Je me suis encore plus laissé bercer par l'univers de Vargas que le premier livre que j'avais lu (
Pars vite et reviens tard). Un univers très immersif, jusqu'à pouvoir sentir la rosée matinale sur le chemin
De Bonneval. Vargas parvient en ce sens, un peu à la manière d'un
Simenon de nous plonger intégralement dans l'environnement du roman. Bien que les lieux ne soient (malheureusement) que pure fiction (oui, j'ai vérifié, Ordebec n'existe pas), Vargas les décrit avec tellement de réalisme qu'on croit réellement en leur existance.
L'intrigue, ou plutôt devrais-je dire les intrigues sont également bien menées, entremélées et captivantes. Les personnages tiennent leur rôles avec brio, leurs répliques sont très cinématrographiques, très visuelles. Ce qui contribue encore plus à l'immersion du lecteur dans le roman. Cependant, bien que l'affaire de
l'armée furieuse soit véritablement celle centrale du roman, je dois avouer que je me suis parfois un peu perdu dans le côté surnaturel. Cette affaire manquait jusqu'à la moitié du roman environ d'éléments concrets. La fin de cette affaire a par ailleurs manqué un peu de rebondissement, car elle était prévisible un peu en amont. de ce fait, je me suis davantage focalisé sur l'affaire secondaire impliquant Mo et
le fils d'Adamsberg, que j'ai trouvé plus concrète et plus touchante.
D'ailleurs, petit point rapide sur les personnages : ce roman est la suite de la série Adamsberg, mais que je n'avais pas lu (à part
Pars vite et reviens tard). Bien que je n'ai pas eu l'intégralité des références auxquelles se raportaient parfois le récit, cela ne m'a pas gêné dans la lecture.
Pour conclure, plus que l'intrigue policière en elle-même, je retiens surtout l'ambiance qu'a su créer Vargas, et qui donnait une dimmension très intéressante au roman.