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3,82

sur 5223 notes
"Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?".

Cette phrase énigmatique, agace le commissaire Adamsberg. Débarqué depuis 15 jours à peine dans son nouveau commissariat à Paris, il se laisse envahir par cette curieuse affaire de cercles tracés à la craie bleue dans les rues de la capitale. Rien de bien méchant. Un type encercle un objet trouvé. Cela peut être n'importe quoi. Un bigoudi, un tournevis, une pièce.

L'inspecteur Danglard ne comprend pas l'obsession d'Adambsberg, il la désapprouve. Même après l'histoire du gros chien baveux.

Mais voilà, Adamsberg en est certain. C'est la cruauté qui suinte dans ces cercles.

Evidemment, les événements lui donnent raison, et des objets, on passe à des cadavres d'animaux puis des cadavres humains. L'homme aux cercles ne plaisante plus.

Comme toujours dans les romans de Fred Vargas, mon commissaire préféré va faire la connaissance de personnages hauts en couleurs et inoubliables, dont Mathilde, l'océanographe qui a de biens étranges hobbies, le bel aveugle Charles Reyer, teigneux comme tout, la vieille Clémence qui passe son temps à chercher l'âme soeur dans les petites annonces...


L'écriture de Fred Vargas est toujours un régal, elle promène son lecteur entre humour, poésie et ambiances macabres, créant des personnages improbables qui transforment des faits banals, des intrigues classiques en événements hors du commun. Elle est la reine des dialogues, les échanges entre le commissaire et Danglard en témoignent, leurs joutes verbales sont savoureuses. Lui, intuitif, un peu égaré, sans cesse occupé à griffonner ou dessiner, mais que sa légèreté rend solide, l'autre, logique et cartésien, fragile pourtant, noyant dans le vin blanc ses états d'âme.

Je retiendrai un passage en particulier, à la fois surréaliste et tellement authentique, qui résume bien l'atmosphère du roman. Tous les flics sont dans la forêt, ils viennent de creuser et de mettre à jour un cadavre. L'un d'eux observe depuis un moment les oiseaux.

- le merle a trouvé un cadeau pour la merlette, dit Castreau. C'est un petit bout d'aluminium.

- Ça t'intéresse pas ce qu'on dit ? demanda Danglard.

- Si mais je veux pas avoir l'air de trop écouter, j'aurais l'impression d'être un imbécile. Vous ne m'avez pas observé mais j'ai tout de même réfléchi à cette affaire. […]

- Allons bon dit Castreau, voilà un deuxième merle qui rapplique à présent. Qu'est-ce qu'il espère ? La merlette le regarde. Ça va être la guerre. Merde. Quelle vie, bon sang, quelle vie !

Voilà, moi j'adore et je compte bien poursuivre sur ma lancée !
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg a pris ses nouvelles fonctions au commissariat du 5ème arrondissement. Son attitude intrigue son lieutenant Danglard et tout le commissariat. Adamsberg n'en a que faire et il est fortement intrigué par l'homme aux cercles bleus, l'hommes qui entoure des objets du quotidien sur les trottoirs parisiens la nuit.

Ce que j'aime dans les romans policiers de Fred Vargas ce sont ces personnages décalés, ces dialogues décalés, ces analogies avec une thématique particulière. Ici le monde aquatique. Alors, oui, il ne se passe pas grand-chose ; oui, le commissaire Adamsberg ressemble à l'inspecteur Columbo, lent, qui sent les choses, qui mord le coupable sans le lâcher tel un bouledogue car il suinte la cruauté. le personnage de Mathilde, océanographe est truculente et j'aime sa vision de la semaine avec ces tranches. Une lecture décalée qui ne ravira pas tous les lecteurs car il faut adhérer à cet atmosphère étrange et atypique.
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l'écriture de Fred Vargas est en elle-même un pur délice! Même si je ne suis pas fan de polars, je me suis souvent surprise à sourire de petites phrases bien placées, et des personnages hauts en couleurs qu'elle nous donne à rencontrer. L'intrigue est bien ficelée , tellement même que j'ai eu du mal parfois à tout comprendre. Mais je n'en resterai pas là avec Madame Vargas, c'est juré!
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Depuis plusieurs mois une personne trace à la craie bleue des cercles la nuit dans Paris, chaque cercle est fait autours d'un objet "perdu" trouvé dans la rue. Cette petite manie intéresse fortement le commissaire Adamsberg, nouvellement arrivé dans la capitale, il pense que cette manie n'est pas si innocente et s’inquiète d'un possible dérapage. Ce qui fini malheureusement par arriver un soir, c'est autours du cadavre d'une femme, égorgée, que l'on retrouve le cercle ...

