De mystérieux cercles bleus apparaissent sur des trottoirs de Paris. Tracé à la craie, chaque cercle entoure un objet anodin et s'accompagne de la phrase "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?". Et puis un cercle entoure un cadavre… Voici la première enquête du commissaire Adamsberg. le dénouement alambiqué tombe un peu du ciel. C'est surtout la personnalité du commissaire qui m'a procuré un grand plaisir de lecture.
J'ai découvert l'originalité, l'intelligence et l'humour de
Fred Vargas avec «
Pars vite et reviens tard », qui m'a donné l'envie de la garder en bonne place sur ma pile. J'étais donc tristounet en pensant avoir lu tous ses romans policiers, car il semble qu'elle va maintenant consacrer son énergie à la cause climatique (je rappelle qu'elle a également mené une brillant carrière scientifique). Je me suis donc réjouis quand, par hasard, j'ai constaté que je n'avais pas lu «
L'homme aux cercles bleus ».
Il s'agit de l'un des premiers livres de
Fred Vargas, le premier de sa série d'enquête du commissaire Adamsberg. Dans la plupart de ses romans, elle introduit un thème ésotérique, une vieille légende ou autre mythe issue d'un autre temps. Dans cette histoire-ci, ce sont des cercles bleus tracés à la craie qui sont au centre du récit. Les premiers entourent un objet, comme si l'on avait voulu attirer l'attention sur un déchet que l'on aurait négligé de mettre à la poubelle. Pour ajouter au mystère, le cercle est bordé d'un « Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? ». Les cercles finiront par entourer des cadavres, qu'Adamsberg finira par démasquer.
L'ambiance est prenante. On voit les policiers patiner, suivre de fausses pistes, avant d'arriver au coupable. Mais cette arrivée est, comment dire… précipitée. Adamsberg sort de son chapeau une explication tellement sophistiquée qu'elle aurait bluffé Hercule Poirot ! le meurtrier est d'une intelligence démoniaque. Ça, c'est plausible. Mais qu'Adamsberg ait pu le démasquer par sa seule intuition, ça l'est beaucoup moins.
Donc, j'aurais dû être déçu. Mais le fait est que j'adore la personnalité d'Adamsberg ! Vraiment ! Pour certains aspects (je ne détaille pas…), je voudrais être comme lui quand je serai grand. Et si je me suis régalé, sans doute, c'est parce que je suis déjà grand. J'avoue qu'en sortant de ma lecture, j'aurais été incapable de vous en expliquer le dénouement. Il aurait fallu que je relise les derniers chapitres, mais j'avais la flemme… le gros de mon plaisir de lecture de ce roman-ci de
Fred Vargas est venu d'Adamsberg. le reste, je m'en moque un peu. C'est dire combien ce commentaire est subjectif.