalouse et machiavélique, une cousine perverse et nymphomane : y'en a vraiment pour tous les [dé]goûts !).

Impurs, ce n'est finalement que le récit creux et décousu d'une querelle familiale terriblement malsaine, entrecoupé de longues séances de méditations complètement nébuleuses (où Galen, souvent nu et tous chakras ouverts, développe de vagues délires mystiques teintées d'ésotérisme et de préceptes New-Age), et de scènes carrément pornos en compagnie de la fameuse cousine Jennifer, modèle de garce dépravée et manipulatrice.
Entre un roulé-boulé dans la terre, un dialogue à bâtons rompus avec un caillou et une partie de jambes en l'air incestueuse avec Jennifer, c'est à peine si Galen trouve le temps de souffler - non sans malice - sur les braises du conflit larvé qui l'oppose à sa mère. Il faut dire que cette dernière a toujours faussement prétexté n'avoir pas les moyens de l'inscrire à l'université, et que Galen a depuis longtemps l'impression d'étouffer sous le joug moral de sa génitrice. Tous deux se livrent une guerre psychologique particulièrement dérangeante dont la violence et l'intensité provoquent sur le lecteur un malaise évident (c'était sans doute l'ambition de David Vann, et de ce point de vue là l'objectif est atteint) mais qui, du fait qu'elle "tourne à vide" dans une intrigue relativement creuse, suscite vite l'écoeurement ... et bientôt l'ennui.

La seconde moitié du roman, qui voit le conflit basculer dans l'horreur, est interminable. Alors que Galen sombre dans la folie, l'auteur se perd en détails pénibles sur les moindres faits et gestes de son héros (en nous gratifiant toujours au passage de ces sempiternelles scènes de transes et d'expériences métaphysiques auxquelles je n'ai rien compris) et j'ai eu bien du mal à reconnaître la plume de celui qui me régala tant avec Sukkwan Island.
Dommage.

Pas grand chose à sauver pour moi, donc, dans l'histoire parfaitement immorale de cette famille où tout le monde se déteste, ou dans les élucubrations douteuses du jeune Galen.
J'oublierai vite Impurs, mais je retiendrai quand même une chose : David Vann est un grand malade !
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Le dernier Vann que j'ai lu était Komodo, roman pour lequel je trouvais qu'il manquait quelque chose pour cet auteur et cela m'avait frustré. Et bien avec Impurs, aucune frustration, il s'agit d'un très grand Vann.

Voilà un roman bien noir et oppressant qui tourne autour de seulement cinq personnages. D'abord, il y a la tante et la cousine jamais loin pour s'assurer de ne pas être lésées de l'argent de la Grand-Mère, puis il y a la mère qui essaye de faire en sorte que tout son petit monde mène une vie normale. Pour finir, il y a Galen, 21 ans qui vit toujours chez sa mère et qui est sacrément perché prisonnier entre ces méditations et les rancoeurs familiales.

Dès les premières pages, nous sentons bien le malaise qu'il y a dans cette famille, les relations entre tous sont malsaines, surtout celle entre Galen et sa cousine. David Vann est le maître pour rendre angoissant un roman, il nous plonge dans une Californie caniculaire et nous entraine dans la folie qui s'empare de ses personnages.

Ce roman a un peu la même forme que Sukkwan Island, à un moment tout bascule. La première partie de ce roman va mettre le lecteur sous pression, entre les échanges entre la mère et la tante, le fait que la grand-mère perde la tête et les histoires de cul entre Galen et sa cousine. Jusqu'au moment où tout bascule. Et là on se retrouve dans une sorte de huis clos entre Galen et sa mère. Cette partie nous plonge dans la démence et la folie. Qu'est-ce que c'est dur à lire, mais que c'est bien écrit.

Cela faisait longtemps que je voulais lire ce roman de David Vann, et bien je peux vous dire que c'est un très grand Vann, j'ai adoré.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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« Cette terre n'était pas faite pour que l'on y vive ».

En une phrase, David Vann résume son obsession littéraire, guidée par le mal-être permanent de ses congénères et l'idéalisation d'un ailleurs introuvable. Un thème récurrent, omniprésent dans Impurs, un de derniers Vann qu'il me restait à lire. Et qui une fois refermé, me conforte dans l'idée que chez Vann, c'est l'oeuvre globale -work in progress- qui fait sens.