Brouillon, c'est le mot qui convient le mieux pour le début de ce roman, les points de vues changent au milieu d'un paragraphe sans raison, les personnages partent dans des monologues dans leur tête en plein milieu d'un récit, un détail important est noyé au milieu d'informations totalement inutiles sur l'état d'esprit d'il y a 15 ans d'un des personnages ... ce genre la.
Résultat, j'ai mis énormément de temps à arriver à la moitié. J'avais l'impression que tous les personnages avaient le même mode de pensée, un exemple tout bête : un personne trouve un carnet genre journal intime d'une victime, dedans il y a juste des phrase pense bêtes écrites à la suite sans liens entre elles, par la suite on découvre d'autres journaux intime, l'inspecteur commence même le sien, mais ... ils sont TOUS écrits de la même façon, comme si c'était la seule façon possible d'écrire son journal, ce qui est totalement irréaliste et qui me gène un peu. Les personnages sont très différents mais lorsque l'on est dans leur tête, ils se font tous exactement le même genre de monologues interminables. En gros ils se ressemblent trop mentalement. Je ne sais pas si c'est du au style de l'auteur uniquement ou si c'est vraiment le cas, mais c'est un peu énervant.
Un autre point que je n'ai pas apprécié est le fait que les dialogues ne sont pas spontanés, ils sont écrits, A certains moment j'avais l'impression d'être dans une pièce de théâtre ou les dialogues sont bien faits mais ne donnent pas du tout une impression de réalité.

Ceci dit l'intrigue est bien faite, le commissaire est vraiment un anti-Sherlock Holmes, il marche uniquement à l'instinct et il a besoin de griffonner et de faire autre chose pour avoir l'illumination et trouver les détails qui le chagrinent et qu'il n'aurait pas remarqué sinon.
La dernière partie était vraiment sympa sinon, elle a bien rattrapé la mauvaise image que j'avais depuis le début. L'auteur arrête de nous bassiner avec la vie privée des policiers pour se concentrer réellement sur l'enquête elle même, et donc contrairement au début j'ai fini le livre d'une traite !

Donc en résumé, un livre en demi teinte, une bonne intrigue dont le résultat m'a surprise, mais un début très brouillon et sans intérêt.
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A la relecture de ce roman qui fut mon premier de l'autrice , j'ai pris un peu de recul , en n'étant plus aveuglé par l'originalité de Vargas. Incontestablement l'intrigue ,ce meurtrier transformiste , vindicatif et passablement fou qui trace des cercles sur les trottoirs et égorge des gens , est assez peu crédible dans ses mobiles et son modus operandi . On a l'impression que ce n'est que le prétexte à la présentation d'Adamsberg l'ondoyant enquêteur aux méthodes ( ?) insolites et aux amours fugitives. On découvre aussi Danglard son antithèse policière , cocu magnifique, papa gâteau et accro au petit blanc qui ne tâche pas mais saoule bien. Les autres personnages sont tous foutraques à des titres divers et les dialogues improbables ont un vrai charme. Au total , la magie Vargas opère déjà mais je préfère les polars suivants.
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Moi qui craignais un peu Fred Vargas pensant que c'était effrayant et hyper stressant (la faute aux dernières couvertures je dirais), j'ai trouvé tout cela frais et léger. Je peux même dire que j'ai ri et souri. Les personnages sont très attachants avec leur défauts et leurs loufoqueries. Mais ça n'est pas du genre burlesque ou non-sens, non, plutôt du genre attendrissant.

Petite déception, petite baisse de régime en milieu de roman : à la longue, il y avait beaucoup de détails sur les personnages, assez peu sur l'enquête. En même temps, quelques images, quelques métaphores traduisant les pensées d'Adamsberg m'ont parlé, elles étaient justes en même temps que poétiques. Ou l'art de mettre des mots sur des sensations, des sentiments. Très bon point, Mme Vargas !
Lorsque la deuxième partie est entamée, on y est, on ne lâche plus le livre ! Petite satisfaction personnelle, j'avais pressenti le coupable !

Je continuerai volontiers cette série Adamsberg, peut-être ces longueurs sur les personnages étaient-elles pour planter le décor de ce premier opus ? Et puis l'enquête était sympa.

~ Challenge multidéfis 19 : met en scène un tueur en série
~ Plumes fém. 2019 : pioché par un autre challenger
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~ Challenge ABC 2019-2020 : V
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Première rencontre avec Adamsberg pour moi. Rendez-vous réussi avec un policier atypique qui se base sur une sorte de conviction pour réussi. Pas de déduction, pas d'indices bien ordonnés, un puzzle difficile à déchiffrer, des personnages malmenés par la vie, originaux, attachants, une écriture linéaire exposant des pensées et des actes qui ne le sont pas... un polar surprenant et envoutant à mon avis
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J'aurai commencé cette série dans l'ordre (mais on ne se refait pas) j'aurai sans doute mieux cerné le personnage du commissaire Adamsberg lors de ma première lecture.
Car il est particulièrement bien décrit dans ce livre, et on arrive à en saisir une partie de sa complexité.
J'ai réellement aimé l'intrigue du livre, ces mystérieux cercles dans Paris captivent très vite le lecteur qui a envie de connaître la suite, de savoir comment tout cela va se terminer.
Le personnage de Mathilde y est sans doute pour quelque chose, elle donne une dynamique à l'enquête.
Les autres policiers sont intéressants, notamment Danglard, il est d'ailleurs dans tous les livres de cette série un moteur pour Adamsberg.
Une bonne enquête, des personnages intéressants, un Paris sans cesse redécouvert, voilà une bonne recette pour un très bon policier.
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J'ai lu il y a déjà un bon bout de temps un livre de Fred Vargas, et je n'avais pas du tout aimé, j'ai donc mis beaucoup de temps avant de relire un livre de cette auteure et j'ai été agréablement surprise par L'homme aux cercles bleus, comme quoi.
Dans ce premier roman mettant en scène le nouveau commissaire Adamsberg, nous allons nous retrouver à traquer un étrange suspect, puisque celui-ci se contente de tracer des cercles à la craie bleue autour d'objets insignifiants, mais notre très perspicace commissaire sait que cela va entraîner des faits plus dramatiques, et il ne va pas se tromper, mais comment fait-il ?
J'ai aimé les personnages, et plus particulièrement notre commissaire, j'ai aimé l'ambiance, j'ai aimé la mise en place de l'enquête, j'ai aimé l'originalité de l'histoire, j'ai un peu moins aimé la fin, mais dans l'ensemble cette lecture a été une réussite pour moi et c'est donc avec plaisir que je lirais la deuxième enquête d'Adamsberg qui m'attend déjà dans ma PAL.
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J'ai adoré :-)

Le commissaire Adamsberg est un homme charmant, évaporé, distrait, flottant et pourtant, charmant. Avec lui, tout est plus calme, tout est plus lent même les brumes de l'ivresse demande du temps. S'il paraît ailleurs, ne vous y fiez pas, il y est sûrement même si parfois, il sera là où personne ne l'attend et où l'assassin se croira à l'abri et c'est tout le charme du personnage qui fait rire sans en avoir l'air et qui surtout est attendrissant.

Une plume toute en couleur, des personnages des plus loufoques, beaucoup de tendresse pour des situations parfois bien glauques il faut le dire, j'adore.

Pas vraiment en forme pour écrire des critiques mais pour Adamsberg, faut faire un effort car j'ai déjà le suivant sous le coude :-)
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