D'aucuns pointeront (ils se reconnaîtront…) tel ou tel de ses livres, plus faible qu'un autre. Et ils auront raison. Enfin partiellement. D'ailleurs Impurs -traduit par Laura Derajinsky- peut y figurer, souffrant de quelques longueurs et répétitions dans sa deuxième partie. À ceux-là je n'aurais qu'un conseil : lisez l'ensemble et vous constaterez combien les dix livres se répondent et se complètent.

Et de ce point de vue, Impurs apporte sa pierre à l'édifice, confrontant Galen, jeune homme d'une vingtaine d'année à sa gynécée familiale : mère castratrice, grand-mère alzheimer, tante aigrie et cousine aguicheuse et perverse. Dans ce monde sans hommes, sans père et sans repères, Galen tente en vain de créer le sien, par une méditation jamais aboutie. Sa frustration est à son comble, prête à exploser.

Un week-end qui se voulait apaisant va servir de déclencheur à l'expression d'une violence jusque-là rentrée chez tous les protagonistes : provocations verbales et sexuelles, appât du gain, vieilles rancoeurs révélées, frustrations éclatant au grand jour… tout est réuni pour que l'apparente cellule familiale vole en éclats.

Galen découvre alors la triste réalité de tous ces proches qui essayent en vain d'être une famille, de reporter sur l'absence des hommes leurs propres turpitudes, de se lamenter et se retourner là où il faudrait tellement avancer. Une famille qui enferme là où Galen n'aspire qu'à se libérer, lui qui détient la vérité.

Dans Impurs, Vann décrit à nouveau un personnage qui « tente de ralentir le mouvement du monde pour en percevoir la netteté », devenant punisseur pour trouver libération et rédemption dans une deuxième partie furieusement noire. Un personnage décidé à ne « plus jouer un rôle dans la société humaine » pour se « joindre au temps géologique », cherchant dans la nature et la terre une improbable fusion. Puisque définitivement, « cette terre n'était pas faite pour que l'on y vive ».

Une lecture forte et sombre, bloc complémentaire et indispensable de l'étude inachevée de la cellule familiale entreprise par Vann.
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le titre original en anglais est "DIRT" : très parlant je trouve.

Je suis restée un peu sous le choc après cette lecture mais finalement je pense avoir aimé.
C'est presque gênant d'apprécier ce genre de lecture tellement c'est malsain et c'est une véritable descente aux enfers.
Mais je retrouve le style et la plume de David Vann. L'écriture ne m'a pas semblé mauvaise, les dialogues sont ce qu'ils sont.
Parait-il qu'il s'est inspiré de la vie de ses grands parents où les échanges étaient violents.
On se retrouve donc sous la chaleur étouffante des déserts de l'ouest américain, un vrai huit-clos dans une ferme loin de tout. Une histoire de famille où Galen,un jeune garçon d'une vingtaine d'année ( pas vraiment équilibré... ) est entourée d'une famille 100% féminine où jalousies, amertumes, désillusions,rancunes, argent , sexe les ronge.
Au départ, on se trouve face à deux soeurs ( la mère et la tante de Galen ) qui se crêpent le chignon face à leur mère- qui perd la tête- à laquelle elles vont rendre visite en maison de retraite : des jalousies, des histoires d'argent... Les échanges verbaux sont assez violents. Bref, des familles comme on peut en croiser.... Au milieu de tout ça : Galen est face à sa jeune cousine à la libido débordante... Quelques scènes torrides mais malsaines car la jeune fille ne fait qu'exciter son cousin : aucun sentiment, ce n'est pas de l'amour !
Et puis peu à peu, la pression monte jusqu'à l'explosion de cette famille. Galen, élevé seul par sa mère qui l'étouffe va vraiment disjoncter et c'est la lente et irrémédiable descente aux enfers qui commence. A chaque page, on se dit : mais non, c'est impossible il ne peut pas faire ça. C'est psychologiquement insoutenable, même si on se doute de l'issue finale ( David Vann ne fait pas dans les Happy end mais pourquoi pas ! ), on essaie de se mettre à la place de Galen, de le comprendre. J'ai trouvé la construction du personnage très intéressante. le récit des dernières 24H est oppressant, il y a quelques longueurs, c'est affreux, glauque mais on n'est pas dans le gore, c'est bien plus subtil...

En tous cas, ce n'est pas une lecture pour les âmes sensibles. Je me demande vraiment jusqu'où David Vann ira dans son écriture ?

J'ai préféré ses romans précédents- plus abordables- mais j'ai quand même apprécié.
Lien : https://clubdesrats.1fr1.net..
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